Stupeur et tremblement [PV Tensui]

Flânant dans les couloirs depuis sa salle commune, après avoir travaillé ardemment sur un devoir de métamorphose, Melya s'octroya une petite pause, juste histoire de se dégourdir les jambes et de se vider l’esprit loin de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un livre ou parchemin. La sorcière marchait sans but précis, sans réfléchir, laissant le hasard la guider là où bon lui semblait. C'est bien souvent dans ces moments là que les choses les plus incroyables vous arrivent.

Quoiqu’il en soit, les pas de la septième année l'amenèrent jusqu'au hall d'entrée. Elle chantonnait un air de Chopin, surement le compositeur qu'elle préférait le plus, de son joli timbre de voix, observant la composition de ce vaste hall. La finition de la pierre y était bien plus et mieux travaillée qu'ailleurs. Le visiteur devait en avoir plein la vue dès son entrée, Melya ne voyait pas d'autres explications. Deux grosses statues aux allures étranges gardaient jalousement l'entrée. L'une d'entre elles représentait une sorte de gros sanglier pas aimable, dont on se ravissait de ne le voir qu'en pierre. Son auteur avait quand même de drôle de gout et de choix en matière de modèle. Le monde magique avait de bien plus belles créatures et de bien plus impressionnantes. Les artistes avaient parfois une drôle de conception de l'art. Mais, Melya n'y connaissait rien en sculpture, elle préféra donc passer son chemin.

La jeune fille continua son chemin longeant un des multiples escaliers de ce château sans fin. son exploration la mena dans un couloir ou de larges rideaux semblaient cacher des toiles. Elle y voyait les cadres dépassés. Etonnée qu'on cherche à cacher des œuvres picturales, elle se permit, malgré un temps d'hésitation, à en dégager une, pour voir la cause de tout ceci. Sa surprise fut plus grande quand elle n'y trouva pas un tableau mais une porte. Et sa curiosité l'emportant sur le reste, elle l'ouvrit.
Surement à tort, car face à elle, la frayeur de sa vie. Une araignée gigantesque, poilus, aux pattes aussi grandes que les tentacules du calmar. Sa première réaction fut de crier et de chercher à fermer la porte, mais la créature ne semblait pas du même avis qu'elle, et glissa une de ses huit pattes dans l'embrasure de la porte.

Maintenant, Melya comprenait mieux pourquoi il y avait un drap devant la porte. Qu'elle idée de cacher une créature pareil en ces lieux. La peur gagnant sur tout entendement, il ne lui serait pas venu à l'idée de comprendre qu'elle avait face à elle un épouvantard. Non, la serdaigle continuait à paniquer en criant, le coeur au bord des lèvres, prête à passer dans le monde de l'inconscient.

Le serdaigle avait décidé d'employer son après-midi à lire ou relire plusieurs de ses livres, des livres de cours, des livres de littérature moldue, notamment Shakespeare, et des livres d'histoire sur la sorcellerie. Comme beaucoup de Serdaigles, lire était une de ses passions, il aimait se plonger dans le monde créé par l'auteur, il aimait se croire au beau milieu de l'action, mais pourtant n'être qu'un simple spectateur. Bon cela avait quelques inconvénients, surtout celui de s'attacher trop au personnage et donc d'être triste à leur place, l'autre inconvénient majeur se posait lorsqu'il fallait sortir du livre, cela l'avait souvent mené à veiller jusqu'au matin et à rater quelques cours parce qu'il dormait pour rattraper son sommeil perdu. Mais de toute façon les cours, il n'en avait pas besoin, enfin pas tant que ça.

Tensui avait donc décidé de se poser dans un coin du château afin de pouvoir lire tranquillement ces quelques ouvrages. Il avait essayé plusieurs endroit mais finissait toujours par être dérangé par un groupe de fille qui ricanait à propos d'un garçon qu'elles venaient de croiser, ou par un groupe d'amis qui s'amusait à se lancer des sorts. Enfin lorsqu'il disait "groupe" ce n'était jamais plus de trois personnes, tout ça à cause de cette loi stupide! Tensui avait besoin de ses moments de solitude mais il aimait aussi être entouré par ses ami, et cette année était assez énervante de ce point de vue là...les seuls endroit où ils pouvaient tous se retrouver étaient le dortoir, la salle commune ou la grande salle.. fini les grandes parties de rigolade dans le parc, fini les parties de cartes au détours d'un couloir. Là où ils étaient vingt avant, ils ne se retrouvaient que deux où trois. Enfin cela finira bien par s'arrêter un jour, espérons.

Tensui revenait donc du parc où deux poussouffles de troisième année étaient venues lui demander de l'aide pour un devoir de métamorphose, tout en le dévisageant du regard, ce qui lui avait fait pensé que pour sa prochaine métamorphose il évitera de se faire un visage trop "hors du commun" pour éviter ce genre de désagréments. Ainsi après s'être enfui du parc et après avoir répondu à toutes leurs questions, il se réfugia dans le hall d'entré mais Rusard y faisait sa ronde et Tensui n'avait aucune envie de lui expliquer ce qu'il faisait là, non pas qu'il avait quelque chose à se reprocher mais il n'aimait pas les pertes de temps.

Il atterrit donc dans un couloir près du hall où personne ne semblait vouloir s'y promener...en bref il trouva l'endroit idéal. Il posa son sac à ses pieds, mis son casque audio sur ses oreilles, l'activa d'un coup de baguette magique tout en pensant à la playlist qu'il voulait afin que son Mp3 la joue: Dvorak et sa symphonie du nouveau monde pour commencer, puis les Bizzars sitters, le concerto pour flute de Mozart, Debussy puis quelques groupes de rock et pour finir Beethoven, il se sentait d'humeur à écouter du classique aujourd'hui. Enfin il commença à lire un des ses bouquins de potions, debout adossé contre le mur. C'est alors qu'une jeune fille fit son apparition. Il enleva son casque de ses oreilles et l'entendit siffloter ce qui lui semblait être du Chopin. Elle semblait intrigué par ces grands rideaux qui ornait les murs de ce couloirs. La jeune fille aux cheveux noirs ne semblait pas avoir remarqué le serdaigle, et il ne souhaita pas révéler sa présence. Il préférait continuer à lire. Cependant la jeune fille, qui appartenait apparemment à Serdaigle et qui avait à peu près son age, venait d'enlever un rideau et d'entrouvrir une porte. Oh non! pas n'importe quelle porte, cette porte! Instinctivement Tensui pensa :

*Oh! J'en connais une qui va avoir une mauvaise surprise...*

Ça ne rata pas, la serdaigle se fit prendre en beauté par l'épouventard. Une araignée géante apparue de l'autre cotée de la porte. Elle se mit à crier, elle semblait pétrifiée. Tensui ferma son livre et les yeux.

*Pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur moi? ... En plus c'est vraiment dégoutant une araignée.*

Il les rouvrit et s'écria:

- Ne reste pas plantée là! Tu es une sorcière, sort ta baguette et fais quelque chose, on apprends cette formule en troisième année, souvient-en !

Il se rapprocha tout de même un petit peu, au cas où. Il vit alors les yeux terrifiés de la jeune fille, quoi de plus normal face à sa plus grande peur... qui plus est quand cette peur prend la forme d'une araignée à la taille peu conventionnelle...Il ne s'approcha pas trop quand même, il n'avait pas envie de savoir ce qu'était sa plus grande peur du moment, ni même de l'affronter. Il garda un œil sur la jeune fille, histoire qu'au moins si elle tombait dans les pommes, elle ne se fasse pas mal.

La peur. Cette émotion que l'on ressent généralement en présence ou dans la perspective d'un danger. et quel danger dans le cas de la jeune serdaigle. Si elle avait pu passer outre cette phobie arachnéale resurgit de l'enfance, grâce à sa sœur, Melya aurait surement pu, et avec étonnement, psychodélirer sur cette sensation qui vous littéralement au sol. De celle qui vous ancre les pieds dans les dalles du couloir, tel un arbre aux profondes racines que rien pas même la tempête n'arrive à soulever.
Oui si la septième année ne se trouvait pas dans ce cas de figure là, elle aurait bien trouver étrange de voir que sa plus grande peur n'est que l'araignée. Certes énorme par rapport aux araignées de campagne, qui vous tissent des toiles semblables à des chef d'œuvre. Mais quand même.
La jeune fille se serait imaginée redouter le pire, que son secret sur les liens avec sa tante et sa réelle "provenance" soit mis à jour, ou bien un Vous savez qui se tenant face à elle, terrible, terrifiant et prêt à mettre fin à sa courte vie de sorcière. Soit, une bestiole peut ragoutante fait tout aussi bien l'affaire. Au final, elle ne passera pas guère plus pour quelqu'un de normal. Se fondre dans la masse il n'y a que ça de vrai!*

Melya, donc, prise de panique, de peur et d'une angoisse certaine quand à finir entre les crochets de la dite araignée, ne semblait pas prendre conscience que la seule réelle créature qui se trouvait face à elle ne pouvait être qu'un épouvantard. Le premier réflexe de tout humain, avoir peur et fuir. Après tout si elle n'avait pas été envoyée à Gryffondor c'est qu'il y avait bien une raison à ça. Et aujourd'hui, elle était mise à rude épreuve.
Son cœur battait si vite, que la serdaigle avait l'impression que parfois il en oubliait de battre. Ses jambes flageolaient et ses bras commençaient à lui faire mal tant elle poussait la lourde porte en bois pour renfermer la bestiole.

Elle n'entendit qu'au loin la voix d'un garçon. Le battement de son cœur jaillissait tellement fort dans ces tempes qu'elle avait l'impression qu'il était monté jusque dans son cerveau. Ses yeux se brouillaient de larmes de peur à moins que se ne soit la sueur qui perlait sur son front.

Sort ta baguette, il en avait de bien bonne. Si elle la sortait, elle ne pourrait plus appuyer contre la porte et l'araignée sortirait de sa tanière. Là il n'y avait que deux de ses grosses pattes qui ressortaient de son antre. Et l'entente de ses crochets cliquetant derrière ce rempart de sécurité, ne donnait guère voir pas du tout envie à Melya de changer quoique se soit dans son plan, surtout pour prendre une baguette, dont elle savait bien, que prise de panique, elle enverrait tout sauf un sort correcte.

Il fallait dire que la serdaigle avait le chic pour exceller en théorie, mais en pratique et sous pression, elle devenait une calamité ambulante. Avec la chance qu'elle avait, la seule chose qu'elle aurait réussi à faire c'est grossir encore un peu plus sa plus grande peur.

Melya lui répondit un peu haletante, poussant toujours sa porte.

"-Je ne peux pas, elle va sortir. Et le sort, je...je n'y arriverai pas..."

Le pied en renfort au bas de la porte eut raison d'une des pattes. Une petite victoire qui ne devait pas laisser place au relâchement.

"-Sauf si tu viens...la tenir..."

Tensui observa la jeune fille fille, tout son être faisait comprendre à son entourage qu'elle avait peur. Elle appuyait de toutes ses forces sur cette porte pour que l'épouventard ne sorte pas. La peur était quelque chose de bien étrange pouvant nous faire des chose que l'on ne ferait pas en temps normal, et pour un mage noire la peur état un outil puissant. Le père de Tensui lui avait souvent fait affronter un épouventard, et au fur et à mesure que le temps avançait, que Tensui se transformait en machine, l'épouventard tournait sur lui même de plus en plus longtemps afin de trouver la peur de cet enfant âgé de 5 ans...Juste avant cette nuit là, la nuit où il avait tué pour la première fois l'épouventard n'avait rien pu trouver qui fasse peur à Tensui, rien l'esprit de l'enfant était vide.

Mais maintenant il était plus grand , il 'était dégagé de l'empreinte de son père grâce à la mort de sa mère en quelque sorte, grâce à sa sœur. Il avait retrouvé de l'humanité, quitté l'état de machine pour redevenir humain et donc il avait peur car maintenant il avait quelque chose à perdre.

La jeune fille lui demandait de tenir la porte, elle paniquait.
Tensui se déplaça lentement à coté d'elle et sans aucun effort il prit sa place en appuyant contre la porte pour que l'araignée ne sorte pas. Il sourit gentiment à la Serdaigle.

-Respire un bon coup et éloigne toi d'un pas.

Il la regarda droit dans les yeux, et remarqua la couleur étrange de ses yeux. Ils étaient bleus, en cela ce n'était pas étranges mais bleu profond, un couleur que Tensui appréciait. Il lui dit alors calmement:

- Calme toi, sors ta baguette, quand tu sera prête dis le moi et je lâcherai l'épouventard, mais rappelle toi ce n'est qu'en épouventard, qu'importe la forme qu'il prend, ce n'est pas réel.

L'araignée géante se débattait de l'autre coté de la porte, mais le serdaigle n'avait aucun mal à la contenir. D'ailleurs il n'avait qu'un pied et une main sur la porte, de l'autre il tenait sa baguette, prêt à faire face lui aussi à l'épouventard au cas où celui-ci changerai de cible. Il avait quand même une vague idée de ce qui surgirait du placard si ce n 'était pas une araignée géante. Et il devait bien l'admettre, cela ne la réjouissait absolument pas, mais il était entrainé et savait comment s'en débarrasser rapidement. Mais évidemment le fait qu'une inconnue se retrouve face à "ça" cela ne lui plaisait guère. Le passé ne devait pas ressurgir. Mais il savait qu'un jour il devrait quand même y faire face.

Il reporta son attention sur les actions de la jeune fille, qu'allait-elle choisir ? La fuite ? Le laisserai-t-elle là comme un idiot qui retiens une porte ? Tout dépendait 'elle, il ne savait même pas pourquoi il s'était donné la peine de venir l'aider... Cela ne le mettra que dans l'embarra. Mais que faut-il faire pour avoir une journée dans ce château ?

HJ: Désolé du retard et de la petitesse..., beaucoup de boulot ces deux semaines, j'essayerai de faire plus vite la prochaine fois.

Du calme, il lui fallait retrouver son calme. Respirer un grand coup, et chasser de son esprit cette peur envahissante, qui se faisait ressentir dans chaque fibres de son être. Melya était blanche comme un cachet d'aspirine et elle se demandait bien si un jour son cœur allait rebattre de façon normal. Il lui fallait penser à quelque chose de drôle si elle se trouvait en face d'un épouvantard. Mais là, elle n'y arrivait pas. La seule image qui lui venait à l'esprit était cette affreuse et grosse bête devant elle, ses pinces qui claquaient, surement pour mieux la manger ensuite. alors allez essayer de trouver quelque chose de drôle quand à cette situation.

Mais la présence de son camarade de maison avait un effet stimulant. Non pas qu'elle cherchait à lui prouver quoique se soit en jouant les filles braves, héroïques, qui n'ont peur de rien. surement pas, Melya était à des chaudrons de ça. La simple présence du serdaigle avait pour effet de la booster. Il ne fallait pas que lui subissent les désagréments de sa curiosité maladive. Qu'elle se sente idiote de paniquer face à sa plus grande peur, il y avait de quoi se faire une raison, mais que le jeune homme subisse des dommages collatéraux et voilà qu'elle s'en voudrait pour le restant de sa vie. Mais, il n'y avait en là rien de bien simple, elle n'avait pas l'étoffe d'une héroïne. La jeune fille commençait à se demander pourquoi ce genre de chose n'arrivait qu'à elle. Sa bonne, ou plutôt mauvaise, étoile ne lui laissait jamais de répit, lui mettant toujours sur la route des situations des plus incongrues, la mettant à chaque fois au cœur d'une histoire où elle en sortait avec un sentiment de ridicule.

Et encore plus maintenant qu'il venait à sa rescousse.
Melya suivit ses conseils sans chercher à comprendre. Tel un robot, elle recula d'un pas, le laissant prendre sa place devant la porte des supplices.
Elle prit sa baguette dans la main, la serrant très fort. Dans sa tête, elle se répéta "ce n'est qu'un épouvantard, pas une vraie araignée...ce n'est qu'un épouvantard..." Espérons que sa force de persuasion soit meilleure que le reste.
Elle regarda le jeune homme et d'un regard elle lui fit comprendre qu'elle était prête. Plus vite ça serait finit, plus vite, elle pourrait passer à autre chose. Mais Melya savait aussi très bien qu'elle et ses sortilèges ne faisait pas bon ménage et qu'un simple ridikulus pouvait tout aussi bien pas fonctionner que le contraire. Mais, là la détermination s'affichait sur son visage.

Elle pointa sa baguette sur la porte, attendant le moment fatidique où celle-ci s'ouvrirait pour laisser place à la créature.
d'une voix claire, un peu trop sonore, elle lança le sortilège sur la bête, avant de fermer les yeux.

[HJ: Pas grave du tout, ne t'en fait pas^^]

Le visage de la Serdaigle était pale comme la lune, pour ne pas ire comme un cachet d'un de ces médicaments que les moldus avalent. Elle l'écouta pourtant attentivement suivant ses instructions à la lettre. Au moins elle ne s'était pas enfui, il y avait donc un peu de courage chez cette jeune fille. Elle n'avait pas l'air prête, mais elle lui fit quand même un signe de tête pour lui dire d'ouvrir la porte. L'araignée pestait derrière cette mince cloison qui la séparait des bleu et argent. Ses cliquetis étaient de plus en plus bruyant. Tensui resserra sa prise sur sa baguette, et se prépara à sauter à un mètre de la porte, il ne voulait pas être coincé derrière alors que l'épouventard sortait attaqué la Serdaigle. Il effectua un joli petit salto arrière et en une fraction de seconde, il se trouvait à environ un mètre de la porte qui s'ouvrait à la volée et d'où jaillissait une araignée de plus d'un mètre de diamètre.

La jeune fille jeta son sort, elle l'avait presque crier, ce qui fut peut-être la raison de ce qui se produisit. Le ridiculus toucha l'épouventard de plein fouet, automatiquement il se changea en une araignée sorcier, avec des lunettes, une barbe blanche, un chapeau pointu bleu avec des lunes blanches sur la tête. Tensui se mit à sourire un petit peu mais ce ne fut pas vraiment le cas de la jeune fille, cela restait une araignée, aussi ridicule soit-elle. Lorsqu'elle avait lancé son sort elle avait prononcé la formule sans aucune assurance, lorsque l'on jette un ridiculus il faut de l'assurance ou alors dissimuler son manque d'assurance en chuchotant le sort... Si bien que l'araignée se mit à grossir, grossir pour atteindre le triple de sa taille actuelle. Tensui leva les yeux au cil et murmura:

-Nous voilà bien avancé....pourquoi moi...

Il avait fini sa phrase sur un ton de lassitude.
Cet épouventard commençait sérieusement à le gonfler, qu'il retourne dans son placard celui là! En plus les araignée c'est vraiment quelque chose de super moche, pas esthétique du tout.
Il se plaça alors devant cette chose à barbe blanche.

- A mon tour!

La peur, il avait su la maitrisée autrefois, aujourd'hui ne sera qu'une fois de plus. L'épouventard stoppa nette sa progression. Il se mit à tourbillonner et se changea en la peur de Tensui. Un enfant, aux cheveux noirs au reflets de sang, aux yeux rouge sang, aux canines sur-développées. L'enfant regarda Tensui droit dans les yeux et dit dans un sourire sadique:

- Keira, c'est à ton tour maintenant!

Tensui aurait du s'en douter, il s'en était douté d'ailleurs, cet enfant c'était lui à six ans, Keira c'était sa sœur. Mais cette vision bien qu'elle eut pour effet d'envoyer une vague de froid dans le corps de Tensui ne dura pas plus de cinq secondes. Tensui leva sa baguette et d'une voix calme et posée prononçât:

- Ridiculus !

L'enfant tomba alors sur les fesses et ses cheveux et ses yeux devinrent rose fluo, des oreilles de chien battus apparurent sur sa tête et il eut un regard tout étonné. Tensui dit alors:

- Pars maintenant, tu es ridicule.

Il finit sa phrase par un petit sourire et un petit air moqueur dans le regard. L'épouventard poussa un cri et retourna s'enfermer dans son placard. Tensui rangea sa baguette et remit le rideau sur la porte.

Il se tourna alors vers la bleu et argent et lui dit :

- Porte condamnée! Bonne idée pour l'araignée-merlin.

Il retourna près de ses affaires, tournant le dos à la jeune fille.

Et voilà comme à son habitude, Melya avait tout fait de travers. Un sortilège simple de troisième année raté dans toute sa splendeur. La jeune fille n'était plus empotée que les autres. La jeune serdaigle était une élève assidue, elle n'était pas à plaindre au niveau de ses notes, mais voilà, la pratique. Se retrouver face à un problème concret, là les choses devenaient tout autre. Et bien souvent la peur et la panique prenaient le pas sur tout bon entendement.
Décidément, la vie de sorcière n'était pas si simple. Cette peur de ne pas réussir l'avait justement fait encore une fois tout fait de travers et maintenant face à elle une araignée encore plus grosse qu'avant. Melya sentait la peur, qui s'était atténuée, revenir prendre sa place au creux de son cœur. D'un coup ses pieds semblaient s'enraciner dans le sol et une chape de plombs s'abattait sur ses épaules l'empêchant tout mouvement.

Une chance pour la jeune fille que se ne fut pas le cas pour son camarade de maison. Il prit par la baguette le contrôle des choses. Mais ce qui apparut face à eux, lui fit presque aussi peur que son araignée, sorcière ou juste velue.
Qu'est ce qu'était cette créature? Un enfant, mais non un enfant est joyeux, rit aux éclats, courts, crie, vit. Celui face à eux ressemblaient à la mort. Il faisait peur comme dans un film d'horreur qu'elle regardait parfois avec son frère et sa sœur, cachés de leurs parents. Ses yeux injectés de sang ne quittait l'esprit de Melya. Elle était comme absorbée par ces orbites.

Le sortilège lancé par le serdaigle ne changea rien à l'attitude de la jeune fille. Celle-ci était toujours ailleurs, comme absorbée par ce qu'elle venait de voir, et elle mit du temps à apercevoir que Tensui partait.
Elle lui courut après.


"-Attend!!"

La jeune sorcière lui fit face. La peur se lisait encore sur son visage. Elle ne chercherait pas à en savoir plus sur cet enfant. Elle voulait au plus vite effacer de son esprit cette image venue d'outre tombe. Puis, cela ne la regardait pas de savoir d'où cet épouvantard pouvait provenir. Certes curieuse, Melya ne voulait certainement pas rendre mal à l'aise le garçon. Puis pour le moment, c'est elle qui l'était. D'avoir dû s'afficher de la sorte et rater aussi lamentablement ce sort. Elle avait une certaine fierté. Et entre serdaigle face à ce genre de choses, la moquerie pouvait aussi être aisée.

D'une petite voix.


"-Je...Je voudrais juste...te remercier. Sans toi, je ne sais..pas ce qui serait arrivé. En plus..tu n'étais pas obligé.."

Melya avait bien plus l'habitude de faire face à la moquerie et à l'égoïsme des autres qu'un geste héroïque.

Ce n'est que lorsqu'il entendit la voix de la jeune fille, que Tensui se rendit compte qu'elle aussi avait été terrorisé par cette horrible image de l'enfant démoniaque qu'il était autrefois et qu'il pouvait toujours redevenir. Cet enfant immonde, assoiffé de sang et de douleur. Un gout amer se fit sentir dans la bouche du Serdaigle, il se dégoutait, il sentit sa colère monter, monter... il la concentra dans ses yeux qui devinrent rouges vifs. Il ne devait pas se retourner maintenant. Elle allait avoir peur, et elle avait déjà eu assez d'émotions pour la journée semblait-il. Il ferma les yeux un instant et soupira. Bien sûr elle allait ma l'interpréter. Mais non ce n'était pas parce qu'elle l'agaçait, qu'il soupirait, ce n'est pas parce qu'il avait trouvé qu'elle était incompétente, il n'était pas du genre à se moquer des gens. Elle avait raté son sort? Et alors? Mieux vaut aujourd'hui que lorsqu'elle sera vraiment en danger. Non il soupirait pour se calmer, il voulait effacer cette colère qui naissait en lui. Il se concentra et ses yeux reprirent leur bleu clair habituel, peut-être même un peu plus clair.

Il se retourna vers la jeune fille. Elle avait l'air gênée, et Tensui dû admettre qu'elle était plutôt mignonne. Maintenant que ses yeux n'étaient plus voilés par la terreur, il remarqua qu'ils étaient noirs comme ses cheveux. Il pencha légèrement la tête sur le coté.

-Ne t'inquiète pas, je n'allais pas te laisser sans défense face à une araignée de cette taille toute de même. Je suis surtout désolé que tu ai dû voir ça, et j'aimerais que tu évite d'en parler autour de toi, même si tu ne sais surement pas ce que cela signifie et crois moi c'est mieux ainsi.

Il parlait évidemment de la vison de l'enfant, cela l'embêterait que ce bruit cours auprès de certaines oreilles. Il préférait rester discret, et avoir une peur qui sort du commun des mortel, ce n'était pas discret. Tensui consulta sa montre à gousset qu'il portait autour du cou, il avait le temps, et au lieu de relire ses bouquins pourquoi ne pas faire la connaissance de cette jeune Serdaigle. il aimait connaitre les gens, non pas leur parler tout les jours 24h sur 24 mais juste de temps en temps, entamer une petite conversation à propos de rien. Il fit donc un petit sourire en coin lorsqu'il s'adressa à nouveau à cette Serdaigle.

-Tensui, 7ème année, mais la plupart du temps je glande dans les couloirs, dehors ou dans la salle commune, alors en fait on peu pas vraiment dire que je fasse parti d'une année quelconque, si ce n'est que pour mon age.

Melya fut surprise que le jeune homme s'arrête et avec complaisance parle avec elle. Même si elle sentait un certain malaise. Mais qu'importe, avec une certaine gentillesse, il lui répondit, ce qui chassa la honte, la peur et le malaise que la serdaigle ne pouvaient chasser depuis quelques instants. Depuis que cette vilaine araignée avait fait son apparition devant elle. Il faudrait qu'elle voit avec elle même, une araignée quand même. C'est vrai que cet animal n'avait rien de ragoutant et était assez disgracieux à ses yeux, mais de là à être sa plus grande peur, par les temps qui court. Étrange. Melya arrivait même à se surprendre elle même. La septième année pensait qu'aurait apparut devant ses yeux le mage noir ou bien un membre du Ministère cherchant à lui enlever sa baguette et à contester son statut de sorcière. Remarque parfois, elle se le demandait vraiment, si une erreur ne s'était pas glissée et que c'était en faite sa voisine la sorcière. La jeune fille était même allée voir Dumbledore pour avoir confirmation quand elle était plus jeune. Il avait rit avec douceur et gentillesse avant de lui répondre qu'aucune erreur était possible. Melya était juste étourdie. Ça arrivait!!

Mais quand il parla, la vision de l'araignée laissa place à celle de l'enfant. Celui là, il reviendrait hanté ses nuits pas de doute là dessus. Elle fut étonnée de sa demande, même si elle fut plus que légitime, mais voilà, il ne serait jamais venu à l'idée de Melya d'aller parler d'une telle chose à qui que se soit. D'ailleurs à qui pourrait-elle le dire? Elle avait des amies certes, mais pas une confidente à qui en parler. Sauf sa sœur, mais n'étant ni sorcière ni à Poudlard, le sujet était clos.
Elle hocha de la tête en souriant.

"-Ne t'en fait pas, je n'ai ni l'envie ni l'intention de parler de notre aventure. Et je ne suis pas le genre de fille à te demander plus d'explication. Chacun ses secrets, chacun ses histoires."

La serdaigle ne voulait pas se montrer je m'en foutiste, mais elle respectait au plus haut point les envies ou pas des autres. Elle même n'aimant guère qu'on vienne fouiner dans sa vie.

Sa deuxième surprise fut qu'il semblait vouloir continuer à parler avec elle. La jeune fille pensait qu'il n'allait pas vouloir rester avec une godiche pareille, incapable de lancer un sort rudimentaire, ouvrant en plus un lieu pas recommander. Bref l'archétype de la gourde par excellence. Mais non, elle se trompait encore.
Melya savait qui il était, du moins elle connaissait son nom, elle avait dû lui décrocher un sourire ou deux au fil des années passées dans la même maison, sans peut être qu'il aperçoive la jeune brune. Mais hormis qu'il semblait peut apprécier la présence des autres, elle ne savait rien de lui. A part ce qu'il venait d'affirmer sur lui.

Elle répondit à son sourire et avec plus d'entrain qu'il y a quelques minutes, elle répondit.
"- L'âge tout comme la maison ne fait pas la personne. Mais si détail il faut, nous sommes dans la même. A tout point de vue. En tout cas, une chance pour moi que tu ais glandé dans ce couloir aujourd'hui. Je devrai pourtant savoir que la curiosité est un vilain défaut. Mais le château offre trop de délices et de curiosité pour garder les mains dans les poches."

Tensui sourit un peu. La jeune fille s'était calmée. La dimension secrète qu'elle avait donnée à cette rencontre plutôt ...inattendue dirons nous, lui plaisait bien. Il n'était pas du genre à s'exposer au grand jour et à faire, "regarder moi regarder moi", même lorsqu'il jouait au quidditch et pourtant vu sa façon de jouer, tous le monde pourrait croire le contraire. Il avait offert une fois un espèce de spectacle en montrant à tous le monde son freestyle au quidditch lors d'un match contre poussouffle. Mais ce n'était ni pour impressionner ni pour une quelconque joie de voir tous les yeux braqué sur lui, non simplement parce qu'il aimait prendre des risques, que voler était un de ses passe temps préféré et que ce style déstabilisait l'adversaire. D'ailleurs les matchs de quidditch lui manquait, il ira surement voler ce soir ça lui videra l'esprit avant de dormir. Rien qu'à l'idée de sentir le vent frai sur son visage, Tensui se détendit.

Puis la jeune file mentionna qu'ils étaient dans la même maison, en effet il lui semblait l'avoir déjà croisé dans la salle commune, en sept ans ils devaient quand même s'être croisés un certains nombre de fois, et pourtant il leur fallait un épouventard pour qu'ils fassent enfin connaissance. Elle mentionna également le château. Celui-ci avait été d'un grand secours à Tensui, il aimait les vielles pierre, leur humidité, leurs secrets.Il répondit à la serdaigle.

-Sept ans ne peuvent suffir pour en connaitre tous les secrets en effet.

Il pensa au saule cogneur sous lequel il avait passé beaucoup de temps, il y avait combattu Philippe le frère de Bill avant que celui-ci ne parte pour St Mangouste, il y était resté pendant des jours sans manger...Il y avait retrouvé sa sœur. Stop! Il fallait arrêter ces pensées avant qu'elle ne prennent le dessus, il décida donc de continuer la discussion avec cette jeune fille donc il se rendit compte qu'il ne connaissait pas le nom. Chose à rectifier immédiatement si elle voulait bien . Tensui aimait savoir à qui il parlait.

- Et quel est ton nom, mademoiselle de Serdaigle ?

Soudain l'envie lui prit d'en savoir beaucoup plus sur cette jeune fille. Élan de curiosité? Oui cela lui arrivait de plus en plus souvent, et la jeune fille l'intriguait. Il chercha rapidement la cause de cet intrigue, il la trouva rapidement.

- Je t'ai entendu fredonner tout à l'heure et j'ai cru reconnaitre du Chopin... J'ai eu raison où était-ce une illusion créé par mon subconscient ?

Quelle sotte elle était. Bien sûr qu'il ne devait pas connaitre son nom! Elle se fondait tellement dans la masse qu'elle passait pour inaperçue. Certains devaient la prendre pour une tapisserie du château parfois. Et quelque part cela l'arrangeait bien. La serdaigle évitait parfois les ennuis et mieux ne devait pas faire semblant de s'intéresser à des sujets dont elle avait cure. Mais son interlocuteur avait un "elle ne savait quoi" qui éveillait sa curiosité et ne la faisait pas passer sa route en jouant les fausse timide. Elle s'excusa de ne pas s'être présentée et rectifia cet oubli . D'une petite voix:

"-Melya...Melya Madley"

Puis il parla de Chopin. Son visage devint radieux au possible. Cet artiste était son modèle. Elle aimait sa musique aérienne et souple, parfois à un paroxysme de douleur, mais toujours aussi mélodieux. De ses mains, elle aimait plus que tout parcourir les notes de son piano et entendre le doux cri de Chopin s'élever à travers elle. La serdaigle pourrait en parler des heures et des heures, presque notes par notes, chacune racontant une histoire qui lui est propre. Mais pour le moment seul un sourire s'affichait sur son visage.
Après un instant en suspend, elle répondit avec entrain.

"- Oui, oui, tu as eu raison. C'était bien Chopin. Il n'y avait pas d'illusion."

Mely fut ensuite étonnée qu'il connaisse. Il était peut être comme elle un musicien? Mais n'était-il pas d'une famille de sang pur?? Étrange alors? Ou bien se trompait-elle et comme elle, il cachait certains détails de sa vie passée??

"-Tu aimes?? ...Chopin?"

Question un peu idiote mais ce fut la seule qui parvint à venir de son cerveau à sa bouche. Un peu gênée, elle se mordit la lèvre inférieure. On lui avait souvent dit que les questions idiotes amenait les réponses idiotes. Elle se voyait déjà balancer à la figure un: "ba à ton avis, si je t'en parle!" Une ritournelle dont elle avait l'habitude.

Cette jeune fille était décidément intéressante. Timide? Pas tant que ça. Elle aimait surement la tranquillité comme lui. Peut-être aurait-il dû connaitre son nom...ben oui sept ans passé dans la même tour...mai non ils ne se parlaient que lors de leur dernière année, et Tensui ne pouvait retenir les noms des personnes avec lesquels il n'avait jamais parlé sauf les personnes à très grande réputation... bonne ou mauvaise. Melya Madley. C'était un nom original. Il aimait bien.

La jeune fille se mit à sourire largement lorsqu'il parla de Chopin. Apparemment elle adorait cette musique. Il faut dire que Chopin c'était un art à lui tout seul si il pouvait dire. Ses musiques signifiaient toujours quelque chose. Tensui aimait imaginer des scènes, des couleurs ou des sentiment allant avec la musique. et avec celle de Chopin ce n'en était pas une à la fois, mais deux voir trois... C'était aussi très dépressif comme musique et ça le bleu et argent aimait particulièrement, cela l'aidait à survivre lors de ses crises d'angoisse, d'autres étaient passés par là, d'autres avaient survécu et ils la musique l'aidait à remonter, à écarté la voix qui lui dirait qu'il ne méritait pas de vivre, qu'il était tout ce qu'il détestait que son existence même était une aberration . Oui cette voix qui résonnait dans sa tête dans les moments les plus sombres de sa vie, les moments où rien n'allait plus où son monde vacillait, chavirait. Chopin, les nocturnes l'aidaient à dormir aussi, ils chassaient les rêves lui permettait d'avoir un havre de paix pour quelques heures. Mais il n'y avait pas que Chopin il y avait toutes les autres musiques, c'est pour se calmer que Tensui avait été chercher chaque musique de chaque monde, sorcier comme moldu, et il ne pouvait plus se passer de la musique maintenant. Il avait même envisagé d'apprendre à jouer d'un instrument à corde, le violon peut-être mais ce sera plus tard, quand il ira mieux, bien qu'il ait fait d'énorme progrès aux cours des sept dernières années.

Il sourit un peu à Melya et lui répondit:

-J'aime la musique, elle me porte, elle me soigne, elle fait passer le temps. C'est une forme de magie à elle toute seule. J'étais en train d'écouter Dvorak quand tu as fait ton apparition. Tu connais? Et pardonne moi cette indiscrétion mais pourquoi Chopin plutôt qu'autre chose?

Mais quel lutin l'avait mordu? Le voilà qu'il engageait une conversation qui pouvait durer des heures...Il avait néanmoins posé ses questions de façon à ce que la serdaigle se sente libre de répondre.

La peur était loin maintenant et l'esprit de Melya était bien plus serein, surtout que pour une fois elle avait trouvé un partenaire aimant la même musique qu'elle.
La serdaigle avait l'habitude auprès de ses amies de passer pour une marginale à ce niveau. Préférant la musique venue d'un autre temps que celle que peuvent écouter les jeunes filles de son âge. Elle ne connaissait rien au Brian et autre Mark, qui faisaient parties des célèbres boys band, dont les filles de son âge raffolaient. Melya ne leur trouvait pas grand chose d'intéressant, en plus la plus part du temps ce n'était pas eux qui chantaient ou bien leur voix était passée sous un ordinateur. Quel intérêt? Puis leurs musiques se ressemblaient. Dix groupes, mais les quatre mêmes notes jouées à différents tempos. Si c'est leur muscles qui intéressent les filles autant qu'ils n'ouvrent pas la bouche. Et encore, ils avaient souvent l'air niais. Les amies de Melya la voyaient ainsi comme une archaïque aimant les chansons digne de Sissi. Qu'importe, elle ne changerait pas pour autant.

Là toute timidité envolée, la jeune fille pouvait s'exprimer sans passer pour une vieille. Ou bien dans ce cas, ils seraient deux.

"-Dvorak, je connais peu. Je ne connais qu'une symphonie je crois. Pourquoi Chopin? Je ne sais pas. Sa musique me parle. J'ai l'impression qu'il s'adresse à moi et qu'il comprend ce que je ressens au travers de sa mélodie et des notes. J'aime le jouer, avec lui je m'évade, que je sois heureuse ou triste. Comme tu dis elle me porte, me soigne, m'aide à tourner une page. Lui, le fait plus qu'un autre.

La jeune fille haussa les épaules. Comment expliquer une chose qu'on aime. Il n'y avait pas d'explication rationnelle. Juste des suppositions. Ce n'était pas palpable, la musique était comme une fumée qu'on ne peut toucher, mais qu'on sent.

"-Je trouve ça étrange de trouver quelqu'un qui aime et semble connaitre ce genre de musique? Peut être joues-tu d'un instrument?"

Envolée toute timidité, elle pouvait librement s'exprimer sur un sujet qui lui tenait à cœur.

Alors que Melya parlait de musique, ses yeux se remplissait ...d'étoiles dirait-il. Ils grandissaient, montrant à quelle point la jeune fille aimait ce de quoi elle parlait. Tensui avait l'habitude de lire dans les yeux des gens car c'était les yeux les plus difficile à contrôler dans une personnalité. Il avait découvert cela grâce à son don, lorsqu'il s'énervait la seule chose qu'il ne pouvait empêcher totalement de changer de forme et de couleur, c'était ses yeux, dans ces moments là, tout pouvait se lire dans ses yeux.

Tensui tiqua sur le "lorsque je le joue". Ainsi donc elle jouait du piano, enfin ce n'était finalement qu'une simple supposition découlant du fait que la majeure partie des œuvres de Chopin étaient écrites pour piano. Tensui aimait parler de la musique mais d'un autre côté ça lui était difficile. Ce qu'il ne supportait pas c'était parler de lui, et vu l'étrange lien qu'il y avait entre lui et la musique, il avait du mal à faire la part des choses lorsqu'il en parlait. Était-ce juste un ressentit dû à son instabilité psychique ou le compositeur avait intentionnellement posé ces accords pour créer cette sensation précise? Mais en fait que ce soit difficile, cela lui importait peu, un peu de difficulté dans sa vie d'aujourd'hui ne lui ferait pas de mal. Il était doué, surdoué il n'en savait rien mais doué pour sur, donc la moindre chose qu'il entreprenait était d'une simplicité infantile pour lui. Il en découlait ainsi son attitude blasée et nonchalante qu'il affichait le plus souvent au monde qui l'entourait.

La conversation allait durer, il le sentait. Il décida donc de se mettre à l'aise et donc se déplaça vers le mur près de la jeune serdaigle pour s'y adosser et poser ses affaires à ses pieds.

-Pour faire court, je m'intéresse à n'importe quelle musique, comme je l'ai dis, cela me calme. Mais j'avoue qu'en ce moment je suis plus classique, peut-être à cause du temps ou alors de la période dans laquelle nous vivons.

Il faisait allusion à la prise de pouvoir du mage noir, au fait que chaque personne était surveillée peut-être même pourchassée, traquée.

- Non je ne joue pas d'un instrument, mais le violon m'attire beaucoup, quand je serais prêt je l'apprendrais, mais pas maintenant....

Il avait fini sa phrase dans un murmure, se rappelant sa dernière crise, son dernier cauchemar.

-J'ai cru comprendre que tu jouais du piano, depuis longtemps ?

Ra un compagnon de musique en plus qu'un camarade de maison. Peut être, avec un peu de chance, ils deviendraient plus proches?? La musique adoucissait les mœurs, et provoquait bien plus encore. Melya avait envie d'avoir une sorte de confident musical, quelqu'un qui connaisse ce qu'elle pouvait ressentir en écoutant des morceaux peut usité.

La serdaigle suivit le jeune homme venant elle prendre appui sur le mur. La jeune fille se triturait un peu les doigts, un peu intimidée, non pas par leur discussion mais par le fait de se révéler un peu à quelqu'un. Elle qui durant toutes ses années fut la discrétion même quand à ce qui la touchait au plus près. Il ne fallait pas qu'on sache pour elle, surtout maintenant. Elle devait faire attention, même si en face d'elle quelqu'un jouait de douceur et d'intérêt. D'ailleurs, elle ne répondit que par un sourire mi figue mi-raisin quand le septième année mentionna la dure période qu'ils traversaient. Elle ne voulait pas en dire trop. Ce sourire d'ange cachait peut être une parade du diable. Il parait qu'il pouvait se cacher sous un grand nombre de masque et souvent le plus innocent. Les histoires racontées dans les livres avaient souvent un point de départ véridique. Elle se souvient à cet instant ce qu'un de leur professeur de défense leur avait appris: "Vigilance constante".

A sa question, Melya sourit avec plus de conviction. Elle n'aimait pas trop le dire, même si c'était la fierté de sa vie.

"-Oui, j'en joue depuis...je ne sais plus. Bien longtemps...toujours. Le temps devient tout autre quand je joue. Si je n'avais pas joué de piano, le violon m'aurai peut être attiré aussi. J'aime son son. Il peut être mélodieux, joyeux, triste. Ses cordes peuvent t'emmener dans des mondes si différents en une seule musique. "

La serdaigle vivait ce qu'elle disait. Peut être avec trop d'entrain. Son élocution était rapide.

Melya semblait ...comment dire, ce n'était pas de la nervosité, et ce n'était plus de la timidité, Tensui ne savait pas comment décrire cela. Il savait qu'elle cachait quelque chose, mais il était dans le même cas, il ne voulait pas que n'importe qui sache qui il était vraiment, de quoi était réellement fait son passé, son passé si noir. Mais la curiosité qu'il éprouvait maintenant était vraiment anormale, était-ce parce qu'ils parlaient de musique? Était-ce parce que cela lui rappelait les quelques bons souvenir qu'il avait ?

Tout d'un coup il se rappela de quelque chose, et son visage pris un air qui faisait comprendre au autre qu'il venait juste de s'en rappeler... Bien sûr qu'il jouait d'un instrument , enfin il n'appelait pas ça "jouer" d'un instrument mais pour les autre cela pouvait être pris comme ça.

-En fait, je "joue " d'un instrument, enfin je n'appelle pas ça vraiment jouer, mais disons que je sais m'en servir un petit peu... Je plaque des accords sur un guitare pendant que je chante mais tu vois ce n'est pas vraiment jouer, c'est juste...gratouiller je dirais...Mais ça m'aide aussi, ça me guide dans mes sombres moments...

Arrrrh pourquoi devait-il toujours finir ses phrases par quelque chose d'aussi dramatique, d'aussi déprimant. Oui, il n'allait pas pour le mieux du monde mais il avait été pire, au moins il vivait maintenant.

-Ah gomen, oups, pardon, je finis toujours mes phrases par quelque chose de pessimiste alors que la musique est si fascinante, et finalement au lieu de parle d'elle je parle de moi et , et ...

Double waoo, il ne comprenait pas son comportement, mais alors pas du tout, pourquoi parlait-il tant ? Lui qui d'habitude était si ...nonchalant, taciturne. Il avait même parlé en japonais, non mais vraiment il fallait qu'il se ressaisisse... Il baissa la tête et regarda ses pieds pendant quelques secondes. Lorsqu'il la releva, il sourit un peu, mais un vrai demi-sourire celui qui vient du cœur et non pas celui qu'il affiche tous le jours pour convaincre tout le monde qu'il va bien ...

-Tu me montreras comment tu joues un jour ? J4aimerais...j'aimerais entendre la musique de ton piano

Tensui savait que jouer devant quelqu'un n'était pas facile, cela voulait dire se mettre à nu, émotionnelle-ment, dévoiler à tout le monde qui on est, seul certains arrivait à truquer leur musique, à se couper du monde pour que personne ne voit qui il était réellement , mais au final, leur musique aura toujours un arrière goût de mensonge. Pour bien jouer on devait vivre la musique intérieurement.

Être avec Melya avait quelque chose d'apaisant, il pouvait lui parler de ce qu'il aimait sans avoir peur qu'on le juge la dessus, il avait l'impression qu'ils pouvaient devenir proches tous les deux. C'est rares de trouver des personnes avec qui ce sentiment apparait lorsqu'on se rencontre pour la première fois, surtout au détour d'un épouventard...En fait il était plutôt reconnaissant envers cet créature, sans elle, certes il n'aurait pas vu cet immonde enfant aux yeux de sang, qu'il était, mais il n'aurait pas rencontrer la jeune serdaigle non plus.

Qu'importe le temps et le retour de l'épouvantard, Melya n'avait envie que d'une chose de continuer à parler encore et encore. chose suffisamment rare chez la jeune serdaigle pour le souligner. Mais voilà, lancer là sur ce terrain et elle devenait un vrai moulin à parole. Puis Tensui avait un quelque chose de passionnant quand il parlait, même si elle ressentait une certaine retenue dans ses propos. Peut être à cause de l'épouvantard, mais il n'avait rien à craindre. Melya n'était pas du genre à parler sur le dos des autres et encore de se servir des peurs ou des faiblesses. Et encore moins de lui en reparler de façon inopinée alors que la discussion se faisait des plus agréables.

Et la principale preuve était qu'il lui répondait encore. Certes en s'excusant de son pessimisme, mais par les temps qui courrait, elle ne pouvait lui en tenir une grande rigueur. Comme elle, la musique était une échappatoire, un moyen de fuir un monde qui tournait souvent pas rond.

D'ailleurs, ne venait-il pas de le prouver en lui mentionnant que lui aussi il jouait d'un instrument. Peu selon lui mais qu'importe. Au final, la musique le touchait tout comme elle. Après l'instrument n'était que le moyen de la créer.

"- Oh, il faudra aussi que tu me montres comment tu joues et chantes."

Elle se sentit d'un coup un peu plus gênée. Jouer devant lui. Oui pourquoi pas. Mais elle n'avait pas l'habitude de jouer devant quelqu'un. Si sa famille, mais eux, ils ne comptaient pas. Ils la connaissaient. Son public habituel était plutôt les araignées présentes dans la pièce sombre où se trouvait le vieux piano. Mais ça, la septième année évitait d'y penser de trop.

"- Tu sais... Je n'ai pas l'habitude de...enfin tu n'aimerais peut être pas ma façon de jouer??"

Non pas que la jeune fille se refuse à jouer devant lui, mais sa réserve naturelle refit surface. Jouer était se dévoiler un peu. Et ça Melya n'en avait guère l'habitude.

[Désolée du retard^^]

Les pensées du Serdaigle commençaient à s'embrouiller. Il dut maintenir sa concentration pour que son physique ne change pas... ah qu'il était lassant de devoir cacher son don, mais il avait décider que cela était mieux. En ces temps étranges il valait mieux jouer profil bas, ne pas se faire voir comme hors du lot. Il s'était déjà fait remarquer par un Carrow en s'endormant dans son cours après être arriver en retard.. pour lui un doloris n'est certes pas quelque chose d'inhabituel mais ce n'est jamais agréable de sentir la douleur jusqu'au petit doigt de pied.

Dès qu'on parlait de musique, Tensui se laissait emporter mais là c'était encore plus fort, comme un appel qui résonnerait au fond de lui. Il reprit le dessus, sa concentration revint et ses pensées se calmèrent.

Melya lui demanda de lui montrer comment il jouer, et lorsque lui évoqua la possibilité qu'elle joue devant lui, elle s'embrouilla un petit peu. Peut-être n'aimera-t-il pas sa façon de jouer? Cette remarque lui tira un petit sourire.

- Jouer dit beaucoup de chose sur une personne, et d'après le peu que je viens de voir de toi, je crois que ta façon de jouer ne me sera pas désagréable.

Il regarda la jeune bleue et argent dans les yeux.

- Je te propose un deal, je te montre comment je "joue" et tu en fais de même. Ça te tente?

Il commença à imaginer le tableau, un piano grande queue noir dans une salle du château, Melya assise sur le tabouret prête à jouer. Lui assit sur le rebords de la fenêtre, prêt à écouter, sa guitare posée à côté. Oui cela pouvait constituer un très bon moment, un moment de calme, de sérénité, un bon moment comme on en voyait dans leurs première années à Poudlard.

Il se laissa emporter une musique lui vint à l'esprit et il oublia Melya un instant. Erreur. Son regard se perdit dans le vide mais il était toujours dirigé dans la direction de ceux de la Serdaigle. La musique emporta la concentration du bleu et argent. Et les couleurs affluèrent dans ses yeux. Pendant 10 secondes il ne réalisa pas ce qui se passait, il était perdu dans la musique qui circulait dans sa tête, le boléro. La musique de Ravel créa une danse de couleur dans les yeux du jeune métamorphomage, bleu claire pour la flûte, orange pour le cors, les percussions devenaient marrons dans ses yeux, naissant par petits points au milieu des autres couleurs, rouge pour le hautbois, bleu foncé pour le violon, la clarinette était verte foncée comme le vert des forêts.

Réalisation. Il ferma les yeux violemment, s'efforçât de faire taire cette musique, retrouvant sa concentration. Pourquoi avait-elle lâchée? Pourquoi s'était-il laissé emporter? En 7 ans seuls ses amis proches avaient découverts son secret et certains professeurs évidemment. En 7 ans sa concentration ne s'était pas relâchée sans qu'il ne le veuille. Était-ce à cause de l'épouventard? De la musique? De Melya?

Il se calma très vite, et rouvrit les yeux, ils avaient repris leur couleur habituelle, le bleu clair. Peut-être que la jeune fille n'avait rien remarquer...? Espoir. Il décida donc de changer de sujet, rapidement.

- Et est-ce que la musique remplie ton temps libre où laisse-tu la place à autre chose?

Tout dépendait d'elle maintenant. Avait-elle remarqué ses yeux multicolores? Était-elle du mauvais côté de cette guerre? Il ne croyait pas, mais les apparences sont parfois trompeuses, de plus il avait une pensée réconfortante. Elle ne voulait pas parler de l'épouventard pourquoi voudrait-elle parler de son don à qui que ce soit?

[HJ] Bwah, c'est pas terrible, mais j'étais à cours d'idée au début donc ça s'est un peu transformé en n'importe nawak...(sans parler du style...-_-') dis moi si ça te dérange je modifierais =] [/HJ]

Une conversation qui venait de durer plus de cinq minutes sans que Melya ne fasse de bourdes mettant son interlocuteur dans un embarras monstre face au manque d'aisance et à la façon de parler de la jeune fille. Il fallait dire que la serdaigle faisait des efforts, même si parler avec Tensui paraissait plutôt simple et naturel. La septième année pensa qu'elle aurait dû le faire bien avant. La musique était aussi surement pour beaucoup de choses.
La bleue et grise remarqua que pour lui cela semblait être un peu pareil. Déjà, elle en l'avait vu que très rarement parler à des élèves et en plus, comme elle, par moment, il semblait s'évader du couloir pour parcourir un instant les méandres de son esprit. Un rêveur. C'était un luxe en ce moment, voire même une nécessité pour ne pas se laisser envahir par la vague répression qui régnait en maitre sur le collège.

Puis il se passa quelque chose d'étrange, comme si ses yeux subissaient son décrochement de réalité. A moins que Melya n'est la berlue. Ce qui ne serait pas une grande première après tout. Primo, parce qu'elle vivait dans un monde propice à ce genre d'hallucination et secondo, son esprit aimait aussi se jouer d'elle et de ce qu'elle pouvait voir.
Ba oui apparemment, elle avait rêvé Tensui lui parla d'autre chose.

"- Non, entre les cours, les devoirs et le piano, j'ai peu de temps à autre chose. Parfois, je me risque à une promenade dans le parc ou bien dans le château, mais hélas, ça ne finit pas toujours bien...la preuve aujourd'hui. Je crois que j'ai un don pour m'attirer des ennuis. Pourtant, je ne le fais pas exprès."

Melya lui offrit un petit sourire timide.

"-Et toi? A part sauver les serdaigles peu dégourdies?"

[HJ: Non ça allait!! Je m'excuse du retard!! Gomen ]

Quand Melya répondit directement à sa question, Tensui retint un soupir de soulagement. Elle n'avait rien remarqué. Il ne savait pas ce qu'il aurait fait si elle avait tout vu, et surtout compris. M'enfin, peut-être que la Serdaigle était quelqu'un de vraiment très bien et qu'elle n'aurait pas divulgué l'information à n'importe qui. Il décida que la bleu et argent était ce genre de fille. Peut-être qu'un jour il lui dira, qui sait...

Ce qu'il faisait de son temps? Il afficha un sourire un peu gêné, comment avouer à quelqu'un que l'on passe le plus clair de son temps à dormir parce que la nuit apporte des cauchemars et des crise d'angoisse qui l'empêche de se reposer correctement? Comment lui dire qu'il passe son temps à lutter contre la vague de dépression qui s'est abattue sur lui environ dix ans plus tôt ? Comment lui dire qu'il ne va quasiment plus en cours, sauf quand il se sent d'attaque? Comment lui dire qu'à tout moment il peut sombrer dans ce qu'il était avant, devenir quelqu'un de méprisant, qui ne veut que s'amuser avec la souffrance des gens ? Que si il relâche sa colère, il peut devenir une machine à tuer ? Non il ne peut pas dire ça. En revanche il peut lui dire une partie de la vérité.

Il la regarda un peu tristement en lui disant:

-A vrai dire, je ne fais pas grand chose de mes journées. La plupart du temps je dors pour rattraper mon sommeil perdu, ou alors je vais me promener seul dehors ou dans le château pour me trouver un coin tranquille où je peux ne penser à rien en écoutant de la musique. Ou tout simplement je reste dans ma chambre toute la journée. La seule activité que je pratique et qui me fais sortir de ma bulle c'est le quidditch, j'aime le vent et la vitesse et les acrobaties. Donc quand je ne trouve aucun endroit tranquille dans le château ou dans le parc, je m'envole sur mon balais pour changer littéralement d'air.

Il se trouva pitoyable, la description de ce qu'il était devenue était pitoyable. Quand avait-il rit de bon cœur pour la dernière fois? Il regarda le sol et reprit.

- Ce qui fait naturellement de moi quelqu'un de pitoyable!

Ça y est, il avait réussi... Il avait totalement plombé l'ambiance. Quelqu'un de si inintéressant que lui, comment pouvait-il s'attendre à ce que la conversation ne se termine pas ainsi? Oh évidemment il avait beaucoup d'amis, mais il ne passait pas tant de ça avec eux ce qui faisait de lui quelqu'un d'un peu froid. Les fois où il se mêlait à la conversation faisaient néanmoins partis de ses plus beaux souvenirs (en même temps vu son passé c'est pas difficile ) . Tensui se nouait facilement avec les gens autour de lui, il était même assez apprécié, mais seulement quand il allait vers les autres.

Bien sûr on aurait pu se demander si personne ne s'était aperçut de son état en sept ans, et même si quelques personnes ont essayé de l'aider, personne n'a jamais vraiment réussi à le sortir de sa vague dépressive. Mais tout de même comparé à sa première année à Poudlard, il allait mieux!

Il devait maintenant réussir à rétablir la conversation.

-Et toi ? Tu veux me dire que tomber sur des épouventards ou autre créatures du même style est ton lot quotidien ? Tu dois vraiment avoir un don! Enfin à ce stade ça ne serait pas plutôt une malédiction ? La prochaine fois que tu tombes devant un truc pareil hésite pas à m'appeler si tu le peux, j'essayerai de faire quelque chose!

Il avait fini sa phrase sur un ton enjoué, en espérant ne pas la vexer quand même...

Melya aimait la simplicité du garçon. Pourquoi diable se voyait-il comme un être pitoyable? Ou bien si inintéressant qu'on préférait le fuir que parler avec lui? La preuve qu'il ne l'était pas, Melya parlait avec lui. Certes la serdaigle était un peu à part en matière d'appréciation d'un individu, mais quand même. Il n'y avait pas eut de faux pas entre eux, depuis qu'il l'avait tiré des pattes de l'araignée.

Et Melya ne se gêna pas pour lui poser la question. Occultant sa passion pour le quidditch. De toute façon la jeune fille n'y connaissait rien et à part passer pour une inculte ou une gourde, elle n'aurait pu lui répondre sur ce sujet. Des ballons, de la hauteur, rien de tels pour que la septième année provoque un cataclysme aérien.

D'un naturel parfois déconcertant, elle croisa ses mains dans son dos et planta son regard sombre dans les yeux du jeune homme.

"- Pourquoi serais-tu pitoyable? Il n'y a rien en ce que tu me dis qui laisse à le penser. Ou alors, tu ne dis pas tout. Et ce tout peut te permettre ainsi de te juger ainsi."

La jeune fille commença à se balancer d'un pied sur l'autre.

"-Je le serai plus pitoyable à me mettre dans des situations des plus incongrues et en plus en ne faisant pas exprès. Tu as peut être raison. Tu crois que je peux faire l'objet d'une malédiction? Je ne sais pas comment ça fonctionne ce genre de magie, mais ça fou la trouille."

La réponse de la jeune fille étonna fortement Tensui, faisait-i un concours pour savoir qui était le plus ou le moins pitoyable ? Non cela n'avait aucun sens. Quand Melya commença à aborder le sujet de sa "malédiction" avec ce petit air timide, Tensui éclata de rire. Il s'arrêta rapidement en se retenant de poursuivre son rire pour ne pas vexer la jeune étudiante.

Dans un sourire franc qu'il n'avait pas arborer depuis longtemps, il lui répondit:

-Non, je ne pense pas qui tu sois sous l'emprise d'un quelconque maléfice, la magie laisse des trace et sur toi, je ne sens pas grand chose, à moins qu'on n'ai effacé toute trace d'elle...Et si tu avais un tel genre de malédiction tu devrais avoir des liens avec des sorciers noirs.

Après ce petit exposé sur les malédictions, il regarda en l'air puis jeta un coup d'œil au rideau qui cachait le placard des cauchemars.

- Et puis ne pas avoir de chance n'est pas une malédiction non plus, parfois ça mène à certaine rencontre aussi non?

Il devenait bavard, trop bavard, plus bavard qu'il ne l'était avec sa sœur. Il se décida enfin à répondre à la première partie de la phrase de la serdaigle. Pourquoi était-il pitoyable? Elle ne devait pas savoir, il devait cesser de l'être d'ailleurs.

-Et tu as raison je ne te dis pas tout, mais je ne peux pas vraiment. Un jour peut-être que tu sauras mais ce ne sera pas aujourd'hui. Alors pour le moment garde l'image que tu as de moi, ce personnage nonchalant qui t'as aidé à te sortir d'un mauvais pas et avec lequel tu discute depuis...

Il regarda sa montre a gousset qu'il avait dans sa poche.

[color:1075=3300CC]-depuis plus d'une demie heure!!!! ah mince Rowy va être furieux, je lui ai dit que je ne revenais vers 17h et il est 17h15...

A ce moment un miaulement sonore et énervé se fit entendre derrière le mur du couloir.

[HJ: bon c'est pas terrible terrible désolé... Et t'as vu j'ai un nouvel avatar =3 ]