Conversation au coin du feu. [PV Kamo]

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En faire baver, tous, elle voulait montrer que quoi qu’ils fassent jamais ils ne déroberont l’espoir qui l’habite. Un espoir qu’elle veut transmettre par ses actes de résistance et de provocation ouverte envers les Carrow et l’actuel directeur aux cheveux gras : Severus Rogue. Bien entendu ses actes ne passaient pas inaperçus, et généralement les autorités compétentes user et abuser de leur pouvoir pour l’empêcher de continuer, mais ils devraient savoir que c’est peine perdu quand on lutte face à une fille comme Scarlett Ford. Un sang mêlé, certes, mais dont la mère était une sang pur. Depuis le début de sa scolarité, elle n’était jamais passé inaperçu, non pas à cause de sa beauté qui est n’est pas banale, d’avantage typé d’une façon étrange, mais plutôt par son incroyable personnalité, son caractère fort qui fait qu’on peut que la suivre. Oui elle luttait contre toute forme d’injustice, et pour tout dire, ca ne lui à jamais laisser le temps pour faire dans la romance. D’ailleurs ca ne l’intéressait pas d'avoir une relation, elle perçoit cela comme un enchainement, comme un obstacle qui se poserait face à ses plans.

La lune était haute dans le ciel, elle la voyait par la fenêtre, il était temps pour elle de rejoindre sa salle commune. Que venait-elle de faire ? Simplement écouter aux portes grâce aux oreilles à rallonges gracieusement offertes par Fred Weasley en personne. Les informations étaient toujours les mêmes : Ils voulaient que seule l’élite étudie dans les murs de cette noble école. Autant dire que selon leur dire Scarlett n’aurait pas normalement ca place ici. Ridicule, elle avait largement de quoi légitimer ses pouvoirs… Et puis dans le pire des cas, elle utiliserait son don d’animagus… en sommes elle avait toujours une solution à tout.

Elle venait d’entrer dans la salle, la douce chaleur du foyer réchauffait lentement sa peau gelée, elle savourait le silence qui y régnait à cette heure de la nuit, nul ne se trouvait ici. Tous entrains de dormir et de voguer dans les bras de Morphée. Elle avança lentement, quand elle se rendit compte qu’elle n’était pas aussi seule qu’elle le pensait. Un jeune homme se trouvait dans le fauteuil près de l’âtre. Blond, beau garçon elle devait l’avouer. Kamo, elle le connaissait, il avait un an de moins qu’elle, un sacré tombeur selon les dire des fille de sa bande qui se pâmaient devant lui, et encore s’il n’y avait qu’elles, mais la majeur partie des filles se laissaient prendre dans les mailles du filé de se Don Juan des temps moderne. Mais elle, elle n’était jamais tombée dans le piège de cette néo-romance badigeonnée dans des paroles doucereuse qui suintaient le faux, une relations éphémère n’était pas intéressante à ses yeux et de toute façon le jeune ne l’intéressait pas et elle lui avait toujours montré une certaine distance, froideur, bien qu’elle l’apprécia malgré tout comme confrère Griffondor, mais elle n’avait jamais poussé la sympathie plus loin, et jamais vers une amitié possible. Comme être amie avec un garçon qui drague tous ce qui bouge, donc qui vous draguerez ? C’est tout bonnement impossible, ou du moins pour elle, pour n’était-ce pas encore qui disait : A Scarlett Ford rien n’est impossible ?

« Bonsoir Kamo. Que fais-tu encore réveillé à une heure aussi avancé ? »

Il est vrai que c’est elle qui pose toujours les questions (quand elle ne frappe pas avant de les poser), il faut avouer que depuis le départ des Weasley et la peur qui imprégnait ses murs, elle s’était rapidement imposée comme une leader. Ce n’est pas pour autant qu’elle lui parla avec une voix impérieuse, au contraire, elle était étrangement calme, posée, presque douce, bien qu’une certaine puissance était perceptible.

Elle en profita pour s’installer dans un fauteuil à coté de celui de Kamo, qu’elle prit soin de disposer à un mètre de sécurité de lui. Comme elle le disait souvent : mieux vaut prévenir que guérir.

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[C'est un peu court par rapport à ce dont je suis capable, mais je doute de pouvoir faire beaucoup mieux ce soir]

Kamo était donc, malgré l'heure tardive, confortablement installé dans un fauteuil de la salle commune de Gryffondor, au coin du feu. L'un des meilleurs fauteuil de la pièce, de son avis, et sans doute de l'avis de beaucoup. Ce n'était pas l'heure d'être là? Peut-être, sans doute... De toute façon, cela n'avait aucune espèce d'importance aux yeux de l'anglo-russe. Et puis, les règlements étaient faits pour être enfreints, non? Et plus particulièrement ceux instaurés cette année-là....
Ce qu'il faisait-là? Il rêvassait, il lisait et il réfléchissait à son prochain acte visant à défier les Carrow... Ou encore le directeur, Severus Rogue... Kamo aimait s'opposer à ceux qui représentaient l'autorité, sauf quand il respectait ces personnes comme il respectait Albus Dumbledore. Et puis, c'était un bon moyen de résister, non? Mais, pour l'instant, peut-être était-ce dû à l'heure plus que tardive, il n'avait pas eu d'idée brillante en la matière. Le danger que pouvait représenter le moindre acte de Résistance ne comptait pas pour lui, du moins, pas tant que c'était lui qui s'y exposait. Y confronter autrui, et surtout ceux à qui il tenait, c'était autre chose. Ce qu'il lisait? Non, pour une fois, ce n'était pas Les Hauts de Hurlevent bien qu'il eût emporté l'ouvrage avec lui, mais un texte passionnant concernant l'astronomie. Passionnant pour lui en tous cas, qui adorait les étoiles. Et pour ce qui était de rêvasser, c'était à sa chère Catherine Earnshaw, sa Cathy comme il l'appelait. Cathy qu'il aimait... Oh si seulement elle avait pu sortir des pages de son roman, apparaître en chair et en os, juste devant lui!

La voix de Scarlett tira Kamo de sa rêverie. Il porta alors les yeux sur la jolie rousse qui s'adressait à lui.

"Bonsoir Scarlett. Et que me vaut le plaisir d'être en si charmante compagnie à cette heure-ci?" commença-t-il, en lui renvoyant sa question. Le jeune homme pensait sincèrement les mots "plaisir" et "charmante compagnie", mais il les avait aussi dit dans une tentative de séduire la jeune demoiselle.

"Je lisais et je réfléchissais. Et je n'ai pas vu l'heure tourner" se décida-t-il enfin à dire. Réponse qui avait, à ses yeux, l'avantage de ne pas être un mensonge, mais bien la vérité, sans trop révéler ses intentions. Et puis, Scarlett n'avait pas besoin d'en savoir plus, non? De toute façon, sa réflexion n'avait pas abouti, alors... Ce parce qu'il s'était mis à penser à sa Cathy.

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Scarlett n’était pas dupe, et cela la fit sourire d’entendre les mots que le jeune homme prononçaient à son égard. Ca marcherait très certainement sur d’autre fille, mais pas sur elle, elle n’est pas femme à se laisser aller à une inclination éphémère et surtout aussi rapidement. Elle balança ses jambes interminables sur l’accoudoir, pour les détendre des tensions de la journée ou elle avait u droit au mauvais traitement des Carrow dont demeurait encore quelque hématomes mais elle s’enfichait de les exhiber, et observa son voisin. Tout en fouillant dans ses poches elle lui d’une voix douce, contrairement à celle qu’elle a dans la journée :

« Plaisir c’est vite dit… Bah comme d’habitude, je me mêle de ce qui ne me regarde pas, j’ai écouté une discussion de Servilus avec les Carrow, après ce que j’ai eu aujourd’hui je méritais bien un peu d’info non ? Leur discours ne changent pas, ils veulent toujours éliminer les sangs impurs… je crois que je ne ferais pas de long feu ici. »

Pourquoi se confiant-elle à lui ? Parce que lui aussi il défier l’autorité, peut être de façon un peu moins virulente qu’elle, avec plus d’élégance, mais bon… Et puis à quoi ca servait d’écouter aux portes si on ne pouvait raconter ce qu’on avait entendu ? Kamo avait certes un an de moins qu’elle mais il était aussi « Rebel » qu’elle. Elle sortie la main, de sa poche avec une oreille à rallonge et la tendit à Kamo.

« Tiens c’est pour toi, tu l’as bien mérité, et puis Fred ne m’en voudra pas de partager ses cadeaux avec des personnes qui en valent la peine ! »

Oui il en vaut la peine, pas parce qu’elle s’intéresse à lui, car ce n’est pas le cas, mais parce que c’est quelqu’un de bien et que en dehors de son coté « je-drague-tout-ce-qui-bouge » il était plutôt sympathique.
Elle regarda ce qu’il lisait : un texte d’astronomie… c’est vrai qu’il aimait tout ce qui touchaient les étoiles… elle l’avait vu plus d’une fois les observer sans qu’il puisse la remarquer. Et puis tout bon dragueur doit connaitre les étoile… n’est ce pas ? La voilà encore partie dans ses clichés, elle la fille inaccessible et sauvage à l’état pur. Elle porta un regard à coté et remarque un ouvrage qu’elle connaissait bien : Les Hauts de Hurlevent. Elle avait lu ce livre, et l’avait littéralement adoré. Cette histoire si romanesque, si sauvage, si fraiche, combien de fois elle-même était sortie les jours de grand vent pour elle en pleine forêt lire ce livre béni. Instinctivement elle murmura un des ses extraits préféré, celui du chapitre 9, un passage qu’elle lisait toujours avec une vive émotion, qu’elle avait appris par cœur sans s’en rendre compte et qu’elle prononcer comme si les mots venait d’elle :

«Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lu demeurât, je continuerais d’exister ; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible… »

Scarlett se tut, il l’avait entendu, c’est sûr vu qu’il n’ya avait pas d’autre bruit que celui de sa voix. Elle baissa timidement le regard, comme si elle se sentait humilier d’avoir était perçut dans son envolée lyrique, elle n’aimait pas montrer cette facette de sa personnalité, préférant qu’on s’en tienne à celle de la meneuse de choc, une loubarde, au caractère plus que trempé en tout cas. Elle se demandait comme elle avait pu ne pas se contrôler… sans doute une légère fatigue du aux mauvais traitements des Carrow, oui c’est sans doute ca. Elle n’avait pas ouvert ce livre depuis si longtemps… Espérant détourner l’attention d’elle elle aborda le sujet des personnages de l’ouvrage.

« j’ai beaucoup apprécié Catherine Earnshaw… son caractère fort, et libre comme l’air, rien n’aurait su emprisonner cette femme… elle fut mon model quand mes parents sont morts… »

Elle regarda le jeune homme droit dans les yeux et lui sourit timidement, gênée par la tirade qu’elle avait fait ainsi que l’aveu qu’elle fit sur son passé, au moins il pourrait se targuer d’avoir eu une confession de la jeune fille. Il serait bien le seul dans cette école ou jamais elle ne s’était confié à qui que se soi.

« Je te dérange peut-être ? Tu veux que je parte ? »

Dans le fond elle n’avais pas envie de partir, elle ne savait pourquoi, en règle générale elle s’en tenait au stricte minimum dans ses rapport avec les garçons en générale et surtout avec Kamo, d’une part pour la sécurité de sa vertu et des réputation de bâtisse infranchissable, mais surtout parce qu’elle avait des choses plus intéressantes à faire comme se mettre en danger en luttant contre les Carrow et Rogue, leur livrant un guerre ouverte… subissant leur représailles aussi, et de façon très dure… inhumaine selon certains, mais nous tairons ses pratique, et de tout façon elle fait tout pour ne pas baisse les bras et continuer la lutte. Mais là elle avait envie de faire une pause, de discuter un peu avec lui, en priant pour qu’il ne tente pas d’approche qu’elle qualifie de « foireuse ». Elle enleva son pull pour n’avoir que son t-shirt, le feu l’avait réchauffé, et le pull était des plus superflus. Elle lança un regard en coin à son cadet, ne pouvant que sourire aux reflets chauds que donnaient les flammes à sa chevelure doré. C’était étrange pour elle de se retrouver ainsi, comme si elle pouvait enfin se laisser aller, montrer une part d’elle encore inconnue, une part plus douce, plus poétique, tout en conservant sa sauvagerie naturelle. La jeune rousse effarouchée se prépara néanmoins à partir si le jeune homme le souhaitait, commençant à rassembler ses affaires.

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Kamo, connaissant Scarlett depuis plusieurs années, savait bien qu'elle ne se laisserait pas prendre aussi facilement que ça dans ses filets. Il n'avait cependant pas renoncé, d'autant que cela consistuait un défi pour lui. Il devrait sans doute simplement changer de tactique avec la jeune Gryffondor.

"Non, ce n'est pas vite dit. C'est véritablement un plaisir pour moi que d'être en ta compagnie." répondit le jeune anglo-russe, sincère. Il écouta attentivement ce qu'elle disait, silencieux. Les propos de la jeune fille ne l'étonnaient guère.

"Il y a certes des activités des plus passionnantes vouées à attirer des ennuis, mais j'espère que tu n'en auras pas trop avec les Carrow et que tu pourras rester à Poudlard, du moins, tant que tu souhaiteras étudier ici" dit-il avec douceur, faisant allusion à leur goût commun pour l'opposition à l'autorité, au fait qu'ils avaient tous deux une certaine tendance à la défier.

"Merci beaucoup Scarlett" Tout en prononçant ces mots, Kamo prit l'oreille à rallonge que lui offrait son interlocutrice.

Pour le jeune Gryffondor, il s'agissait là d'un beau cadeau. Et puis, les paroles de la jeune fille l'avaient touché. Puis, soudain, un texte qui lui était familier parvint à ses oreilles. Cathy, sa Cathy Earnshaw qui parlait d'Heathcliff et d'Edgard Linton. L'espace d'un instant, il avait cru l'entendre. Il prit d'ailleurs quelques instants à réaliser que c'était Scarlett qui avait parlé, et non Catherine qui était enfin sortie de son livre pour venir discuter avec lui, comme il le souhaitait.

"Cathy..." murmura-t-il, avant de s'apercevoir que son interlocutrice était Scarlett et qu'elle avait seulement récité un passage des Hauts de Hurlevent.

"Cathy... C'est aussi sans doute le personnage que je préfère de ce livre, en partie pour les mêmes raisons que toi. Les Hauts de Hurlevent est sans doute l'un des plus beaux, sinon le plus beau livre qu'il m'ait été donné de lire" répondit-il. A chaque fois qu'il prononçait son surnom, celui que seul Heathcliff - dans le roman - utilisait, à chaque mot qu'il disait sur cette héroïne, on pouvait percevoir dans sa voix et lire dans son regard qu'il était épris d'elle. Aussi surprenant que cela pût paraître.

"Non, tu ne me déranges pas du tout. Tu peux rester. Ça me ferait plaisir" répondit-il, toujours aussi sincère.

Et bientôt, ce fut lui qui se lança dans une tirade moldue, récitant une partie du texte de Roméo, dans la scène du balcon de la célèbre pièce de Shakespeare:
"Quelle lumière brille soudain à travers cette fenêtre? C'est l'Orient; Juliette est le soleil.--Lève-toi, soleil de beauté; [...] Oui, c'est ma dame; oui, ce sont mes amours: oh! si elle pouvait savoir ce qu'elle est pour moi!--Elle parle, et cependant elle ne fait entendre aucun son. Qu'importe! ses yeux ont un langage; je veux leur répondre.--Je suis trop téméraire; ce n'est pas à moi qu'elle parle. Deux des plus brillantes étoiles du ciel, appelées ailleurs par quelque soin, conjurent ses yeux de briller dans leur sphère jusqu'à leur retour."

Peut-être était-ce là son tempérament d’incorrigible Don Juan qui s’exprimait, ou encore, tout simplement, son amour de la littérature, une envie de partager avec quelqu’un cette passion. Avec une personne, qui manifestement, aimait autant cela que lui, quelqu'un qui semblait avoir des goûts proches des siens en la matière.

» Et un Don Juan, un! (Kamo)
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» Requiem for a dream [PV Kamo]