Audience de legitimité des pouvoirs magiques [Lloyd Kaitos] TERMINE

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*Andromeda Turnigle : Juge saisit en l'affaire de la légitimité du pouvoir des sang-mélés.

Un vent de fébrilité soufflait sur le ministère. Les ordres volaient, se croisaient et se recroisaient, les réponses venaient dans la seconde et était aussitôt suivit de leur execution. Jamais le ministère n'avait fait preuve d'autant d'efficacité que ces derniers jours.
Le département de la justice magique ne faisait pas figure d'exception, bien au contraire. C'était plutôt la figure de proue de cette nouvelle organisation quasie militaire.

La vie militaire... Une rigidité à tout epreuve et une justice sans pardon. Voilà qui n'était pas sans déplaire à Andromeda Turnigle.
C'était une femme sèche, de taille et de corpulence moyenne, en fait chez elle : tout était moyen.
Rien ne semblait sortir de la norme. Pas un cheveux de travers, des lunettes rondes et posée droite sur un nez tout aussi droit, un regard inexpressif, une démarche robotique. On aurait presque pu croire qu'elle était sous impérium.
Mais ceux qui la connaissait depuis des années savaient que ce n'était pas le cas. Andromeda était comme ça : droite comme la justice qu'elle incarnait, elle ne souffrait aucun ecart dans le respect des lois des sorciers et ne connaissait pas le pardon. Jamais elle n'avait pris la peine de comprendre vraiment ces lois : elle les executaient.
Et c'est donc tout naturellement qu'elle monta en grade, moyenne dans ses études, moyenne dans son travail mais sachant se faire apprécier de par son obéissance passive et pourtant fanatique.

C'était donc à elle qu'était revenu le soin de juger le cas des sang-mélés. Ils étaient accusés d'avoir volé leurs pouvoirs et de ne pas être de véritable sorciers. Etait-ce un crime de ne pas être de sang pur ? Elle ne savait pas trop en fait, d'ailleurs elle s'en fichait. La loi disait à présent que s'en était un, alors s'en était un. Son sang à elle était pur, dieu merci et tant pis pour les autres.
La moyenne bonne femme posa alors son moyen sac à main dans le vestiaire, changea ses vétements normaux pour enfiler sa robe de magistrat sorcière, entra de son pas mesuré dans la moyenne salle d'audience et lança d'une voix ni trop forte ni trop faible :

"la sceance est ouverte : premier convoqué : Lloyd Kaitos, né moldus. Elève de 7ème année à Poudlard."

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Il ne voyait aucune injustice dans toute cette histoire. Il savait à quoi s’attendre, d’ailleurs… Si on l’avait convoqué dans les bureaux du ministère, ce n’était pas pour rien. Son sang. Un voleur de magie, qu’on appelait… Oui… certaaaainement… Plutôt absurde. Le jeune homme ne pouvait pas être un voleur de magie. Ce terme n’était en vérité qu’un prétexte exposé par la Cause pour casser un peu les lois originales. Lois qui d’ailleurs n’avaient guère eut plus de bon sens, n’est-ce pas? C’était nul. Et bien qu’il ne cherche pas vraiment à comprendre les raisons, tous les pourquoi ou les comment de ce disfonctionnement de la société, le garçon se présenta aux portes d’entrée du bâtiment du Ministère. Sans un regard vers l’arrière, l’adolescent s’avança seul. Il n’avait prévenu personne. Il n’avait pas dit à Tonks ou à Lupin que c’était aujourd’hui, sa convocation. Sans doute que la jeune Auror aurait cherché à le défendre. Il s’y serait opposé. Il voulait lui-même prouver sa valeur, sans avoir à faire usage d’autrui pour le protégé, comme toujours. Non, il ferait tout lui-même, il lui raconterait après. C’était ce qu’il avait décidé, et comme de raison, il ne revenait pas sur ses décisions.

Il franchit le seuil de ce pas qui défiait de le contredire, posant ses iris azurés sur quiconque croisaient sa route, de façon aussi nerveuse que persuasive. Il ne pouvait simplement pas se permettre de rater son coup. Ne plus étudier à Poudlard serait vraiment dommage. Bien que cela lui donnerait sans doute une bonne occasion, une fois pour toute, de rester auprès de sa douce qui elle, n’y était plus pour raison qu’il garderait lui-même secret… s’il les connaissait toutes… Ce qui n’était pas le cas, à vrai dire. Et pour tout dire, il avait tout prévu. Il assurait ses arrières. Les tests sanguins avaient tous été passés et prouvaient tous qu’il n’était évidemment pas un né moldu de souche. Il s’était toutefois assuré que personne ne mette la main sur ceux indiquant sa lycanthropie. Il s’était débrouillé pour les faire disparaitre. Si en plus il fallait que le ministère apprenne qu’il était lycan en plus d’être un sang-mêlé encore non prouvé, se serait définitivement perdu pour sa propre cause. Mais le jeune homme était réputé pour sa vivacité d’esprit. Il ne se laisserait pas avoir, peut importait quoi. Et même, dans le pire des cas il s’arrangerait pour entrer au collège, ni vu, ni connu, sans identité, ou la changer, littéralement, pourquoi pas. Ça devait bien être faisable, tout ça, d’une façon ou d’une autre.

Sans s’en rendre compte, le garçon se retrouva devant la porte d’audience. Déjà? Maintenant? L’heure? Il serra les dents, gardant son silence, presque mutisme chez lui, et poussa le battant lorsqu’on lui demanda d’entrer. Il se montra fier et digne représentant de la maison de Serpentard. Un regard brulant, démontrant un caractère bien trempé, toutefois fort rusé. Le garçon prolongea un cours instant son attention sur les présents, et bien sûr, plus particulièrement sur la femme ci présente. On lui avait dit son nom. Turnigle. Elle lui paraissait, ainsi, au premier coup d’œil du moins, absolument insignifiante, lassante… Il ne la salua pas de mot, mais uniquement de ce seul regard qui la défiait de tenter d’insinuer qu’il n’était qu’un voleur de magie. Non, il était bien décidé à tout faire pour en prouver le contraire.

On lui indiqua tout sympathiquement, et glacialement, un siège où le jeune homme pouvait poser son derrière. Il se montra tout à fait posé et calme. Si, un peu plus tôt, il avait semblé nerveux, il semblait très bien la contrôler maintenant.

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La moyenne bonne femme leva ses yeux gris sur le jeune homme. Son regard inexpressif rencontra aussitôt celui, glacial, de l'accusé.
C'était un garçon assez pâle, des cheveux noirs et des yeux d'un bleu soutenu. Il avait la démarche et le regard rusé des Serpentard, nul doute qu'il se défendrait avec acharnement.
Une liasse de paperasse était étalée devant les yeux de la juge. Elle jeta un dernier coup d'œil à ce dossier qu'elle connaissait comme tout les autres, par cœur et lança la procédure.

"Lloyd Kaitos, vous avez été convoqué en ce tribunal pour répondre d'une accusation d'état concernant la légitimité de vos pouvoirs."

Elle laisse un instant passer, appréciant la façon dont sa voix faisait claquer le silence. Ainsi assise, droite et fière ; elle se donnait l'impression d'une autorité sans faille : la justice incarnée.

"Vous n'êtes pas sans savoir que notre nouveau gouvernement a entrepris de purger la société sorcière de ceux qui vivent à ses crochets sans en avoir le droit. Dans cette perspective, nous sommes dans l'obligation de vous demander de prouver que vous méritez vos pouvoirs et n'êtent pas un usurpateur."

Du bout des doigts, elle saisit quelques papiers, les tenant aussi loin qu'il était possible pour les lire. La justice qu'elle incarnait ne pouvait pas se salir avec un objet souillé par un hors la loi !

"J'ai ici vos résultats sanguins et je dois dire qu'il ne concorde absolument pas avec votre signalement. Vous êtes inscrit dans l'état-civil sorcier comme étant un né moldu, hors : les résultats montrent clairement le contraire !
De plus, il manque certaines fiches à votre dossiers et il y a des manquement clair dans l'ordre des examens qui devaient êtres effectués..."

Son regard se fit interrogateur, fouineur presque et elle se pencha du haut de sa place de juge afin d'observer à son aise ce "cas".

"Sans doute pouvez vous m'éclairer de ce qui a bien pu générer un tel désordre ? Car il est clair qu'il y a eu une intervention illégale en ce qui concerne votre dossier. A moins que vous ne puissiez m'expliquer un peu ce qu'il a bien pu se passer..."
Elle se tut enfin, attendant la réponse de son "client" avec une certaine impatience. Il était clair que ce garçon là cachait quelque chose et elle comptait bien manœuvrer de son mieux pour le coincer et lui faire avouer ses crimes. Car dans son esprit rigide, tout manquement au règlement ne pouvait qu'être un crime horrible et à châtier sur le champ....

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Il ne pouvait vraiment faire autrement que de darder ce regard n’appartenant qu’à lui sur la femme. Elle ne lui inspirait rien de bon et l’animal en lui aussi le perçu aussitôt, provocant en lui une contradiction de sentiments et d’émotion qui s’entrechoquait. Ce qui l’épata vraiment, c’était qu’il arrivait à le contenir, à ne pas se trahir devant ce… beau petit public. Le loup n’explosait pas. Il semblait au contraire obéir à son maître sans trop se poser de questions. Heureusement pour lui, en fait… La voix cassante de la femme paru agacer les oreilles fragiles du garçon, sans qu’il ne laisse paraitre. Il plongea un regard perçant, comme si… Comme s’il avait cherché à faire usage de la legilimencie. En vain. Après tout, il n’était encore qu’au stade de début de ce côté-là. Une accusation… C’était marrant… Ça lui rappelait certaines choses. Comme le fait qu’on l’ait accusé d’être un monstre ou d’exister. C’était absurde. Irréel ou il ne savait trop quel terme encore. Et maintenant ça? Droit d’utiliser la magie dont il faisait usage depuis plus de sept ans. Ça lui paraissait plutôt absurde, en vérité.

Malgré le ton qu’elle prenait. Malgré tous les regards insistants et accusateur, le garçon demeurait le même, les ignorant. Se concentrer, les oublier. Il ne devait pas céder. Il avait toujours été considéré comme étant un élève brillant, bien que pas très doué avec les sorts. Et sans doute que cela était indiqué dans son dossier. Cela signifierait-il qu’elle se méfiait de lui? C’était l’une des possibilités. Peut-être pourrait-il jouer la dessus.

Non, non, mieux valait qu’il évite se genre de manipulation, on le prendrait trop au sérieux, on lui volerait sa baquette et il ne pourrait plus étudier à Poudlard… Chose qui ne lui manquerait pas trop, en vérité. C’était, de toute manière, sa dernière année d’étude. Une de plus, un de moins… Et alors? Et même s’il avait tout de même de fortes notes dans plusieurs matières, ça ne signifiait pas pour autant qu’il les appréciait vraiment. Les seules qu’il avait aimé, sans doute, jusqu’à maintenant avait été l’Étude des Runes… Lorsque la voix de la femme insignifiante se fit de nouveau entendre, il ne pu que reporter toute son attention sur cette dernière, si concentrer tant bien que mal. Moins évident que prévu, mais ça lui passerait. Il s’en sortirait. Il ne pouvait en faire autrement. Il n’avait pas le choix, à dire vrai. Le gamin se mit alors à pianoté sur sa cuisse droite, signifiant ainsi une certaine nervosité. Rien de bien grave, il faisait toujours cela. C’était un tic nerveux qui lui était resté après qu’on l’ait tiré de sa vie de misère. Cela faisait aussi sept ans qu’il n’en souffrait plus… Plus de la même manière, dirons-nous, puisque cela le perturbe toujours, malgré le temps qui se sera écoulé, malgré qu’il eut guérit bon nombre de blessures physiques et morals du jeune homme.

Oui, bon… et elle continuait dans son baratin, tiens. Elle en avait de bonne, celle-là. Comme elle voulait… Oui, oui… C’était ça… Ce qu’elle disait… Voilà. Avait-elle fini? Non? Elle avait autre chose à dire? Il savait déjà tout cela, pourquoi les lui répéter si… ennuyeusement, en plus. Elle aurait pu se forcer, la pauvre. Il eut toutefois un léger haussement de sourcil, et une vague d’agacement passa soudainement dans son regard azuré. Ne lui avait-on pas dit qu’il fallait qu’il s’y attende? Qu’il devait donner il ne savait plus trop quel truc exactement à la femme si on insistait sur ce sujet? Sur le fait que, dans les registres, dans le dossier, il était non sang-mêlé, mais né-moldu? Oui, oui, il s’en souvenait… C’était juste qu’il n’ait pas trop écouté lorsqu’on lui en avait parlé. Et puis, son expression changea. S’il était resté, jusqu’à présent, totalement indifférent à ce qu’il se passait, il paru enfin démontrer un peu qu’il s’intéressait au sujet.

« Les gens sont parfois très incompétent avec les dossiers… » lança-t-il enfin, laissant lui-même, à son tour du moins, teinter cette voix méprisante et fière, aussi digne de Salazar. « Ah oué… On m’a dit de vous donnez ça… »

Évidemment que la manière avec laquelle il s’exprimait ne faisait pas sérieux pour deux sous, mais bon sang… Il s’en moquait vraiment à ce point de cette histoire, au fond, parce qu’il savait qu’il n’était pas en tord. Ou du moins, il cherchait à se faire croire qu’il le savait, hein? Il détacha alors son regard pour se pencher sur le sac en bandoulière qu’il avait déposé près de lui. Son sac qu’il utilisait habituellement en cours, entre les froids murs du collège de sorcellerie. Il l’ouvrit dans un geste fluide, y glissa rapidement sa main pour en sortir une enveloppe sellée par magie. Il se redressa rapidement, sans toutefois faire le moindre geste pour se lever. Il ne souhaitait pas que l’on prenne ses gestes pour des actes d’agression, hein? Il tendit le bras dans la direction de la femme, avec cet étrange sourire sur ses lèvres pâles. Comme s’il s’excusait d’avoir omis un détail, peut-être… L’enveloppe sellée ainsi démontrait que le gamin ne l’avait de toute évidence pas ouverte de lui-même. Un contenu ignoré de l’accusé lui-même?

« Ça n’explosera pas, hein… »

Évidemment que non… Aussi quelqu’un se saisit-il lui-même du document des mains froides du jeune homme pour le remettre à la moyenne bonne femme.

Spoiler:

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La sorcière qui se voulait pourtant une femme impassible en tant que ferme représentante de la justice ne pu s'empêcher d'écarquiller les yeux à la réponse du jeune homme. Les yeux rond et la bouche ouverte, elle ressemblait à présent à un veau étonné et outré par l'insolence de son interlocuteur. Osait-il remettre en question le travail des fonctionnaires du ministère ?

La façon dont il s'adressait à elle avec cette voix méprisante et fière l'énervait prodigieusement. La voix même des Serpentard ! Elle qui à sa grande déception avait été envoyé chez les Pouffsoufles !Elle se souvenait encore du regard méprisant de ses parents alors si fiers de leur sang pur. Que voulait vous ? Une nouvelle fois, elle était trop moyenne. Pas assez courageuse pour être chez les Griffondors, pas assez intelligente pour les Serdaigle et trop peu ambitieuse pour les Serpentards. Moyenne elle était, moyenne elle resterait mais cela ne l'empêchait pas de se croire grande du haut de son digne siège.

L'ironie du garçon la fit grimacer. Et pourquoi cela n'exploserait-il pas hein ? Qu'en savait-elle, elle ? Qui sait ce qu'il serait capable de faire ce terroriste à l'encontre de son ferme caractère incorruptible ? N'était elle pas la justice ?
Elle sembla même en caresser un certain espoir pendant un moment. Quelle fin magnifique qu'un attentat pour couronner son fanatisme ! Oserait-on encore la qualifier de moyenne après qu'elle se soit sacrifiée à la cause du juste ? Une martyre, voilà ce qu'elle deviendrait et on élèverait des stèle à sa mémoire, on chanterait son souvenir et elle pourrait alors sourire enfin de ce sourire supérieur qu'elle n'avait jamais été capable d'effectuer correctement : son sourire à elle n'était qu'un étirement des lèvres sans aucun éclat, moyenne même dans ce domaine là...

La redescente sur terre fût plutôt douloureuse. Mais à quoi pensait-elle encore ? Elle serait enterrée dans le moyen cimetière d'un moyen village, sa stèle serait banale et sans classe et on l'oublierait dans les premières secondes de son trépas. Point à la ligne.
Cette conclusion n'était pas vraiment apte à la mettre de meilleure humeur et c'est donc d'un geste brusque qu'elle déplia le parchemin. Que les gens étaient donc fatiguant de se défendre ainsi envers et contre tout ! Ne pouvaient ils pas juste se laisser trainer tranquillement en prison ? Que la vie serait tranquille alors...
Elle rêva un instant et revint à elle lorsque ses collègues, gênés de son long silence toussotèrent respectueusement. Quoi ? Hein ? Ah oui, le parchemin...

Bon, une chose était sure, le gamin n'avait pas ouverts l'enveloppe puisqu'elle avait dû en briser elle même le cachet. Voilà qui était décevant surtout si l'on considérait que le parchemin en question apportait toute les preuves que celui-ci était bel et bien un sang pur. Catastrophe, voilà qu'il lui échappait !
Se serait-on trompé de cible sur ce coup là ? La femme ne pouvait tout simplement pas y croire : les employés du ministère ne se trompait jamais !
Son œil acérés transperça littéralement l'arbre généalogique à la recherche sans doute de la moindre petite chose qui aurait pu prouver la culpabilité de celui qui lui faisait face. Il ne pouvait pas être innocent, elle ne le permettrait pas na.

Ollivander, Kaitos... De grandes familles et qui ne pouvaient pas être accusés de la moindre faute. Voilà un procès qui d'un seul coup devenait mille fois moins intéressant. Faire face à des gens déjà perdu oui, détruire ceux qui déjà ne tenait plus debout, facile. Mais faire enfermer un gars qui n'avait aucune intention de se laisser faire et qui par dessus le marché avait les apparences pour lui ? Misère de misère...
Le parchemin passant de mains en mains, elle comprit que la situation lui échappait. Ses collègues commençaient à s'inquiéter sérieusement. Et si le garçon se servait ensuite de son statut et des relations qu'il avait surement pour se venger ? Certains d'entre eux avait un statut de sang plutôt douteux et ne devait leur salut qu'au fanatisme dont ils faisaient preuve pour le ministère. Leur réputation résistait encore bien et les protégeait du risque de se retrouver un jour à la place de ce Serpentard mais qui sait ? Les situations pouvaient changer, surtout en ces temps troublés.

Pas intimidée pour autant et ne voulant pas lâcher l'affaire, la femme contre-attaqua :

"Très intéressant... Mais comment expliquez vous que le ministère vous classe comme un né moldu ? Il est clair qu'il y a eu une manipulation en ce qui concerne vos papiers. Comment pourrions nous faire confiance à ce parchemin qui nous viens d'on ne sait ou sachant que votre cas est si embrouillé ?"

Elle laissa passer un silence et continua :

"Nous avons ici deux renseignements totalement contradictoire. Les documents du ministère qui vous décrit comme né moldu et ce parchemin qui fait de vous un sang pur. j'ignore lequel des deux est trafiqué mister Kaitos mais dans tout les cas sachez que l'usage de faux et sévèrement réprimandé par la loi ! Il serait plus sage de nous avouer très vite ce que vous avez trafiquer et ce que vous chercher à nous cacher. "

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n’était simplement pas possible de paraitre si bête. Le jeune homme n’en revenait tout simplement pas. Si elle avait daignait saisir l’enveloppe entre ses pauvres mains, il n’avait pu faire autrement que tourner un peu les yeux au plafond d’exaspération. Tout ça lui paraissait si futile, si inutile, au fond. Surtout qu’il gagnait déjà la partie. Il le savait. Il avait tout prévu depuis le début. Il ne pouvait que garder ce silence qui lui ressemblait, qui n’appartenait qu’à lui, face à la situation. Au fond, la dame savait. Elle avait compris depuis le début qu’elle ne gagnerait pas fasse à lui. Lorsqu’il put de nouveau entendre la voix fluette de la femme de moyen rang, il darda un regard curieux sur elle, comme s’il s’était attendu à la voir pleurer d’agacer, hurler de frustration contre sa personne. Enfin, ce fut presque le cas, n’est-ce pas?

« Madame… Je ne sais même pas ce que contient le parchemin. » soupira-t-il dans un geste affreusement las, lorsqu’il s’accouda au bras de sa chaise, posa sa joue contre son poing fermé. Tout cela n’était qu’une énorme perte de temps. Rien de plus, rien de moins. À quoi cela pouvait-il bien servir? Pourquoi l’avoir convoqué, au final? « Et… Personne n’a jamais insinué que j’étais sang pur. Je ne le suis pas. Les tests ont clairement spécifié que j’étais pour ainsi dire de sang-mêlé. Et ce n’est pas moi qui est décidé de me faire ‘’considéré’’ né moldu, vous savez? On indique cela parce que je ne connais pas ma famille. Vous devriez pourtant savoir vous-mêmes. C’est votre travaille après tout. »

Et elle ne pourrait certainement pas dire qu’il avait tord… Parce qu’il n’avait pas tord, c’était impossible. Il jouait fort, il s’en rendait compte, mais elle n’avait qu’à arriver plus préparer que lui. Si, peut-être, elle avait prouver, ou qu’elle avait insinué de vive voix devant toute la salle, devant tout ce beau et mini public qu’il était un monstre, un lycanthrope, un hybride, alors là, tout aurait pu être très différent. Il se serait sans aucun doute retrouver en position de faiblesse. Mais elle ne le faisait pas et ne le ferait pas, parce qu’elle ne savait pas. Elle n’était pas au courant, et que les gens qui savait pour sa situation n’auraient jamais ouvert leur grandes gueule. Sauf Voldemort, sans doute, mais il doutait que ce dernier ne s’intéresse encore à l’être vivant qu’il était, au fond. Il sentait bien que ça n’irait pas beaucoup plus loin. Qu’est-ce qu’elle avait contre lui à part ça?

Alors que lui-même laissait planer ses dires deux minuscules petites secondes, il se devait de réfléchir de nouveau. Reconsidérer. Mettre ce qu’il venait de sortir de sa propre bouche dans les calculs. Tout reprendre pour que cela soit parfait qu’on le renvoi, qu’on oubli qu’il existe, qu’il retourne à l’école, comme ça, simplement, baguette en main dont il n’arrive pas décemment à faire usage, malgré les centaine d’heures d’entrainement passé.

Il reporta son attention sur la femme. Elle n’avait pas le droit de ne pas considérer ses dires. C’était illogique dans le cas contraire. Et si elle se sentait viser? Si elle se sentait incapable? Se serait encore mieux, elle deviendrait encore plus vulnérable. Voilà, la partie était quasiment terminée… Elle avait été mise en échec, point à la ligne. Restait plus qu’à attendre sagement dans ce silence absurde.

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Un froncement de sourcil plus que désapprobateur accompagna les dires du jeune homme. Qu'est ce que c'était que cette arrogance ? On le leur apprenait pas la politesse à Poudlard ? Oh mais qu'il se rassure, il allait bientôt l'apprendre ! Le nouveau directeur serait sans doute beaucoup moins laxiste que l'ancien.

Elle pensa avec un certain plaisir à la place vacante qu'il y avait à l'école de magie. Qui serait désigné pour la prendre ? Certainement pas elle mais elle se doutait bien que le nouveau gouvernement mettrait un type bien sévère et rigide à cette place. Enfin on allait les mater ces sales petites larves ! Elle détestait les enfants.

Silencieuse pour la simple raison qu'elle ne savait plus vraiment quoi dire, elle le foudroya du regard. Dieu qu'il était horrible avec son regard insolent ! Elle repensa à la liasse de paperasse qu'elle avait lu dans son dossier, n'y avait-il pas un relevé de notes dans le tas ? Pourquoi d'ailleurs ? Bonne question, mais toujours était-il qu'elle avait eu un aperçu des résultats catastrophique de ce garçon en pratique. La satisfaction qu'elle avait éprouvé avait été sans limite : elle était peut-être moyenne mais bien meilleure que lui ! Pour une fois qu'elle était meilleure que quelqu'un ! Hum...

Quel danger donc y avait-il à renvoyer un élève comme celui là à Poudlard ? Sans doute échouerait-il lamentablement à ses examens et tant pis pour lui. Ce n'était pas elle qui en éprouverait des regrets, sale gamin.
Rassurée donc sur ce point et pressée de se débarrasser de ce cas difficile pour une victime un peu mieux disposée à se laisser faire, elle se leva, faisant du même coup sursauter ses collègues à moitiés assoupis. D'un même mouvement, la cour se leva à son tour : le verdict allait être prononcé !

Elle s'éclaircit la voix dans un toussotement qui se voulait digne et déclama :

"Monsieur Kaitos Lloyd, accusé d'usurpation de pouvoir magique. Vous vous êtes présenté aujourd'hui à cette audience pour défendre vos droits à la pratique de la magie.
Après consultation des éléments que vous avez pu apporter et après avoir entendu vos arguments, la cour va à présent voter. "

S'adressant à ses collègues :

"Ceux qui sont pour continuer les poursuites ?"

Quelques mains se levèrent, celle des acharnés anti moldus qui considéraient que tout ceux qui était convoqués ne pouvaient êtres que coupables et celle de ceux qui avait dormi pendant toute l'audience et se réveillaient à présent pour voter au hasard

"Ceux qui sont pour l'abandon des charges ?"

Le reste de l'auditoire leva la main, il y avait quelques justes qui ne croyant pas en la culpabilité de ce gamin votait en leur âme et conscience et tout les autres qui ne tenait pas à se mettre les familles Kaitos et Ollivander à dos, pas fou non plus...

Aucune contestation n'était possible, c'était terminé et elle avait déjà hâte de le voir déguerpir pour pouvoir faire ce qu'elle aimait le plus : massacrer des gens incapables de se défendre. D'une voix morne elle lança donc :

"L'audience est levée."

HJ : rp terminé en ce qui me concerne, tu réponds si tu le souhaite, sinon on clôture ^^

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