Suite de la bagarre de la grande salle [PV : voir liste]

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Le maître du jeu peut intervenir dans ce rp, l'ordre de postage est à respecter et le délai de postage est toujours fixé à 2 semaines avec possibilité de demander un délai supplémentaire par mp à Lord Voldemort.

Ordre de postage :

Drago Malefoy
Scarlett Ford
Ginny Weasley
Bill Kaulitz
Severus Rogue

Rappel de contexte : après la bagarre dans le hall les belligérants sont emmené dans le bureau par le directeur. Que peuvent-ils bien penser ? Leur situation est précaire....

Invité

Drago s'était de nombreuses fois énervé. La plupart du temps, sa haine était dirigée sur ce balafré qu'est Potter. Poudlard avait été le témoin de leur haine réciproque, de leurs batailles, de leurs insultes. Mais jamais encore il n'avait atteint un tel stade de colère... Jamais!

Kaulitz. Ce nom tournait en boucle dans son esprit, balayant tout sur son passage. Oui, jamais encore il n'avait exécré à ce point. Potter n'était rien à côté de ce sale rat puant, et méprisable. Bill Kaulitz. Serait-ce là sa nouvelle Némésis? Drago n'en doutait pas un instant. Et ses ennemis, il aimait les écraser, les réduire en bouillie, surtout celui-là.

Alors oui, Drago Malfoy enrageait. La colère envahissait tout ses sens, et il avait l'envie de défigurer Kaulitz, et Ford. S'ils n'étaient pas venus, s'ils n'avaient pas déversés sur lui leur mépris, injustifié cela va de soi, il ne serait pas là, dans le bureau du directeur, avec en prime, le fameux regard noir de Severus Rogue. Sa place n'était pas ici, à se faire gronder comme un vulgaire gamin. Ça, c'était bon pour des idiots sans aucune maturité et avec l'intelligence d'un Troll comme Kaulitz, Ford ou encore cette petite traître à son sang de Weasley. Pourquoi personne ne voyait le mérite qu'il devait recevoir? Oh oui, il n'avait pas tué Dumbledore, mais le Seigneur des Ténèbres avait-il réussi à le faire? Non, personne n'avait réussi à accéder à un pareil exploit, sauf Rogue. Comment pouvait-on alors lui reprocher cela? L'ampleur de sa rage augmenta, alors que toutes ses pensées bousculaient son esprit. Oh oui, le Lord n'avait pas réussi à tuer Dumbledore, mais qui oserait le lui dire? Personne, et surtout pas lui. Il n'était pas suicidaire, ça, c'était bon pour Potter.
La proposition de sa Tante Bellatrix résonnait dans sa tête, et il fut un instant heureux d'avoir accepté cet engagement. Ainsi, il aurait l'opportunité de leur montrer à tous sa vraie valeur. Ils pourraient tous voir qu'il n'était pas un moins que rien, et qu'il méritait le respect. Ah ça oui, ils allaient tous voir!

Sa colère s'apaisa quelque peu, remplacée par cette volonté farouche. Qu'il avait hâte d'arriver à ses fins! Il pourrait enfin tous les écraser, surtout Kaulitz. Oui, surtout lui! Il lui ferait ravaler toutes ses insultes. Il le ferait plier... Un petit sourire goguenard prit place sur ses lèvres, un sourire mesquin, méprisant, supérieur. Un sourire serpentard, un sourire à la Malfoy. Un sourire qui n'avait plus pris place sur ses lèvres depuis trop longtemps. Il était temps de redorer le blason des Malfoy. Il se rappela rapidement qu'il n'en était pas encore là. Mais ce n'était qu'une question de temps. Il remit en place son masque, enlevant toute émotion de son visage. Il ne fallait quand même pas que les autres le voient sourire, alors qu'ils étaient dans le bureau du directeur. Cela serait inaproprié, mais heureusement pour lui, il était devant Kaulitz, et ce dernier ne pouvait voir que son dos. Parfait, il ne devait se douter de rien. La chute n'en serait que plus brutale, et surtout amère.

Et alors que la perspective de ce qui allait suivre avec Rogue l'énervait toujours, toutes ses pensées dérivaient vers cet avenir, pour lequel il allait se battre. Kaulitz allait apprendre qu'on ne se moquait pas impunément d'un Malfoy!
Il se redressa alors, avec toute la grâce que son père lui avait inculqué, et attendit patiemment que ce mauvais moment passe. Il avait bien d'autres choses à faire... et à accomplir.

Invité

Elle l’avait senti comme le piment dans un restaurant pakistanais ? Snapy l’avait fait ! La voici dans le bureau du directeur, de ce graisseux de directeur ! Pff elle était sure qu’il avait une dent contre elle tout ça parce qu’elle ressemblait à sa marraine et tutrice : Marianne Dashwood. Bref… rien de nouveau sous le ciel orageux de la Grand Bretagne, ou du moins du l’ancien bureau d’Albus Dumbledore…

Bien sur en bonne Ford elle fusilla Malefoy du regard, Kaulitz c’était SON joué, SON punching ball, SON ennemi à la fraise en sucre ! Bref PAS TOUCHE ! Possessive ? Pas du tout, enfin… tant que personne ne voulait la déloger de sa place de pire ennemi de Bill Kaulitz et d’ennemi public numéro 1 de Serpentaré, ça pouvait aller… tant qu’on ne tentait pas de lui manger sa tarte au citron meringué… tout allait à merveille.

Elle se planta donc, toujours droite, elle ôta sa main de son œil… elle arrivait à nouveau à voir un peu… mais c’était tout de même douloureux… Elle le garda malgré tout ouvert sans montrer la moindre faiblesse afin de ne pas paraitre plus piteuse qu’elle ne l’était. Elle porta son regard bleu comme le paradis sur le directeur… Elle ne comprenait pas pourquoi sa tante s’entêtait à vouloir croire en lui, elle savait qu’il avait tué Dumbledore… qu’il était un mangemort tout comme… tout comme Bill. Bill… cette face de cornichon en qui elle croyait pourtant, après tout… elle ne prenait pas n’importe qui comme ennemi… et c’était justement pour lui qu’elle avait décidé de devenir mangemorte…

Et si en fin de compte Marianne avait trouvé quelque chose en Severus qui vaille la peine de croire en lui… c’était qu’il y avait vraiment un truc… Tout comme elle sentait qu’elle pouvait se permettre de croire en Bill. L’intuition des Dashwood était infaillible, on sentait quand une personne n’avait pas une âme entièrement sombre. Mais pourtant en regardant le directeur de ses yeux purs… elle ne voyait que cette aura sombre et haineuse… après tout c’était bien ce qu’il voulait laisser entrevoir.

Mais si le l’Autre lui avait confié la mission de surveiller Severus Rogue… c’est qu’il devait bien y avoir une raison… après tout il fit bien style de faire parti de l’ordre du phœnix alors qu’il était mangemort… donc pourquoi le schéma inverse n’était-il pas possible ? C’est vrai finalement… un homme de velours dans un gant de fer ? Pff il était bien trop mélancolique, bien trop à passer sa vie à l’ombre du passé.

Elle ferma ses yeux, elle était entre Ginny et Bill. Pff, pourquoi tout devait toujours être compliquer ! Elle n’était pas matheuse, et pourtant elle avait face à elle des équations à plusieurs inconnues… comment résoudre une telle pagaille ? Elle rouvrit les yeux et regarda Ginny, elle se demandait ce qu’en pensait son homologue rousse… puis elle regarda Kaulitz sans accorder un regard à Malefoy, celui la elle aura vite fais de le suspendre dans les airs avec un jet de flemme juste au-dessous tout en lui envoyant des poêles en fontes dans la figure !

Bill… pourquoi réagissait-elle violement avec lui ? Parce que c’était son pire ennemi depuis sa première année dans le Poudlard Express, car depuis toujours leur guerre faisait rage dans les murs de l’école. Elle se dit que dans le fond ça n’aurait jamais de fin, et elle s’imaginer, lui et elle, à 90 ans, entrain de se battre dans les murs d’une maison de retraite ou dans un hôpital avec des perfusions.

Elle sourit à cette penser et regarda Rogue avec dans ses yeux brillant, la lueur typique des Dashwood mêlé à l’audace des Ford.

«Il fait chaud ici. »

Simple remarque, certes encore et toujours du culot… elle le savait bien elle n’arrivait pas à ce l’enlever.

Invité

Bill Kaulitz et Drago Malefoy semblaient avoir un compte à régler. Dire que Ginny pensait que les serpentards se soutenaient tout autant que les Gryffondors entre eux veillaient les uns sur les autres. Apparemment non, c’était plutôt chacun pour soi. Leur colère était cependant assez impressionnante. Heureusement la rousse restait un peu en retrait les regardant s’insulter, notant toutes les informations qu’ils dévoilaient sur leurs missions secrètes donnés par le Lord. Malheureusement au lieu de continuer sur cette « bonne ambiance », leur dispute fut gâchée par un invité surprise annoncé par Scarlett, qui avait un odorat très développé. Ce fut la voix basse et irritée de Rogue qui confirma sa présence. Ils allaient avoir des ennuis, de gros ennuis c’était certains ! La poursuiveuse des Gryffondors glissa sa baguette dans sa poche, elle n’en aurait certainement plus besoin avant un petit moment. Le regard noir du directeur de Poudlard avait balayé la pièce en un instant figeant toutes les actions. Bien, maintenant qu’ils étaient au fond du gouffre, dans le pire des ennuis possible… il fallait positiver ! Severus avait dit : « les sortilèges et les bagarres sont interdits en dehors des cours », ce qui insinuait donc qu’ils avaient le droit de se bagarrer en cours ! Il faudrait tester au prochain cours des Carrow… Enfin en espérant ne pas se faire prendre bien sur. Sur ces réflexions complètements décalés, Ginny faillit se mettre à rire toute seule, mais se retint. Mieux valait qu’elle éviter de faire croire au mangemort qui dirigeait Poudlard qu’elle se moquait ouvertement de lui.

Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, il ne fallut pas beaucoup de temps pour monter les étages qui les séparait du lieu qui servirait de tribunal pénal pour les condamner à mort. Rogue marchait réellement à vive allure et les élèves n’avaient pas d’autre choix que de caler leurs pas sur le sien s’ils ne voulaient pas subir d’autres remontrances. Arrivés au deuxième étage, Severus Rogue prononça assez distinctement le mot de passe de la gargouille pour que la benjamine des Weasley l’entende et le retienne. Cela servirait certainement à un moment ou à un autre de l’année ! Elle suivit avec appréhension le petit groupe de mangemorts vers le bureau du directeur. La première fois qu’elle y était rentrée, elle n’était pas restée longtemps, mais ce n’était pas non plus un bon souvenir… Heureusement qu’Harry avait été là pour la protéger. Seulement maintenant, elle était seule, et la situation était encore plus critique.

Une fois arrivée dans le bureau, elle détailla l’endroit, il avait changé depuis la mort de Dumbledore. Rogue y avait mit sa touche personnelle. Cependant, la fenêtre derrière le siège du directeur donnait toujours une vue magnifique sur le terrain de quidditch, et les tableaux des anciens directeurs étaient toujours accrochés sur les murs. Au moment où les quatre élèves entrèrent la plupart dormaient, mais peu à peu ils s’éveillèrent, comprenant sans doute qu’un évènement important venait d’avoir lieu et curieux de comprendre et de juger les étudiants qui osaient troubler leur repos. Ginny reconnu sur les murs Phineas Nigellus Black, un des ancêtres de Sirius dont elle avait croisé le tableau lorsque l’Ordre du Phoenix avait encore comme QG le manoir des Black. Puis son regard tomba sur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, elle croisa les yeux bleus de celui-ci. Comment Severus Rogue pouvait il supporter la culpabilité de rester dans la même pièce alors que la victime de son meurtre était là, le fixant de son regard, surveillant toutes ses actions… Avait-il un cœur de pierre tel qu’aucun sentiment ne pouvait l’atteindre ? La rousse resta à contempler l’ancien directeur quelques secondes, jusqu’à ce que celui-ci lui fasse un clin d’œil, certainement pour la rappeler à l’ordre et lui conseiller d’écouter ce que Rogue était en train de leur reprocher.

Elle glissa un sourire sur ses lèvres, malgré les larmes de tristesses qui avaient menacés de faire surface. Harry et Dumbledore n’étaient peut être plus là mais l’AD lutterait jusqu’au bout ! La poursuiveuse lança un regard à la batteuse des Gryffondors, son œil avait l’air d’aller un peu mieux. Scarlett semblait étrangement sereine, et semblait considérer Rogue avec indulgence. Cependant elle ajouta une remarque sur l’atmosphère de la pièce. Tiens, elle avait chaud ? Sa compatriote des rouges et or, elle tremblait presque de froid. Elle n’eut pourtant même pas le temps de rire de la remarque, Rogue venait de répondre sèchement et de se mettre à parler.

Et voila le sermon allait commencer, Ginny se mit à fixer la pointe de ses chaussures pour passer le temps et faire croire qu’elle écoutait docilement tout ce qu’on lui disait, alors qu’en fait son cerveau bouillonnait, cherchant tous les indices important qui pourraient être cachés dans la pièce. Qu’est ce qui pourrait l’aider et embêter les mangemorts dans leur mission ? Tiens en parlant de mangemorts… Elle en était entourée. La réputation de Rogue n’était plus à faire, il l’était depuis d’assez longues années, même si jusqu’à son meurtre il soutenait être un espion pour le compte de l’Ordre. Drago Malefoy était devenu mangemort depuis l’année dernière, Harry l’avait bien assez répété et prouvé. Bill Kaulitz en était un aussi, il l’avait réaffirmé dans la grande salle il y a quelques minutes de cela. Quand à Scarlett, son amie… elle aussi allait basculer dans l’autre camp, pour des raisons importantes… Mais était ce pour de bonnes raisons ? Réussirait-elle à en sortir sans dommages ?

Inconsciemment la petite sœur de Ron Weasley avait attrapé son nouveau bracelet, celui qui pendait à son poignet gauche et qui était composé de deux fragments de pierres d’émeraude. Ces petits cailloux à la valeur immense lui rappelaient les deux yeux de son bien aimé, et d’après ce qu’elle avait compris ils avaient une efficacité magique, c’est pourquoi elle s’était décidé à en faire un bracelet, pour les conserver toujours avec elle, au cas où ils servent un jour. Elle releva un instant les yeux, pour croiser ceux onyx du directeur qui semblait les passer chacun sous rayon X. Tentait il d’utiliser son don de legilimancie sur ses élèves ?

Invité

« J’espère que tu vas mieux à présent. J’aurais été vraiment navré que tu ne sois pas à ton aise. »

Invité

Severus n'avait pas mis longtemps pour arriver à son bureau, ne prêtant guère attention si ses élèves le suivaient ou pas. Ils n'avaient aucun intérêt à ne pas suivre en fait, le directeur de Poudlard avait largement eu le temps de noter qui étaient présents dans la grande salle et donc de rattraper, même si plus tard, les fautifs pour une double correction. D'ailleurs personne ne pensa effectivement s'esquiver, nota-t-il du coin de l'oeil, tandis que la gargouille s'ouvrait sur eux. Comme quoi, tout cornichons qu'ils étaient, ils avaient quand même un semblant de cerveau pour savoir où étaient leurs intérêts à cet instant ! Il songea aussi un instant que ce mot de passe devrait être changé dès lors, puisque lesdits cornichons, qui finalement étaient potentiellement futés quand ils le voulaient, venait de l'entendre... Et c'est avec un long soupir réprimé, qu'il monta les escaliers devant la cohorte, et qu'il s'installa à son bureau.

Il laissa quelques instants un silence plané, un silence lourd de sens, le temps que tous rentrent. Et le temps que les esprits échauffés se calment un peu. Ce qui était peut-être mettre un peu trop d'espoirs en eux cependant, pensa-t-il avec dépit. Il se permit encore un instant pour toiser de son regard sombre, qui en disait bien plus long que les mots, les quatre garnements qui lui faisaient face alors. Drago Malefoy, Bill Kaulitz, deux serpentards qu'il aurait pourtant cru un tant soit peu plus intelligents que les autres, Ginny Weasley, la peste soit de cette famille de rouquins au passage et Scarlett Ford, deux gryffondors, maudites soient-elles... Un beau petit panel, il devait bien l'avouer. Au moins un bon point, il n'avait pas affaire à des cancrelats sans aucune once de cervelle, c'était un tant soit peu rassurant ?

«Il fait chaud ici. »

Ou pas. Non mais qu'est-ce qui prenait tout d'un coup à cette gourgandine de s'exclamer ici ? Où se croyait-elle donc pour se permettre d'en placer une sans aucune autorisation ? Et par Merlin, ne pouvait-elle trouver quoique ce soit d'autres de plus intelligent à dire ? Finalement si, ces jeunes gens étaient bien sans cervelle, comme tous les autres.

Et que dire de sa déception, quand il vit Kaulitz répliquer plus puérilement encore d'un aguamenti bien placé.

« J’espère que tu vas mieux à présent. J’aurais été vraiment navré que tu ne sois pas à ton aise. »

Non, vraiment, là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le chaudron. Et tel un volcan qui entrait en irruption sans prévenir :

- Suffit ! S'écria-t-il, s'époumonant presque sur ses mots.

Oui, suffit. Il en avait plus qu'assez. Il avait bien d'autres dragons à fouetter lui. Dont un dangereux mage noir psychopathe à tenter de mettre à mal. Il disait bien « tenter », parce que pour tout dire, plus le temps passait, plus il doutait de leur possible réussite. Déjà qu'avant la situation n'était guère brillante, mais alors là... Et lui, qui se retrouvait isolé de tous ses soit-disant alliés sans possibilité de leur faire comprendre quoique ce soit, condamné alors à rester en compagnie de ces horripilants mangemorts qui n'avaient que le goût de la torture sur les lèvres et qui semblaient incapable de la moindre subtilité... Non, vraiment, parfois, il était à deux doigts de tomber dans une profonde déprime. Non, rectification, il était déjà dans la déprime. Ce n'était que l'ampleur de toutes les tâches à accomplir qui le faisait encore tenir et avancer....

- Vous n'êtes qu'une bande de verracrasses sans une once de neurone pour connecter ce qui est censé vous servir de cerveau, jeta-t-il avec toute la morgue dont il était capable dans la voix.

Autant dire alors beaucoup de morgue.

- Est-ce dont tout ce dont vous êtes capable ? Vous bagarrer comme des écoliers de première année qui veulent tester leur nouvelle baguette ? Incapable donc de régler vos conflits autrement que par des sortilèges ?

Et non, qu'on ne lui dise pas qu'il pouvait parler ! Parce que lui avait su régler nombre de ses problèmes bien autrement. Pas de sortilège pour son combat, pas vraiment. Pas de magie autre que celle de son intelligence et de sa ruse en somme. Espionner finalement ne nécessitait pas vraiment d'être sorcier, pas totalement. Mais ça, c'était bien torp difficile à expliquer à ces imbéciles de première !

- Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans « pas d'usage de magie ni de baguette dans les couloirs » ? Sont-ce des mots si compliqués que leur sens en devient incompréhensible pour votre faible capacité intellectuelle ?

Ahhhh, que ca faisait du bien de cracher tout son venin sans retenue ! Au moins un avantage à sa position. Et au moins un avantage à la disparition de ce vieil Albus. Bon d'accord, il sentait bien le lourd regard du directeur dans son dos. Pas forcément un regard de reproche d'ailleurs. Mais qu'importe. Et au moins Albus avait la décence de se taire à cet instant, lui laissant toute liberté. Toute confiance ?

- J'attends vos explications. Maintenant. Et elles ont intérêt à être un tant soit peu convaincante. Et pas de mensonge, ajouta-t-il vivement en levant une doigt menaçant.

Inutile de lui mentir, il le saurait. Il n'était pas legilimens pour rien, et rien ni personne ne pourrait le retenir de faire usage de legilimencie si cela pouvait accélérer cette exécrable réunion punitive.

Invité

Drago restait silencieux, alors qu'il sentait à quel point Severus Rogue, son parrain, était énervé. Il préférait ne pas songer à la punition qui l'attendait peut-être. Il n'avait pas le temps de nettoyer des chaudrons, ou tout autre action indigne de son rang. Oh oui, il n'avait pas le temps, il était à un tournant de son avenir si important ... Toute autre action n'avait presque aucun impact sur lui, tout son être était tourné vers cet avenir qui lui semblait prometteur, mais il savait que cet avenir était entâché de sang, de Ténèbres. Il savait qu'il perdrait une part de lui-même, mais il n'avait aucune autre solution. Il resterait un mangemort, cette marque ne s'effacerait pas, jamais. Elle mutilera son bras, son âme, son esprit, jusqu'à la fin de ses jours, elle est et sera le rappel de toutes ces années...

Il ne pouvait pas donc pas rester dans la boue, le corps étalé sur le sol, les insultes pleuvant sur lui... Tout ceci devait changer... Alors, quand Rogue se mit à les sermonner, comme si lui, Drago Malfoy, n'était qu'un vulgaire enfant -quant aux autres, il était le premier à dire que leur intelligence ne valait pas une noise, et qu'ils étaient juste encore des bébés- ça ne le touchait presque pas. Presque, parce qu'une part de lui était en colère contre Rogue, contre Ford, contre Kaulitz...

Il retint difficilement un soupir lorsqu'il entendit les répliques de Ford et de Kaulitz. Aussi idiots l'un que l'autre... Par Salazar, il s'était abaissé à se battre avec des gens pareils!

Il regarda son parrain avec un regard noble, digne de son rang, la posture droite, parfaite. Il répondit d'une voix posée, claire, d'une traite:

-Je ne faisais qu'attendre dans la Grande Salle ceux qui veulent faire partie de la brigade, quand ces veracrasses sont venues pour essayer de montrer leur supériorité qui n'existe que dans leurs rêves. Mais il faut excuser ceux qui sont habités par la jalousie, professeur. Il est normal qu'ils m'envient, soit pour mon argent, -il regarda la fille Weasley- soit pour le fait que j'ai été nommé chef de la brigade inquisitoriale, -il regarda Kaulitz.

Il marqua une pause, puis reprit.

-Et puis, certains ont le même niveau d'intelligence qu'un Troll... Il ne faut pas chercher plus loin. Moi, je ne suis pas idiot pour ne rien faire alors qu'il était évident que l'on m'attaquait.

Il regarda son parrain avec insistance, avant de jeter un petit coup d'oeil aux idiots qui l'entourent. Il sourit, d'un sourire satisfait, lorsqu'il vit l'oeil abîmé de Ford. Il ne pouvait nier qu'il était extrêmement fier de lui!

Invité

Pitoyable, c’était pire que de que répondre « vert » à la question : « de quel couleur était le cheval blanc d’Henri IV ? ». Non vraiment… on faisant difficilement pire. En même temps ce n’était pas comme si elle n’était pas habituée à venir dans ce bureau… Depuis sa première année quand les rixes avec Kaulitz devenait ingérable, et qu’ils se faisant prendre en plus, en générale c’était plus de sa faute, même si elle ne l’avouerait jamais… il fallait dire que niveau discrétion, tout le monde faisait mieux que Scarlett Ford. Dumbledore était quelqu’un de compréhensif… surtout lors de sa 5ème année… celle où elle était devenue plus sauvage avec la perte de ses deux parents, et donc plus impulsive, avec des nerfs à fleur de peau. C’était fou quand même, comme les évènements peuvent vous faire changer. Les évènements ou une personne d’ailleurs…

Elle exprima le fait qu’elle avait chaud, après tout elle n’était pas un serpent pour avoir le sang froid, celui de Ford était brulant… bouillant. C’est alors qu’elle se fit inondé par un aguamenti savamment envoyé par son si cher ennemi. Ses cheveux en temps normale bouclé était maintenant que légèrement ondulait et retombait jusqu’ai milieux de sa chute de rein. Ses vêtements maintenant trempait lui collait à la peau, une peau toujours aussi pâle comme un éclaire de lune. Son visage était dépitait et elle s’apprêtait à répliquer quand le directeur ce mit à leur faire la moral d’un ton fort peu aimable… Scarlett roula des yeux et son esprit se mit à vagabonder, observant les différents objets de la pièce, les mots de Rogue rentré par une oreille et ressortaient par l’autre sans passer par la case cerveau.

Elle n’aimait pas que se vêtement soient coller à son corps comme une seconde peau… elle qui aimait se cacher, faire tout pour qu’on oublie qu’elle est une femme… elle avait l’impression de dévoiler une partie d’elle qu’elle préférer cacher… mais bon ce n’était pas comme si on la regardait… de toute manière son esprit vagabondait trop pour accorder de l’importance aux autres.

Ses mains était croisé dans son dos, elle avait du mal à rester en place et réfléchissait à une possible vengeance pour rendre la monnaie de sa pièce à Kaulitz… elle triturait sa baguette toujours dans ses mains cachaient aux yeux de tous. Une baguette qui était un niveau du fessier de son si cher et tendre ennemi… tien, tien… Oh que oui c’était jouissif, qu’elle aimait ça : lui faire du mal, le détruire, le combattre encore et toujours, comme pour palier à un manque en elle.

Elle se tourna vers Malefoy cependant et dit :

« Veracrasse ? C'est bien de balayer devant sa porte avant de juger les autres... »

Son sourire était mauvais, Scarlett arrivait à nouveau à mieux voir de son œil blessait qui était un peu rouge mais rien de bien méchant comparé à ce qu’elle avait infligé à Drago.

Elle parlait d’un ton pausé dans lequel au pouvait sentir toute la haine et le mépris qu’elle avait pour le blondinet, vraiment il n’était pas digne d’intérêt… Elle regarda le directeur dans les yeux… plongeant ses orbes azure hérité de la ligné des Dashwood dans ceux de Severus. Scarlett avait un certain talent pour regarder les personnes dans les yeux en leur donnant une drôle d’impression… une impression qui variait d’une personne à une autre, de toute manière il est préférable de regarder les personne ainsi quand on leur parle, les dévisager est une marque de non respect... et si Marianne croyait en lui c'était qu'il y avait une raison, bien qu'elle ne soit pas capable de la voir dans l'immédiat... Severus Rogue demeurait un mystère à ses yeux purs, et peut etre que jamais il ne serait percé, après tout parfois il vaut mieux ne pas résoudre certain mystère..

« Pour ma part je trainer avec mes amies, et en passant par là j'ai vu de la lumière alors j'ai voulu jeter un coup d'oeil... et la situation à "un peu" dégénéré... parce que... »

Parce que… elle ne pouvait pas dire que c’était les propos injurieux de Carter qui l’avait pousser à se battre… surtout que ces propos étaient diriger contre Bill…

« Bref on a fait connaissance avec nos pied et nos baguette. »

Elle avait envie de mettre son plan a exécution, elle allait tellement s’amuser, mais elle le ferait plus tard, quand le directeur ne sera plus là… sang mêlée et Griffondor… tout de bon pour un aller simple vers une bonne retenue !

Invité

hj: Désolé du temps de réponse et de la longueur, manque d'inspiration et vu que j'ai été absente pendant une semaine du forum, je préfère ne pas vous faire attendre plus longtemps!

Bill et Scarlett, Scarlett et Bill, deux ennemis indissociables qui ne pouvaient s’empêcher de se battre verbalement ou physiquement lorsque les paroles venaient à manquer. Et voila qu’une nouvelle fois la tentation avait été trop forte, une petite remarque de Ford et une réaction immédiate de Kaulitz ! Il ne manquait pas de cran pour oser provoquer le directeur dans son propre bureau, certes c’était un Serpentard, de sang-pur de surcroit mais delà à braver ainsi l’autorité suprême de Poudlard... La réaction de ce dernier ne se fit pas tardée. Pour une fois il avait élevé la voix. Ses murmures étaient déjà impressionnants, je vous laisse imaginer la terreur que pouvait inspirer un de ses cris de colère. Ginny baissa les yeux, rentrant les épaules en attendant que la tempête passe. Elle se fit la plus petite possible.

Des explications, il osait leur demander une explication véridique et franche. Autant dire que comme souvent, il ne prendrait même pas en compte leurs explications, pas officiellement en tout cas, il ne l’avait jamais fait avec Harry Potter en tout cas. La seule chose qu’il retiendrait de leurs paroles ce seraient leurs erreurs et les points sur lesquels il pourrait appuyer avec plus de sévérité. Surtout que ce fut le plus idiot qui prit d’abord la parole… Drago Malefoy. Ginny faillit s’étouffer de colère en entendant le jeune homme, elle jalouse de sa fortune ? Elle serra les poings pour s’éviter de se jeter à la gorge du serpentard pour tenter de l’étrangler. Elle préférait nettement être pauvre et n’avoir aucun crime à se reprocher que d’être une Malefoy, d’avoir les mains tachées de sang, d’avoir pour seul orgueil une prétendue pureté de sang. De plus il manquait terriblement de subtilité, reprendre les mêmes arguments que Rogue, voila qui démontrait qu’une fois de plus le fils unique des Malefoy n’avait pas quitté les jupes de sa maman ! Toujours à chercher la protection du plus fort… quitte à aller s’agenouiller devant le Lord noir.

Scarlett quand à elle, réussit du mieux qu’elle pouvait à résumer la situation. Et elle avait raison d’éluder la question, mieux valait ne pas trop en dire. Moins le directeur apprendrait, mieux ils se porteraient, c’était certains. C’est pourquoi lorsque le silence se fit insistant quelques secondes, elle se sentit le devoir de lever les yeux pour répondre à son tour. Mais sa déclaration fut courte, après tout elle n’avait aucun avocat pour la protéger, alors autant garder le silence plutôt que d’apporter des éléments qui seraient porté à sa charge. Le silence est le plus précieux des alliés.

Je n’ai rien de plus à déclarer que ce que Scarlett a dit.

Bien que l’explication de la Gryffondors ne lui convenait pas totalement, autant que leur « déclaration » soit cohérente. Aucun doute que Severus Rogue ne serait pas aussi indulgent et qu’il répondrait avec un regard noir : « trainer avec des amies ? Ah, oui pour aller où, faire quoi et pourquoi à cette heure-ci alors que vous pourriez être dans vos salles communes… ». Ginny avait réussit à échapper aux sortilèges et aux coups de poings, mais elle n’échapperait pas à la punition, qui bien sur serait certainement moins sévère pour les deux Serpentards…

Invité

*Hey ! Met il est chaleur ou quoi ? Bill, tu devrais lui conseiller une infusion d’aigremoine…*

« Professeur Rogue, je pense que nous avons très bien compris le sens de « pas d'usage de magie ni de baguette dans les couloirs » car aucun d’ente nous n’a lancé de sort ni fait usage de la magie. La seule personne qui ait sorti sa baguette n’est autre que celle qui se tortille devant vous dans le but d’obtenir vos faveurs : Drago Malefoy. Néanmoins, il ne s’en est servi que pour se battre de manière moldu, ce qui est en peut-être encore plus répugnant. Mais au fond, je le comprends ce pauvre enfant. Lucius Malefoy n’a plus de baguette magique, comment aurait-il pu apprendre à son fils comment il faut s’en servir ? »

« Comme cette magnifique larve vous l’a dit, le Seigneur des Ténèbres lui a confié une mission qui ne provoque pas le moins du monde ma jalousie, Drago sait très bien ce que je pense de cette… « mission ». Le Seigneur des Ténèbres a déchu les Malefoy et les a relayé aux tâches les plus ingrates, je ne m’étalerai donc pas sur le sujet… Drago, avec son cerveau si supérieur à celui des autres, n’a pas vu fleurir une meilleure idée que cette de rassembler une « troupe » -qui sauf erreur de ma part, se compose d’aucun adhérent- dans la Grande Salle, lieu de passage et où on peut rencontrer toutes sortes de… Canailles. »

« Autant dire que… Tous les efforts magnifiques fournis par ce qu’on peut appeler un sang pur de bas rang… »

« Allaient tourner au vinaigre. Je venais donc pour admirer ce magnifique fiasco qui s’annonçait –et qui s’est d’ailleurs produits… Malefoy ne parvenait qu’à n’avoir à ses côtés que cette blondinette qui doit lui servir de petite amie… Carter. »

« J’ai donc provoqué Drago, ou tout du moins je lui ai fait part de mon point de vue sur sa personne et ses actions… Liberté d’expression, non ? Quoiqu’il en soit, Drago et moi semblions en net désaccord lorsque cette… Enragée a surgi en tabassant Carter puis Malefoy. Evidement, il n’y a qu’à voir la maison dans laquelle elle se trouve pour comprendre la nature même de Ford. Incapable de se servir de sa baguette, pensant avec ses poings plutôt qu’avec son cerveau. Et je sais bien ce que je dis puisque cela fait 7 ans que je l’endure. Je ne m’en plains pas, c’est aisé pour un sorcier de battre… Ca. »

Invité

Il en avait marre et plus que marre. Ces gamins étaient censés être en dernières années, et pourtant ils se chamaillaient comme des écoliers de première. Une calamité. Une calamité qui allait se solder par une migraine carabinée, il le sentait. Comme s'il n'avait que ça à faire de régler ses querelles de mômes bourrés d'hormones, pas même capables de comprendre le mot adulte et dignité. Merlin, ils étaient sorciers quand même ! Ils avaient passé l’âge de se battre comme des verracrasses dans leur bouse de dragons, et surtout il était plus que temps qu’ils perdent ses mauvaises manies de se battre à la moldue !

Et aucun argument, que ce soit ceux de Drago, ou de Bill, ne réussit à le convaincre. Et ne parlons pas même de ceux des deux gryffondors qui pour lui étaient tout sauf des arguments… Pitoyable, c’était alors bien là le seul mot qui lui venait à l’esprit. Pi-to-ya-ble. Exécrablement pitoyable et déplorable. Et indigne de sa noble maison qui plus est. Et que ces deux gamins perdent leurs airs arrogants, car pour l’heure, ils ne pouvaient en avoir la prétention. Leur comportement incroyablement idiot, lui qui croyait les deux garçons dotés d’un minimum d’intelligence, ne les élevait en rien au dessus des deux rouges et or, bien au contraire.

Severus sentait sa colère bouillonnante bien loin de se calmer. D’autant plus quand, en posant ses yeux dans ceux de la gamine Ford, il perçut quelques pensées fort peu respectueuses à son égard. C’était le summum ! Pour qui se prenait donc cette petite garce de lionne ? Qu’un Malefoy se prenne pour le roi du monde passons ! Qu’un Kaulitz se croit le maître des lieux passons aussi ! Qu’un Weasley ne fasse que suivre les autres, rien de bien étonnant non plus ! Mais qu’une sang mêlé de son genre ose en outre l’insulter ainsi, même si en pensée ! Non de non, il allait leur montrer de quel bois il se chauffait ! Severus ignora alors ouvertement ce que Kaulitz cherchait à lui faire comprendre par ses pseudo messages subliminaux, et se leva souplement, lentement, les toisant alors de toute sa stature.

Il se savait être assez imposant quand il était débout, et comptait bien les écraser de toute sa haute stature, histoire de mieux asseoir sa colère encore une fois. Il attendit patiemment que tous aient fini leur petite histoire, qui, décidément, le laissait indifférent. Il n’avait au final que faire de qui avait fait quoi, de qui était responsable de quoi, et de toutes les piètres excuses qu’on pourrait lui servir. Tout ce qu’il voyait, c’était des élèves s’étant bagarré et surtout ayant rompu le semblant de paix qu’il tentait de conserver dans sa nouvelle antre. Et sans un mot, d’un simple informulé, il s’empressa d’appeler à lui toutes les baguettes. D’une main experte, il attrapa au vol les quatre baguettes qui fusaient alors vers lui, un sourire malveillant étirant ses traits ingrats.

- Je ne crois pas que votre famille est plus en mesure de critiquer les autres, Monsieur Kaulitz, susurra-t-il, un regard lourd s’attardant sur le jeune Bill, lui faisant alors parfaitement comprendre qu’il ne tolérerait pas qu’on insulte une famille de sang pur, quelqu’elle soit devant lui.

D’autant plus quand la famille de celui qui osait cet affront n’était pas non plus au beau fixe dans les préférences du Lord. En fait, ironie du sort, actuellement, les préférences du Lord semblaient aller aux sang mêlés, rares qu’ils étaient, qui peuplaient sa piètre armée de mangemorts. Alors que ces deux là ne la ramènent pas, car ils étaient loin d’être à la hauteur l’un comme l’autre. Et il tolérerait encore moins de tels insultes ou insinuations envers ce qui s’était le plus rapproché d’un ami. Lucius… Lucius Malefoy était ce qu’il était, et pouvait se montrer un fieffé salaud quand il le voulait, mais c’était aussi celui qui avait extirpé Severus d’une certaine misère en un temps, et qui lui avait appris certaines choses qu’il ne nommerait pas en cet endroit. Donc non, Lucius était ce qu’il était, mais il ne méritait le lourd châtiment que le Lord lui infligeait alors, selon lui.

- Et je n’ai que faire de toutes vos jérémiades sans queue ni tête, et sans fondement décent. Vous n’êtes que des cornichons sans cervelle, indignes de vous parader dans le monde des sorciers. D’ailleurs, jusqu’à nouvel ordre, vous serez privés de baguettes, en dehors des cours. Elle vous seront confiées juste le temps des cours, chaque professeur vous la redonnera et la reprendra à la fin de chaque cours. N’escomptez même pas manquer à ce châtiment, car je veillerai personnellement à ce que toutes les mesures soient prises.

Il ne savait pas encore comment il allait s’y prendre pour lesdites mesures, mais nul doute, il trouverait. Il n’était pas directeur de Poudlard pour rien, et encore moins serpentard pour du beurre !

- Vous ne pourrez espérer les récupérer que quand vous ferez preuve d’un minimum de bon sens et de dignité.

Voix faussement soyeuse, où se teintait un brin de jubilation tout aussi indécente…

- Vous serez assignés tous les soirs des trois semaines suivantes en retenues.

Et avant même qu’il n’ait eu le temps de finir sa sentence, la porte s’ouvrit, un des Carrom passant la tête dans l’entrebaillement.

- Professeur, je ne vous savais pas occupé.

Enfin, un qui avait compris qu’on devait, ici, à Poudlard, lui donner son titre et non plus l’appeler par son nom ou son prénom. Il en avait fallu du temps à cet imbécile pour s’en rappeler. Si seulement il pouvait aussi se souvenir de frapper avant d’entrer la prochaine fois !

- On parle de retenues ? Fit le nouvel arrivant, les yeux pétillants soudain d’une lueur malsaine.

Severus sentit une once d’agacement le gagner de nouveau, cette fois dirigé contre le mangemort. Merlin, ces Carrow ne pensaient vraiment qu’au mot retenue, synonyme alors pour eux, à torture… Et non, qu’on ne s’y trompe pas, ce n’était pas parce que Kaulitz et Malefoy étaient eux aussi mangemorts qu’ils étaient à l’abri d’un doloris. Bien au contraire même, si l’on songeait que leurs familles étaient toutes deux en disgrâce. Les mangemorts avaient finalement assez souvent un enseignement assez dur en cas d’échec.

Severus fit alors mine de retourner posément à son bureau, et de consulter un parchemin.

- Oui, effectivement. Je parle de retenues, répondit-il d’une voix glaciale, mais sans une once d’animosité. Mais si j’en crois les plannings, aucun de ces élèves n’aura de créneaux compatibles avec votre emploi du temps à vous ou votre… comparse.

Quel autre mot pour qualifier le double de ce Carrow-ci…

- Ce sera donc retenues avec Hagrid pour ces deux jeunes filles. Et avec Rusard pour ces messieurs. Et puisque vous tenez tant à vous battre, vous aurez l’insigne honneur de faire étalage de vos déplorables compétences de duellistes devant tout Poudlard. Demain soit. Après le repas. Malefoy et Ford contre Kaulitz et Weasley.

Se disant, il darda un lourd regard sur chaque élève. Puis, reposant ses orbes de jais sur Carrow, il rajouta :

- Veillez à ce que tout le monde soit mis au courant du duel en préparation et que surtout personne ne manque ce… spectacle, fit-il, prononçant le dernier mot avec tout le mépris qu’il ressentait alors. Allez, dehors. Retournez de suite dans vos dortoirs et que je n’entende plus parler de vous, ou vous regretterez d’avoir connu mon courroux. Et je m’occuperais personnellement de vous, rajouta-t-il vivement, pour couper court à toute proposition de Carrow, dont il sentait le doloris démanger la baguette.

Et d'un signe, il congédia aussi Carrow, coupant court à tout ce que le mangemort allait lui dire. Il ne savait pas ce qu'était venu faire Carrow dans son bureau, et n'en avait que faire. Les connaissant, c'était encore sans doute pour se vanter d'avoir pris un élève la main dans le sac... Stupides élèves qui ne faisaient que donner des armes à ces imbéciles de mangemorts leur servant de nouveaux professeurs...

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Drago n'avait jamais été autant traversé par toutes sortes d'émotions, de sentiments. Au début, la victoire était à son apogée, notamment lorsqu'il entendit Rogue rappeler à Kaulitz où était sa place. Oh oui, la famille Malfoy avait beau être traîné dans la boue, il n'en était pas moins qu'elle restait supérieure à bien des familles, et surtout à celle des Kaulitz. Cependant, sa joie redescendit comme une flèche, lorsque Rogue, son parrain, se mit à les insulter de "cornichons sans cervelle, indignes de se parader dans le monde des sorciers".

Pour qui se prenait-il, celui-là? Et sa rage ne fit que s'accentuer lorsqu'il entendit qu'ils ne pourraient plus utiliser leurs baguettes. Comment... comment osait-il? Il était à l'aube d'un tout nouveau tournant, il allait remonter la pente, emmener le nom des Malfoy au sommet, place où il aurait toujours dû y être, et Rogue -ce misérable- osait lui confisquer sa baguette? C'était lui qui ne faisait pas preuve de bon sens. Et la punition ne s'arrêta pas là. Trois semaines de retenues? TROIS?

Drago se rappelait très bien quand c'était Potter qui s'en prenait plein la tête, à chaque fois qu'ils étaient confrontés l'un à l'autre, et là, il se prenait trois semaines de retenues?! Où était le Rogue qui le favorisait? Où était cet homme?

En plus, ces retenues seraient faites avec Rusard? Alors, là, cette injustice atteignait les sommets. Jamais, au grand jamais, il n'aurait cru que Severus Rogue lui ferait ça. Jamais. Et encore, ce n'était pas fini. Le duel qui s'annonçait serait particulièrement honteux de sa personne. Il ne s'abaisserait jamais à faire ça. Bien sûr, il n'allait pas le dire à Rogue, ce dernier ne ferait qu'en rajouter une couche, mais il comptait bien ne pas les faire, ces retenues. Pour qui se prenait-il? Être devenu le directeur de Poudlard ne l'avait pas du tout réussi!

Il ne dit rien, se contenant, pensant à la prochaine gloire qui l'attendait, se contentant de fusiller Rogue, avec l'un de ses plus fameux regards, rempli de haine et de mépris.

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