Poudlard La Renaissance
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 Un flocon noir dans une boule de neige.

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MessageSujet: Un flocon noir dans une boule de neige.   Un flocon noir dans une boule de neige. Icon_minitimeSam 10 Avr - 15:48

"L'adolescence, est le mot que l'on donne à nos erreurs qui feront de nous ce que l'on est."

Oscar Wilde/Andrew L. Winthrow


Il marche tranquillement sans réellement se presser. Sans penser à la foule. Sans penser au noir vide sans étoiles ni nuage au dessus de sa tête. La lune, presque invisible dessine quelques traits timides dans l'atmosphère, comme pour rappeler qu'en bas réside la terre des hommes et qu'ici est le firmament timide d'un soir calme.

Il ne va nulle part. Il a juste besoin de marcher, calmer son esprit drogué au travail, drogué à l'ineffable inefficacité de sa propre existence au sein de rédactions fantomatiques, en dépendance de plumes noctales, bruyantes, sans génie, sans suspension mais suspendue par sa propre vacuité d'esprit en fuite de sang noir.. C'est bizarre ce qu'il vient de penser là! Juste là. A l'instant. "L’ineffable inefficacité de ma propre existence!" Que c'est lourd! On dirait un mauvais roman. Ou une composante ratée dans une scène du spectacle sans intérêt de sa minable petite crise post-adolescente.

Mais le fait est là. Sa démarche, son regard, ont beau garder la marque d'une joie simple et accessible, d'un développement serein dans une famille parfaite, le malaise est ici, ses pensées ont beau jouer faux dans le registre du drame, il sait qu'il l'éprouve. Intrinsèquement l'horreur veut sortir. Qu'un lourd passé qu'il n'a pas eu veut resurgir. Il ne sait même pas comment mimer le malheur. Il n'a jamais eu à éprouver le malheur, le vrai, celui d'une existence tourmentée, fardée de silences, de secrets familiaux ou de drames horrifiques qui auraient donnés lieu à des traumatismes.

Mais peut-être que le problème est là. Andrew n'a jamais vécu la guerre contre les Mage noirs, n'a jamais connu la crainte de mourir, une baguette de Mage Noir au dessus de l'âme... Et pourtant, l'esprit de la mort, du malheur, du doute, du désir d'en finir existe. Comme inscrit dans sa chair depuis le départ. Une maladie, un virus sous-cutané qui choisit le moment où le royaume uni dépend de ses compétences de sorcier pour apparaitre. Comme un parasite attrapée dans un pays tropicale un jour, qui attend son moment pour se révéler à son hôte.

"Surprise! Je suis là!, lui dit le parasite, finalement tu ne m’as jamais remarqué mais je t'ai marqué à vie! Je te suis familier et tu ne sais même pas pourquoi. Je produis des dégâts partout où je vais! J’ai infesté ton esprit alors que ta conscience n'était que celui d'un embryon écoutant Mozart pour la première! Je suis l'instantané qui prend son temps!"

Alors, quel est le but de cette promenade ce soir dans les ruelles sombres et mal éclairées d'un Londres noctafère? la quête d'une réponse. Comme si la fatigue devenait la clef du pays des ombres.

Peut-être que la réponse prendra la forme d'un lapin blanc. Que tout compte fait, Andrew est endormi profondément dans son lit. Que tout ça n'est qu'un rêve. Et que ce lapin va lui donner la réponse à une douleur qui n'existe que dans un rêve éphémère. Un flocon noir dans une boule de neige...

*
**


A cette pensée, une douleur fulgurante l'étreignit. Elle parcourut tout son bras droit avant de gagner son cortex, faisant hurler à la mort ses nerfs et ses yeux. Au point même qu'il les ouvrit. Des larmes coulèrent lentement sur ses joues. Une douleur purement physique.

Un grognement proche lui rappela instantanément l'endroit, les circonstances la réalité. Tout reprit sa place, Andrew venait de quitter sa boule de neige. Un sourire fugace vint se poser sur son visage. Il étouffa même un rire. Le grognement venait de Claire Bauvais. Française. Sa petite amie. Il partageait son appartement quelques soirs par semaine lorsque l'envie de se sentir exister venait embrasser leur amour réciproque et, de facto, merveilleux. En tentant de se redresser, il sentit une main étrangère. Ce ne pouvait pas être une troisième personne! Il n'avait jamais bu assez d'alcool pour ce genre d'expériences. C'était simplement son bras droit endormi sans afflux sanguin. D'où la douleur fulgurante. A la lueur d'une lune ronde et argentée, il agita ce bras étranger comme un enfant qui découvre un jouet amusant.

Andrew se leva, embrassa rapidement l'épaule dévêtue de sa bien-aimée endormie et rejoint la cuisine pour allumer une cigarette. La fumée atteignit directement ses poumons et son cerveau et y laissa une tendre impression de plénitude. C'était une belle nuit. Ne pouvant se résoudre à se rendormir, il s'habilla rapidement et sortit s'imprégner d'un Londres millénaire entré de pleins pieds dans le vingt et unième siècle. Bars équipées en ordinateurs, lampes ambariques derniers cris, voitures pétaradantes, panneaux publicitaires mouvants. De cette façon, certes artificielle, teintée d'efficacité, la technologie arrivait enfin à rattraper son retard dans son combat avec sa vieille ennemie la Magie. A cette pensée, il saisit machinalement sa baguette qui émit un petit son aigüe comme pour lui assurer que ce n'était pas un rêve. Un dernier sourire passa sur son visage. Il s'adossa contre le pilier de la rive Ouest du Millenium Bridge II.

Une larme douloureuse, sanglante traversa l'œil d'Andrew sans aucun signe avant coureur. Cette unique larme tomba dans la tamise et détermina chez Andrew un accès d'horrible tristesse. Tout dans l'esprit d'Andrew sembla se décomposer ou fondre comme neige au soleil. Il savait maintenant qu'il ne savait rien. Que ce rêve avait peut-être été la réalité, que ce monde était trop étrange pour être vraisemblable. Il remarqua seulement maintenant une deuxième personne qui était adossée contre le pilier. En robe de sorcier. Cette personne le regardait fixement avec une certaine surprise. Apparemment, elle avait vu la larme.

Andrew n'eut qu'une chose en tête à dire pour tenter, au bord de la panique, de faire en sorte de masquer sa propre surprise et cette larme de sang. Une question incongrue, stupide dans un tel moment:

"Vous... vous pensez que ce sont des vrais flocons dans les boules de neiges?"
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MessageSujet: Re: Un flocon noir dans une boule de neige.   Un flocon noir dans une boule de neige. Icon_minitimeLun 12 Avr - 2:15

"Ce sont les questions qui sont le sel de la vie.
Les réponses, il faut s'en garder : elles peuvent tuer."
Benoîte Groult, La Touche étoile


11 ans, le plus bel âge, celui où l’avenir n’était encore qu’un vaste champ libre, où toutes les possibilités étaient ouvertes. Peu après l’âge de raison, le moment où Poudlard vous ouvrait ses portes, la découverte de l’école de magie et de ses possibilités multiples. L’entrée dans le monde magique pour certains, et pour les autres qui côtoyaient déjà la magie, une nouvelle étape de franchie. Tous les sang-pur savaient dès leur naissance qu’ils auraient une place à Poudlard, sauf les rares cas de cracmols, Kya Kaulitz savait depuis longtemps que lorsque son frère l’abandonnait pour l’année scolaire, elle ne reverrait pendant les vacances, et qu’un jour elle aussi partirait par le train dans le château qui permettait à tous les sorciers d’obtenir leurs BUSES et leurs ASPICS. L’âge où la magie vous ouvrait les bras, malgré l’interdiction de la pratiquer en dehors de l’école, un premier pas vers le monde des sorciers adultes mettait en marche la suite des évènements, sept années d’études pour enfin la récompense.

Kya avait grandit dans une famille de sorcier au sang pur, comme eux elle avait hérité de l’arrogance et de la fierté propre aux anciennes familles de sorciers, mais aussi à leur rejet des moldus qu’ils considéraient comme inférieur. La jeune fille avait été bercée dès sa naissance par ces préceptes, à cause ou plutôt grâce à un père mangemort. Ce dernier avait disparu, ou plus certainement avait été éliminé par son propre fils, Bill Kaulitz, frère adoré et vénéré par sa jeune sœur Kya, pour pouvoir retrouver son jumeau Tom. Les deux garçons avaient pu être réunit mais pour peu de temps malheureusement, une nouvelle fois le destin les avait séparé, Bill prenant la voie paternelle des mangemorts tandis que Tom était contraint à la fuite puisque dans le camp opposé.

***

Courir, elle devait courir… à s’en arracher les poumons, à avoir mal aux jambes. Comment avait elle fait pour perdre son grand frère ? La journée avait si bien commencé, lorsque Bill lui avait annonce qu’il devait faire quelques achats sur le Chemin de Traverse et que si elle voulait il l’emmènerait avec lui, et qu’il lui achèterait une glace de chez Florian Fortârome, autant dire qu’elle n’avait pas hésite longtemps, sautant sur ses pieds, attrapant un livre à lire au cas où elle s’ennuierait, ainsi qu’un sac pour le ranger, elle avait ensuite consciencieusement suivit son ainé qui avait effectué un transplanage d’escorte pour les amener tout deux directement au cœur du quartier sorciers de Londres. Que d’achats ils avaient fait cet après-midi là, Bill en avait les mains remplies. Mais sa sœur dont la curiosité était grandissante lui avait réclamé une faveur, aller voir le monde moldu, un monde sur lequel elle n’avait presque pas eu de contact, aucun réel contact. L’esprit vif de Kya se posait des milliers de questions sur ces gens qui pouvaient vivre sans magie. Après de nombreux refus, le grand frère avait cédé devant les suppliques larmoyantes de sa benjamine. Que n’aurait il pas fait pour sa famille et surtout Kya ?

C’était donc le sourire aux lèvres que Kya avait pu sortir du Chaudron Baveur pour poser les yeux sur cet univers parallèle tellement étranger. Quoi en plus de ne pas utiliser de magie, donc pas de baguettes, ils ne portaient pas de robes ? Levant les yeux au ciel, contemplant les immeubles et sursautant à chaque nouvelle vitrine de magasin devant laquelle elle passait Kya s’émerveillait ou s’effrayait selon ce qu’elle y découvrait, des boites à images qui bougeaient… qu’avaient-ils donc fait des tableaux ? Des immeubles de verre et de fer… où étaient les antiques pierres et pourquoi les avoir remplacés par d’affreuses constructions ? Et pourquoi chacun des moldus avaient un petit appareil collé à l’oreille et auquel il parlait ?

Dans la foule compacte de fin de soirée, synonyme de sortie de bureaux, Kya ne fut pas assez attentive, et à cause de sa petite taille, elle fut éloignée puis emportée loin de son frère. Impossible de voir où il se trouvait, plus elle avançait dans l’espoir de poser les yeux sur sa silhouette, plus elle paniquait et moins elle pouvait se concentrer. Elle ne pouvait pas non plus utiliser la magie pour tenter de le retrouver, c’était interdit par le ministère de la magie et si elle osait effectuer un sortilège, surtout devant autant de moldus, elle risquait une confiscation de son bien le plus précieux. Malgré ses cris d’appel, ni aux dizaines de « Bill ! Bill, où es tu ? » aucune réponse ne semblait venir. Pourtant elle savait qu’il ne l’abandonnerait pas et la chercherait.

Soudain une main se posa sur son épaule et une voix masculine, bien différente de celle de son frère, l’interrogea pour savoir si elle était perdue. Perdant momentanément l’usage de la parole, la jeune fille fit un signe négatif de la tête et courut pour s’éloigner de l’inconnu, traversant la route en manquant de se faire écraser par les machines étranges que dirigeaient les moldus. Qu’avaient ils dont inventé pour se déplacer ? Où était son grand frère ? Elle erra plusieurs heures dans la capitale, jusqu’à la nuit tombée, peu à peu la lumière du soleil commença à décliner, tandis que celle des lampadaires s’allumaient. Attiré par la devanture d’une librairie, qui ressemblait plus ou moins à ce qu’elle avait déjà pu croiser dans le monde sorcier, elle s’en approcha, posant ses doigts sur les couvertures recouvrant les pages de papiers. Elle retrouvait enfin un contact familier qui la rassurait. Elle fut attiré par la couverture d’un ouvrage représentant une petite fille habillée en bleue et d’un lapin blanc habillé d’un costume et qui regardait sa montre, elle déchiffra mentalement le titre « Alice’s Adventures in Wonderland, de Lewis Carroll ». Elle retourna l’ouvrage pour en lire la quatrième de couverture, le texte semblait prometteur, mais le vendeur la fixait d’un regard soupçonneux qui la mettait mal à l’aise. Rapidement elle sortie deux gallion, pensant que la monnaie magique avait cours aussi en ces lieux, elle posa rapidement l’argent sur le comptoir en désignant le livre qu’elle emportait et glissa un rapide merci avant de partir en courant. Le libraire mis quelques secondes avant de s’apercevoir que la somme payée n’était pas en livre sterling, mais dans une monnaie étrangère, croyant se faire arnaquer il sortit dehors tentant de rattraper la jeune fille et de lui faire payer ce qu’elle lui devait.

Terrorisé Kya continua sa course sans se retourner, serrant son nouveau livre contre sa poitrine et courant jusqu’à ne plus pouvoir. Elle s’arrêta sous un pont, se mettant à l’abri et lui permettant de reprendre son souffle. Elle y resta plusieurs heures, commençant la lecture de son précieux acquis, et suivant seulement maintenant les conseils de son frère : si jamais tu te perds ne bouge pas d’où tu es pour que je puisse te retrouver. Il fallait seulement espérer que Bill élargirait le champ des recherches et qu’il serait assez malin pour retrouver l’innocente ingénue qui avait réussie à se perdre définitivement dans les rues de Londres.

Lorsqu’elle aperçut un inconnu s’approcher, elle se leva en silence, en tentant de s’effacer dans l’ombre du pont, derrière un pilier. Elle détailla rapidement du regard le jeune homme qui semblait être prit dans ses pensées, et fut grandement soulagée de voir qu’il avait sortit une baguette magique, au moins c’était un de ses concitoyens, un sorcier ! Puis la joie fit de nouveau place à l’angoisse, et si… c’était un ennemi de la famille Kaulitz, quelqu’un opposé aux idéaux de Lord Voldemort qu’il la menaçait ? Que faire, elle n’avait aucun moyen de se défendre. Elle fut surprise de voir à ce moment là, une larme vermeille couleur sur la joue du mystérieux jeune homme. Sa question la déstabilisa encore plus. Si c’était de vrais flocons dans les boules de neiges ? Certes, la question méritait d’être posée mais… Kya n’avait pas connu beaucoup d’hivers neigeux dans sa vie. Cependant chacun d’eux avait marqué sa mémoire comme une expérience heureuse et amusante.


Je crois, sinon comment feraient-elles pour être assez légère et voler dans les airs tels des armes inoffensives ? Et pourquoi fondraient-elles si rapidement pour ne laisser que les rires des batailles de boules de neiges ?

L’homme ne semblait pas dangereux, où en tout cas il ne semblait pas vouloir l’attaquer à ce moment là… mieux valait peut être qu’elle sorte sa baguette, mais elle ne lui aurait pas servit puisqu’elle n’en avait pas le droit. Sa seule arme restait donc le sourire amical qu’elle venait de déposer sur ses lèvres et le livre qu’elle tenait encore à la main, son index droit placé entre deux pages pour servir de maque page.

La question ne devrait elle pas être… croyez vous que les flocons soient des cadeaux offert par les étoiles au moment où l’une d’elle s’éteint ?

Kya avait un jour tenté vainement d’attraper un flocon et de le conserver assez longtemps dans la main pour étudier tous les détails de leur composition, chacun d’eux était une étoile d’une magnifique diversité, mais qui malheureusement finissait toujours en goutte d’eau. Goutte d’eau qui ne manquait pas de rafraichir ses mains gelées et de la faire éclater de rire à cause des chatouilles provoqués par l’atterrissage de chacun des flocons sur sa peau. Oui, l’hiver et ses délicieux cadeaux était un moment magique.

hj: j'espère que tu apprécieras la réponse, en tout cas moi j'ai aimé la rédiger... L'inspiration est peut être venue du thème musical d'Alice au pays des merveilles de Tim Burton... Qui sait?
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