Rien de mieux qu'une joute verbale de bon matin... (Pv Sarah)

Une demi heure... cela faisait une demi heure qu'il observait la grande salle les yeux dans le vague, l'expression lointaine et l'air à moitié endormit... Le problème ne venait pas de la salle en elle même bien entendu, la grande salle était toujours un lieu intéressant pour lui, mais malheureusement depuis quelques jours il ne pouvait faire plus de quelques mètres sans tomber nez à nez avec les élucubrations de son esprit un peu amoché. Deux jours auparavant il s'était vue accorder un regard peu amène de la part des Carrows lorsqu'il avait fait remarquer avec un peu trop de candeur que porter des lutins comme couvre chef était passer de mode, la même après-midi il avait trouvé un de ses sempiternels calamars dans son chaudron qui avait subitement tourné au rose bonbon sans qu'il se l'explique, du même que le reste du cachot où il se trouvait et évidement le rose et lui faisant deux il avait quitter les lieux au pas de course sans se soucier du reste du monde... le lendemain il avait eu droit à un réveille en fanfare lorsqu'un coq le réveilla aux aurores de son chant de gallinacé, il avait poursuivit le poulet dans toute la tour de Gryffondor avant que quelqu'un ne daigne lui dire qu'il chassait une hallucination, puis il passa la mâtiné entière à éviter Saint Gorge et son cheval qui le confondait avec un dragon... tant et si bien qu'il avait faillit assommer Rusard en fonçant sur lui tête baissée, inutile de préciser qu'il avait couru très vite ensuite pour échapper à une menace cette fois bien réelle... et enfin ce matin là s'était l'apothéose, l'apocalyspe, la fin du monde ! Lui qui pensait enfin avoir un peu de repos... Il était descendu ce matin là joyeux et de bonne humeur, ignorant tout ce qui n'était pas rouge et or, un sourire niait coller aux lèvres et les yeux pétillants avant de se figé sur place à l'entrée de la grande salle. Il était presque certain d'être passé par toutes les couleurs de l'arc en ciel tant la déconvenue avait été grande, il était restait planté en plein milieux du passage pendant un bon quart d'heure, mâchoire grande ouverte sous la surprise, bras ballant et les traits peints d'une expression proche du désespoir... La grande salle était rose bonbon, de la voute magique au chapeaux des professeurs, tout était rose bonbon, avec des pois verts, bleus et oranges la faisant ressembler à une peau affligée d'une horrible maladie incurable... Il en avait été si irrité qu'il avait bien faillit faire une grève de la faim en signe de protestation, avant de se souvenir que cela ne servirait probablement à rien puisqu'il était le seul à voir le problème.
Il s'était résigné avec un soupire fataliste à devoir supporter la couleur honnie pour le reste du petit déjeuner tout en se promettant de fuir quand il en aurait l'occasion...

Et à présent il se demandait distraitement si sauter le petit-déjeuner n'aurait pas été une meilleur solution alors qu'il observait le mur en face de lui avec un mélange d'impassibilité et de considération pour l'œuvre abominable qui s'y étalait... décidément il était mal loti d'autant que l'octopode dans son assiette, qui était à l'origine un œuf et deux saucisses, semblait encore en état de bouger ses tentacules à ventouses... quant au jus de citrouille il ne valait pas mieux avec sa couleur de kiwi trop mur et avec les petites bulles qui s'en échappaient de temps en temps. Non vraiment la journée commençait très mal et il avait la nette impression que ca ne ferai qu'empirer à chaque heure qui passerait... et à voir le regard qu'il intercepta en provenance de son serpent de frère il avait vu juste, quelque chose n'allait vraiment pas et foi de Nath' il allait bien trouver de quoi il pouvait bien s'agir... qu'est ce que les reptiles avaient inventer cette fois ci, mystère et boule de gomme, ou de poile, enfin un hiboux avec des poils restait relativement dans la norme de ce qu'il côtoyait en général. Et va y que je te sourit en coin, et va y que je chuchote et que je complote... Il n'était peut-être pas dans la brigade inquisitoriale mais qu'est ce qu'il pouvait l'horripiler avec ses manières de conspirateur et la lueur qui traversait son regard chaque fois que leurs yeux se croisaient...Si cela n'avait tenu qu'à lui il aurait déjà provoquer un carnage depuis longtemps rien que pour le plaisir de voir ce visage honni défiguré...

Encore un sourire suffisant et il bondit en grondant, ravi de voir un éclaire de frayeur dans les yeux qui ressemblaient tant aux siens... il n'aimait pas faire semblant mais rien ne retint le geste de la main, si factice qu'il en hurlait sa haine, qu'il adressa à son frère avant de tourné les talons et, droit comme un I, prit le chemin de la sortit sans plus un regard en arrière... Il aurait cependant été judicieux de vérifier ce qui se trouvait devant lui car il sentit d'un seul coup son torse entrer en contact avec quelque chose, quelque chose de dur et de mouvant... quelque chose avec de grand yeux noir et une crinière de cheveux de jais encadrait un visage plutôt mignon, quelque chose qui répondait au nom de....

« Larose ! Non mais ca va pas de rester plantée comme un poireau sur mon chemin, tu n'a rien à aller comploter avec le reste des lèches bottes ? Ou peut-être que tu attend ton prince charmant pour lui sauter dessus... »

Il recula de quelques pas et toisa la jeune fille d'un regard furieux où bouillonnait la colère et la frustration qu'il avait accumulé depuis trois jours, elle n'y était vraiment pour rien, d'autant que s'était lui qui l'avait bousculée mais rien que la vie du vert et argent de sa robe de sorcier lui faisait monter la moutarde au nez... Il n'aimait pas reporter ainsi sa colère sur quelqu'un qui, pour une fois, ne lui avait strictement rien fait, mais il ne pouvait se retenir, s'était plus fort que lui...

« Attend non... C'est vrai le prince charmant est un peu occupé ses derniers temps non ? Tu veut que je te prête quelque chose pour jouer les chandeliers ? »

Son ton avait monté d'un octave, la colère brulante menaçant de faire exploser le vase à chaque instants tandis qu'il observait la réaction de son vis à vis et notait au passage qu'un périmètre de sécurité venait de s'établir autour d'eux...

Grognement. Non pas de sa gorge mais bien de son ventre. Assise sur une branche d'arbres, en bordure de la forêt, la louve était tranquillement posée, les jambes se balançant dans le vides, le regard perdu sur les facades du château qui se dessinaient au loin. Le soleil se levait tranquillement. Poudlard n'était même pas encore réveillé, pour sa part, Sarah avait les yeux grands ouverts, la pensée bien vive et tous ces sens aiguisés aux alertes. Une nuit mouvementée venait de se terminer. Une nouvelle chasse, de nouveaux animaux en moins dans cette forêt interdite, qui ne l'était plus tant depuis les nombreuses excursions des élèves de Poudlard, et un nouveau soleil qui se levait sur l'école de magie. Le ciel était clair, d'une douce couleur cérueléenne et le calme régnait dans les environs. En simple baggy, une camisole sur le dos, pieds nus, la louve ne sentait pas le moindre du monde les bribes de vents qui se glissaient sur sa peau. Pas un frissons, pas une secousse. Étant de nature hybride, son sang animal lui procurait l'énorme avantage de ne jamais attraper froid. Elle était telle une femme en fusion, toujours habitée par une chaleur brûlante. Même le froid de la neige ne semblait pas l'importuner, c'était d'avantage sous sa forme d'eau qu'elle l'apréhendait, redoutant l'eau comme la pire des ennemis à ce jour, et ce, depuis sa naissance. Non, aujourd'hui n'était pas différents des autres. L'air frais de la matinée faisait doucement voleter ces cheveux d'ébènes autour de sa silhouette mince, féline. Enfin, comme après chaque nuit de chasse, ne dormant que rarement dans la journée, subissant l'insomnie la nuit, la louve se releva lentement sur la branche qui lui servait de chaise et, noncholament, elle se jeta dans le vide. Un mètre, deux mètres, trois mètres...Six mètres environ. Fendant l'air, elle attérit souplement au sol, repliant les genoux afin de bien attérir et, accroupie par le poids de sa chute, elle se releva une fois ces pieds ayant touchés le sol. Mine de rien, elle reprit ainsi sa route, délaissant cette sylve derrière elle, avançant de plus en plus rapidement, jusqu'à en courir, afin d'éviter la brigade du matin. Non, elle n'était pas ennemie avec ceux-ci, la marjorité étant de la maison des Serpentards, toutefois, elle préférait éviter les questions. Si il y avait bien la majorité de l'école qui était au courant pour son statut d'hybrides, certains n'étaient toujours pas au courant. Enfin, il était difficile de ne pas remarquer ce petit détail chez la louve, elle qui était si impulsive, si violente et qui, dès la moindre étincelle, montrait les crocs, laissant son regard s'allumer d'une lueure fluorescente et un grognement s'échapper de ces lèvres pulpeuses. Non, elle n'était pas la plus discrète et c'était bien dommage mais avec le temps, la louve avait totalement terminé par ne même plus retrouver en elle des gènes humaines. Loup-garou de sang pur, élevée par un père cruel et fourbe du nom de Greyback, elle avait grandit sans la présence d'une mère, étant dès lors privée d'un amour maternel qui, selon son père, n'aurait fait que l'attendrir. Or, le meurtrier n'avait désiré qu'une chose en voyant l'apparition de ce poupon dans les bras de sa mère : En faire une arme pour le Lord Noir, une bête qui ne ressentirait rien d'humains, qui détesterait tout ce qui bougeait...Bref, une vraie machine de guerre au service du Lord Noir, chose qu'elle était malancontreusement aujourd'hui.

Posant ces doigts frêles sur les portes massives du Grand Hall, la louve repoussa puissament les panneaux de bois afin d'entrer dans cette école de sorciers. Un courant d'air s'engouffra en même temps qu'elle dans le château et, aussi discrète qu'une ombre, elle partit vers les cachots, usant de ces dons aiguisés tel son odorat développé et son ouïe ultra-sensible afind'éviter Rusard ou pire. Un saut dans son dortoir et, toujours aussi furtivment, elle se dirigea vers les salles de bains des filles, afin d'aller prendre une bonne douche. Il devait être dans les environs de six heures trente du matin. Évidemment, la salle de bain était entièrement vide. Déposant sa serviette et ces vêtements propres sur le côté d'un lavabo, elle entra précipitamment dans la douche et, sous l'eau chaude, elle sentit enfin ces muscles se décrisper. Une nouvelle nuit d'achevée, un nouvea jour se levait désormais afin d'ajouter des heures de plus à sa vie de malheur. Nul ne sait combien de temps elle resta sous l'eau, quoiqu'il en soit, lorsqu'elle sortit finalement, ces doigts étaient ridés et les mirroirs intégralement recouvert d'une buée due à la température bouillante de son eau. La serviette autour de la poitrine, nue comme un ver, elle rammena ces longs cheveux bouclés vers l'avant, en une seule masse chevelue, et les essora tranquillement, inspirant grandement dans l'humidité qui s'était formée dans la petite pièce. Enfin, levant sa main, elle essuya tant bien que mal la buée sur un des mirroirs. Le reflet de son propre visage ne la surprit guerre : Ses traits étaient tirés par la fatigue, son visage pâle et ces yeux cernés de grandes bornées violettes. Le manque de sommeil ne lui pesait guerre mais son corps en mangeait tout un coup cependant. Reculant d'un pas, elle finit par détacher la serviette de sa taille et la laissa glisser au sol, afin d'observer dans la glace le reflet de sa silhouette svelte. De nombres contusions parcouraient sa peau ainsi qu'autres meurtrissures du genre. Non, bien qu'en apparence, Larose ressemblait à une poupée de porcelaine fragile, elle ne l'était aucunement. Au contraire, c'était une lycanne sauvage, impitoyable qui se battait pour un rien, torturant et tuant sous les ordres de son Maître. Sa cruauté était incomparable pour un jeune de son âge et elle n'avait aucune difficulté à manipuler les autres, voir à les blesser. Elle était tout ce qu'on avait toujours dit d'elle : Un monstre.

***

Neuf heures trente. Après un court moment de répis dans son dortoir, la louve repartait dans les couloirs nébuleux des cachots, afin de monter vers la grande salle, pour le petit déjeûner. Lunatique, elle évitait par chance les gens, ignorant qu'en fait, c'était eux qui se poussaient de sa route. Traversant la moitié du chemin, elle tourna enfin vers le seuil de la salle à manger géante de toute l'école lorsqu'un impact manqua de la renverser au sol. Se rattrapant de justesse, elle se redressa habilement, relevant son visage sombre vers la source de ce choc et ce fut avec un grand agacement qu'elle remarqua la présence de Antarès, qui se mit alors à débiter une tonne d'imbécilités digne de sortir de sa bouche. Émettant un grognement sourd, elle le coupa sèchement avant qu'il ne continue sur sa lancée. Apparament, il était un de ceux qui ne conaissait pas ces originies animales, vu ce qu'il débitait tel un suicidaire à propos de son prince charmant...Prince charmant absent, qui répondait notamment au nom de Tom Kaulitz, un fugueur qui était partit sans lui laisser mots.

¨ Antarès ! ¨ Sa voix était basse, menaçante. ¨C'est toi qui vient de me fonçer dedans imbécile ! Es-tu trop stupide pour regarder devant toi ou alors viens-tu simplement me provoquer, désireux d'entendre les cris de terreurs de tes amis bouffons qui te verront démantibuler, membre par membre !? ¨

Gronda-t-elle vivement, repoussant ces cheveux vers l'arrière, son regard meurtrier brillant au contraire de tous les autres. Il continuait de parler, son ton augmentant d'un octave. Peu à peu, un périmètre de sécurité se formit autour du bouffon et de la vipère. Les autres étaient décidement bien plus intélligents que ce suicidaire qui venait la provoquer par ce morne matin. Un nouveau grongment parcourut ces lèvres rosées et, serrant les poings, elle serra brusquement la machoîre, faisant claquer ces dents pointues par le heurt brusque.

¨ Contrairement à toi, moi j'ai eu quelqu'un dans ma vie. Alors, tu aimes bien la solitude ? Ta main est bien la seule chose qui puisse te combler, vu ta tête de faux jetons! ¨

Une agressivitée palpable émanait désormais de la louve, qui ne trouvait pas du tout le sujet de conversation amusant. Peu importe le sujet de conversation en fait, le simple fait de l'avoir dans sa mire dès ce matin l'énervait au plus haut point. Satanés bouffondors !