Raconte-moi une histoire [PV Lloyd Kaitos]

Reprendre le goût à la vie après plus de cinquante années enfermées ? Comment recommencer, dans un monde qui est en plein bouleversement ? Toutes ses questions traversèrent l’esprit d’Helena Jones, oui elle était enfin libre. Libre que voulait-il dire aujourd’hui à ses oreilles. Ne plus être enfermée dans une cellule avec une minuscule fenêtre, loin des cris des autres prisonniers, ne pas manger à sa faim ? Toutes ces choses auxquelles ont fini par s’habituer au fil du temps et pourtant c’était fini, loin derrière la sorcière avec de la chance. Elle quittait enfin cette tour qu’on appelait « Azkaban », mais surtout elle quittait les visites inattendues des détraqueurs…que du bonheur en somme. Maintenant, elle devait reprendre ses habitudes, du moins celles qui sont légales ! Le temps qu’on lui laisse respirer cet air si pur…

Helena avait bien vieilli depuis la dernière fois qu’elle avait transplanée. Mais le geste, tout était encore bien présent. Les gardiens lui avaient très gentiment redonné ses vêtements d’arrivés, mais ils étaient si abîmés que la première chose à faire c’était d’aller se vêtir convenablement chez Madame Guipure. Enfin si la boutique était toujours ouverte après son absence. Une absence bien longue, mais favorisante ! Pourquoi car son visage avait été oublié par la plupart des sorciers et tant mieux pour elle, car qui sait ce qui aurait pu se passer si elle croisait un visage familier ? Non liberté était le mot d’ordre pour la sorcière. Après les différents « pop » qui indiquaient son déplacement par transplanage elle arriva au chemin de travers…enfin devant le fameux mur qui la sépare du monde des sorciers et des moldus. Comme se souvenir de l’ordre des briques. Elle ferma les yeux et finalement tapota la bonne combinaison. Une mémoire pas si défaillante que cela finalement. Le mur ouvert, elle fut comme aspirée dans un monde bruyant, elle qui s’était habituée à un silence de mort hormis quelques cris, elle se dépêcha d’entrer dans la boutique qui existait toujours.

Une heure après, elle en ressortie comme métamorphosée, elle avait opté pour des tenues style cavalières, plus à l’aise dans des pantalons que dans une robe comme autrefois. Ses vêtements la rendait toujours aussi sévère mais ce sentiment était lié à la famille, à la tenue des Jones. Et puis, elle se sentait de nouveau jeune, comme si elle vivait une seconde jeunesse. L’envie de se promener où qu’elle veuille, la fit atterrir à Pré-Au-Lard. Toujours aussi bondé mais cette fois-ci c’était par des élèves, heu…Poudlard. Les sorties étaient fréquentes, surtout quand on avait la chance d’avoir l’autorisation d’y participer bien sûr, c’était un privilège à l’époque. Elle décida d’aller aux « Trois Balais » pour se détendre et apprendre les dernières nouveautés de la société sorcière. Mais une nouvelle fois, la foule la fit reculer, il n’y avait plus qu’un endroit. Un lieu plutôt retiré et donc peu fréquenté par les sorciers : « la Tête du Sanglier ».

Helena poussa la lourde porte qui grinçait. Le lieu était toujours aussi miteux et son barmen était toujours le même qui plus est. Enfin, elle se mit à une table et commanda une bière au beurre pour commencer. Sur la table, il y avait un journal. Quoi de mieux pour apprendre les dernières nouveautés ? Elle le parcouru doucement, elle y vit des changements au Ministère *encore, toujours aussi instable* pensa-t-elle, mais aussi des sorciers qui rejoigne un certain « Vous-Savez-Qui », *non je ne sais pas qui*. Malgré sa bonne volonté pour trouver des choses intéressantes, Helena était déboussolée comme si elle était étrangère à ce monde, son monde. Il lui fallait se mettre au goût du jour sans perdre une minute, mais comment faire ?
La porte s’ouvrait de temps à autre, elle vit un Auror rentrer, puis deux…quelle chance ! Mais rien, après tout il n’y a rien de mal de boire et de payer sa boire bière au beurre.

Elle poursuivit tranquillement sa lecture lorsqu’elle sentit une chose inhabituelle. Une sensation rare à son époque, un loup garou était dans les parages, en approche d’ailleurs. Quoi de mieux que de questionner ses êtres à la fois bestiale et humaine ! Helena tenta de regarder furtivement autour d’elle mais rien, peut être n’était-il pas encore rentré. Elle attendit alors comme si rien était, surtout n’attirant pas l’attention des aurors sur elle…c’était trop tôt pour être de nouveau en cage.

Invité

« Ne sors pas sans avoir prévenu! »

C’était le genre de commentaire qu’on lui faisait constamment. Plus encore depuis quelques années, depuis sa quatrième, depuis l’impéro et la tentative d’assassina qu’il avait commis sur sa mère adoptive. Toute la haine, après ça, qu’il avait perçue dans le regard de Lupin. Sans doute que cela avait été encore plus horrible pour l’adolescent, en fait. Ce sentiment de trahison involontaire. Cette impression d’avoir eut tout détruit en un seul instant. Dumbeldor… Et s’il n’avait pas été là, à cet instant? Tonks serait morte. Rien de plus, rien de moins, et lui ne serait probablement encore entre les mains du Seigneur des Ténèbres. Sauf qu’aujourd’hui, il était mort, le grand sorcier à la chevelure hivernale. Du coup, maintenant, si on tentait de nouveau de le manipulé comme on l’avait fait, il n’y aurait pas beaucoup plus de chance qu’il sache s’en défaire lui-même. Forcément que le Loup en lui l’y aiderait, indomptable bête. Mais l’humain seul, lui, ne s’en sortirait pas. La seule raison, au fond, qui avait fait en sorte qu’il était toujours vivant, en ce moment, était simplement parce qu’il avait cet animal sauvage en lui. Sinon il n’aurait pas donné cher de sa peau.

Et il sorti quand même, malgré la recommandation qu’on lui fit. Ça allait lui faire du bien. Trop de pensées, ces temps-ci, qui envahissait son esprit. Pourquoi maintenant? Pourquoi là, en ce moment, alors qu’il semblait aller mieux que jamais, se remettre de tous les évènements passé, prendre le soin de s’amuser un peu, de rattraper le temps perdu, de reprendre une enfance qu’il n’avait jamais connue, à laquelle il n’avait jamais gouté. Mais quelque chose clochait. Il y avait toujours quelque chose qui clochait avec lui, rien à faire, fallait constamment qu’il sombre, quoi qu’il fasse, quoi qu’il ne tente, peu importait au fond, il finissait toujours par glisser, déraper puis crasher contre un mur immense, tout en béton qu’il n’arrivait pas à détruire.

Il transplana tout d’abord au chemin de Traverse, sans vraiment y avoir réfléchit, terminant presque sa course dans une poubelle. Heureusement qu’il n’en demeura pas coincé quelque part, comme la dernière fois. Haussant les épaules, il poursuivit un peu sur ce chemin, jusqu’à ce que, du moins, il ne se rendre compte que la foule qui s’y trouvait lui empoisonnait le cerveau, lui volait son air, bref, le dérangeait réellement. Et il transplana donc de nouveau, cette fois, plutôt à pré-au-lard. Oui, bon, il ne voyait toujours pas ce qu’il y avait à faire, en vérité. C’était plutôt pénible. On lui disait de ne pas sortir, de ne pas se balader comme ça, sans avertissement, sans que personne ne sache où il était, alors qu’au fond, il ne savait même pas ce qu’il fabriquait lui-même, ignorant plutôt complètement où il se dirigeait de la sorte, ce qu’il cherchait ou ce qu’il voulait plus exactement. Il longea, pour ainsi dire, longuement l’allé, s’attardant par moment ici ou là, jetant un regard des plus curieux vers l’intérieur d’une fenêtre, amusé, ou pas, au contraire, qu’il pouvait être. Finalement, il s’arrêta devant la lourde pancarte de bois, pendant lamentablement par des chaines rouillée à la Tête du Sanglier. Pourquoi pas?

Il y entra, poussant la porte, jetant un regard curieux à l’intérieur, après, évidemment, avoir rabatte le capuchon de sa cape, sur sa tête. Après tout, un membre de l’Ordre, aussi inutile pouvait-il l’être, était quand même de l’OP. Il y connait plutôt… plutôt pas mal de choses, en vérité. Il se le devait bien, de toute façon. Il connaissait presque tous les noms des membres. Sauf peut-être quelque uns dont il n’avait jamais entendu parler, mais des personnes sur lesquelles il avait tout de même quelques doutes, infondés ou l’étaient-ils.

Son regard azuré se posa d’instinct sur un auror aux allures familières, puis forcément un second. À la seulement manière dont il se positionnait, il était clair que s’en était un, non? Trop, même, ceux-là devrait faire plus attention à ce que personne ne les remarque. Le jeune adulte se chercha donc un coin, quelque part. Dans le fond, s’il le fallait. En vérité, ça ne le dérangeait pas plus qu’il ne le fallait d’être entourer de toutes les pires créatures du monde, soit mangemort, parce que évidemment qu’il y en avait, ici, il y en avait toujours un ou deux, trainant dans les parages, de toute façon.

Il se dirigea donc à une table plus à part, déposant son sac de toute évidence écolier sur cette dernière, jetant un regard particulièrement méprisant à quiconque daignait lui lancer ce même regard à son égard. Il faisait ce qu’il voulait. Il était majeur et vacciner! Donc point, qu’on ne vienne pas l’effaroucher aujourd’hui.

Helena toujours aussi absorbée par sa lecture, ne remarquait pas le patron du bar miteux. Il était là, pour savoir si la petite dame voulait autre chose avec sa bière au beurre. Elle le renvoya bouler en douceur, ne pas attirer l’attention sur sa personne pour être encore tranquille un moment. Le barman partit bredouille de l’autre côté de son comptoir, se rattrapant sur les deux aurors à peine arrivés. Un regard bref fut alors lancé par la sorcière en direction du maître des lieux. Pourquoi sa tête lui disait quelque chose ? Elle chercha dans ses souvenirs un instant. Pour finalement, se rappeler c’était le frère de vieux fou, Dumbledore. C’est quoi son prénom…hum…Alberfoth…oui c’est ça. Crapule qui trafiquait dans son bar avec des chèvres ? Le fait-il toujours…peut importe en fait.

De retour à sa lecture, elle entendit des sorciers parler des dernières nouvelles de la gazette. De vraies pipelettes, mais bon son « interlocuteur » ne devrait plus tarder maintenant. La porte de bois grinça lorsqu’elle laissa un jeune homme entré. Est-ce lui ? Il était tout penaud à la limite faible, cela ne pouvait pas être l’une de ses créatures ? Peut être venait-il tout juste de se faire mordre ? Il devait donc être sous la tutelle de quelqu’un et pourquoi pas des aurors ou l’armée de Dumbledore, l’Ordre ?
Plusieurs questions se bousculèrent dans l’esprit maléfique de la sorcière, elle avait tout un tas de questions restées sans réponses durant plus de 40 ans. Alors par où commencer ? La première étape était évidente, elle devait établir le « contact » avec le jeune homme.

Jeune, oui, il devait soit être élève de Poudlard d’où le sac posé sur la table, ou bien tout juste sortit de l’école. Peu importe, il était encore manipulable avec les bons mots. Helena l’observa donc d’un œil discret attendant la bonne occasion pour lui adresser la parole. La sorcière remarquait la pâleur dans les yeux du garçon, ils étaient comme voilés sûrement du à la transformation plus douloureuse quand on est jeune. Il n’avait pas ou presque pas de peau, enfin, il était maigre contrairement à certain sorcier de son âge qui eux étaient petits et gros. Il s’assit donc à une table éloignée de tous, préserver un périmètre de sécurité…oui pourquoi pas.
Elle lui lança alors des regards intéressés, non pas de la drague mais pour voir et comprendre ses réactions. Il serait plus judicieux que ce soit lui qui vienne à elle, moins suspect. Mais s’il ne venait pas elle se ferait un plaisir de « l’apprivoiser ». Elle déposa donc la Gazette et scruta le moindre geste du garçon.

[hj : coucou, c’est un peu court j’avoue. Mais je me rattraperai sur le prochain bonne lecture study

]

Invité

Oui, peut-être aurait-il mieux fait de ne pas se montrer en ce lieu? Pourtant… Pourtant, il en avait vraiment eut envie. Non pas parce qu’il n’était rien de plus rien de moins qu’un de ces soulons, incapable de se sortir de leur misère du quotidien, incapable de se montrer plus fort que tout le reste. Il n’était pas comme ça. Non, c’était plutôt un petit quelque chose d’inexplicable qui l’avait attiré à ce lieu plutôt infâme, pourtant.

Un homme à la carrure plus ou moins imposante s’approcha de lui. Que pouvait-i faire, l’ignorer? Ça ne se faisait pas vraiment, n’est-ce pas? Il le laissa faire, l’interrogeant des yeux, jusqu’à ce qu’il ne vienne lui demander s’il avait besoin de quelque chose, ou plutôt s’il souhaitait prendre un quelque chose? Ho, certes, le jeune homme se disait plutôt sobre, d’ordinaire, n’acceptant pas n’importe quoi de n’importe qui. Et comme il n’était pas non plus très fêtard de par la même occasion, il ne voyait pas trop ce qu’il pouvait bien lui vouloir, là, tout de suite, et maintenant. Aussi secoua-t-il la tête à la négative, comme s’il avait voulu le chasser de là, s’en débarrasser, littéralement. Dans un soupire, le jeune homme, héritier serpentard qu’il pouvait être, déposa sur table une petite boîte, s’ouvrant de devant, en velours d’un noir aussi parfait que sa propre chevelure. Comme s’il y avait à l’intérieur quelque chose de plus précieux que n’importe quoi d’autre au monde et qu’il semblait hésiter. Comme à son habitude, lorsqu’il réfléchissait, il posa sa main droite sur sa cuisse et se mit à pianoter. Après tout, le jeune musicien qu’il était ne pouvait perdre cette fâcheuse manie qu’il avait lorsqu’il était trop nerveux, n’est-ce pas? Il l’avait seulement transféré dans une autre facette.

Brusquement, ce fut plus fort que lui. Un sentiment d’agacement qui s’emparait de sa personne. Il sentit même la bête vibrer en lui. Un sentiment de malaise, de désagréable impression qu’on voulait de lui, qu’on voulait s’adresser à lui mais qu’on n’osait pas le faire sans son accord, pour commencer. Mais il avait aussi cette impression qu’il s’il donnait justement cet accord, que peut-être une rencontre toutes pleines de surprises auxquelles il ne tenait pas spécialement aurait lieu, là, tout de suite, et ici même dans ce bar des plus miteux à son intention. Mais il tourna la tête…

Il tourna la tête et suivit toutes celles présentes. Jusqu’à ce que, du moins, il ne s’arrête sur l’une, plus particulière, qui elle-même l’observait. Il eut un froncement de sourcils, insistant à son tour à darder ce regard particulièrement fauve dont il avait l’habitude pour faire fuir tous ceux tenant trop à le déranger lorsque ce n’était surtout pas le moment. Rien à faire, elle semblait beaucoup trop insistante à son sujet. Peut-être devrait-il… Oui, pourquoi pas.

Il attrapa donc la petite boite et la fit glisser dans la poche de son jeans avant de se lever, attrapant son sac qu’il fit glisser sur son épaule gauche, il se leva et se dirigea vers la vieille dame, lui lançant d’autant plus un regard curieux qu’il dégager cette agressivité sans pareille, cacher, quelque part, en son expression calme et fatiguée de toujours.

« Qu’est-ce qu’il y a? » lança-t-il, blasé, sur ce ton particulièrement ennuyé, particulièrement morne et sans intérêt.

Helena observait toujours le jeune garçon qui venait d’entrer, elle était toujours surprise de croiser ce genre de créatures. Bien sûr, ces derniers temps elle en avait côtoyé davantage, peut être est ce de là qu’elle savait les reconnaître. Elle n’avait pas de radar intégré mais bon, certaines choses se sentent parfois. La sorcière continua d’observer silencieusement l’étudiant…oui il semblait encore jeune et l’âge d’aller à l’école à moins qu’il venait tout juste d’en sortir…hum. Ce qui étonna Helena fut la petite boîte noire et rouge posée sur la table, qu’est ce que cela pouvait-il être ? Lorsque la sorcière quitta des yeux l’objet elle croisa le regard féroce, animal du jeune homme. *Tiens* pensa Helena, il semblait l’avoir repéré.

Elle le vit prendre ses affaires et se diriger à sa table, la sorcière ne bougea pas d’un cil, mais laissa échapper un sourire de satisfaction. En effet, c’est lui qui venait à elle et non l’inverse.

- « Qu’est-ce qu’il y a? »
-Je me demandais si vous alliez bien ? Vous semblez fatiguer…du moins davantage que vos congé…amis étudiants.J'ai peut être quelque chose pour vous requinquer si vous le désirer.

Helena préféra en premier lieu, jouer la carte de la gentillesse. Après tout, elle ne savait pas comment le garçon allait réagir si elle lui disait dembler : *vous semblez plus fatigué que vos congénères…loup garous*. Non, la sorcière préféra attendre et voir la réaction de l’individu qui vint s’asseoir à la table. Elle en profita pour commander une voire deux bières au beurre pour la table. Par politesse et sans demander l’avis du lycanthrope, elle commanda à sa place.

[hj : alors là, c’est encore court, mais c’est les présentations en même temps… Smile

]

Invité

Il restait planté là, comme un idiot dans un mélange de réflexion et de curiosité, dans un parfait mélange. C’était étrange toutes le pensées qui pouvaient traverser l’esprit du jeune adulte, en cet instant même. Mais pourquoi diable avait-il seulement fallu qu’il ne s’approche de cette femme? Pourquoi s’était-il montré intrigué et s’était-il approcher de sa table? Peut-être était-ce ce qu’on appelait la destiné? Sait-on jamais… Il laissa finalement glisser mollement, sans chercher à le retenir, son sac, sur son épaule, jusqu’à ce que ce dernier ne chute et ne s’écrase, dans un petit bruit, couvert par le brouhaha que faisaient les gens autour d’un.

Il laissa parler la femme, dardant sur elle ce regard particulièrement fatigué… ou plutôt ennuyé, avant de tirer la chaise pour s’y asseoir, plus raide qu’une barre de fer, plus droit qu’un I, on pouvait percevoir en sa manière d’être toute la fierté digne d’un serpentard. Quoi qu’il en soit, elle pouvait lui servir tous les verres qu’elle voulait il n’avait jamais été dupe et encore moins confiant envers autrui. Aussi, lorsque le serveur s’approcha d’eux, déposant les deux, verres, il n’y accorda pas la moindre attention, gardant ses iris d’azure sur la vieille femme, sans broncher une seconde, comme s’il avait cherché à lire en elle, comme s’il percevait les arrière penser de la dame en question (sans que cela soit réellement le cas.)

«Vous vous méprenez. » commença-t-il sur un ton qui ne voulait pas qu’on le contredît. Oui, bon, il savait qu’il était trois ou quatre fois plus jeune qu’elle sans doute, se disant qu’il pouvait se montrer peut-être un peu plus loquace envers elle qu’envers les jeun du même âge que lui. «Je ne suis pas plus fatigué qu’un autre, en vérité. Et… Et je ne crois pas que cela vous regarde vraiment, n’est-ce pas? Puis-je savoir ce que vous voulez vraiment? »

Il se montra davantage insistant que la dernière fois où l posa la question. Bien que son attention semblait par moment juste un peu détourné par tel ou tel client, passant près d’eux, près de leur table, mais il semblait toujours revenir à elle. Elle le prenait pour quoi, très exactement? Un crétin? Un crétin qui n’avait absolument rien compris ou quoi? Il secoua la tête son épaisse chevelure d’ébène retombant malencontreusement devant ses yeux qu’il dégagea rapidement d’un revers de la main.

« Vous l’avez presque dit. Le mot. Vous avez dit, et je cite… ‘’Du moins, davantage que vos congé…’’ congé quoi? Congénères? Vous ne vouliez pas dire amis étudiants, pitié, je ne suis pas un crétin. »

Voilà, comme ça, tout était dit : il lui démontrait qu’elle ne réussirait pas à l’impressionner plus qu’il ne le fallait. Que s’il souhaite faire entendre ce qu’il était et qu’il ne s’en montrait étrangement pas gêné, pour une fois, c’était peut-être parce qu’il commençait à être fatigué, justement, de toujours passer pour un énergumène étrange et incompréhensible. Pourquoi ne pouvait-il donc pas être simplement comme les autres, vivre avec la fille qu’il aimait, s’assurer que tout aller bien avec ses parents, même s’ils étaient seulement adoptif du garçon, bref, être comme les autres, non? Ce serait bien, même s’il se doutait que cela n’était guère possible. Du moins, ça ne l’était plus depuis sa deuxième année…

« Alors? »

[hj : coucou, désolée d’avoir mis tant de temps à te répondre, j’espère que ça te plaira !! Sinon dis moi et je changerai Smile

]

Helena était toujours très intéressée de rencontrer des créatures plus ou moins intelligentes. Bien sûr, cette fois ci, il était question d’un étudiant qui avait du être mordu récemment. Du moins, il n’était pas né comme ça après ce sont que des suppositions mais la sorcière s’y connaissait un peu. Elle lui avait proposé à boire, mais pas de réponse, en revanche les deux verres arrivèrent. Le serveur les déposa devant les deux personnes à la table. La sorcière inclina la choppe comme pour trinquer et bu une gorgée, tout en ne quittant pas des yeux le jeune lycanthrope.

La sorcière n’aimait pas que le silence s’installe en général, mais durant les premières rencontres cela ne la gênait pas… ça serait même plutôt le contraire, le silence permettait de cerner davantage son interlocuteur et plus il était jeune plus c’était facile. La vieille dame remarqua que l’étudiant ne toucha pas à son verre comme s’il n’était pas dupe, la méfiance se lisait dans son regard. Jolis yeux ce dit-en passant, d’un bleu azur. C’était rare, surtout chez ses congénères qui tendaient plutôt vers le marron voire le noir. Enfin, le jeune homme se décida à lui parler avec une méfiance constante, pourquoi ? Elle n’avait encore rien dit de suspect pourtant.

- «Vous vous méprenez…Je ne suis pas plus fatigué qu’un autre, en vérité. Et… Et je ne crois pas que cela vous regarde vraiment, n’est-ce pas?
-Pardonnez moi, je ne voulais pas vous blessez. Je suis disons, sensible aux émotions des autres. Je vous prie de m’excuser.

Helena préféra caresser dans le sens du poil et ce n’est pas pour faire un jeu de mots. Mais, elle préféra jouer la carte de la « boulette » plutôt que d’avouer qu’il avait raison, que ça ne la regardait pas. Car tout ce qui vient à elle, regarde l’héritière Jones. Elle bu une seconde gorgée et redevint silencieuse.

« Puis-je savoir ce que vous voulez vraiment? »
-Moi ? N’est ce pas vous, qui êtes venu à ma table ?

La sorcière aimait jouer sur les mots, c’était son petit côté rebelle qui ressortait de temps à autre. Nul ne pouvait le contrôler et surtout pas l’intéressée qui appréciait faire encore un peu d’humour…à moins que ça ne soit de la provocation ? En parlant de provocation, il semblait avoir entendu lapsus qu’elle avait dit précédemment.

« Vous l’avez presque dit. Le mot. Vous avez dit, et je cite… ‘’Du moins, davantage que vos congé…’’ congé quoi? Congénères? Vous ne vouliez pas dire amis étudiants, pitié, je ne suis pas un crétin. »

Helena ne pu cacher sa grimace. Il était loin d’être bête, contrairement à ce qu’elle avait imaginé, comme quoi il ne faut pas faire d’un fait une généralité. Elle bu une autre gorgée sans pour autant quitter des yeux sont interlocuteurs. Elle lui sourit finalement, s’il n’était pas bête, il devait peser ses mots étant donné qu’elle savait ce qu’il était. Maintenant, il était primordial de savoir si d’autres personnes, les aurors par exemple était au courant ou non. Serait-il judicieux de faire un chantage auprès d’un loup-garou pour obtenir quelques informations ? Hum…à méditer.

« Alors? »
-Je n’ai jamais dit que vous étiez un crétin. Je crois n’avoir jamais employé ce terme d’ailleurs, nôtre famille n’a pas l’habitude d’insulter les autres de notre monde. Mais je dois avouer que vous m’intriguez jeune homme. J’ai l’impression que vous avez un petit quelque chose, de différent que les autres étudiants n'ont pas. J’ai peut être été impolie de tourner mes paroles ainsi, et je m’en excuse encore une fois. Mais j’ai tendance à ne pas mesurer l’impact de mes paroles sur les personnes.

C’était la pure vérité, Helena avait toujours été franche, à part peut être quand elle souhaite obtenir des informations primordiales, du moins quand elle n’avait plus rien à perdre d’une discussion. Là oui, elle mentait, mais insulter non. Malgré son âge, elle restait d’une extrême politesse. Elle resta un moment silencieuse avant de reprendre d’une voix douce.

-Buvez, il est important de s’hydrater à votre âge.

Invité

Sensible aux émotions des autres… Mon c**, ouais, qu’il était porté à se dire. Il n’en ajouta toutefois rien, cette fois, au commentaire, laissant tout simplement le bénéfice du doute sans chercher à écraser davantage à coup de massue violent. Quoi qu’il aurait probablement prit plaisir à l’assommer avec un marteau de bêton ou il ne savait trop qu’elle arme lourde il aurait pu employer. Mais Merlin pourquoi restait-il là, stupidement, inconsciemment, en sachant que cette conversation ne mènerait probablement jamais nulle part. Et finalement, il se tut complètement lorsqu’elle insinua que c’était lui qui s’était installé à sa table, finalement… Vrai. Vrai et cela l’agaça. Il en garda le silence, preuve qu’il était dans le tord à cet instant, même s’il ne le disait pas de vive voix.

Finalement, il tiqua, lâcha la vieille femme des yeux, entreprit de boire ce qu’elle lui avait offert et le fit en fin de compte d’un seul trait avant de finalement le reposer sur la table pour de nouveau relever la curiosité de son propre regard sur elle. Au finalement, que pouvait-il ajouté? Il sentait parfaitement le malaise s’installer autour d’eux alors qu’il ne voulait plus rien dire à cette femme, come s’il avait soudainement peur de certaines choses, venant d’elle. Un brin de trahison, peut-être? Savait-elle vraiment? Pouvait-elle dire à 100% ce qu’il était et en être parfaitement convaincu? Il chercha à sonder son regard du sien, prolongeant ce contact qu’il voulait provoquait. Et dans un sens, s’il pouvait la forcer à détourner les yeux, se serait encore mieux.

Et en fin de compte, ce fut lui qui détourna le regard le premier pour le poser sur son propre reflet qu’il voyait à travers la vitre du verre, toujours devant lui. Un instant bref et son expression se transforma de manière presque imperceptible. Un mélange haineux pour sa propre personne traversa le bleu de ses iris, et toute cette mélancolie qui continuait encore perçait à travers ses yeux là. Les gens ne le comprenaient habituellement pas. C’était sans doute aussi pour cette raison qu’après ces quelques années, ils avaient tous fini par laisser tomber… Ils avaient arrêtés d’essayer de voir en lui, de comprendre ce qu’il dissimulait. Certains y arrivaient, mais il ne leur apportait jamais de conclusion à leur hypothèse, ne les approuvant pas. Il gardait silence, tout bonnement, et les ignorait. Pourquoi ne faisait-il pas de même avec elle? Il n’aurait pas su y répondre.

Mais pourquoi fallait-il qu’elle réponde ça… Pourquoi fallait-il qu’elle dise : ‘’vous m’intriguez…’’ Encore une! Une de plus ou de moins, direz-vous, qu’est-ce que ça change dans une vie… Et bien, tout, en vérité. Il était las… Las de n’être qu’une bête de foire qui attire les regards involontairement. Las qu’on lui réponde toujours la même chose : ‘’Tu m’intrigue, tu es différent.’’ Ce fut donc pleine d’intentions blasées et ennuyées qu’il soupira et sur un ton d’indifférence, répondit :

« Je n’ai rien d’intriguant. Je n’ai rien de différent. Pour est-ce que les gens s’obstinent à penser comme ça… »

La dernière phrase fut plus prononcée pour lui-même que pour elle, en vérité. Voilà, il récupéra son caractère si blasé du monde et de l’environnement dans lequel il grandissait. Pourtant il restait là comme s’il y avait toujours été sans chercher à quitter la table ou le bar. Il était là, sans demander l’avis des autres, sans s’interroger à leur sujet non plus… Franchement, si elle voulait communiquer avec lui, il ne l’y aidait pas du tout.

Helena observait toujours l’étudiant en face d’elle. Elle ne savait pas comment rendre la conversation plus intéressante. Il ne semblait pas avoir envie de parler de sa « particularité ». La sorcière était pourtant admirative et de nature chanceuse en générale. En effet, ses rencontres avec les autres personnes se résultaient toujours par un nouvel élément obtenu. Et pourtant, cette fois-ci la Jones avait du mal à faire repartir la conversation, par son manque d’argument, il n’y avait presque pas d’échanges entre les deux protagonistes. Elle continua à boire une gorgée ou deux de sa boisson avant de reprendre son « interrogatoire ». Si on peut appeler cela ainsi, elle sourit à sa bêtise.

Manque de chance, le feeling n’a jamais été le point le plus fort chez la sorcière, elle se sentait dans une impasse quand elle parlait – très peu, lui aussi, il fallait l’avouer – avec le jeune homme. Quel dommage, qu’elle n’ait pas le don de lire dans les pensées, elle aurait aimée entendre ce qu’il pouvait penser à ce moment précis de la conversation. Le moment où on écoute et que l’on cherche une bonne réplique pour répondre, les propositions les plus adaptées. Malheureusement, la sorcière ne le possédait pas et marchait à l’aveuglette, tout droit dans une impasse.

Le silence qu’il laissa échapper à la suite de la dernière réplique d’Helena, la laissa perplexe, est-il du genre à s’écraser à la première réponse ? Helena voulait à tout prix sortir de ce silence sans pour autant aiguiller le jeune lycanthrope sur ses réelles intentions. Dans des moments pareils, la sorcière avait tendance à se frapper la tête avec ses mains…Misère de misère. Lorsqu’il baissa les yeux pour boire, Helena sentit un refoulement dans la manière d’être du jeune homme, comme s’il refusait de baisser les yeux face à la sorcière, un défi de tenir le regard. Jones a toujours été quelqu’un qui aimait observer, en silence ou en parlant, mais le regard son principal « outils » de communication. Le sorcier reprit, déposa son verre plusieurs fois sans pour autant la fixer, sauf peut être à la fin.

Contrairement à toute attente, le jeune arriva à capter l’attention de la sorcière, comme s’il essayait de renverser la situation. Elle qui semblait dominer la conversation, fut contrainte de détourner le regard un bref instant. Heureusement pour elle, il avait détourné également le regard au même moment. Il venait de voir son reflet et ça, Jones le remarqua et ne manqua pas de sourire. Mais se fut le jeune étudiant qui commença le dialogue.

« Je n’ai rien d’intriguant. Je n’ai rien de différent. Pour est-ce que les gens s’obstinent à penser comme ça… »
-Il semblerait que je ne sois pas la première à remarquer cela, chez vous jeune homme. Je pourrai vous proposez un petit « tonique » pour remettre d’aplomb ne serait-ce pendant une période. Mais à mon avis, il vous faut un suivi plus poussé. Vous ne devriez pas laisser cette bête vous détruire, c’est vous le maître, ne l’oubliez pas.

Les deux dernières phrases, Helena avait prit le soin de les dire à voix basse. En effet, elles étaient seulement à destination du garçon et non aux oreilles indiscrètes qui pouvaient écouter leur conversation. Jones resta silencieuse, avant de plonger sa main dans son sac. Elle en sortit une potion de couleur rosée. Ce tonique était à base de fleurs et sangsues. Pas très ragoûtant mais qui faisait des merveilles chez les lycanthropes. Les sangsues avaient pour rôle d’aspirer l’aura de la bête qui sommeillait dans le corps de l’hôte. Bien sûr, elle l’offrait au garçon, à lui de voir s’il existe entourloupe ou pas.

-Essayez ceci si vous le désirez.

[hj : lien potion

Potion validée ]

» Un peu de detente chez soi...[PV Remus et Lloyd]