A trop vouloir suivre le lapin blanc, on tombe au fond de son terrier... [PV Sheldon]

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La journée avait bien commencée, Kya s’était levée avec empressement pour se préparer, elle était motivée pour aller en cours et apprendre, elle avait tellement de choses à découvrir, tant de sortilèges à maitriser et tant de potions à préparer. Les différents cours de la journée s’étaient plus ou moins bien passés, en fonction de l’entrain des professeurs qui parlaient de leurs matières. L’attitude des enseignants avait en effet un impact très important sur la concentration de leurs étudiants, un professeur agréable à écouter aurait tout de suite l’attention de ses élèves et même si la matière était difficile, il réussirait à les faire suivre, quand aux autres… Ils devaient avoir choisis ce métier par défaut pour être aussi peu intéressant et dynamique.

En fin d’après-midi, une fois que tous ses cours furent passé, Kya se décida à explorer le château un peu plus, avant que l’heure du couvre feu n’arrive, et pour pouvoir enfin réussir à se repérer dans ce labyrinthe, son frère Bill lui avait avoué que parfois il lui arrivait encore de trouver de nouveaux couloirs et de nouvelles pièces même après six ans passés à Poudlard, il était donc très difficile, voir impossible de connaître totalement l’école de magie, mais au moins elle se repèrerait un peu plus facilement.

Ce que la jeune fille n’avait pas prévu, c’est de tomber sur un groupe de Serpentards qui devait s’ennuyer assez fortement, puisqu’ils la bousculèrent et se moquèrent d’elle. Kya avait fait l’erreur de sortir et de se promener seule et sans aucun groupe d’amis, contrairement aux Serpentards qui se baladaient le plus souvent en groupes. Elle ne pensait pas prendre de risques, et elle avait eu tord… Avant même qu’elle ai pu sortir sa baguette ; ce qui aurait été une protection dérisoire, vu le peu de sortilèges qu’elle maitrisait assez pour lancer en combat, face à un groupe de vert et argent qui en étaient tous au moins à leur cinquième année ; la bande de serpents l’avait déjà poussé au fond d’un placard qui donnait dans un couloir et avaient refermé la porte sur elle, en la scellant d’un sort. Ils partirent en riant de la bonne blague qu’ils venaient de lui tandis que la bleu et bronze tambourinait sur la porte en leur criant de la laisser sortir.

Au bout de plusieurs minutes, la plus jeune de la famille Kaulitz abandonna l’espoir que quelqu’un passe par hasard dans le couloir et l’entende, il lui faudrait attendre seule, dans cet étroit placard à balais. Elle n’avait encore jamais connu une humiliation pareille et souhaitait presque qu’on ne la retrouve jamais. Peu à peu, elle reprit son calme et analysa la situation. Elle était dans une pièce assez petite, sans être trop étroite, elle avait largement la place de s’asseoir et d’entendre les jambes, mais pas celle de s’allonger. Elle avait encore avec elle sa baguette magique et son sac, dans celui-ci elle avait une pomme, en cas de faim, et une bonne dizaine de livres, quelques parchemins, de l’encre et une plume.

Le noir faisait partie de sa vie depuis « l’accident » de sa mère, et que celle-ci avait perdue la vue. Il arrivait même parfois que le manoir Kaulitz ne soit éclairé d’aucune lumière même la nuit lorsque ses occupants s’y déplaçaient. Kya connaissait parfaitement l’endroit, car c’était la seule maison dont elle se souvenait depuis sa tendre enfance, tandis que la lumière n’avait plus aucun effet sur Kate. Reprenant rapidement ses habitudes d’être diurne qui ne voit rien lorsqu’aucune lumière n’apporte son éclat, elle se mit à tâtonner autour d’elle pour toucher ce qui l’entourait. La pièce close aurait pu faire peur à beaucoup d’élèves, ceux qui étaient claustrophobes, ceux qui avait peur de noir aussi. Pour la jeune fille cependant, cet espace réduit et cette absence de lumière était plutôt rassurante. Elle se sentait protégée entre ces quatre murs. La seule chose qui la dérangeait était la forte odeur de produits ménagers, le concierge ne savait il donc pas utiliser assez bien la magie pour être obligé de stocker ici autant de choses ?

Une fois rassurée, elle plongea la main dans sa poche et en sortit sa baguette magique, il y avait très peu de chance pour qu’elle réussisse à ouvrir la porte, pourtant il fallait essayer avec le seul sortilège qu’elle connaissait, Alohomora. Elle tenta de lancer plusieurs fois le sortilège, sans qu’il eut l’effet escompté, elle n’avait réussit qu’à s’éblouir. Elle abandonne alors son projet et se décida à attendre sagement que quelqu’un daigne venir la trouver. Son frère, Bill lui avait dit un jour : « si tu te perds en forêt, ne bouge pas, je viendrais te chercher ». C’est donc la méthode qu’elle emploierait, ne pas bouger et attendre, si son frère fouillait tout le château, il réussirait forcement à tomber sur elle, même si c’était par hasard.

Kya lissa sa jupe, et tout en se tenant au mur, s’assit sur la pierre froide du sol, elle allait salir son uniforme toutefois, elle n’avait pas le choix, elle ne pouvait pas attendre debout. Une fois assise, elle ouvrit son sac et par tâtonnement repéra chaque objet qui s’y trouvait, elle avait fait son sac la veille au soir de la même manière, sans aucune lumière, pour ne pas déranger ses amies de chambrée. Là c’était sa plume préférée, douce et qui permettait d’écrire avec de magnifiques pleins et déliés, ici elle sentait le contact dur du verre de son flacon d’encre, et tiens voilà la couverture d’un livre. Elle transportait toujours une tonne de livres dans son sac, car elle avait appris à lancer un sort qui lui permettait de réduire, puis d’augmenter ses précieux ouvrages, ainsi elle avait beaucoup plus de place dans son sac et ils pesaient moins lourd. Elle passa le doigt sur le dos du livre qu’elle tenait dans sa main pour pouvoir « lire » l’inscription gravée dans le cuir, ce lire là était imprimé, elle continua sa recherche jusqu’à tomber sur le livre qu’elle cherchait, un livre en braille. Une fois qu’elle mit la main sur la couverture et les pages très reconnaissables, elle sortit le livre du sac et lança le sortilège d’Amplificatum, le livre changea rapidement de taille pour reprendre sa forme normale. Kya se cala dos au mur, et reprenant sa lecture là où elle s’était arrêté, replongea dans l’histoire.

Lorsqu’elle sentit la faim se faire pressante, et son ventre gargouiller, elle sortit la pomme, l’essuya et croqua dedans, cette dernière était fraiche et bien juteuse, parfait un quatre heure, même s’il était certainement bien plus tard. La jeune fille commençait à avoir froid, la nuit devait certainement déjà être tombée depuis quelques heures.

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Sheldon était allongé dans un grand lit qui lui était inconnu. Il ouvrit péniblement les yeux lorsqu’un rayon de lumière se faufila à travers la chambre pour le sortir de son sommeil. L’une de ses mains alla se poser sur la tête blonde qui était posé sur son torse et lui caressa doucement les cheveux. Kathleen… C’était comme ça qu’elle s’appelait… Il l’avait rencontré la veille au soir en marchant dans les rues d’Angleterre. Elle était venue vers lui en premier, mais à vrai dire, s’il l’avait vu avant, il serait également aller à sa rencontre. Elle était seule, il était seul et bientôt ils se retrouveraient de nouveau seul… C’était bien l’avantage d’une rencontre d’un soir. Un faible sourire étira les lèvres de la jeune femme qui avait toujours les yeux clos. Cependant ce petit détail ne passa pas à côté de l’enseignant qui pouvait garantir avec certitude que sa nouvelle rencontre ne dormait plus.

- Allez, Kath, j’dois y aller, murmura-t-il à l’oreille de la jeune femme qui poussa un profond soupire. Le grand homme se redressa doucement et la femme finit par se retourner pour le libérer.

Sheldon s’étira un grand coup avant de sortir du grand lit. Pour ramasser son pantalon et son boxer qu’il enfila en vitesse. Il frémit alors lorsque des mains froides vinrent de poser dans son dos, les mains montèrent doucement au niveau de ses épaules et finalement des petits bras se refermèrent autour de son cou. Elle serra légèrement en collant son corps nu contre le dos du grand brun.

- Tu dois partir déjà ? Dommage, murmura-t-elle d’une voix dangereuse. Elle fit descendre doucement ses mains sur son torse. Il attrapa doucement ses poignets pour l’empêcher de descendre davantage.

- Je vais être en retard, sinon, répliqua-t-il en se dégageant doucement de l’emprise de la blondinette.

- Et alors ? Qu’est-ce que ça dérange ?

Un sourire étira les lèvres de brun qui se retourna pour croiser le regard vert de son amante de la veille. Elle était à genoux sur son lit ce qui lui permettait d’être légèrement plus grande que le professeur d’astronomie. Ce dernier avança doucement vers elle et posa ses mains sur les hanches de Kathleen. Elle vint rapidement chercher les lèvres du professeur et posa de nouveau ses bras autour de ses épaules. La blonde se laissa tomber doucement vers l’arrière, attira du même coup l’ancien garde du corps dans sa chute sur le lit.

***

Il était en retard ? Oh oui qu’il était en retard, mais ça en avait tellement voulu la peine. Il reposa une dernière fois son regard marron sur la jeune fille qui s’était rendormie avant de sortir de la pièce et de refermer doucement la porte pour finalement sortir de l’appartement de sa conquête. Le grand homme transplana alors devant les grandes portes de Poudlard, après un moment, il réussit à retirer la protection de l’école. Sheldon traversa les lourdes portes avant de remettre les nombreux sorts de protection et de se diriger rapidement vers l’école… Bon… Trois-quarts d’heure de retard alors qu’il avait prévu d’arriver une demi-heure en avance pour finir certaines choses… C'était une bonne moyenne, non?

Le professeur rentra dans la classe et fut surpris de constater que la plupart des élèves étaient toujours là… C’était ça les premières années, ils n’osaient pas trop quitter un cours avant le temps. L’enseignant salua les étudiants qui s’occupaient toute de façon différente et commença son cours sans tarder. Il ne garda pas les étudiants plus longtemps que prévu et les laissa quitter après une heure et quart.

À la fin de cours, il s’installa à son bureau et entreprit de faire de la correction. Quelques élèves vinrent le voir pour lui poser quelques questions sur le nouveau devoir avant de quitter à leur tour. L’homme resta assis sur cette chaise à corriger un long moment. Il s’arrête lorsque son cou le fit vraiment souffrir. Il leva la tête, posa ses mains derrière son cou et fit quelques rotations.

Le grand enseignant se leva alors et se décida à aller prendre une grande marche dans l’école. Qui sait ? Peut-être allait-il avoir la chance de rencontrer des élèves qui étaient dehors de leur salle commune à cette heure, après le couvre-feu. Sheldon arrive au 5ème étage après un petit moment, il s’attarda sur la statue de Grégory le Hautain, avant de reprendre son chemin. Soudainement, il s’arrêta, tournant lentement sur lui-même… Il avait quelqu’un dans le coin… Il le savait… Il le sentait… Des vieux trucs de garde du corps quoi… Le couloir était vide ça il pouvait l’assurer… Son regard se posa sur une salle de classe vide, sur une deuxième classe et pour finir sur une petite porte qui devait mener à un placard.

Il avança lentement vers le placard et posa l’une de ses mains sur la porte froide. Heum… Avait-il vraiment quelqu’un ? Il douta quelques secondes, mais se risqua à frapper doucement. Espérant peut-être entendre un son, quelque chose… Et effet, un simple son de « tournage » de page lui vint à l’oreille. Attrapant la poignée, il la tourna et tira pour ouvrir la porte. Porte qui refusa étrangement de s’ouvrir. Pourquoi donc ? Bon… C’était encore plus bizarre maintenant… Un Alohomora ne servira à rien, car la porte était scellée, non verrouillée. L’enseignant sortit sa baguette qu’il posa sur la faible ouverture entre le cadre et la porte. Il murmura un sort qui fit briller la porte pendant quelques secondes ce qui lui prouvait que ça avait fonctionné. Tournant de nouveau la poignée, il tira et la porte cette fois s’ouvrit… Un sourire étira ses lèvres… Ses sens semblaient encore bons, car il avait bien quelqu’un dans ce petit placard. D’une voix basse, l’homme dit :

- Vous savez quelle heure il est, miss ? En pointant sa montre et en jetant un regard sévère sur la jeune fille.

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Ce jour-là leur professeur d’astronomie était arrivé avec au moins trois quart d’heure de retard, en sachant que la plupart des élèves qui étaient sérieux étaient arrivés avec cinq ou dix minutes d’avance… Au moins, ils retiendraient pour la prochaine fois que rien ne servait de se presser pour arriver en cours, car le prof avait littéralement la tête dans les étoiles, à moins qu’il ai quelques problèmes à déchiffrer son emploi du temps et les horaires s’y rapportant. Ce qui ne signifiait pas que Kya arriverait en retard au prochain cours, non elle prévoirait juste un bon bouquin, s’installerait confortablement sur sa chaise et passerait du tems de la manière la plus agréable et la plus utile au monde : en lisant, donc en apprenant et en se cultivant. Les livres avaient cet avantage irremplaçable de rendre le temps relativement rapide, et d’être toujours instructif. Ou alors elle en profiterait pour relire les cours des jours précédant, ainsi elle n’aurait pas à le faire en dehors des cours et connaitrait par cœur les connaissances nécessaires. De toute façon, elle trouverait bien une occupation, elle pourrait aussi parler avec les autres premières années. Du moment que pendant l’absence du professeur les Serpentards et les Gryffondors ne s’attaquaient pas.

Totalement absorbée dans sa lecture, elle ne s’aperçut même pas des bruits de pas dans le couloir, encore moins des trois coups donnés sur la porte de sa prison. Tous ses sens avaient été mis en veille, seul le toucher lui permettait de suivre le fils de l’histoire. Elle se laissait porter par sa main et ses doigts qui point par point déchiffrait le texte, d’écrivant l’histoire sous ses yeux, sans qu’elle ait besoin d’en faire usage. Elle ne respirait presque plus ou très faiblement, tellement sa concentration était grande, elle se trouvait entre les pages du livre, dans l’histoire même. Soudain, quelque chose la trouble, malgré ses yeux fermés, elle venait de percevoir une lumière. Serait ce déjà le matin ? Mais, il n’y avait aucune fenêtre dans le petit placard du couloir, dans ce cas là c’était un sortilège…

Elle ouvrit les yeux, peu après que leur professeur d’astronomie ai ouvert la porte, pourtant elle les referma très vite, malgré la faible lueur des torches et de la lune dans le couloir, elle avait passé quelques heures sans utiliser la vue, et ses yeux souffrait du traitement qu’elle leurs infligeait. Quelques secondes après, elle retenta l’expérience, en entendant la voix de son professeur s’élever dans la nuit. Quelle heure était-il ? Kya n’en avait absolument aucune idée.

Professeur Souray !?

Elle était surprise que ce soit lui qui la retrouve en premier, était-ce un hasard s’il l’avait entendue, ou l’un des membres du groupe qui l’avait enfermé était il allé dire qu’elle se cachait ici ? Dans tout les cas, elle était contente d’être enfin libérée, même si cela impliquait de se faire punir en retenue. Elle en avait profité pour remettre le livre en braille dans son sac et pour se relever, ainsi que de secouer sa robe pour enlever la poussière qui avait certainement du s’accrocher aux fibres du tissu. Elle tenta de jeter un coup d’œil à la montre du professeur, malheureusement elle n’voyait pas encore assez clair pour déchiffrer les aiguilles et les douze chiffres qui l’indiquait, elle répondit donc d’un ton pas très assuré.

Et bien… je suppose qu’il doit être… trois heures du matin ?

Hasarda-t-elle sans savoir. En tout cas, elle avait confirmation que les professeurs faisaient bien des rondes jusqu’à assez tard, ce qui était finalement une chance pour elle. Kyara espérait aussi que son frère n’avait pas une trop mauvaise réputation de fauteur de troubles, car s’il sortait trop souvent hors du couvre feu… Le professeur risquait de croire qu’elle suivait son exemple, et il allait forcement en entendre parler. Hors, elle ne voulait pas causer de soucis à son frère. Il fallait donc qu’elle invente un mensonge crédible, qui n’accuserait pas ceux qui l’avaient enfermé, car après tout elle ignorait totalement qui ils étaient. Elle n’avait eu le temps que de voir le blason de leur maison et non pas leurs visages.

J’ai eu un petit problème avec cette porte, elle refusait de s’ouvrir. Je vous remercie de m’avoir aidé. Puis je vous demander quel sort vous avez utilisé pour me libérer, monsieur ?

La politesse était une chose qui avait une grande importance pour sa mère Kate. Kya se devait donc de respecter ses ainés et de faire preuve de bonnes manières, surtout envers ses professeurs, représentant de la connaissance et du savoir. Elle avait utilisé une manière simple de le remercier et peut être d’obtenir des informations sur ce sortilège bien utile, qui lui aurait certainement servit si elle l’avait connu et maitrisé, à condition bien sur qu’il soit de son niveau, ce qui n’était pas dit. Elle avait encore tellement de choses à apprendre ! Tant de sortilèges à maitriser et de connaissances à découvrir.

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