Melya se demandait encore parfois en quelle année elle se trouvait. Il y a avait de quoi désespéré parfois quand à l'attitude grotesque et puérile de ses camarades de classe. Pourtant, elle ne devrait plus en douter, cela ne faisait-il pas maintenant sept ans qu'ils se côtoyaient nuit et jour. Voilà d'où venait surement la raison de pourquoi la jeune Melya les évitait. Certes les serdaigles étaient travailleurs, intelligents et tout ce qu'on voulait, il n'empêchait que certains étaient de parfaits crétins. Comme ce petit groupe composé de trois sixième année dont elle ignorait le nom, et elle s'en moquait, et deux garçons de son année, surement les pires, car plus âgés, même si l'âge n'excusait en rien. Elle ne laisserait pas ça impuni, même si la vengeance n'était pas son genre.
Bref, voilà que ces cinq crétins eurent la bonne idée, à défaut de continuer à s'ennuyer comme il se doit gentillement en salle commune, de jouer un tour à Melya. Rien de plus facile, vue la naïveté douce et l'innocence même de la jeune fille face à une demande trop bien formulée. Elle aurait dû s'en douter depuis le temps, mais Melya avait aussi la fâcheuse tendance à croire que tout le monde pouvait changer et surtout en bien. Mais s'en était fini maintenant, elle se méfierait de tous, restreignant encore son cercle d'amis à ceux qui en valait la peine, les autres et bien ils iraient au diable ou bien avec les Carrows, après tout n'était-ce pas la même chose.
Quoiqu'il en soit, la jeune fille se retrouvait dehors, à la porte du château, fermé comme une forteresse impénétrable, sans baguette restée dans sa chambre, sans rien d'autre que sa cape et sa rage. Au moins cela lui tenait chaud. La nuit allait être longue et pour tout dire, la jeune fille n'espérait qu'une chose, être prise en flagrant délie de n'importe quoi par n'importe qui, Severus Snape, lui même du moment qu'il lui permettait de rentrer. Le noir, le froid, dehors, les bruits voilà bien un cocktail dont elle se serait passée volontiers.
Mais les heures passaient et lotie dans une petite ruine proche du château, personne ne venait mis à part un hibou ou deux.
Le froid l'assaillait de toute part, mais ce fut une douce mélodie qui lui réchauffa le cœur. Alors qu'elle commençait à perdre espoir et à laisser la tristesse l'envahir, un son délicieux vint à ses oreilles. Elle se leva et le suivi comme envouter. Du violon, rien de plus beau à ses oreilles, mise à part le son de son piano. La musique, rien de tel pour adoucir les mœurs et pour rendre la serdaigle complètement envoutée.
Elle se stoppa quand la musique s'arrêta et vit son auteur allongée dans l'herbe légèrement mouillée. Elle avait encore envie de l'entendre jouer, mais ne voyait guère qui en était l'auteur. Elle n'osait parler et se fut un atchoum retentissant qui fit signaler sa présence. Elle se mordit la lèvre inférieure, se doutant bien la peur que la personne dans l'herbe put ressentir, au beau milieu de la nuit.
[J'espère que ça te va!! Difficile de trouver une justification quand à la présence de Melya dehors au beau milieu de la nuit]