Voir l'invisible, c'est voir le plus important... [PV]

Invité

« Où étais-tu? »

Silence désagréable. Un grondement agacé fut sa seule réponse. Le jeune adulte leva les yeux, dardant ses iris d’azure sur l’individu. Un serdaigle à qui il avait dit qu’il finirait le travaille de botanique pour qu’il ne lui fiche la paix. Il l’avait fait. Mais évidemment, il ne l’avait pas remis. Du coup, le ton colérique du sixième année avait du sens. Mais le vert avait toujours été comme ça. Mieux valait ne pas se fier sur lui, question école, n’est-ce pas?

Il attrapa un paquet de feuille sous le gros bouquin qu’il avait posé, devant lui, bien ouvert, et les lui remis sans demander son reste. Aussitôt fait, il s’en retourna au livre, sans écouter la suite d’engueulade qui retomba sur son dos, sans qu’il n’ait à s’en préoccuper. Et même s’il semblait lire, il n’absorbait rien, il ne le faisait pas réellement. Son regard fixe le démontrait bien, pourtant. La legilimencie… Voilà de quoi traitait le bouquin en question. Au cours de sa troisième année, le professeur Rogue avait perçu chez lui certaines probables capacités à ce pouvoir. Tous regards intenses qu’il jetait. Et surtout… surtout cette si grande facilité qu’il avait à deviner les gens, bien qu’il n’en laissait rien présager aux dites personnes, il lui arrivait de sortir une phrase qui surprenait et prenait la plus part du temps au dépourvu. Alors ils se disaient : ‘’Mais comment diable a-t-il… ‘’

Mais c’était rare… Il n’avait pas pour habitude de se mêler de la vie des autres. Ce qu’il savait des gens, il le gardait pour lui, n’y pensant même pas. Leur secret dissimulé, par exemple, ne sortaient jamais de sa tête, enfouis en lui, bien terrer dans un recoin de son crâne, un tiroir qu’il ne prenait pas la peine d’ouvrir pour ses propres intérêts (de toute façon, il n’en avait guère).

De son caractère blasé de la vie, le serpent se leva, fatigué de l’entendre marmonner et grommeler à côté de lui, il quitta la grande pièce qu’était la bibliothèque. Évidemment, il retomberait sur lui en cours. Comme toujours. Sauf qu’il n’y penserait plus. Parce qu’il ne voudra plus se mettre avec lui à l’avenir, pas vrai? Sans doute… Ça se finissait toujours comme ça de toute façon, il ne s’en inquiétait pas outre mesure à ce sujet.

S’il n’avait pas eut ses pieds pour le guider, il ne saurait pas très bien dire ce qu’il aurait fait. Mais ce n’était pas le cas, hein? Il les avait et il le soutenait. En conséquent, il quitta ce lieu. Il prit la direction des couloirs, longs, ennuyeux, mornes. Quelques tableaux qui le regardaient passer. Quelques jeunots ne savaient pas quoi penser. Pour la plupart, ils faisaient comme si de rien n’était et c’était bien tant mieux. Et comme d’autre, beaucoup plus téméraire, qui aurait pu entendre parler de la rumeur circulant à son sujet, dans les classes, entres les élèves, cette année, se risquèrent à s’arrêter directement devant lui, à lui causer un accrochage, ou juste à ricaner dans son dos. Les plus tarés, eux, ne prenait pas la peine d’évaluer la situation et en faisait un peu plus. Mais rien. Il ne sortait pas sa baguette lorsque ceux-ci le menaçait de la leur. Il penchait la tête de côté, s’avançait et la leur arrachait des mains, sans outre forme de cérémonie, pour filer sans se retourner. Pour les autres qui cherchait à lui faire dire mot, ils ‘’en parlait’’ de manière plutôt ouverte, ce qui ennuyait quelque peu le vert et argent. Ils employaient les mots ‘’bête’’, ‘’animal’’, ‘’poilu’’, ‘’chien’’ et ‘’loup’’ devant lui, ou en surnom à son égard. Évidemment, s’il avait été plus stupide, peut-être les aurait-il dévorés? Il en aurait bien été capable, quoi. Il se contentait de sourire sarcastiquement, faussement, puis s’en allait, tout simplement.

Mais ses pas feutrés, frôlant le sol délicatement s’arrêtèrent lorsqu’il n’y eut plus personne et son visage stoïque repris ses habitudes d’antan, soit en retrouvant une tristesse étrange, une ombre de son passé à laquelle il ne semblait pouvoir échapper. Il avait de bien belles paroles, à ceux qui se montraient en difficulté. Pourtant… Pourtant… Il se prouvait à lui-même toute sa faiblesse d’âme.

Les sens du loup l’alertèrent. Son ombre d’horreur dissimulée en lui s’échappa avec tout le reste et il récupéra ce visage paisible. Il tourna un peu la tête et coupa court à sa propre respiration, dardant un regard mi animal mi humain sur celui ou celle qui s’approchait au détour du couloir, ou du moins, qui voulait passé par là où il se trouvait. Si il ou elle ne s’arrêtait pas, ce n’était pas grave, il ne cherchait pas à l’en empêcher et l’ignorerait, mais là? Tout de suite? Son moment au calme et solitude était nécessaire pour rester en contrôle de la bête.

[HJ: un peu moche? boarf, j'étais fatigué ^^']

Invité

Savez vous quel est le meilleur moyen de rendre fou un chat? De prendre une balle rebondissante, et de la lancer un peu partout... Et ensuite, vous riez à le voir essayer de l'attraper. Ca marche pas pour tous, mais sur le chat de Lou-Anne, ça fonctionnait comme un charme! Lou Anne lançait la balle, et le laissait courir après. Un sortilège de lévitation plus tard, elle reprenait la balle, et recommençait.

Lou-Anne avait été (gentiment mais fermement) priée d'emmener jouer son monstre ailleurs que dans le dortoir, Letchis ayant tendance à... tomber sur ce qu'il ne fallait pas, notamment un cadre photo et un réveil (heureusement que ses camarades de dortoirs savaient lancer des réparos). La miss se promenait donc actuellement dans les couloirs autour de la salle commune, accompagnée de son fauve, riant de ses pirouettes. Un rire étrange, d'ailleurs, puisqu'aucun son ne s'échappait de sa gorge.

Lou envoya sa balle contre le mur. Letchis courut dessus, et parvint, cette fois ci à la dévier, l'envoyant dans le couloir perpendiculaire... Et zut. Connaissant le chat... gagné, il courrait à la poursuite de la balle.

Lou-Anne n'entendit pas le miaulement qu'il poussa en voyant Lloyd, ni ne vit le demi tour qu'il executa en abandonnant sa "proie" aux pieds du serpentard. Lorsqu'elle rejoignit l'intersection, ce fut pour voir Letchis lui sauter dessus, ne laissant à l'enfant que le temps de refermer ses bras sur lui pour l'empècher de déchirer ses vêtements. Un regard aux chat (aux oreilles couchées) et à la balle par terre aux pieds du serpentard la convainquit qu'il y avait un problème.

Le regard qu'elle lança au serpentard était donc un mélange d'interrogation et de colère, et le poing sur les hanches était clair: Elle attendait des explications!

[ça te va? XD]

Invité

Un miaulement : il se retourna complètement. Un chat, devant lui, rondit le dos, cracha, et s’en fut d’un seul coup. Ou presque, il n’alla pas si loin que ça. Il bondit de manière assez impressionnante, poussant sur ses pattes arrière, pour atterrir dans les bras d’une fillette à l’expression soudainement incompréhensible. Ce ne fut que lorsque la fillette en question, portant, fièrement ou pas, le blason des blaireaux du collège de sorcellerie, qu’elle lui lança un curieux regard, mélange de frustration contenue, de colère qui n’eut guère moyen de faire réagir le vert, et d’interrogation à son égard, comme si elle lui en voulait que son stupide chat ait eut la trouille de sa vie en tombant né à né avec lui.

De cette moue particulièrement blasée qui n’appartenait vraiment qu’à lui, il baissa les yeux par terre pour le fixer quelques secondes sur la petite balle bondissante bien appuyée sur son pied gauche. Allez savoir ce à quoi il pensait à cet instant précis… Il se penchant dans un geste particulièrement gracieux, bien que cela puisse paraitre étrange, c’était tout à fait dans son genre de faire les choses. Après tout, Lloyd avait… au regard des autres, il était toujours été très différent. Ses doigts d’une blancheur cadavérique se refermèrent sur la balle qu’il avait finalement décidé de récupérer lui-même, en voyant qu’elle ne le ferait pas… Pas dans l’immédiat, en tout cas.

En se redressant, il fut obligé, de geste de sa main libre, de dégager son épaisse chevelure noir du devant de son visage. Un contraste parfait entre les iris pluvieux qu’il dardait sur la fillette, cette peau maladivement blanche et cette teinte d’ébène qui lui servait de coiffure au quotidien. Il détailla la jaune et noir, quelques secondes, rapidement, pour garder ce visage en mémoire pour le restant de ses jours. Parce qu’il avait une mémoire qui ne lui faisait absolument pas défaut, quand il voulait bien garder quelqu’un en tête… Dans le cas contraire, ben… Il ne le gardait pas, tout simplement. Une chevelure d’une blancheur hypnotisant, bien qu’elle lui paraissait comme sale, non entretenue, complètement en bataille et pleine de nœud. À voir ses habits, il se disait qu’elle ne devait pas être plus grosse que lui à son âge, soit pas plus de 45 ou 50 kilo, à la limite, bien qu’aujourd’hui il en faisait un peu plus, soit quelques… enfin bref, ce n’était pas exactement le moment de fabuler sur ça. Quoi qu’il en soit, elle était frêle et il ne pouvait s’empêcher de le réaliser.

Il finit par bouger. Il s’avança d’un pas animal, silencieux au sol, pour arriver fasse à elle. Évidemment, il était bien plus grand qu’elle d’une bonne tête ou deux, même. Il tendit la balle, main ouverte, devant lui, percevant le chat qui ne semblait pas du tout apprécier cette proximité avec le jeune adulte. En s’en rendant compte, il y eut un éclair vague qui traversa ses prunelles, étrange, presque imperceptible. Il n’avait rien fait, pourtant, cette fois… Ni touché, ni parlé. Rien. Pourtant, les petites bêtes arrivaient toujours à percevoir le monstre qui dormait en lui et cela le faisait sans doute bien plus souffrir que les regards de gens pour lui. Parce qu’il avait tenté de toujours faire comme si de rien n’était, comme s’il n’y avait rien du tout, mais les animaux venaient toujours le trahir.

Sauf qu’il n’avait pas répondu à l’interrogation de la fillette quant au comportement de son chat, n’est-ce pas? Était-ce vraiment nécessaire? Non… non… ça ne l’était pas… Elle n’avait pas à savoir… Ça ne la regardait pas… Il attendit donc dans un mutisme complet qu’elle ne récupère sa balle pour pouvoir quitter les lieux… ou plutôt la voir s’en aller, tien.

Invité

Le serpentard ne répondit pas à la question, pourtant claire, ce qui fit se froncer un peu plus les sourcils de la petite poufsouffle. Sans vouloir sombrer dans les clichés (Lou-Anne avait été mise en garde contre les méfaits de ces préjugés), les Serpentards n'étaient pas réputés pour être très... "calins". Ajoutez à cela que Letchis était du genre à attirer les ennuis, et vous comprendrez que la demoiselle avait dans la tête une idée mélangeant un coup de pied et un chat... Et s'il ne s'expliquait pas, elle allait finir par penser qu'elle avait raison!

Son "interlocuteur" se pencha pour lui rendre sa balle. Avec ce qui ressemblait à une expression d'ennui profond... Comme s'il aurait préféré avoir la paix. Elle lui avait pas demandé de faire peur à Letchis, qu'elle sache! Et puis, elle aussi, elle préfèrerait être tranquille, d'abord!

Lorsque le jeune homme s'approcha pour lui rendre son bien, Letchis décida de prendre la tangeante. Et tant pis si les bras de Lou-Anne le retenait, il y laissa d'ailleurs une légère entaille. Passé la légère grimace de douleur (Lou-Anne avait l'habitude de ce genre d'égratignures), la petite muette regarda le chat fuir, avant de se retourner vers Lloyd avec un air d'incompréhension sur le visage. Celle là, Letchis la lui avait encore jamais faite, tiens... Et une telle réaction n'était pas provoquée par un simple coup de pied...

L'autre s'était trop rapproché. L'espace vital de Lou-A,nne était envahi, et la fillette se tendit légèrement. Elle récupéra prestement sa balle, avant de s'éloigner d'un pas pour retrouver la distance de sécurité lui étant chère. Ce n'est qu'une fois ce geste effectué qu'elle fit un sourire d'excuse au Serpentard, avant de s'expliquer.

Elle se désigna de la main.

Je

avant de faire un cercle avec son index contre sa tempe

Pensais

puis de le désigner

tu

et de mimer un coup de pied.

avais frappé.

Enfin, elle haussa les épaules, et inclina la tête, à nouveau avec ce sourire poli.

Désolée.

La discussion aurait pu se terminer ainsi, si la demoiselle n'avait pas remarqué le titre du livre. La curiosité l'emporta sur la méfiance (du moins en partie) et elle le désigna, d'une moue interrogative. Qu'est-ce que c'était que ça?!

Invité

Ses yeux d’azure suivait les mouvements, curieux. Elle ne… Elle ne parlait pas? Évidemment, le jeune adulte n’eut aucun geste lorsqu’elle se recula vivement et récupéra sa balle. Étrangement, ce geste le plongea en arrière, sans qu’il ne le voulu vraiment, dans les sombres années de sa courte existence. Il craignait et se braquait littéralement de la sorte lorsqu’il percevait qu’on se trouvait un peu trop près de lui. Soit il se mettait à gueuler, à hurler, à vouloir la mort de l’individu, soit il se mettait à trembler comme une feuille morte en automne. Et pace que le jeune homme avait subit une enfance particulièrement violente, il semblait toujours avoir eut craint les adultes. Même aujourd’hui, il lui arrivait de piquer une crise de panique, de temps à autre, sans crier gare, bien que cela se produise beaucoup moins qu’avant.

Il suivait donc les gestes de la fillette des yeux, sans la couper outre mesure que ce soit, bien que son visage ne démontrait pas le moindre intérêt apparent, tout semblait se dérouler dans sa tête. Il analysait traduisait à sa manière ce que la petite muette cherchait à lui faire comprendre, en demeurait stoïque quelques instants, comme s’il se repassait à quelques reprises ses gestes. Jusqu’à ce qu’il finisse par comprendre et n’eut ce haussement banal d’épaule qui signifiait tout simplement qu’il s’en fichait un peu, au fond… comme pour dire qu’il en avait l’habitude, de toute façon.

Il s’apprêtait même à quitter les lieux, ne s’inquiétant pas de la fillette, bien que celle-ci s’était retrouvé vaguement blessé par le stupide chat de malheur qui le craignait pour rien, comme toujours. C’était pénible, pour lui, de se dire qu’il n’avait rien fait de mal et pourtant, qu’il faisait peur au petites bêtes… Franchement… Bref, comme dit donc, au moment il il allait se remettre en chemin, sans s’interroger lui-même davantage ou pas plus qu’il ne le fallait, la jaune pointa du doigt le bouquin en sa possession, l’obligeant ainsi, en quelque sorte, à baisser les yeux sur le livre avant de les ramener à elle.

Il le leva finalement un peu à la hauteur des yeux de la fillette, lui montrant ainsi la couverture principale, sans titre inscrit dessus, toutefois. Peut-être était-ce justement cela qui l’intriguait? Peut-être… Sait-on jamais…

« C’est euh… un… Sur la Legilimencie… Pour s’y entrainer… » lâcha-t-il enfin, sachant pertinemment qu’il n’entendrait jamais une voix sortir de la fillette. Est-ce qu’il s’attendait vraiment à ce qu’elle ne lui réponde? Pas vraiment… C’était dingue comment cette petite bouille de douze… peut-être treize ans, lui provoquait tant de souvenirs, remuant en lui ce feu qu’il avait pourtant réussi à éteindre, el rallumant cruellement dans ses entrailles brulées.

Il glissa délicatement ses doigts entre les premières pages pour ouvrir le bouquin devant la gamine qu’il se doutait, n’aurait probablement pas tenté de le lui arracher complètement. Si? Il ne la connaissait même pas, comment pouvait-il seulement penser ça… Évidemment, Lloyd était un apprentit dans ce domaine. Un novice, encore. Il était en partie théorique et n’arrivait pas à le mettre en pratique, ses capacités en magie n’ayant jamais été très fortes, en vérité, il était beaucoup plus lent que les autres dans l’apprentissage qu’il faisait et y mettait sans doute beaucoup plus d’heures de travaille acharner dans le seul but de réussir à lancer un sortilège qui, pourtant, aurait dû être facile.

« Prends-le, si tu veux… Je… Je le connais par cœur, de toute façon… » balança-t-il sur ce ton morne et fatigué, si habituel chez lui que les gens proches de lui ou le connaissant un minimum ne s’en inquiétait même plus.

Invité

Le jeune homme n'articulait pas franchement, mais heureusement, il ne parlait pas à cent à l'heure. Sinon, elle aurait eu bien du mal à comprendre ce qu'il disait. La légilimancie? qu'est-ce c'était encore ce truc? Une spécialisation de la magie? Comme les animagus? Elle en avait entendu parlé, une fois... Elle aurait bien aimé se transformer en animal, mais elle lui avait expliqué que c'était trop compliqué. Sa magie était bien trop instable pour qu'elle envisage le début d'une possibilité d'étudier cet art avant minimum sa majorité! Tel avait été l'argument avancé, même si Lou-Anne se doutait qu'il y en avait un autre: le besoin de la garder à l'oeil un minimum...

Le prendre? Pourquoi pas. La pitchoune avança à nouveau d'un pas, restant méfiante, et prit le livre, pour l'ouvrir de suite à la préface. Eh oui, sur les livres anciens, en cuir, il n'y avait pas cette chose très pratique dénommée "quatrième de couverture", si bien que pour comprendre une idée de ce qu'elle lisait, elle n'avait d'autre choix que de parcourir la préface (en espérant trouver quelque chose d'interressant... Nan parce que savoir que tel maitre des potions avait écrit tel ouvrage sur les veracrasses pour que sa femme lui foute la paix, franchement, on s'en tamponnait. N'est-ce pas?

Enfin, la préface de ce livre là était intéressante. Dans sa lecture en diagonale, les mots "magie de l'esprit", "dévoiler les pensées" et "télépathie" lui sautèrent aux yeux. Une magie permettant plus ou moins de lire dans les pensées?

Le visage de Lou-Anne s'ornait d'une moue dubitative pour le moins comique au fur et à mesure de sa lecture. Elle releva la tête vers Lloyd, avant de faire un signe de la main, que traduisait de toute façon, sa moue et son haussement d'épaule. Un mélange de doute, d'amusement et d'incompréhension

Pourquoi faire?

Nan, parce que franchement, lire dans les pensées... Souvent valait mieux pas... Personellement, elle avait assez des siennes, de pensées...

Invité

Le jeune adulte laissa tomber mollement son bras, le laissant pendre au côté de son être comme un bout de chair pourri pour lequel il ne semblait plus avoir le moindre intérêt. Depuis qu’il n’avait plus la moindre sensation physique, depuis que le vent se refusait de caresser sa peau, l’été, il était comme ça, comme s’il cherchait à fuir son propre corps qu’il semblait, quelque part en lui, toujours répugner. Il observait la fillette sans vraiment le faire, s’garant lui-même dans son propre univers, comme il le faisait si bien, comme il l’avait toujours si bien fait, en vérité. Et malgré son évolution impressionnante, malgré le changement qu’il s’était produit chez lui, en sept ans, il n’en demeurait pas moins ce petit garçon cloîtré en lui-même, en ses idéaux mystères dont personne n’en saurait sans doute jamais rien.

Il retomba à moitié sur terre lorsque ses prunelles d’ébènes perçurent le mouvement de la jaune. Il dû donc s’y intéresser, d’une manière ou d’une autre, même s’il ne se concentrait vraiment qu’à moitié sur ce que la muette cherchait à lui faire comprendre. Son mouvement d’épaule et le regard qu’elle portait dans le sien en disait long. Au finalement, pourquoi devoir parler? Était-ce vraiment utile? Elle ne le faisait pas, et pourtant, elle dialoguait probablement mieux que la plupart de tous ces serpents avec lesquels il vivait au quotidien.

Il songea. Il se demanda. À quoi ça sers, vraiment, ce don là? Il ne s’était même jamais arrêter à se poser la question. Un jour, on lui avait dit : ‘’Tu sembles précoce, ou tout du moins, apte à utiliser la legilimencie!’’ Du coup, il ne s’était jamais interrogé. Par curiosité, il avait voulu tenter le coup. Ho, il ne l’était pas encore, certes, certes. Le jeune homme ne savait toujours pas faire, c’était bien vrai. Après tout, il avait toujours eut un train de retard en ce qui concernait la magie en soit. Ce qui, après un certain, lui avait valu la pensée qu’il ne serait peut-être jamais assez doué en sortilège pour quoi que ce soit.

Aussi, le serpentard demeura là, une étrange curiosité animé dans le regard, il ne semblait pas très bien savoir quoi lui répondre exactement. Pourquoi? À quoi ça servait? ‘’pour quoi faire?’’

« Hum… j’n’en sais rien. »

Point, ça finissait là, il n’insistait pas. Il ne savait pas et ne s’en cacherait pas. Et bien que, d’un autre côté, cette question l’intriguait, il ne chercherait pas non plus à savoir, n’y tenant pas. C’était simplement pour avoir une capacité de plus, n’est-ce pas? Pour avoir ce sentiment d’être capable de faire quelque chose, pour une fois, non? N’était-ce pas là le seul but qu’il avait à vouloir maîtriser cet art beaucoup trop ardu pour lui? Prouver qu’il n’était pas un sorcier incapable de quoi que ce soit, justement? Peut-être. Peut-être que, dans son cas, c’était vraiment la seule et unique raison qui le poussait à apprendre ça. Il ne semblait pas vouloir s’en servir lui-même, mais c’était sans doute la seule façon qu’il avait, quelque part, de démontrer qu’il n’était pas si nul à chier qu’il n’y paraissait vraiment.

Il se secoua finalement. Non… Il le devait. Il sentait qu’il s’enfonçait complètement et il ne se le permis pas. Aussi reprit-il totalement conscience de ce qui l’entourait, ignorant le reste.

« Et je suis désolé pour ton chat, au fait… »

Invité

Lou eut un petit sourire amusé devant la réaction de son aîné. Pas moqueur. Mais ça l'amusait. Après tout, pourquoi pas? Elle passait bien son temps à lire des livres qui n'avaient aucune utilité autre que de lui vider la tête. Alors pourquoi pas apprendre un truc? Qui sait de quoi le futur était fait après tout?

Le jeune homme s'excusait pour Letchis maintenant. Secouant la tête pour le rassurer, Lou lui expliqua d'un signe universellement connu ce qu'elle pensait de la situation... Son index tapotait donc sa tempe tandis qu'elle levait les yeux au ciel, avant de faire encore un léger sourire, pour le rasséréner encore: elle ne lui en voulait pas... C'était pas comme si elle avait pas l'habitude des sautes d'humeur du chat...

En parlant du loup... Enfin du chat... Le voilà qui revenait, et accompagné... L'horreur du concierge, miss teigne, vieille chatte déplumée et mal entretenue (sa fourrure était affreusement pelée!) était avec lui, et ils ne s'échangeaient pas des mots doux! Plutôt des coups de griffes, en fait... Tout à leur course poursuite/bagarre, les deux chats n'avaient semble-t-il pas remarqué qu'ils se rapprochaient sensiblement des deux humains... Dont l'une regardait d'un très mauvais oeil la chatte pelée. Letchis s'en sortait pas trop mal, mais elle avait plus d'expérience, et Lou-Anne n'avait absolument pas envie de devoir (à nouveau) de l'emmener chez la prof de SACM parce que son chat était blessé!

C'est pour ça qu'elle prit les devants... Elle avait toujours sa balle après tout, et n'était pas mauvaise en tir...

"MRRRRRAW!"

Touchée. La balle rebondissante avait frappé le chat au flanc (bon, elle visait la tête, mais sur cible mouvante c'était déjà bien qu'elle n'ait pas touché Letchis...) et rbondit sur un mur, tandis que Lou-Anne s'approchait du chat en feulant, et récupérait Letchis par la peau du cou... Non mais...

Miss teigne le savait, elle n'était pas aimée de la plupart des élèves. Alors se retrouver seule face à un lycan et une élève qui était bien partie pour tenter de lui flanquer un coup de pied... Mieux valait opter pour un replis stratégique, et aller chercher du renfort...

Aussitôt le chat disparu, Lou-Anne se tourna vers Lloyd. Un regard sur lui, et une sorte de révérence un peu ironique. Elle, elle restait pas là... Elle s'éloigna d'un pas où deux, avant de reposer le regard sur le serpentard, avec un haussement d'épaules. S'il voulait venir avec elle, c'était comme il voulait.

[Je préfère toujours clore un topic de façon ouverte... Si tu veux suivre Lou, on continue, sinon, ben tu pars de ton coté...]

Invité

Il aurait normalement, en bon garçon, dû se sentir soulagé, sans doute, devant la fillette. Sauf qu’il n’y paru pas le moindrement, prolongeant quelques secondes son attention sur elle, sans qu’il ne voit vraiment quoi ajouter d’autre. Si elle était muette, il n’avait pas pour habitude de se montrer particulièrement très loquace, peu importait la personne avec laquelle il discutait. Enfin…

Le regard océanique du serpentard surprit une étincelle de déplaisir en voyant la petite bête poilue revenir à la charge. Bien que cette fois, ce n’était pas du tout à cause de lui, mais plutôt pour ramener de la charmante compagnie… Son regard s’attarda, il passa de la fillette au concierge et à la sale teigne avant de revenir droit devant lui. Mouais… La fillette attaqua, comme si vraiment, au fond d’elle-même, elle espérait qu’une simple petite balle qui rebondit un peu partout pouvait lui servir d’un moyen de défense quelconque. Une pensée sarcastique qu’il ne prononça jamais de vive voix, le vert et argent ne bougea pas d’un poil. Il releva le regard lancé par la fillette à son égard et secoua la tête de façon négative… Ça n’était surtout pas son genre de poursuivre comme ça, sans qu’il n’en voit d’abord la raison. Non mais franchement, il n’était pas à espérer, quoi… Aussi, si la teigne et le cracmol n’avaient pas pu mettre la main sur la pouff et son chaton, ils tombèrent sur lui, avec un magnifique tête à tête qu’il ne paru pas refusé. La teigne siffla, chigna, et recula lorsqu’il gronda bestialement devant elle pour la faire taire. Franchement, il ne fallait pas courir après le loup…

Il releva les yeux sur l’homme. Évidemment, ce n’était pas la première fois qu’il le croisait dans ce dédalle de couloirs, n’est-ce pas? Franchement… Il s’approcha de lui, gronda encore plus fort, le menaçant directement par la même occasion et le contourna. Il n’était pas sorcier, n’avait pas de baguette, et la pire des choses qu’il pouvait faire, c’était de rapporté au directeur, Rogue… Et faire ça donnerait forcément l’occasion au lycan de se défouler sur cet homme, n’est-ce pas? Pourquoi diable avait-il fallut qu’il agisse comme le pire des idiots… C’était du jamais vu et cela répugnait particulièrement le serpentard. Ou peut-être que Rusard tenterait-il d’interpeller les Carrows? Là, par contre, ça serait beaucoup moins marrant pour lui, il devait bien l’avouer. À moins qu’il n’ait assez peur du loup qui sommeille pour ouvrir sa grande gueule de chien galeux, là, il aurait un peu plus de chance à ce sujet…

Aussi fit-il mine de retourner à son dortoir, sans le faire. Rendu là, il bifurqua par un passage secret dans lequel il avait la claire intention de passer le restant de la nuit…

[HJ : Voilà, c'est un peu court, mais rp terminé pour moi, c'était pour conclure. Au plaisir de rejouer avec toi Wink

]

» Suite de la bagarre de la grande salle [PV : voir liste]