Poudlard La Renaissance
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 L'heure de revenir aux sources [Sev']

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MessageSujet: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeSam 27 Fév - 16:18

    Combien de temps depuis la dernière fois qu’il était venu ici ? Cinq mois ? Six mois ? Peut-être plus. Il s’était passé tellement de choses dans sa vie qu’il avait l’impression que tout s’emmêlait et se perdait, disparaissait au fond de son esprit jusqu’à ce qu’un jour, cela resurgisse à la surface, un peu à la manière d’un flotteur prisonnier du plomb coule, puis revient à l’air libre. De toutes évidences, cette fois, le plomb avait libéré le flotteur, il était tant.

    Spinner’s End avait toujours été un endroit sombre, un vrai coupe gorge parfois, mais Bill connaissait bien ces voyous moldus qui pouvaient trainer là des fois. Il avait pris l’habitude de se fondre dans l’obscurité de la nuit pour échapper à une embuscade. Certes, il n’aurait eu aucun mal à fuir, les sorciers étaient doués pour les tours de passe-passe et d’illusion, l’obscurité de la nuit l’aurait sans nul doute bien aidé dans cette tâche. Bill était majeur à présent. Il pouvait pratiquer la magie hors de Poudlard, sans craindre de violer le décret de restriction de la magie à l'usage des sorciers de premiers cycles. Il était adulte à présent, il avait dix-sept ans, il avait grandi et il avait senti sur ses épaules le lourd poids des responsabilités se poser, sournoisement, mais sensiblement. Il y avait de la neige dans l’impasse. En plein mois de décembre, comment aurait-il pu en être autrement ? Ses pas se marquaient d’eux même dans la poudreuse immaculée, ses bottes en cuir noir montaient à ses genoux sur son habituel jean slim noir. Sa cape de sorcier effleuraient le sol au rythme de ses pas, il marchait vite d’ailleurs, il savait où il allait et il ne voulait pas être vu. Non pas qu’il ait honte d’aller voir son demi-cousin, mais parce que son habit sorcier aurait fait faire de gros yeux au moldus résidents. Mais la nuit et le froid hivernal avait rendu la ruelle déserte et Bill se rendit bien rapidement à la porte de ce cher membre de sa famille à qui il n’avait pas dû adresser la parole depuis quelques temps déjà. Il fallait dire qu’il s’était passé tant de choses. Il y avait tout d’abord eu la mort de Dumbledore. Et de la main de Severus. Bill en avait été des plus troublés… Pourquoi Rogue ? Pourquoi avait-il tué le membre imminent de la Résistance et du combat contre Lord Voldemort ? Et toutes ces choses que Severus avait faites pour lui, toujours le tirer vers le haut, vers le bon, vers le bien… Avait-ce été que des paroles vaines ? Au fond, la question avait tellement eu le don de le détruire qu’il avait fini par y renoncé pour faire cesser le massacre. Mais étrangement, depuis qu’il n’avait plus Severus pour l’épaulé, il était parti à la dérive. Il ne savait plus trop où il allait. Il était tant de revenir aux sources…

    Il poussa la porte qui s’ouvrit à son passage, laissant entrer le membre autorisé. Au cours des vacances, à la fin de sa deuxième année, Bill avait fugué et s’était rendu ici, chez son demi-cousin. Bill avait donc fait partie autorisé à pénétrer dans ce lieu. Bill n’y comprenais rien, où trop peu, mais Rogue savait lui, et Kaulitz lui avait fait confiance. Il avait fait du chemin depuis ce temps là. Les événements s’étaient enchaînés depuis la mort de Dumbledore. Le Seigneur des Ténèbres était venu le chercher au Manoir Kaulitz, Bill n’avait pas eu d’autre choix que de succéder à son père défunt et entrer dans le cercle des Mangemorts. Combien de personne savaient cette appartenance ? Peu au début, beaucoup à présent. Il ne doutait pas que Severus ait du l’apprendre par quelqu’un d’autre que lui. Il aurait voulu lui dire, tellement, mais combien de fois avait-il fait demi-tour une fois arrivé devant la porte du nouveau directeur de Poudlard ? Trop surement. A chaque fois en fait. Et puis Tom… Tom qui avait du fuir, à nouveau, loin de lui. Il avait pourtant connu deux années merveilleuses avec le retour de Tom. Tom et lui à Poudlard, ça avait tout de même été quelque chose, inséparables, et complices comme il ne pouvait pas exister mieux. Du pur bonheur. Et c’était Rogue qui lui avait offert ça, quelques temps plus tôt en mettant fin aux jours de Gordon Kaulitz. Et puis, c’était Rogue aussi qui lui avait repris son jumeau en tuant également Dumbledore. Bill avait tâché de se répéter que ce n’était qu’une conséquence non désirée, il y avait toujours eu ce frein à chaque fois qu’il avait voulu passer la porte du bureau du Directeur pour… Parler. Parler comme avant.

    « Professeur Rogue ? Vous êtes là ? »

    Depuis quand l’appelait-il à nouveau Professeur ? Et depuis quand avait-il cessé de le tutoyer alors que Severus avait toujours fait partie intégrante de sa famille, aussi bien par le sang que par le cœur ? Il ne savait d’ailleurs pas pourquoi il mettait cette distance, un peu comme si les choses avaient changées. Il leva sa main droite et ses ongles vernis de noir saisirent sa propre capuche pour la faire tomber de sa tête. La mine de Bill était un peu grise, ses traits tirés. La Magie Noire dans laquelle il avait été plongé ne lui faisait pas que du bien… Ses yeux étaient cernés de maquillage noir et scrutaient la pièce qui était éclairé. Rogue devait bien être là. Il n’aurait pas laissé la cheminée et quelques bougies allumées ainsi au risque de mettre le feu à son propre domicile. Les flammes rependaient sa lumière tremblante en ce lieu. Il se souvenait bien de cet endroit, tous ces jours qu’il avait passé ici. Il avait même eu sa propre chambre à l’étage. Un petit sourire était venu se loger sur son visage fatigué, un sourire bien éphémère, il ne dura qu’un instant. Il avait comme l’impression que le mal rongeait ce monde, et il lui était devenu si difficile d’être heureux. Où allait-il ? Il aurait bien aimé le savoir. Il tourna sa tête aux cheveux hérissés vers la cuisine et s’en alla vers cette pièce, cherchant l’homme qui lui tenait à cœur, et avec qui il avait mis, inconsciemment, une distance sensible. On entendait les pas de Bill sur le sol, mais ceux-ci s’arrêtèrent lorsque Kaulitz se rendit compte qu’il n’y avait personne dans la cuisine. Est-ce que le Maître des potions était à l’étage ? Il n’en savait plus rien. Ils avaient même l’impression que ses pieds lui ordonnait de rentrer au Manoir Kaulitz, de ne pas rester là, fuir à nouveau. Il marcha alors doucement vers la cheminée de la pièce mère de l’habitation. Le feu semblait mourant. Bill prit la griffe, s’accroupi et commença à remuer les braises.
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeDim 7 Mar - 1:50

Rien de tel qu'une petite potion à concocter pour apaiser les nerfs à fleur de peau de Severus. Rien de tel que ces quelques instants, heures selon certains, passés avec ses si chères concoctions bouillonnantes dans divers chaudrons tous plus scintillants et tintinnabulants les uns que les autres. Quelle douce mélodie que celle des bulles de potions explosant à la douce surface visqueuse de ces mixtures ! C'était pour lui la symphonie la plus apaisante et relaxante qu'il soit au monde. Au moins, ces potions ne l'exaspéraient pas de leurs propos ineptes et futiles, elles ne lui lançaient ni sarcasmes, ni doloris, et savaient même le faire sourire quand elles se montraient si parfaites à la fin de leur ébullition. Oui, vraiment, il n'y avait qu'elles pour l'apaiser, l'écouter, le comprendre... et le consoler aussi en quelque sorte.

Et que celui qui lui disait qu'il avait l'air d'un vieux célibataire aigri et amer aille se faire endoloriser par le lord ! Car oui, il était célibataire. Oui, il était amer et aigri. Mais il n'y avait que lui pour se permettre de se le dire, et personne d'autres.

C'était sur ces charmantes pensées que Severus passaient le plus clair de son temps dans son petit laboratoire personnel situé au sous-sol de l'Impasse du Tisseur, en ces froides vacances hivernales de décembre. Bon pour être honnête, son nouveau "devoir de directeur" l'avait retenu un peu plus longuement à Poudlard, et il n'était arrivéà l'Impasse que depuis quelques jours tout juste. Et n'avait pu se plonger dans son passe-temps préféré, à savoir recherches et potions, potions et recherches, recherches potionneuses en deux mots, que depuis quelques heures. Quelques heures qu'il bénissait alors pour la trêve qu'elles lui accordaient. Oui, trêve. Autant il avait longtemps considéré Poudlard comme un havre de paix et l'Impasse comme son enfer, autant...

Et bien autant depuis juin dernier, tout semblait s'être inversé. Disons plutôt que, si l'Impasse n'avait pas su se montrer un réel havre de paix et de tranquilité, la présence maudite de Queudver y étant sans doute pour quelque chose, Poudlard était devenu par contre son enfer personnel. Chaque regard, chaque élève ou professeur, à quelques exceptions peu notables près, chaque être de ce chateau semblait lui reprocher sa présence en ces lieux, comme si son existence même était devenu une injure pour eux. Ce qui n'était pas loin de l'être, il en avait cruellement conscience. Mais bien au delà de ces considérations dont il avait appris, il y a déjà bien longtemps, à passer outre, sa mauvaise réputation d'antan lui ayant appris à se passer de l'avis des autres et de leur approbation, il y avait bien pire. Chaque couloir, chaque salle de classe, chaque armure, chaque portrait... chaque place, chaque lieu, chaque bureau, dont celui qui était devenu sien à l'heure actuel, lui rappelait cruellement le chemin qui avait été le sien depuis quelques mois.

Un chemin tortueux, un chemin devenu alors longue descente aux enfers... Tout lui rappelant ce qu'il avait perdu. Ce qu'il avait fait et ce qu'il avait détruit. L'ami qu'il avait... qu'il avait... à sa demande certes, mais il l'avait tout de même... Et qu'on ne lui demande pas de se rendre à la Tour d'Astronomie de nouveau, il en était bien incapable, fuyant autant que faire ce pouvait ce lieu devenu maudit pour lui !

Et voilà. Même une fois confiné dans son antre de l'Impasse, même avec ce qui avait été au final ses plus fidèles amies, alliées voire confidentes secrètes, Severus ne pouvait s'empêcher de penser, encore, à Poudlard et à tout ce qui y était lié. Se morigénant de cette énième faiblesse, il se força à replonger dans ses mixtures. Jusqu'à ce qu'un bruit innoportun ne le dérange à nouveau, rompant le fil mortuaire de ses pensées moroses et déprimantes. Quelqu'un venait d'entrer chz lui, comprit-il décryptant les signaux que les sortilèges de protection qu'il avait placés sur sa maison lui indiquaient. Quelqu'un qui était toutefois autorisé à entrer sans autre forme de procédure... Et pour tout dire, il y en avait peu.

Il ne fallut donc guère longtemps à Severus pour émettre quelques hypothèses quant à l'identité de ce "quelqu'un'. Malefoy... ou un Kaulitz. Et il doutait que Lucius ne revienne lui rendre visite, alors qu'ils s'étaient déjà vus la veille à peine. Ne restait donc que Bill. Bill Kaulitz. Etrange visite que celle-ci alors, si l'on songeait à toute celle longue période pendant laquelle le garçon avait semblé le fuir. Le fuir comme la peste, pour ne pas dire pire...

Et bien soit. Qu'il lui rende visite était un chose. Et Severus n'était alors pas bien sûr de savoir si c'en était un bonne ou mauvaise. Mais que le garçon soit reçu de suite en serait une autre. Et cette autre chose, le maître des potions n'était pas bien prêt de la lui accorder de prime abord. Il avait après tout une potion à finir. Et qu'importe si, au final, elle aurait pu attendre encore un peu, étant une potion plutôt stable qui tolérait sans souci quelques minutes, voire quelques heures, de stase. Nul n'avait besoin de le savoir, n'est-il pas ? Severus accorda donc toute son attention à sa potion, se délectant quelque peu de l'attente qu'il faisait endurer à l'"autre". Après tout, l'autre en question lui avait bien fait endurer une attente bien pire encore. Et qu'on ne lui dise pas que cette réaction était des plus immatures, il n'en avait que faire à cet instant.

Ce n'est qu'au bout d'une petite demi-heure, que Severus se décida enfin à rompre cette cruelle torture. Et quand il daigna enfin remonter à la surface, il trouva le jeune homme (car oui, finalement, ce n'était plus vraiment un "garçon", il avait grandi mine de rien) près de la cheminée, réanimant les braises mourantes du petit feu de cheminée
.

- Bonjour Bill, fit-il alors de sa voix grave et profonde, à peine plus audible que le doux crépitement qui s'échappait des flammes dansantes. Que me vaut l'honneur de ta visite ?

Etrangement sa voix ne prit pas tout à fait le ton ironique qu'il aurait pourtant aimé lui donner. Sans doute la surprise de voir de nouveau le jeune homme. La surprise surtout de le trouver si changé, si... si... assombri ? Moui, c'était bien là le mot. En voilà un à qui la Marque n'avait pas bien réussi visiblement, tenta-t-il d'ironiser mentalement. Sans pour autant que le coeur y soit réellement.
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeDim 7 Mar - 17:11

    Les flammes se ranimaient doucement dans la cheminée, à mesure qu’il grattait les braises. Il aurait tellement voulu que sa vie retrouve toute sa lumière et toute sa chaleur ainsi… Peut-être fallait-il simplement gratter les braises de la même façon. Et qu’est ce qui était en cendres chez lui ? A peu prés tout ou presque. Il devait se consacrer uniquement sur les piliers de sa vie, les choses essentielles. Il devait revenir sur ses pas, et se poser à nouveau sur les empreintes de son passé. Il ne voyait pas de chemin, il ne voyait pas d’avenir. Mais, c’était peut être ainsi parce qu’il avait oublié de prendre quelque chose en route. Et si c’était Rogue qu’il avait oublié ? Etrangement tout commençait là. Sa déchéance, elle commençait au moment où il ne savait plus comment considérer Rogue. Ami ou ennemi ? Il lui avait donné son jumeau puis le lui avait repris. Il l’avait tiré vers le bien, et Bill avait sombré dans le mal. Où avait été l’erreur ? Etait-il seulement possible de réparer ce qui a été brisé ?

    Ca devait bien faire une bonne demi-heure qu’il était ici, à attendre. Est-ce qu’il était seulement là ? Où était-il encore à Poudlard ? Il n’en savait rien en fait. Mas le fait que la cheminée et des bougies soient allumées lui indiquait qu’il était impossible qu’il soit absent… Du moins, il le pensait. Il songea même un instant à monter à l’étage pour vérifier s’il n’était pas là haut, mais à ce moment là, il entendit la voix profonde et grave de son demi-cousin. Son geste se stoppa net, comme paralysé. La griffe demeura immobile dans les braises et le feu renaissant qui venait à nouveau éclairer le visage gris de Bill. Les flammes rendaient à sa peau son habituelle couleur de miel. Il ferma ses yeux maquillés de noir. Maintenant qu’il était là, qu’il avait attendu, il ne savait plus ce qu’il devait faire, il ne savait plus comment agir. Il se contenta seulement de rassembler ses esprits, faire table rase du passé et recommencer. Que lui valait cet honneur. Il aurait voulu le lui dire. Est-ce que Severus lui en voulait ? Il y avait des chances. Est-ce qu’il comprendrait ? Peut-être, d’ailleurs le ton de sa voix ne parvenait pas à être sarcastique tout comme elle l’était avec beaucoup de monde. Alors il y avait un espoir ? Il voulait s’accrocher à ça. Il était venu ici chercher des réponses. Maintenant qu’ils étaient face à face (enfin presque), il était tant d’en venir à la réalité.

    Bill retira la griffe du feu et la replaça où il l’avait prise. Ce geste était presque devenu machinale avec toutes les heures qu’il avait passées ici dans le passé. Caen fera encore une de plus aujourd’hui, en espérant que ce ne soit pas la dernière. Il se releva lentement, e regard toujours plongé dans les flammes. Bill avait grandi. C’était fini le temps où il allait se mettre dans les bras de Rogue à la recherche de réconfort auprès d’un être qui n’avait, de toutes évidences, eu très peu d’expérience en matière de famille. Bill se souvenait de sa deuxième année, la tête enfouie dans l’abdomen de Rogue. Et puis en grandissant, il arrivait encore à se caler dans ses bras, à hauteur du cœur. Maintenant, c’était fini ça. Ils devaient bien faire la même taille. Et puis il se retourna lentement, presque timidement. Son cœur lui disait de rester mais ses jambes avaient envie de partir. Pourquoi se sentait-il à ce point déchiré entre deux opinions radicalement opposées ? On entendit ses bottes faire un pas sur le sol. Etrangement, ce n’était pas un pas de fuir, mais c’était un pas vers Rogue. Un peu comme si son cœur avait dompté ses pas. Il ne savait pas. Il ne savait plus ce qu’il avait à penser de ce cher membre de sa famille. Il ne savait plus s’il devait le croire ou se méfier, parler ou se taire. D’ailleurs, sa bouche s’était ouverte, ses lèvres avaient bougées, mais aucun son n’avait voulu sortir. Il avait refermé sa bouche, bêtement. Mais sa mine grise et son regard perdu en disaient bien plus long. Il n’était pas venu parler Magie Noire. Il n’était pas venu parler du Seigneur des Ténèbres. Il était venu ici pour savoir qui était Severus Rogue, cet homme qui l’avait toujours tiré vers le camp de Dumbledore et qui pourtant l’avait assassiné.

    Rogue n’avait pas beaucoup changé. Physiquement du moins, à première vue. Rien de bien différent. Toujours ces yeux noirs, l’héritage de beaucoup de membre fils de Kaulitz. Ces cheveux noirs et raides de chaque côté de son visage. Bill avait autrefois trouvé tant de réconfort dans cette figure, qui était devenue paternelle avec le temps.

    « J’étais venu… »

    Pourquoi j’étais ? Pourquoi utilisait-il l’imparfait ? Il donnait presque l’impression d’avoir envie de fuir, de trouver une fausse excuse pour expliquer sa présence. Non, cette fois, il ne l’était promis, il ne se défilerait pas.

    « Je pense ne pas être le seul à poser cette question du… Pourquoi ? »

    Oui, il ne devait pas avoir été le seul à poser cette question du pourquoi à Severus. Mais il savait bien que comme tout le monde, il n’aurait pas de réponse non plus. Il ne mordit l’intérieur de la joue, peut-être pour ne pas défaillir.

    « Et je pense que c’est inutile aussi de ma part, de vous la poser n’est-ce pas ? »

    Sans sa phrase, il y avait presque l’espoir stupide que Rogue le lui dise, qu’il lui explique ce qui s’était passé. Qu’il lui réponde à lui la pure et dure vérité. Mais c’était bête d’y croire. Il demeurait là, silencieux, rêvant à une réponse qui ne semblait pas venir, peut-être dans l’immédiat. Il avait presque l’impression que cette question, si elle était sincèrement répondue, était primordiale pour lui, qu’elle lui ouvrirait les portes qui s’étaient toujours closes devant lui. Il dévia alors le sujet :

    « J’aurais dû vous le dire, plutôt que de vous laisser l’apprendre… Autrement. »

    Cette fois, il parlait de la Marque des Ténèbres qu’il portait à l’avant bras gauche depuis l’été dernier, à la chute du ministère de la magie, à peu de chose près, c’était à ce moment là que le Maître était venu au Manoir Kaulitz.

    « J’ai été lâche de revenir sur mes pas chaque fois que je voulais toquer à votre porte et… Plus j’attendais, plus ça devenait… Insurmontable. »

    Il avait l’impression de parler tout seul, et à vrai dire c’était le cas (HJ : *mode gâteux*). Il tâchait de s’expliquer. Les mots venaient soudain tout seul, il avait suffi de commencé. Un peu comme une machine. Il fallait la mettre en route, et puis, elle agissait toute seule ensuite.

    « Vous m’en voulez… N’est ce pas ? »

    Question fatidique et à double tranchant. Il savait qu’en la posant, il risquait le pardon ou la décapitation. (HJ : pitié XD)
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeMar 16 Mar - 23:41

Voir le gamin reposer la griffe ayant servi à raviver le feu, doux feu crépitant dans l'âtre de sa cheminée, était à la fois étrange et rassurant. C'était un geste qu'il l'avait vu faire si souvent... Et le voir le faire à nouveau semblait soudain comme un signe. Un symbole peut-être. Un présage aurait-il pu penser, si tant est que Severus fût du genre à songer à des telles inepties autrement nommées voyance et prémonition. Signe de quoi au juste ? Il n'en avait aucune idée. Mais ce ne pouvait présager pire que la situation présente, pour tout dire. Ce ne pouvait être au final qu'un signe plutôt positif. Et non Severus ne souffrait pas brutalement d'un syndrome de positivisme aigu, il était juste... hum... bon d'accord, peut-être était-il un peu trop optimisme, lui qui se croyait pourtant le pessimisme incarné.

Il fut toutefois plus étrange encore à Severus de plonger ses orbes noirs dans celles tout aussi noirs du garçon. un garçon qui, encore une fois, avait bien grandi. Ce n'était certes pas la première fois qu'il le voyait depuis... depuis les sinistres événements des mois passés. Mais disons que cela faisait un bout de temps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi face à face, se regardant droit dans les yeux. A même hauteur. Oui, à même hauteur. Severus n'avait quasiment plus à baisser le regard pour observer les traits fins qui lui faisaient face. Comme le môme avait grandi ! Et oui, il le savait, il se répétait. Mais à sa décharge, il peinait à se faire à ces changements. Des changements qui ne s'étaient pas vraiment faits de façon si abrupte que ça, mais il ne s'en rendait compte que maintenant. Et s'il avait été d'une autre nature, il aurait bien pu parler de choc. Comme le choc qu'un parent ressent quand un enfant lui annonce sa première fois... ou son futur mariage... un peu de ce genre-là dirons-nous.

Un pas vers lui. Un pas vers le pardon ? Et pardon de qui, de quoi ? Il y avait alors à la fois tant et si peu à pardonner. Etrange comment soudain tous les reproches mesquins qu'il avait pu penser au sujet du comportement de Bill semblait peu à peu s'évaporer alors qu'il plongeait son regard sombre dans le sien. Un pas vers une réconciliation peut-être du moins... Hésitation. Tentative de parler, puis silence. Severus laissa le temps au garçon de se décider. Non, il ne le pousserait plus. Ni sur un chemin ni sur un autre. Il avait voulu le guider il fut un temps, le pousser vers la lumière qu'il n'avait jamais connu. Et il avait finalement échoué. Non, il ne recommencerait plus cette erreur. Le garçon ferait ses choix et Severus les respecterait. Ou pas. Mais du moins il ne tenterait plus de le dissuader de telles ou telles choses. Ne venait-il pas de dire que le garçon avait grandi ? Certainement avait-il suffisamment grandi pour se prendre en main, n'est-ce pas ? Non, peut-être pas, à bien y regarder. Il n'aurait pas ce regard perdu qu severus ne connaissait que trop bien sinon.

Mais non, il ne recommencerait pas ses erreurs passées avec le gamin. L'écouter, oui, le conseiller, à voir, le guider non. Severus se tut donc, préférant ne forcer en rien le garçon à parler. Bill parlerait s'il voulait parler. Tout comme il était venu parce qu'il voulait venir...

Et finalement, son silence sembla payer. Enfin les mots se décidèrent à sortir.

Si Severus s'était toutefois attendu à une telle question ! De toute, celle-ci était la dernière qu'il pensait pouvoir entendre franchir les lèvres pâles du jeune homme.

Pourquoi. Non, effectivement, Bill n'était pas le seul à poser cette ultime question du pourquoi. Et pour être tout à fait honnête, Severus n'était pas bien sûr d'en avoir vraiment la réponse. Une réponse, oui, certes. Mais LA réponse... Tout était toujours si... brumeux... quand il s'agissait de ces événements. Evénements qu'il aurait alors tant voulu rayer d'un trait, rayé de sa mémoire et de son esprit... Mais on ne rayait pas si facilement un avada de son âme...


- En effet, fut alors la seule réponse qu'il offrit quand le gamin conclut qu'il était inutile qu'il la lui pose.

Non, il ne répondrait pas à cette question. Il n'en avait pas envie tout d'abord. Mais il n'en était pas capable non plus, quand bien même il l'aurait voulu.

Et vint le sujet de la marque. Marque honnie qui ornait dès lors le bras de Bill, tout comme il ornait celui de Severus.


- Si je ne te dois aucune explication, tu ne m'en dois aucune non plus, fit alors Severus d'un ton aussi neutre que possible, quand le jeune homme eut fini son piètre plaidoyer.

Mais son plaidoyer était peut-être piètre, cela convenait tout à fait à Severus. Il n'avait pas besoin que Bill lui en dise plus pour deviner, en quelque sorte, ce qui avait pu autant agiter le gamin. L'incompréhension surtout, peut-être aussi un brin de déception. Une sensation d'être trahi peut-être... Bref, il n'avait pas besoin d'en entendre plus. sauf si Bill se sentait le besoin d'aller plus loin, ce qui était alors autre chose.

- Et je n'ai aucune raison réelle de t'en vouloir, ajouta-t-il.

Accordant alors, pas ces seules phrases, comme un statut d'égal à égal au jeune homme. Certes, il resterait toujours le plus âgé, le pus expérimenté, mais il venait alors d'accorder à Bill un statut d'adulte responsable à part entière. Autrement dit, les décisions du gamin... non plus gamin mais jeune homme d'ailleurs, ne serait nullement jugé par Severus. Jugé en quel honneur d'ailleurs ? Qui était-il pour juger qui que ce soit ?

- Souhaites-tu boire quelque chose ? Proposa-t-il abruptement, comme une proposition de trêve de paix en quelque sorte.

Ou comment faire comprendre par un moyen biaisé que tout n'était plus que passé les concernant. Que pour sa part, il ne gardait aucune rancune, aucune rancoeur...


[HJ : ca va, pas eu encore de mort lol... sauf si tu t'enfuies en courant et que tu refises son futur poison breuvage ? lol]
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeVen 19 Mar - 22:50

    C’était troublant de se retrouver face à lui, ses yeux noirs plongés dans les siens comme pour essayer de renouer avec le passé et pourtant, il ne savait plus quoi y chercher, quoi y trouver dans ces yeux si proches des siens, par génétique sans doute. C’était une déception à laquelle il s’attendait que de ne pas obtenir de réponse à sa première question. Il n’était pas spécialement déçu, car il savait bien que ça aurait été ainsi, mais il ne savait pourquoi il avait eu cet espoir vain. Il baissa les yeux, par mouvements rapides et radicaux. Il n’y avait rien de plus à tirer de cette question. Le silence pesait, il n’aimait pas trop ça. De plus de ses yeux, ce fut sa tête qui se baissa lentement mais sensiblement, laissant son hérisson prendre le dessus. Il n’avait pas gardé son hérisson ces derniers mois, il n’y avait que peut-être une semaine qu’il se coiffait à nouveau comme autrefois. Il avait renoncé à cela pour des dreadlocks, peut-être par besoin de ressembler à son frère en fugue et qui lui manquait. Il avait recommencé à prendre les choses en mains, et cette fois, il était à Spinner’s End. Les choses prenaient un autre tournant.

    Mais à la suite du sujet, on lui indiqua qu’il n’avait nul besoin de se justifier au même titre que Severus ne s’était pas justifié sur son acte. Bill releva doucement la tête. Sa question avait été à double tranchant, mais de toutes évidences, son demi cousin se déchargeait du droit de juger Kaulitz. Les yeux ténébreux de Bill croisèrent à nouveau ceux de Rogue, ils étaient remplis d’une sorte de questionnement, comme s’il n’était pas bien certain d’avoir entendu ce que ses oreilles avaient entendu. C’était peut-être ce qu’il avait envie d’entendre, rien que cela. Il avait vu remuer les lèvres de son demi cousin et il avait imaginé les mots. Mais après un instant de recentrage, il s’avérait qu’il avait bien entendu, ses yeux interrogateurs le restèrent, mais on sentait qu’il y avait une nuance entre ces deux états. Il était relativement ébahi à présent, d’autant plus lorsqu’un ajout vint compléter la phrase initiale. Aucune raison de lui en vouloir… Et pourtant, il aurait pu en avoir des tonnes. Il l’avait lâchement abandonné, perdu de ne plus rien savoir, perdu d’avoir perdu ses bases, celles qui avaient forgées tout ce qu’il avait toujours cru. C’était peut-être le fait déclencheur, soudain, tout avait basculé lorsque ce qu’il croyait vrai n’avait été qu’un colosse aux pieds d’agile frappés de la pierre. Le colosse était tombé, son monde avait suivi, tout ce qu’il avait pris comme déduction d’un axiome qui avait été remis en doute alors qu’il n’avait jamais été question de cela dans le passé. Alors il avait tout perdu. Est-ce que suivre le Seigneur des Ténèbres avait été une bonne ou une mauvaise chose ? Aurait-il mieux fait de fuir ou de se battre ? Qu’y avait-il de bon ou de mauvais ? Il ne saurait le dire, il n’avait plus d’axiome de base. Il était contraint forcé de trouver lui-même son propre chemin, forgé ses propres principes et y construire son monde. C’était à lui de faire ça à présent. Il était adulte, c’était de sa responsabilité de le faire.

    Bill monta une main pour se masser la nuque, doucement, simplement comme un geste d’auto contact. Il cherchait à se rassurer, il cherchait à percuter le fait que l’ambiance régnante se détendait. Il cherchait à ancrer dans son esprit cette réalité et pourtant, il avait du mal. Il y avait eu ce fossé créé, il fallait le combler à présent, et ce n’était pas avec le silence qu’il y parviendrait. Etrangement, ce fut Severus qui détruisit ce silence stérile entre eux deux en lui proposant de boire quelque chose. Bill resta figé, ses yeux dans les siens, puis un léger sourire en coin apparut sur ses lèvres. Il y avait presque de la reconnaissance dans les yeux de Kaulitz, un grand merci d’accepter de tourner la page et de revenir… Comme avant ?

    « J’vais faire un café. »

    fit-il alors, élargissant son sourire à toute ses lèvres, son visage gris semblait s’illuminer par ses yeux qui brillait soudain à nouveau, comme reprenant un nouveau souffle d’énergie. Etrange comme il avait l’impression de revivre, il sentait ce poids quitter son ventre, l’enclume sur laquelle tout se bloquait semblait s’être envolée. Il avait eu l’impression que d’envoyer ce sourire à Rogue avait été un point important, comme pour lui montrer que même s’ils avaient eu un chemin différent durant quelques mois, il restait toujours ce petit peu d’eux qui les liaient. Il tourna les talons et se rendit dans la cuisine, mettant, de l’eau dans la bouillotte sur le feu, avec une bonne dose de café dans l’écumoire. Il savait que Rogue avait toujours eu tendance à prendre un café noir, Bill aussi d’ailleurs, ou peut-être avait-il simplement pris le pli de son demi cousin à force des heures passées ici. Un peu plus tôt, Bill en aurait presque pris Rogue dans ses bras, comme pour retrouver l’affection qu’il lui avait toujours portée. Mais il était grand à présent, la scène aurait eu quelque chose d’étrange entre les deux hommes. Il resta un instant à regarder la vapeur d’eau s’échapper de la bouillotte, un peu perdu dans ses pensées, avant d’éteindre le feu et de verser le café dans deux tasses. Il revint dans le salon, une dans chaque main et en tendit une à Rogue avant d’aller s’asseoir dans le canapé, les yeux rivés sur les flammes, les mains contre la tasse, comme pour chercher de la chaleur dans ce monde qui en semblait soudain dépourvu depuis la montée en puissance de son Maître. Il replia ses jambes sur le canapé, comme il en avait toujours eu l’habitude, et il se retrouvait avec la tasse sous le nez, la vapeur diffusait la douce odeur. Il était gelé. C’était l’hiver, rien d’étonnant, et il venait de marcher dans la neige. Il cherchait à puiser la chaleur de ce qu’il buvait, pour se réconforter, en un certain point…

    « Vous auriez vu les yeux de Tom lorsque… »

    Il y eut un bruit de verre cassé. Les mains tremblantes d’un seul coup de Kaulitz n’avaient plus été en mesure de tenir la tasse de café qu’il avait entre les mains… Il sursauta presque en entendant l’objet se briser, un peu comme s’il ne l’avait pas sentie quitter ses mains. Il mit quelques secondes à se rendre compte qu’elle avait glissé d’entre ses doigts et de sortir sa baguette magique pour que la vaisselle se reforme à son état d’origine. La café repris sa place dans le récipient, quittant le sol qu’il avait terni, mais il était de toutes évidences imbuvable à présent. Bill se leva pour aller vider sa tasse et la remplir à nouveau.

    Lorsqu’il avait parlé de Tom un peu plus tôt, il parlait du moment terrible où le Seigneur des Ténèbres était venu chez lui pour le Marquer… Et puis Tom qui était descendu de l’étage et s’était retrouvé face à l’épouvantable spectacle. Bill revint dans le salon avec une nouvelle tasse de café, mais cette fois, il prit soin de la poser sur la table basse qu’il approcha près du feu et sur laquelle il s’assit. Il soupira. A défaut de se réchauffer avec sa tasse de café, il faisiat à présent en sorte d’absorber la chaleur des flammes. Il reprit sa phrase, à quelques minutes d’intervalle, comme si rien ne s’était passé, un peu comme si les événements s’enchaînaient mais n’avaient plus la même importance qu’autrefois… C’était fini ce temps où chaque chose qui entourait sa vie avait le don de le marquer et d’avoir une signification pour lui. Cette fois, ses mains avait tremblé et la tasse lui avait échappée… Mais au fond, était-ce important qu’il soit en train de perdre ses moyens depuis quelques mois ?

    « Si plein de… Dégoût, de peine… De peur aussi… J’avais l’impression d’avoir fait quelque chose d’abominable et pourtant… Je sentais bien que j’étais incapable d’en comprendre le poids. J’ai compris que… Lorsqu’on fait quelque chose qui n’est pas vu d’un bon œil par les personnes auxquelles on tient… On se sent… Seul et… C’est dans ces moments là qu’on aimerait qu’il y ait plus de personnes qui soient là près de vous… Pour vous comprendre… Ou tout du moins, pour être… Juste… Présent. »

    Si Bill parlait de lui et de son propre ressenti, il en demeurait pourtant vrai qu’il s’agissait d’une manière détournée pour parler de Rogue. Si Bill était là, c’était pour ça. C’était parce qu’il savait que dans ses moments là, on donnerait beaucoup pour voir quelqu’un se tourner vers soi et lui dire que rien a changé, même si l’acte commis a cependant tout chambouler. Bien sûr, Bill ne prétendait pas comprendre les raisons qui avaient poussées Severus à tuer Dumbledore, mais il était… Présent.
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeMer 31 Mar - 15:31

" J’vais faire un café. "

"Surtout que le mioche fasse comme chez lui!", était-il tenté d'ajouter. Mais il se retint du moindre sarcasme. Ce n'était pas le bon moment, pas alors qu'ils en étaient encore à un fragile équilibre. Et ne venait-il pas de dire lui-même que ce n'était plus un enfant mais un adulte soit-disant responsable ? Oui, "soit-disant", parce que pour tout dire, il connaissait nombre d'adultes non responsables. En fait, à bien y penser, il connaissait peut-être plus d'adultes non responsables que d'adultes responsables... Bref, passons. Inutile d'encore transgresser.

Severus se contenta alors de secouer légèrement la tête, d'un air presque résigné, et alla tranquillement s'installer dans un fauteuil qui trônait devant le feu. Dans SON fauteuil, devrait-il préciser. Celui qu'il utilisait toujours et encore, malgré les années passant et l'usant, délaissant l'autre et le canapé aux privilégiés qu'il autorisait à rester dans son antre. Bon après tout, se faire servir avait aussi du bon. Ne rien faire, se contenter de prendre la tasse qu'on lui tendait là, même si contrôlant rapidement d'un discret informulé si aucune mixture douteuse n'y avait été instillée (car Bill ou pas Bill,cette méfiance maladive était une manie dont Severus ne se délaisserait pour aucun gallion), et humer le délicat parfum qui s'en dégageait. Oui, vraiment, Severus aimait se faire servir.

Le maître des potions écouta d'une oreille faussement distraite ce que commençait à dire le garçon, ne relevant pas plus les yeux lorsqu'il parlait que lorsqu'il cassa sa tasse. Le gamin était troublé visiblement. Troublé de quoi exactement, Severus n'aurait su dire. Peut-être de se retrouver ainsi, avec lui, après tant d'années et surtout après ce si long silence. Troublé de ce silence qui s'éternisait à nouveau et qu'il venait de rompre en prenant la parole, contant un événement marquant pour lui (dans tous les sens du terme, ne put-il s'empêcher d'ironiser de nouveau en son for intérieur). Ou troublé peut-être des souvenirs que cet événement ravivait en lui ? Ou encore troublé d'évoquer son jumeau encore une fois parti, de nouveau séparé de lui ? Tant de choses devaient troubler le garçon. tant de choses...

Mais Rogue se tut, laissant au gamin le temps de dissiper son trouble. Une tasse réparée, le café "ramassé", même si imbuvable et donc laissé de côté... Une nouvelle tasse de café fumant de nouveau dans les mains du garçon qui se réinstallait dans le canapé. Et ce dernier qui reprenait enfin, après un long soupir à fendre l'âme, le récit qu'il avait commencé. Comme si de rien n'était. Comme si rien ne s'était passé, comme si aucun trouble ne l'avait interrompu. Un vrai petit serpentard ce garçon. Hum... Non, pas garçon. Jeune homme, se morigéna-t-il mentalement, tandis qu'il détachait enfin son regard de jais des flammes crépitantes et valsantes pour le tourner et le river sur l'autre.

Marquant ainsi qu'il lui accordait toute son attention. Une écoute attentive. Juste présent, disait-il. Et bien là, juste à cet instant, il était juste présent. Certes, il ne l'avait pas toujours été. Mais il n'avait pas pu l'être non plus. Tant de choses... Tant de troubles dans sa vie à lui... dans son esprit surtout. Dans son âme. Non, il n'avait pas pu être présent alors. Mais il pouvait l'être là, à cet instant. Peut-être ne pourrait-il plus l'être ensuite ? Il ne savait pas. Il n'était pas devin. Il tentait surtout de vivre le moment présent, et d'accomplir son devoir du moment. C'était déjà assez difficile et fastidieux comme ça, sans qu'il puisse se projeter dans l'avenir. Et non il ne culpabilisait pas non plus de cette absence qui avait peut-être pesé sur le jeune homme. Culpabiliser pourquoi ? il faisait de son mieux, ce qu'il pouvait, et c'était tout ce qui comptait maintenant pour lui. Il avait une mission. Juste une mission. Il la tiendrait, coûte que coûte, même si sa mort en était la clé.


- Je comprends, fut alors sa seule réponse tout d'abord.

Oui, il comprenait. Il ne comprenait que trop bien même. N'avait-il pas ressenti la même chose tant de fois dans sa vie ? Quand il était seul, après un moment bien rude avec Tobias, dans sa miséreuse chambre de Spinner's End. Quand il était seul, réfugié dans une vieille salle de classe désaffectée, à ruminer la dernière mauvaise blague des Maraudeurs qui lui avait valu, encore une fois, une entorse ou autre, et une humiliation des plus désastreuses. Quand il avait été seul devant le Lord le jour où Lucius l'avait présenté à Lui. Le jour où il avait, seul, tué toute la famille Prince réuni à un si beau réveillon, sans lui. Quand il avait été seul, pleurant sur la tombe de sa mère. Puis sur la tombe de Lily. Les deux seuls êtres qui avaient pu réellement compter dans sa vie. Du moins à ce moment là. Quand il avait été seul, face à ce gamin arrogant qui avait le visage de Potter mais les yeux d'ange et de poison de Lily. Quand il avait été seul, face à ces deux perles grises qui le suppliaient de le tuer. Quand il avait été seul, après avoir lancé un dernier avada sur le seul être qui lui avait fait confiance. Sur son mentor. Son ami. Son père d'adoption même.

Seul. Oui, il savait ce que c'était que d'être seul. Il savait cela. Il le savait dans sa chair, dans son esprit, dans son âme.

Seul. Mais pas à cet instant. Ils étaient deux là. Deux. Cela faisait si longtemps quelque part qu'il n'avait pas été deux. Oh bien sûr il avait été en compagnie d'autres personnes à maintes reprises : Bella, Narcissa, Queudver, maudit soit ce vermisseau de rat rampant, le Lord, ou Lucius, ou encore les Carrow, les agaçants professeurs de poudlard et les désopilants élèves qu'il était censé diriger maintenant. Mais... Mais ce n'était pas pareil. Même en étant avec tout ce beau monde gravitant autour de lui, il s'était senti seul. Même le portrait d'Albus n'avait pas réussi à crever l'abcès de cette solitude. Un abcès qui n'était pas encore percé non plus à cet instant, mais qui semblait... s'amenuiser ? Moui, peut-être...


- Je sais ce que cela peut être, reprit-il d'une voix faussement neutre. Peu de gens peuvent parfois comprendre ou du moins... accepter... ce qui est, ce qui est fait ou ce qui doit être fait. Peu de gens...

Une dernière gorgée de café noir, comme pour se donner une contenance.

Et non il n'en dirait pas plus sur lui. Il ne fallait pas croire qu'il tomberait bêtement dans le panneau. Si tant est que cela soit un panneau...

Méfiant et paranoïaque ? Oui, un peu, il devait l'avouer. Espion surtout. Espion désormais livré à lui-même et complètement seul... encore une fois.


- Mais un jour, certaines personnes comprendront, rajouta-t-il, relevant de nouveau son regard sombre sur la fine silhouette assise tout près de lui. Elles comprendront, quelque soit le temps que cela prendra. Et peut-être... peut-être.. pardonneront-elles ? Accorderont-elles une autre chance ?

Il parlait de Tom vis à vis de BiIl. mais aussi de Lily vis à vis de lui...
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeSam 3 Avr - 22:47

    Bill avait à présent le nez juste au dessus de sa tasse et en respirer la vapeur d’eau qui s’en échappait. Ses yeux s’étaient clos, il était fatigué. Non pas fatigué au sens propre, mais dans l’autre sens, celui que l’on utilise pour dire que le monde autour de lui l’assommait. Ce monde le fatiguait, l’usait, le rongeait. Il se sentait comme un chien en cage, il tournait et tournait en rond, il ne côtoyait que les mêmes personnes, les mêmes lieux, les mêmes barreaux en fait. Et il regardait au loin entre les barres d’acier ce doux paysage qui faisait partie de son passé, de ses souvenirs. De la mélancolie ? Peut-être. Il se souvenait avoir vu la même mélancolie dans les yeux aveugles de Kate Kaulitz, sa mère, un certain 25 Décembre. Etrangement, ça avait traumatisé le jeune Kaulitz, les yeux de Kate, ces yeux bleus presque blanc, ce regard lointain par la cécité, mais Bill l’avait senti, ce regard était aussi lointain pour une toute autre raison. Il n’avait pas eu besoin que sa mère parle pour comprendre d’où venait ce trouble, il venait du passé… Mêlé à l’atrocité du présent.

    Le 25 Décembre de cette année, Tom était venu au Manoir Kaulitz, Bill n’aurait pas supporté cette distance plus longtemps. Et ce regard, celui de Tom, cette fois qui le hantait. Bill et Tom avait parlé de tout et de rien… De la résistance surtout, mais jamais de la marque qui était à son avant bras gauche. Bill sentait encore ce doute planer, même après le départ de Tom dans la nuit. Il n’avait pas parlé de ceci avec Tom, parce qu’il savait que c’était le point obscure de leur relation, le hic, le défaut. Tom n’approuvait pas, absolument pas et Bill le savait. Il écoutait les paroles de Rogue, comme cherchant à en trouver le moindre sens. Oui, il fallait espérer que quelqu’un comprenne un jour ce qui a été fait. Mais Bill resta figé à l’autre partie de la phrase… Ce qui doit être fait. En aucun cas, Bill n’avait dû devenir mangemort, faire tel ou tel acte. Chaque choix qu’il avait fait, c’était ce qu’il avait fait, pas ce qu’il avait dû faire. Dans ce cas, Rogue parlait de lui. Et que voulait-il dire par là ? Bill fronça légèrement les sourcils, perplexe. Qu’avait fait Rogue ? Tué Dumbledore, n’est pas, c’était de cela qu’ils traitaient non ? Alors pourquoi Rogue DEVAIT-il tué Dumbledore ?

    Bill releva ses yeux interrogateurs vers Rogue. Il voulait lui poser cette question, cette dernière question ? Il y avait tant de choses qui pouvaient expliquer que Rogue devait tuer Dumbledore… Tant de solutions, mais quelle vérité ? Il devait tuer Dumbledore, un peu comme si c’était écrit. Mais la question ne franchi pas se lèvres, peut-être par pudeur, peut-être pour laisser à Rogue le droit de garder son secret, au fond, toutes les vérités n’étaient pas bonnes à entendre… Et si la vérité détruisait tout… Il avait eu tant de mal à revenir vers Rogue, il n’avait pas envie de tout rompre. C’était si facile, cette question, si facile à poser et tellement lourde de conséquences. Et s’il avait trouvé le point pesant de la situation, et si Rogue se retrouvait dans une mauvaise posture s’il lui posait cette question : pourquoi DEVAIT-il tué Dumbledore ?

    Bill baissa son regard et finit par boire une gorgée de son café noir. Rogue devait bien avoir senti cette question que Bill voulait lui poser, Kaulitz avait ouvert et relevé les yeux si rapidement… Sans nul doute Severus avait dû resonger à ce qu’il venait tout juste de dire. Rogue était loin d’être stupide. Bill se replongea dans la suite de parole de Rogue. Oui, Bill espérait que cela change plus tard, que Tom accepte le choix de Bill… Il comprendrait… Il comprendrait, c’était ce qu’il se disait.

    « Tom est venu à Noël au Manoir Kaulitz… Mais, nous n’avons pas parlé de cela, un peu comme si… L’un et l’autre, on voulait éviter le sujet. »

    Et c’était exactement ce qui se passait entre Bill et Rogue à présent. L’un et l’autre semblaient fuir le sujet, comme s’il s’agissait d’un tabou. Bill haussa légèrement les épaules en soupirant. Bill ne s’était pas confortablement installé dans le canapé. Il restait assis sur le bord, les mains sur les genoux pour supporter le poids de son corps penché en avant. Comme s’il était tendu. Etrangement, c’était une attitude qu’il avait adopté depuis que Tom avait dû partir pour fuir à nouveau. Bill savait qu’entre Tom et lui, il y avait toujours eu un échange permanant de sentiments. Et Bill savait que Tom était stressé. Il savait qu’il était aux aguets, presque dans al paranoïa de se faire prendre. Les mains de Bill étaient crispées sur sa tasse, son regard était fixe et figé sur la surface sombre et liquide de son café, comme s’il s’attendait à une attaque… Il attendait un bruit, un simple son qui serait le signe avant coureur d’une attaque. Il ne faisait pas exprès d’être ainsi, en fait, il ne s’en rendait même pas compte, et son attitude étrange avait surpris beaucoup de monde, notamment sa sœur Kya, qui venait d’entrer en première année à Poudlard cette année… Dans la maison des Serdaigles bizarrement…

    Si Bill parlait de Tom librement avec Rogue, c’était parce qu’il savait que Severus était un excellent occulumens. C’était d’ailleurs Severus qui avait enseigné cette discipline au lendemain du meurtre de Gordon Kaulitz, pour enterrer ce pouvoir dont Bill avait hérité et qui permettait de prendre le contrôle sur la famille Kaulitz. Trop jeune pour le maîtriser, la seule solution qu’il y avait eu était d’enterrer cette chose le temps de trouver le moyen de le détruire. Ainsi Bill pratiquait l’occulumencie à faible échelle, il s’en servait à présent pour cacher Tom, son seul et plus précieux secret. Mais, il ne résisterait jamais à une attaque trop forte de Legillimencie de la part du Seigneur des Ténèbres. Il savait que si son Maître décidait d’entrer dans son esprit, Bill n’y résisterait pas bien longtemps et découvrirait le pot aux roses… Jusqu’à présent, il s’en était sorti, mais pour combien de temps encore ?

    « Vous savez peut-être que le Seigneur des Ténèbres m’a confié une mission. Il… Il m’a nommé mentor de Scarlett Ford… Je… La déteste et pourtant… »

    Il ne termina pas sa phrase. Et pourtant, il l’aimait ? Oui, c’était tout bonnement cela, il était inutile de chercher plus loin. Bill avait été avec Sarah longuement, jusqu’à ce qu’il se rende compte que le véritable amour était entre Tom et Sarah. Alors, il l’avait laissée partir dans les bras de Tom, et ça, Rogue le savait, tout comme il savait que Bill n’avait eu personne vraiment depuis dans son cœur.

    « Sa tutrice est Dashwood… L’auror, je crois. »

    Ajouta-t-il pour plus de précision. Il sera les dents et releva les yeux vers Severus :

    « Savez-vous pourquoi Ford veut devenir… Enfin… Pourquoi elle postule à la marque ? »

    Bill connaissait la réponse à sa question, il voulait l’avis de Severus sur le sujet. Car il s’agissait là d’un fait assez paradoxal… Ford, mangemorte alors que sa tutrice est clairement opposée au Seigneur des Ténèbres.
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeDim 18 Avr - 20:50

Severus sentait le flot de questions qui semblaient envahir le garçon mais que ce dernier n'osait pas poser. Sans doute par peur de tout rompre entre eux, qui venaient tout juste de se retrouver. Mais ces non dits, ces non questions qui restaient alors sous silence, ces non réponses, ces silences... Tout cela avait tendance à ternir alors ces retrouvailles pourtant bienvenues. Severus sentait encore l'amertume la gagner de devoir, de nouveau, garder un silence si pesant sur ses actions et sur ce qu'il était vraiment. Même s'il savait qu'il n'avait pas le choix, qu'il devait se taire, garder tout cela pour lui, enseveli au fin fond de son esprit, même s'il savait que tout cela était une question de vie ou de mort et pas seulement sa propre vie ou sa propre mort mais aussi celle du survivant ou même de milliers voire millions de sorciers... même s'il savait tout cela, Severus ne pouvait s'empêcher, au fond de lui, de se sentir fatigué, usé et amer. De tous les secrets qu'il avait dû enfouir en lui, celui du meurtre d'Albus, de son mentor et ami, de son presque père, était sans doute le plus dur et le plus cruel. Celui qui le rongerait à petit feu jusqu'à sa mort, aussi sûrement que le maléfice de magie noire avait rongé la main d'Albus et aurait rongé son corps et peut-être aussi son âme...

Il garderait le silence certes. mais il en perdrait certainement la vie, quand bien même tout cela avait été dans le but de la lui sauver. Ironie quand tu nous tiens, n'est-ce pas ? Bref, Kaulitz pouvait garder ses questions pour lui, puisque de toute façn Severus en garderait les réponses jusque dans sa mort...

« Tom est venu à Noël au Manoir Kaulitz… Mais, nous n’avons pas parlé de cela, un peu comme si… L’un et l’autre, on voulait éviter le sujet. »

Oui, ça aussi, il connaissait. Cette façon de tenter de renouer, mais d'éviter les sujets facheux qui, immanquablement, remettraient cette réunification en doute. Il l'avait connu déjà avec Lily. Quand il l'avait traité de sang de bourbe, qu'ils s'étaient ensuite réconciliés... Ni l'un ni l'autre n'avait osé, avant un bonb out de temps, aborder de nouveau ce sujet épineux. De même, longtemps Lily et lui avaient gardé le silence sur les fréquentations de Severus, sur les mangemorts ou les idées anti-né-de-moldus... Et le peu de fois qu'ils avaient abordé le sujet, leur discussion avait toujours menacé de rompre définitivement le brin d'amitié qui les unissait encore. Et là, alors que le gamin lui faisait face, Severus pouvait sentir que quelque chose de similaire se déroulait. Tous les deux semblaient savamment éviter les sujets fâcheux, comme par peur que tout se casse définitivement entre eux. En fait, Severus était même surpris que le garçon se confie encore un tant soit peu à lui, après tout ce qui s'était passé entre eux. Non pas qu'il s'en plaignait, au contraire même, cela lui réchauffait étrangement le coeur qu'il lui restait, mais... mais il en restait tout de même étonné. Agréablement étonné.

Changement de sujet subit. Sujet Scarlett Ford. Cette impertinente et détestable Gryffondor qui allait bientôt prendre la marque. S'il savait pourquoi elle devenait Mangemort ? Il en avait peut-être une petite idée. Mais bon, tout ceci ne l'intéressait que peu, à vrai dire. Les pensées, espoirs et autres idées farfelues d'adolescents en manque de reconnaissance ou autre ne l'intéressaient guère pour tout dire. Pour ne pas dire l'agaçaient. Seuls les éléments possiblement prometteurs parvenaient à se faire une petite place dans l'esprit du serpentard qui daignait alors, même si de loin, garder un oeil sur lesdits éléments. Tout en déplorant que de tels talents se soient, eux aussi, engagés sur la mauvaise voie.... Il avait alors l'impression de se revoir à leur âge. Quoiqu'il en soit, le cas Ford ne faisait nullement partie de cette classe là, selon lui. Il ne s'était donc que peu penché sur la question.


- J'avoue n'avoir que faire des motivations plus ou moins déplacées d'une gamine rouge et or tout juste sortie de l'adolescence. Déjà que je supporte à grands peines les jérémiades de ces consoeurs vert et argent...

Son ton était plus que clair. Le sujet Ford l'agaçait plus qu'autre chose. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait même crié haut et fort que cette gamine insupportable n'avait pas sa place parmi les mangemorts, bien trop à se regarder le nombril et à pleurer dans le giron des autres pour se montrer digne des attentes du Lord. Sans compter que Dashwoood... Bref, quoi. Cette gryffondor était une peste inqualifiable, dont il se méfiait plus qu'autre chose.


[HJ : j'avoue ne rien savoir sur Scar ou presque, alors savoir pourquoi elle rejoint les Mangemorts... Rolling Eyes lol
Si tu souhaitais une autre réponse, n'hésite pas que je réédite Wink]


INTERVENTION DU MAITRE DU JEU :

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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeSam 1 Mai - 21:59

    Bill resta silencieux un long instant, ses yeux sombres restaient figés sur l’étendue noire et liquide de son café. Lorsqu’il repensait encore à ce 24 Décembre, un Noël pas comme les autres. Devait-il en informer Severus ? Il savait déjà que son acte ce soir là déclencherait la colère de son Maître. Peut-être le verrait-il même comme une trahison horrible de la part d’un sang pur qui porte la Marque. Ce qui avait été fait était du passé, il ne pouvait plus rien changer. En parlerait-il à Severus ? Lui dirait-il exacte vérité ? Rogue répondit quelque chose au sujet de Scarlett à laquelle Kaulitz s’était attendu. Rogue ne tenait pas la rouge et or dans son cœur, comme ce fut le cas pour Bill, il y a seulement quelques semaines de cela. Bill se souvenait encore de ce premier Septembre, ce jour où il allait entrer à Poudlard pour la première fois avec l’espoir stupide de retrouver Tom dans cette école. Et il avait rencontré la rousse. Le courant n’était pas passé entre eux dès le début, ils s’étaient juré une guerre sans merci, une haine perpétuelle. Et ça faisait sept ans qu’ils avaient maintenu ce combat, l’un contre l’autre, l’un avec l’autre, ils avaient grandi. Leur querelle était bien connue à Poudlard. Kaulitz et Ford avaient toujours été effusifs l’un envers l’autre, plus cruel encore à chaque fois. Bill avait toujours eu l’habitude d’afficher la fierté de son sang pur et de rabaisser quiconque avait un sang blâmé. Mais Ford était devenue la seule en qui Bill trouvait le combat intéressant. Et ce, parce qu’elle lui avait toujours résisté.

    Et c’était dans ce combat incessant que Bill fut convoqué près du Lord pour une mission : former Ford à la Magie Noire. Bill avait grandi dans celle-ci. Son propre père avait été mangemort. La famille Kaulitz était de sang pur et avait forcément été mêlée à la Magie Noire. Et depuis cet été, Bill était devenu mangemort et avait lui-même été formé à cet art qui avait rendu sa mine grise, ses traits tirés, et cette fatigue marquée sur son visage. Mais de là former sa pire ennemie que le ciel lui avait donné… Il avait crut à une blague, mais il comprit rapidement que ‘était une mise à l’épreuve de la part de son Maître. Il fallait dire qu’avec un frère jumeau en cavale et radicalement opposé au régime de Lord Voldemort, il avait de quoi tourmenter l’esprit du Lord face à la possible infidélité de Bill. Et Bill avait été muni de cette mission. Et pendant les vacances en cours de Noël, il avait pris Ford avec lui. Elle séjournait actuellement au Manoir Kaulitz d’ailleurs. Ecœuré d’abord d’avoir à supporter dans sa noble demeure le sang souillé de cette fille, l’improbable s’était produit. Leur rapprochement avait été tel qu’il passa la nuit avec elle ce 24 Décembre. Par crainte du jugement de son Maître et pour dissimuler la présence de son jumeau au Manoir ce soir là, Tom avait ôté ce souvenir de la mémoire de Ford. Le lendemain, Bill avait réservé un accueil plutôt froid à celle qu’il…Aimait ? A vrai dire, il était encore perdu sur ce sujet là. Son Maître risquait de ne pas trop apprécier le fait que lui, William Morgan Kaulitz au sang pur venait de souiller son sang en s’adonnant à une sang-mêlé… Quoiqu’il en soit, Bill avait gardé la plus grande réserve à son égard. Il ne pouvait cependant pas oublier une chose : si Scarlett avait décidé de porter la Marque, ce n’était pas par conviction pour les idéologies du Lord, mais parce qu’elle aimait Bill…

    Et voilà… Comment raconter tout ça à Rogue ? Trop long comme monologue non ? Et puis, il commençait à avoir chaud. Il posa sa tasse sur la table basse, en prenant soin de ne pas la briser cette fois ci et défit sa cape.

    « Scarlett… Va porter la Marque parce qu’elle… A décidé de me suivre, enfin, elle… Elle m’aime. »

    Pourquoi claquait-il des dents à présent ? Bill remit sa cape sur ses épaules. En fait, il ne se sentait pas bien. Il respira profondément, mais il se sentait mal, son ventre lui faisait mal et lui annonçait qu’il n’allait pas tarder à ressortir le peu qu’il avait mangé ce matin… Il ne se voyait pas, mais il en était certain, il devait être bien pâle. Il se leva assez brusquement d’ailleurs et accourra vers les sanitaires… Malade. Il ne manquait plus que ça tiens ! Pris de nausée, il resta quelques minutes quasi enfermé et ressortit de là encore plus pâle qu’un peu plus tôt, la tête lui tournait, il voyait le décor de cette maison pourtant bien connue, commencer à bouger. Il tendit une main à tâtons devant lui tâchant d’attraper ce mur qu’il voyait mouvant… Il finit par tomber à genoux, le front contre le mur, la respiration sifflante. Comme il n’était pas ça !
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeLun 17 Mai - 12:02

Ford ? Aimer un Kaulitz ? Mou, cette stupide gamine en était bien capable. Même si parfois Severus doutait qu'à cet page-là on sache vraiment ce que voulait dire le mot amour. Lui-même encore maintenant peinait à en cerner tout le sens. Il doutait que amour signifie vraiment ce qu'il avait pu ressentir, ou ce qu'il ressentait encore, pour une certaine rouquine défunte. Cet amour-là, cet amour inconditionnel qu'il lui avait offert dans le plus grand secret, ce ne pouvait être l'Amour avec un grand A que tous les romantiques, inepties qu'ils étaient, se plaisaient à décrire. Alors non, qu'on ne lui parle pas d'amour, il n'y croyait pas. Ou si peu... Qu'à moitié ?

Bref. Mieux valait changer de sujet, il n'aimait vraiment pas parler, et encore moins penser, à l'amour.

Et fort heureusement, il n'eut pas à s'apesantir plus longuement sur ce sujet maudit. Le garçon semblait soudain en proie à un malaise. Il semblait avoir froid, remettant sa cape sur lui, respirant lourdement soudain... devenant pâle comme la mort. Pourtant promis, il n'avait mis aucun poison dans le café là ! D'ailleurs, ce n'était pas lui qui avait préparé le café ! Et sans même qu'il ait eu le temps de poser la moindre question ou de proposer quoique ce soit, le garçon se levait brutalement. Direction sanitaires visiblement. Une point d'inquiétude étrange s'emparant de lui, sans qu'il n'en montre rien, Severus se leva à son tour et suivit à pas feutré le gamin. Histoire de... Juste pour voir qu'il n'allait pas souiller toute sa maison hein. Pas pour surveiller qu'il ne s'évanouissait pas en plein couloir...

Voyant que la séance « je suis malade » semblait s'éterniser plus que de raison, le maître des potions se décida enfin à intervenir. Il devait bien avoir quelque chose pour calmer fièvre, nausée... et vertige? Hum... alors... Non pas cette potion-ci, un peu trop forte peut-être, c'était pour les lendemain de doloris. Pas celle-ci non plus, une régénération sanguine ne servirait à rien pour ce cas-ci. A voilà, fièvre et nausée. Bon, là, il n'avait rien contre les vertiges. Mais avec un peu de chance, la fièvre soudaine était la cause de tout ? Bon, il n'était pas médicomage hein, alors qu'on ne le regarde pas comme ça non plus ! Il faisait ce qu'il pouvait !

Fier de ses trouvailles et de ses remèdes, Severus revint donc vers le gamin, qui se tenait alors à genoux, contre le mur, une respiration sifflante soudain bien inquiétante. Severus posa une main étonnamment douce sur le front brulant du garnement, tâtant un peu le terrain. Oui, fièvre, assurément. Bill avait-il simplement attrapé froid ? Severus espérait. Ses potions aideraient alors... Mais si c'était autre chose qu'un simple coup de froid... Bon ses potions ne pouvaient pas faire de mal en tout cas, c'était déjà ça. Et si elles ne donnaient aucun effet, il aviserait ensuite. Espérant toutefois échapper à Sainte Mangouste. Il détestait Sainte Mangouste...

Il s'empara alors doucement mais fermement du bras du garçon et le força à se relever, l'entrainant avec détermination vers le canapé.

- Assieds-toi là. C'est toujours plus confortable que le sol. Et bois.

Mais voyant que le garçon semblait ne pas vraiment l'entendre et ne faire aucun geste vers les deux fioles qu'il lui tendait, Severus décida de passer lui-même à l'action. Décidément, il fallait toujours tout faire soi-même ! Et quelle était cette fâcheuse manie qu'on le prenne pour une nounou à chaque fois que quelqu'un s'incrustait chez lui ? Quand c'était pas l'un des Kaulitz qui épanchaient son coeur ou qui se rendait malade, c'était une Malefoy qui le suppliait de jouer les nurse pour son fils mis à l'épreuve... Non, vraiment, la prochaine fois plus personne ne rentrerait !

Réprimant un soupir qui en disait long, il se pencha alors sur le gamin, lui prenant délicatement la nuque d'une main experte pour basculer la tête en arrière, puis de deux doigts desserra la mâchoire crispée, pendant qu'il glissait la fiole de l'autre main. L'autre fiole vint bientôt prendre la place de la première, sans qu'il ait laissé le temps au gamin de protester quoique ce soit. Toujours sans attendre le moindre accord du garçon, il lui enleva ses chaussures (il n'avait pas envie de salir son vieux canapé avec des chaussures possiblement crottés hein !), fit basculer les pieds du gamin sur ledit canapé, et força Bill à se coucher. Dans un excès de générosité, il transforma la cape du garçon en couverture et l'en recouvrit. Quand je vous parlais de nurser !

- Les potions devraient faire effet dans quelques minutes. En attendant, reste tranquille.

Ton péremptoire et sans appel. Inutile de tenter de s'opposer à sa décision. De toute façon, c'était ça ou un aller simple à Sainte Mangouste.
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MessageSujet: Re: L'heure de revenir aux sources [Sev']   L'heure de revenir aux sources [Sev'] Icon_minitimeMar 18 Mai - 16:34

    Et bien voilà. Il ne manquait plus que ça… Il aurait vraiment été stupide de ne pas être malade en plus de la situation actuelle qui le rendait tendu. Il avait couru assez vite jusqu’au sanitaire sans demandé son reste, et c’était complètement avachi qu’il était ressorti de là, les yeux vides, le visage blême et le corps mort. Comme il n’aimait pas être comme ça, dans cet état. Il voulait être médicomage pour soigner les malades, pas pour en être un ! Le simple fait d’y penser le démoralisait complètement. Il n’entendit que vaguement les pas de Rogue dans la maison, tout comme le tintement discret des fioles de verre. Potions ?? Oui sûrement, Rogue devait avoir cela. Bill tâchait de reprendre une respiration correcte et régulière, en vain. Il avait mal au ventre sur lequel il avait posé inutilement une main. Ce n’était qu’un simple réflexe, inutile et sans intérêt, certes, mais c’était le geste qu’il avait eu. Il fermait aussi étroitement ses yeux maquillés de noir, dans l’espoir peut-être d’oublier ce mal qui lui prenait si soudainement. Son fond était brûlant, il sentait sa tête lourde. Sans nul doute il avait de la fièvre, il avait chaud et pourtant, le bout de ses doigts était froid. Il fermait les yeux, parce que le paysage semblait ne plus avoir ni la même taille, ni la même position dans l’espace. Il serra fortement les dents, un reflexe certes, inutile également, mais qui était commun à beaucoup de membres de sa famille. Il était donc là à terre et il n’ouvrit les yeux qu’en sentant cette main étonnamment douce se poser sur son front.

    Ses sourcils étaient froncés mais son regard sombre s’était redresser pour observait celui qui avait posé sa main si doucement sur son front. Malgré la douleur qu’il ressentait au ventre et sa tête qui lui semblait lourde, il resta un instant à regarder ce visage en face de lui. Quand il pensait que Rogue pouvait se mettre en colère contre ses élèves, les traitant de cornichons sans cervelle et passer ses nerfs sur eux, Bill se disait que les élèves de Poudlard seraient bien étonnés de voir Rogue de la sorte, car ne n’était ni plus ni moins que de venir nurse. Ou assistant social… Quoiqu’il en soit, Bill le regardait presque de manière surprise. Pourtant, ça n’aurait rien eu d’étonnant un ou deux ans plus tôt. Mais là, Bill sentait en lui comme l’envie de pleurer que de le retrouver. Il savait bien que ça avait une valeur pour lui. Rogue n’avait pas changé, il le voyait bien. Il était resté le même et il regrettait d’avoir mis une distance entre eux Bill voyait bien qu’il n’y avait que peu de différence entre autrefois et aujourd’hui. Très peu de différence. Rogue avait toujours eu du mal avec le terme « affection », Bill avait même soupçonné son demi-cousin d’avoir rayé ce mot de son dictionnaire psychologique. Il avait senti ce fait dès le début, lorsqu’il s’était mis pour la première fois dans ses bras et que les mains de Rogue avaient mis quelques secondes à savoir quoi faire et surtout où se poser. Bill savait que Rogue avait toujours été enclin à l’aider, même si pour sa conscience personnelle, Rogue devait justifier ça par une autre excuse : vérifier que le sol de sa maison n’avait pas été abimé, ou que sa cape n’avait pas été salie. Il y avait toujours eu un prétexte. Qu’importe, le fait qu’il avait toujours été là, et ça, Bill ne pouvait pas l’oublier si facilement. C’était peut-être ce qui l’avait poussé à revenir encore ce soir.

    Rogue l’avait pris par le bras pour le lever et Bill avait obéit docilement, sans opposer de résistance, de toutes manières, il était tout sauf en état de manifester de la résistance. Bill aimait soigner les gens, il n’aimait pas qu’on le soigne, c’était plus fort que lui. Mais étant donné son état, il valait mieux accepter les soins. Et puis, le fait que ce soit Rogue et nul autre, ça changeait beaucoup de choses. Il fut donc assit dans le canapé, une main toujours sur le ventre, les yeux vagues et le visage blême, il ne semblait pas vraiment avoir entendu le dernier ordre de « bois ». Au fond, il était tout bonnement chamboulé et déconnecté. Aussi fut-il donc surpris de sentir une nouvelle fois ma main de Rogue passer au niveau de sa nuque, entre ses cheveux en hérisson, pour lui pencher la tête en arrière et lui faire ouvrir la bouche, ce qui n’était pas une mince affaire puisque Bill avait la salle habitude de serrer les dents lorsque quelque chose n’allait pas. Et puis il but une nouvelle fois, à contre cœur car il n’aimait pas être malade. M’enfin, qui aimait ça au fond ? Hors le fait de se faire chouchouter qui n’était pas désagréable, le simple fait d’être malade l’est cependant. Rogue lui retira ses bottes et le força à s’allonger et transforma la cape de Bill en couverture. Il était certes bien installé et il trouvait touchante (HJ : pardon pas taperrrr) l’attention de Rogue, il voulait rester droit et fier, ce que Rogue sembla anticipé en répliquant de manière à ce qu’il n’y ait pas à répondre.

    Mais Bill, avec sa foutue manie de vouloir avoir le dernier mot, se mit à grogner en passant sa tête sous la couverture pour se cacher. Il était roulé en boule, il s’agissait à la fois d’un toc à lui de dormir en boule, mai sil avait également mal au ventre et se replier sur lui-même rendait la douleur moins frappante. Il resta quelques secondes la tête sous la couverture bien que ses cheveux noirs et hérissés qui dépassaient de la couverture prouvaient que c’était lui et nul autre qui était là. Il ferma les yeux un instant, tâchant d’oublier la douleur. Jusqu’à ce que l’air qu’il respire sous la couverture ne devienne trop chaude et qu’il ressorte sa tête de là. Les potions finiraient bien par lui faire effet non ? Au vues de la couleur et du goût des potions, il avait du lui donner une potion contre la fièvre, et une autre contre les nausées. Bill les avait étudiés ces potions, d’une part dans le cours de Rogue, d’autres part, dans l’enseignement pratique de médicomagie que lui donnait Hydromel Wally à Ste Mangouste. Rogue devait bien être au courant, au fond, ce rapprochement soudain entre Hydro et Bill avait éveillé les soupçons de Lord Voldemort… Si Voldemort ne savait pas qu’Hydro avait sauvé Tom de la Mort face à Voldemort, Bill lui le savait, et Rogué également… Bill avait du lui en parler à un moment ou à un autre de son existence…

    Son visage hors de la couverture, il chercha du regard Rogue qu’il ne tarda pas à trouver habituellement assis dans son fauteuil… Et Bill savait combien c’était SON fauteuil et celui de nul autre. Il eut d’ailleurs un léger sourire à cette pensée. Puis soupira doucement. La douleur s’apaisait lentement, et cette baisse de la douleur permettait à son esprit de se focaliser sur autre chose que sur celle-ci. Il regardait Rogue avec ces yeux de chiens battus qu’il aurait ne pas voulu avoir, mais il boudait le fait certes nécessaire, de rester allonger et d’attendre que les potions fassent leur effet. Il soupira longuement et leva les yeux au plafond pour regarder bêtement s’il y avait des moutons à compter pour passer le temps, mais renonça à cette idée, et ses yeux de baissèrent lentement vers le sol, qu’il regardait sans vraiment regarder d’ailleurs. Enfin, il reporta son regard vers Rogue. Ce disant qu’il était inutile d’une part de protester contre le fait d’être allongé car il ne récolterait qu’un regard assassin, et d’autre part de traiter du sujet « Ford » car Rogue voulait vraiment ne pas avoir à penser le mot « affection », Bill avait chassé ses deux sujets de son esprit. Il soupira une nouvelle fois et ouvrit enfin la bouche :

    « Finalement, je vous aurais causé d’avantage d’ennuis qu’autre chose, n’est ce pas ? »

    Il avait prononcé ça d’un ton assez las. Car oui, au fond, que lui avait-il apporté à Rogue, si ce n’était qu’un peu plus d’ennui jour après jour ? Ca avait commencé la fois où il avait découvert par erreur dans la pensine de Rogue qu’Anystala était sa fiche, puis il y avait eu le problème Larose. Et Bill avait aussi était le voir pour aller au Manoir Kaulitz où il pensait que son frère jumeau était… Il y avait eu aussi le problème Gordon Kaulitz lorsque Bill s’était enfuit de chez lui au cours des grande vacances et que Rogue avait du lutter contre le père de Bill… Il avait fallu lui faire un chambre dans la petite demeure de Spinner’s End. Il avait fallu tuer Gordon pour que les jumeaux se retrouvent. Il avait fallu que Rogue mette sa vie en danger. Il avait fallu que Rogue tisse des liens avec Kate Kaulitz pour comprendre la réalité de la situation… Il avait fallu que Rogue apprenne à Bill l’occulumencie pour qu’il mette le « pouvoir » de côté jusqu’à ce qu’ils trouvent un moyen de le détruire… Et combien de fois Rogue avait du jouer l’assistante sociale, le garde du corps et le médicomage de Bill pour que celui-ci ait le courage de poursuivre ? Oui, au fond, Bill l’avouait, il avait causé beaucoup d’ennui à Rogue. Et qu’est ce Rogue pouvait bien avoir gagné dans cette histoire appart ça, hein ?
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