Psychanalisation anormale [PV Matt']

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L’AD. S’il avait peiné à s’y faire accepter pour son insigne de vert et argent, il semblait s’y fondre sans la moindre petite difficulté, quelle qu’elle soit. Du coup, on ne le considérait plus vraiment comme un intrus, même s’ils ne semblaient pas toujours du même avis que lui. Eux voulaient faire combattre les plus jeunes de onze et douze ans, lui s’y opposait vivement dans une furieuse contradiction. Mais il était minoritaire dans sa manière de pensé, et son point de vue ne comptait donc probablement pas plus que cela. Aussi n’avait-il pas insisté, ce n’était absolument pas son genre ou sa façon de faire, de toute façon. Tant pis. S’ils étaient prêts à supporter la douleur de l’âme, tant mieux pour eux. S’ils étaient tous prêt à se porter garant de la probablement mort de certains, aux yeux de parents en colères et malheureux, tant mieux pour eux. Lui n’allait pas être responsable puisqu’il refusait d’entrainait aux sortilèges des gamins. C’était hors de questions. Et même s’il était dans les plus vieux, il refusait de leur montrer ce genre d’horreur du monde.

Sauf que lui? Si on refusait de l’écouter, il ne faisait pas tout pour attirer l’attention. Non, il laissait couler et faisait comme si rien ne s’était jamais passé. Aussi, malgré son inquiétude frappante pour le plus jeunes du collège, il ne les arrêtait pas. Il ne les empêcherait pas de faire ce que bon leur semble. C’est leur vie, pas la sienne. Si lui avait décidé de faire ce qu’il faisait, personne ne l’avait arrêté. S’il avait décidé, un jour passé, en plein hiver, de venir en aide à cette fille, souillée de son sang et celui d’autres, il n’avait pas reculé. Malgré ses tentatives pour le rejeter. Malgré son agressivité. Malgré ses menaces. Il était resté, avait posé un regard compassassent sur elle. Un regard qu’il fit pour la toute première et dernière fois. Plus jamais. Lorsqu’on aurait besoin de son aide, il se tournerait vers quelqu’un d’autre, il ne le ferait plus lui-même : cela lui avait beaucoup trop couté.

Si le jeune adulte avait inclus sa personne dans l’AD, c’était parce qu’il croyait à un autre genre d’idéaux que celui du Mage Noir. Il ne croyait pas que le moldu ou les sorciers pouvaient vivre en très grande collaboration. Du moins, pas pour l’instant. Depuis le début des siècles, ils s’ignoraient les uns les autres, n’est-ce pas? Mais si… Si un jour, un moldu, consentait à se lier de forte amitié à un sorcier? Si cela arrivait? Cela briserait toutes les barrières possibles et inimaginables! Plus besoin de rejet comme ça, n’est-ce pas? Le Lord perdrait sa force. Trop de résistance contre lui, qu’y pourrait-Il? Et si c’était ça, la solution? Parce que même si Potter et sa troupe trouvait la solution, même si, un jour, on se débarrassait de la dictature, cela ne changerait vraiment que très peu. Un certain temps, quelques années, peut-être, que le monde sorcier gagnerait en paix. Mais après? Il y aurait toujours ceux qui pensent. Ceux qui continu de croire que le Mage à raison. Ceux là, qui seront rongé par sa puissance? Que se passera-t-il alors?

C’était étrange comme le jeune homme voyait loin dans l’avenir, comment il croyait sincèrement que cette situation ne durerait pas éternellement, à quel point il pouvait avoir confiance. C’était étrange et particulièrement stupide de sa part, surtout. Il ne le savait pas, c’était seulement ses utopies qui ressortaient de son caractères quelques peu pessimiste.

Sans vraiment sans rendre compte, le jeune homme s’était retrouvé sur le sixième étant, passant prêt du tableau des bleu, à sa plus grande surprise. Depuis combien de temps exactement est-ce qu’il longeait les murs de la sorte? Ça, c’était un véritable mystère. Lorsqu’il disparaissait dans ses pensées, il pouvait prendre des heures avant d’en sortir complètement. Aussi ne tenait-il pas trop à s’attarder là, même si en ce bon matin du début de week-end. Il s’apprêtait donc à poursuivre sa route, sans demander son reste à personne…

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Des rumeurs, des centaines de rumeurs murmurées de bouche à oreille, répétées sur tout les tons et plus ou moins déformées selon les circonstances. Rien de bien anormal dans un lycée donc.
Parmi toutes ses rumeurs, il y en avait une qui revenait souvent. Des élèves inconscients mais déterminés s'était mis en tête de remonter l'AD et ils se réunissaient régulièrement pour trouver le meilleur moyen de mettre des bâtons dans les rouages de l'administration de Rogue ! Le simple plaisir d'agacer leur horrible directeur poussait la plupart des élèves à applaudir cette initiative mais de là à s'y mêler... La répression terrible des Carrow suffisait à elle seule à refroidir pas mal d'ardeur... Pas fou non plus...
Et Matthew alors ? Que pensait-il de ça ? Et bien pas grand chose pour tout dire, bien sur il n'aimait pas les Mangemorts, bien sur il voulait que les agressions de moldus cessent mais non et non, il ne s'en mêlerait pas. L'ancien Matthew peut être... Oui peut être que lui il s'en serait mêlé, c'était même certain. Il se serait battu de toutes ses forces pour protéger ses principes, ses valeurs et son coté moldu mais dans l'état actuel des choses il ne voyait pas très l'utilité qu'il pourrait avoir pour une quelconque résistance. Comment pourrait-il se battre alors qu'il perdait l'équilibre pour un rien et qu'il devait tenir sa baguette de la main gauche pour éviter de trop trembler ? Non vraiment, il ne tenait pas à se rendre ridicule...

Voilà qui était réglé pour sa part et il s'agissait à présent de ne plus y penser. Il faisait celui qui s'en fichait, haussant les épaules lorsqu'on lui parlait de l'AD mais la colère rentrée qui saccadait tout ses gestes prouvait bien sa frustration, il n'aimait pas ce nouveau jeune homme qu'il était devenu.
Et voilà la fureur qui remontait, cette vieille fureur qui ne le lâchait pas et qui lui faisait se demander pourquoi il avait enfourché sa moto ce jour là, pourquoi il n'avait pas porté de c asque, pourquoi cette seconde d'inattention, pourquoi lui ?
Sentant l'angoisse et la colère monter et menacer de l'étouffer à nouveau, il ferma les yeux et inspira profondément, utilisant cette technique de Tai-Chi qui lui avait été si vitale pour ne pas se fracasser le crane contre le premier mur venu.
Plus calme, il ouvrit à nouveau les yeux et s'aperçu qu'on l'observait. Un groupe de jeune filles murmuraient dans le coin de la salle commune, l'observant avec de grands yeux. Il soupira, le 7ème année beau, distant et estropié qu'il était attirait souvent les regards et les murmures, surtout que son histoire avait fait le tour du collège l'année dernière, il avait bien faillit y laisser sa peau !
Il se leva de son fauteuil, soutenant leur regard jusqu'à ce qu'elles rougissent et détournent le leurs. Quelque peu dégouté, il préféra quitter la salle commune de son pas incertain.

Ou allait-il exactement ? Et bien il ne savait pas trop pour tout dire... Il voulait simplement être seul, peut être devrait-il aller à la bibliothèque ? Il n'avait jamais été un grand lecteur mais puisqu'il ne pouvait plus courir après un ballon ce serait peut être une bonne idée de s'y essayer ? Il caressa un instant cette idée avant de l'abandonner, elle ne l'intéressait pas, en fait rien ne l'intéressait en ce moment. Ses pensées revinrent vers l'AD, qui pouvait bien en être membres ? Quels étaient ces élèves qui avait décidé de relancé l'aventure ? Certainement des Gryffondor, ça leur ressemblait bien tiens... Il faudrait peut être qu'il tire les ver du nez de Scarlett, c'était tout à fait son genre de se lancer la dedans ! L'idée l'amusa un instant puis son sourire se flétrie, il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus reparlé à Scarlett, il ne tenait pas à ce qu'elle lui sonne les cloches pour le sortir de sa déprime. En fait il ne voulait voir personne, il préférait se rouler en boule et attendre que ça passe, la politique de l'autruche n'était peut être pas si mal après tout non ?

Plongé dans ses pensées étranges, il ne vit pas le garçon qui attendait devant l'entrée de sa salle commune et ce qui devait arriver arriva : il rentra en plein dedans.
Dire que le choc fut rude serait exagéré, Matthew sortait à peine de la salle commune et n'allait pas bien vite mais son équilibre déjà peu glorieux n'y résista pas. Il n'évita la chute que de justesse en se rattrapant à la robe de sorcier du gars, manquant le faire tomber avec lui d'ailleurs. Son équilibre rétablit il pu lever les yeux sur celui qui le lui avait fait perdre et reconnaitre le Serpentard Lloyd Kaitos. Gêné de son instant de faiblesse et furieux contre lui même il réagit par l'agressivité ;

"Qu'est-ce que tu fiche ici ?"

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Il ne s’était pas arrêter à savoir si c’était risquer qu’il ne se plante là plus de deux secondes. Il n’avait pas non plus réfléchit à l’idée que quelqu’un aurait pu en sortir, de derrière ce tableau. Évidemment, remarquez tout de suite à quel point le serpentard qu’il était n’en avait strictement rien à faire de croisé quelqu’un. Il l’avait entendu venir, il l’avait sentit s’approcher dangereusement, ayant les sens anormalement plus aiguisés que la moyenne des gens, il n’eut toutefois que tout juste le temps de tourne un peu la tête qu’il perçu le geste, cette main s’agripper presque désespérément à lui, alors qu’il sentait tout son corps partir vers l’avant, entrainé inévitablement par le surplus de poids plutôt soudain sur sa personne. Sauf que Lloyd n’avait rien fait, il s’était sentit dans cette incapacité flagrante de le retaper. Heureusement, il s’était redressé lui-même, sans rien attendre de la part du vert. Et lorsqu’il lâcha sa poigne sur ses vêtements, le jeune adulte ne fit rien pour les replacer, ayant plutôt un geste d’agacement lorsqu’il daigna s’adresser à lui.

On pu senti cet étrange son, ce grondement retenu qui semblait le faire vibrer, comme s’il était à deux doigts de se mettre en colère. Mais rien. Il se contenta d’un regard qui signifiait un peu d’une menace plus ou moins, comme s’il lui disait de ne plus le toucher ou il l’égorgeait durant la nuit… Enfin… Normalement, chose étrange, ce genre de pensée, il n’hésitait pas à les dire de vive voix. Personne ne le touchait. Personne n’en avait le droit. Il réagissait habituellement mal pour la première raison que c’était tout bonnement des séquelles de son enfance qui remontaient. Sinon, c’était parce qu’il ne sentait pas les coups venir, puisqu’il n’avait pas le sens du touché. Du coup, ça le faisait toujours un peu paniqué, intérieurement, d’une façon ou d’une autre, il n’y pouvait vraiment pas grand-chose.

Il ne répondit rien. Il céda le premier, tournant la tête, faisant fit de ce qu’il pourrait penser de lui à ce moment là, il fit quelques pas, lui tournant littéralement le dos, sans insister davantage, le laissant planté là comme une pauvre cruche. Ho! Ce n’était pas comme s’il n’avait rien remarqué de l’était physique du bleu et bronze. Disons simplement qu’il savait à quel point cela pouvait répugner qu’on ne s’en inquiète ou qu’on ne s’en préoccupe. Mais il s’arrêta… Il avait beau être serpentard, il n’était pas le pire d’entre eux, loin de là. Ho, on le traitait de traitre à son sang, à son rang. Non seulement il était considéré comme un voleur de magie, mais en plus, il côtoyer d’autres impurs, pire, appartenant aux autres maisons. Et pour dire tout vrai, on l’avait vu en compagnie de rouge.

Finalement, donc, il s’arrêta, dans un soupire avant de se retourner vers le blond, lui lançant un regard tout à fait curieux, dans un mélange de sociabilité et d’indifférence.

« Désolé si ma personne se trouvait dans ton chemin. » lança-t-il finalement sur le ton le plus sarcastique qui soit, avec ce drôle de sourire faux. Évidemment, il n’avait pas un mauvais fond en soit… Aussi ne poursuivit-il pas les hostilités.

« Ça ne sers vraiment à rien de poser ce genre de questions, crois moi… » continua-t-il sur un ton beaucoup plus morne et fatigué, un peu comme à son habitude, finalement. Mais Lloyd était très humain, malgré le monstre qu’il abritait, et il avait cette étrange capacité de deviner les gens. C’était sans doute pour cette raison première qu’on lui avait demandé si la legilimencie ne l’intéressait pas, à tout hasard, comme si on avait espéré qu’il en ait les capacités refoulées. Aussi joua-t-il comme il le faisait constamment… : «Quoi qu’il faut vraiment avoir honte de sa personne pour en rejeter une autre qui n’a vraiment rien fait, tu ne crois pas? Est-ce que tu as eut peur que je réagisse mal quand tu m’as attrapé? »

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Il n'allait tout de même pas partir comme ça ? Le blond senti instantanément la colère monter lorsque l'autre lui tourna le dos. Ainsi donc il lui rentrait dedans de cette façon et en plus il s'en allait sans un mot ? Estropié ou pas, le Serdaigle n'hésiterait pas à lui montrer sa façon de penser, avec ou sans baguette d'ailleurs.
Il était sur le point de rappeler sèchement son ennemi du jour pour mieux l'empoigner par le col et lui apprendre les bonnes manières lorsqu'il se retourna. Bizarre ce type...

« Désolé si ma personne se trouvait dans ton chemin. »

Le regard froid du Serdaigle le devint encore plus et il toisa l'imbécile du jour (comme il se plaisait déjà à l'appeler !) d'un œil mauvais. Parce qu'en plus il se moquait de lui ? Il pouvait s'estimer heureux que le jeune garçon n'ai pas de canne pour la lui casser sur la tête, encore qu'un coup de poing fracassant pourrait peut être avoir le même effet ? Matthew ne passait pas pour un tendre, et son accident n'y changeait pas grand chose. Lorsqu'on le cherchait, on le trouvait. Point barre.

« Ça ne sers vraiment à rien de poser ce genre de questions, crois moi… »

Le ton avait changé, le garçon avait l'air las et fatigué. Pourquoi ça ? Le jeune homme l'observa d'un œil moins hostile, presque curieux. Il n'avait pas pour habitude de s'intéresser beaucoup aux autres mais il était vrai que se rentrer dedans était une façon comme une autre de faire des rencontres !

La suite fit fondre sa colère. Le gars n'avait pas vraiment tort, c'était lui qui lui avait rentré dedans et il n'avait pas été particulièrement courtois au passage. Mais voilà, il était de mauvaise humeur. Et puis zut après tout, pourquoi ne pouvait-il pas avoir cinq minutes de paix ? Une vrai malédiction !

« Oui bon... Excuse moi » grommela-t-il

Il hésita un instant à partir, souhaitant plus que tout être seul et fuir cette conversation gênante mais à coup sur, ce ne serait pas très poli. Il se résigna donc à rester là et poursuivi de mauvaise grâce :

«Je n'ai pas peur de toi, je suis... De mauvaise humeur c'est tout, et j'étais si plongé dans mes pensées que je ne t'ai pas vu. Ce n'est pas toi qui m'a agacé mais moi même, ne cherche pas. »

Simple phrase mais qu'il aimait beaucoup prononcer : ne cherche pas. Non ne cherchez pas, ne chercher pas à comprendre ce qui pouvait bien passer par la tête du blond, lui même avait déjà bien assez de mal à se comprendre tout seul. Bien sur ce n'avait pas toujours été ainsi mais depuis l'accident il se sentait différent, il avait changé profondément et cela l'agaçait. Pourquoi diable était-il si compliqué ? Bah...

« ça ne sert peut être à rien mais cela m'intrigue. Tu attendais quelqu'un ? »

Curiosité presque impoli, étrange lorsqu'on connaissait la politesse et la discrétion de Matthew mais il sentait qu'il y avait peut être anguille sous roche. Qu'attendait-il là celui là ? Attendait-il quelqu'un ou quelque chose ? Il était étrange ce garçon... Et puis la technique était bien rodée : lorsque vous ne voulez pas que la conversation tourne trop autour de vous, posez donc une question à votre interlocuteur ! Il passera ensuite des heures à parler sur lui même et vous laissera en paix. Enfin, à voir si ça marcherait sur celui là... Matthew n'en était pas trop sur pour tout dire...

«Entre Rusard, Rogue et les Carrows, j'évite de trop trainer dans les couloirs pour ma part. Je vois assez leur sale tête comme cela »

Il avait parlé sur un ton badin, sachant très bien que la plupart des Serpentards appréciait la nouvelle philosophie de Poudlard. Qu'en pensais celui là ? Sans doute était-il pareil que les autres, peut être enverrait-il promener notre serdaigle. Pour tout dire celui-ci l'espérait presque afin de pouvoir s'en aller sans craindre de froisser quelqu'un qu'il aurait de toute façon, déjà froissé ! Ou peut être aurait-il l'occasion d'y mettre son poing dans la figure... Une façon comme une autre de passer ses nerfs... Le regard innocent, il attendit la réponse de son interlocuteur...

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Évidemment, Lloyd n’était pas un être bourré de rancune ou de colère, loin de là. Aussi ne sembla-t-il ni affecté par les excuses bidons, ni heureux de les entendre, ni quoi que ce soit d’autre. Il le prenait, sans réaliser autre chose. Mais c’était lui. Ça l’avait toujours été. Mieux valait tout simplement ne s’attendre à rien en retour avec lui, il ne rendait rien de ce qu’il prenait. Parce qu’on ne le lui avait pas enseigné, peut-être.

Et si le jeune homme au blason de Salazar s’amusait à défier les autres, il ne les comprenait pas toujours dans l’immédiat. Dans la situation présente, par exemple, l ne pu que réprimer un sentiment de curiosité face au regard que l’individu en question lui lançait. À croire qu’il aurait voulu bondir sur lui pour l’étriper. Qu’elle drôle d’idée, pour une fois qu’il ne disait rien de bien insultant ou qu’il ne cherchait même pas à attirer son attention ou sa colère… Franchement, il en avait de bonne, celui-là… Et tout ce qu’il pu faire, c’est soupirer intérieurement en se rappelant quelqu’un qu’il aimait et avait chéri, mais qui, pourtant, avait réussi à provoquer tant de haine chez le serpentard. Mais ça, il ne placerait pas les mots dessus ces pensées. Il ne l’avait jamais fait et ne le ferait sans doute jamais non plus.

Le vert garda son air nonchalant et ennuyé, comme à son habitude. Ce n’était pas qu’il n’en avait rien à faire, mais il était comme ça. Le blond devrait le savoir… Après tout, ne c’étaient-ils pas côtoyé par le passé, en cours? Certes, jamais ils ne s’étaient adressé la parole jusqu’à présent, bien qu’il faille un début à tout. Mais s’il n’était pas trop borné et stupide, l aurait remarqué l’indifférence du vert et ne s’en questionnerait pas, comme toute autre personne ayant un peu de logique dans la cervelle. Oui, enfin, non… Il n’avait pas exactement beaucoup d’estime pour le serdaigle… Pour qui en avait-il vraiment, au fond…? On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Tant qu’il ne démontrait pas sa haine profonde pour autrui, sans doute qu’il n’y avait pas de problème réel. Il se comportait juste aussi normalement que possible, refoulant en sa personne une étrange jalousie qui sentait le renfermé et le moisi, qu’il trainait avec lui au quotidien, à travers ces murs, qu’il laissait sous son oreiller lorsqu’il retournait à la maison, mais qu’il récupérait aussitôt de retour à Poudlard.

Le jeune adulte fini tout de même par abaisser cet air complètement buté et blasé de la vie pour décrocher un étrange petit sourire amusé u serdaigle. S’il lui était reconnaissant, il ne le démontrait certainement pas. Il murmura, de façon presque inaudible : «Tant mieux…» lorsqu’il insinua qu’il n’avait pas peur de lui. En d’Autre circonstance, le vert aurait prouvé qu’il était capable du pire comme du meilleur. Mais pas là. Au contraire, cela sembla l’amuser un bref instant. Instant qui ne su duré, évidemment. Il ne fallait pas non plus qu’il le prenne comme s’il se moquait de lui, non? Mouais, enfin…

Il l’écoutait, comme il le faisait si bien, sans dire le moindre mot. La curiosité était un bien vilain défaut, mais la naïveté qu’il percevait chez lui était encore pire. Que croyait-il? Qu’il entendrait le jeune se révéler à lui? Des gens, bien avant le blond, l’avait travaillé des années durant pour ne serait-ce qu’obtenir un : ‘’Je pense que oui.’’ À une question banale du quotidien. Jusqu’à ce qu’enfin il ne se taise, tout ce qu’il fit c’est relever un regard particulièrement intense. À croire qu’en cet instant précis, il tentait de lire dans son esprit, sans le faire. Juste percevoir quelque chose. Juste ca. Un tic, une manie. Une fuite des yeux, peut-être même. Quelque chose qui allait lui prouver qu’il ne pouvait rien dire, tout simplement. Mais rien… Pour l’instant, du moins, il ne vit rien d’extraordinaire.

«Non… Je pensais.»Le seul fait qu’il n’employa pas le terme ‘’réfléchir’’ était encore plus marrant…«Mais ne cherche pas à savoir…» lâcha-t-il simplement, en lui retournant carrément le dernier commentaire qu’il avait effectué. Le vert ne chercherait pas. Ce n’était pas dans son intention, mais le blond devrait s’y tenir tout autant…

Toutefois, il ne pris pas la peine de relever le restant de ses réflexions au sujet des Carrows et tout ça. Il fit même comme s’il n’avait rien entendu. Enfin, presque, son petit sourire presque gêné se transforma en quelque chose de beaucoup plus audacieux.

«L’avantage, par contre, de trainer dans les couloirs, est simplement de ne pas avoir à tomber sur eux. Plus tu les côtois, mieux tu sais où les trouver. Et si tu sais, tu peux aussi les éviter, non?»

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Rien n'était plus agaçant qu'une personne qui ne terminait pas ses phrases. Il pensait certes... Mais il pensait à quoi ? Ne cherche pas à savoir... La meilleure façon d'inspirer la curiosité et une façon aussi d'agacer les gens. Mais après tout Matthew ne l'avait-il pas cherché ? Ne venait-il pas de dire pratiquement la même chose il y avait à peine quelques minutes ? Le serpentard n'avait fait que lui retourner la politesse, moui... M'enfin ça l'agaçait tout de même. Il avait presque l'impression d'être tombé sur un double de lui même et le pire de tout était que ce double lui plaisait moyennement ! Mince alors... Il n'était quand même pas comme ça, lui... Si ?
Le seul point positif de cette histoire était que Kaitos ne semblait pas avoir envie de s'interroger plus que Matthew, à condition peut être qu'on ne s'interroge pas trop sur lui. Un pacte silencieux ? Peut être bien, le Serdaigle le prenait ainsi en tout cas et il décida donc de laisser l'autre à ses secrets. Mais déjà celui-ci enchainait :

«L’avantage, par contre, de trainer dans les couloirs, est simplement de ne pas avoir à tomber sur eux. Plus tu les côtoie, mieux tu sais où les trouver. Et si tu sais, tu peux aussi les éviter, non?»

Pas idiot le raisonnement. Etait-il enfin tombé sur un Serpentard doté d'un cerveau ? C'était assez rare pour attirer son attention et il effleura l'autre d'un regard un peu surprit avant de répondre :

« Ce n'est pas faux... Chacun sa technique disons... »

Long silence, il ne sait pas quoi ajouter de plus. Plusieurs interrogation tournent dans son esprit. Étrange Serpentard que celui-ci. Et d'une il semblait moins bête que les autres, et de deux il n'était pas trop curieux, et de trois il ne semblait pas apprécier les Carrows. Un demi sourire éclaira le visage du Serdaigle, ce garçon l'avait un peu agacé au début mais maintenant on pouvait dire qu'il l'amusait. Matthew aimait les gens un peu décalé, un peu différents. Et celui-ci semblait bien différents des autres, quelque soit leur maison. Il avait quelque chose en plus, dans sa façon de scruter les gens peut être, comme si il avait voulu lire dans leurs esprits... Tiens.. Il avait une petite ressemblance avec Wally pour ça. Ou peut être était-ce son petit coté sauvage qui attirait la curiosité du blond, Kaitos semblait presque... Dangereux par moment, mais ce n'était que furtif. Étrange vraiment...

« Tu as peut être moins besoin des les éviter que les autres non ? Tu es Serpentard... ça te protége peut être un peu, je me trompe ? »

Aucun reproche dans son ton, il se fiche pas mal de la couleur du jeune homme. Ce qui l'intéresse c'est de savoir si celui-ci est un peu épargné grâce à sa maison ou pas. Car c'était vrai, les Carrow n'étaient pas particulièrement juste et il n'était pas rare de voir les Serpentards se pavaner dans le château, certains de ne rien risquer par rapport aux autres. Les sangs purs en particuliers mais d'autres, aussi. Y avait-il des Serpentard dans l'AD ? La question l'effleura d'un seul coup, sans crier gare. Certainement pas avait-il envie de dire, les Serpentards se rangeaient en masse du coté de la nouvelle autorité. Oui mais... Celui-ci prouvait bien qu'il pouvait-y avoir des exceptions, Matthew l'imaginait très mal lécher les bottes du directeur, ce n'était pas vraiment le genre. Il osa une remarque :

« Il est assez rare de voir des Serpentards craindre la nouvelle autorité de Poudlard. A ce que j'en ai vu ils ont l'air plutôt content. Ce n'est pas ton cas ? »

Question indiscrète mais au point où il en est... Et puis la curiosité le ronge, elle se lit dans les yeux clairs qu'il darde vers son interlocuteur. Va-t-il répondre ou bien esquivera-t-il la question comme il sait si bien le faire ?

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Il ne l’aimait pas plus qu’il ne le fallait. Vraiment. Mais de qui pouvait-il parler qu’il appréciait vraiment? Quelques rares personnes, c’était. Bill en faisait parti, aussi étrange pouvait sembler leur relation. Kaulitz était tout à fait dans le sens contraire du loup. Lloyd était résistent, de son âme et de son corps, même s’il ne l’avait pas encore prouvé à proprement parlé. C’était même très surprenant, lorsque l’on connaissait bien le porc-épique, qu’il ne daigne se tenir avec lui. De un, il était sang-mêlé (signalons ici que le ministère et tout ce qui l’entour n’a jamais été mis au courant pour son sang hybride), ensuite, c’est un pro moldu, même s’il n’en parle pas, s’intéressant, d’un côté ou de l’autre à l’évolution es deux mondes complètement séparer l’un de l’autre. D’un côté, les sorciers faisaient tout, absolument tout pour que les non magiciens ne sachent qui ils étaient. Pourtant, ils se côtoyaient constamment. Et Lloyd ne voyait pas la différence entre lui et un enfant moldu. Lui avait une baguette et l’autre pas. Sinon, tout était pareil. Un moldu pouvait-il devenir loup-garou? Probablement. En bref, ils étaient si pareil, justement que cela avait semblé effrayer le gouvernement sorcier. Pas étonnant, quoi… Quoi qu’il en soit, tout ça pour dire que le lien qu’il entretenait avec le sang pur était des plus improbble et était ici la toute première preuve de sa grande différence. Il ne pouvait pas se dire capable d’influencer les autre puisqu’il ne le désirait pas, mais il croyait que si Bill avait changé son avis sur les impurs, c’était un peu grâce aux personnes comme lui, justement, qu’il avait côtoyé lors de ses débuts, qui lui avait un peu fait changer d’avis sur la question.

Donc, pouvait-on dire que l’explication du vert face au bleu, selon une technique, moyen qu’il prenait pour éviter confrontation était la vérité vraie? Ne pouvait-on dire qu’il disait quelque chose sans réellement le faire? Probablement aussi. Certes, certes, il faisait comme dit, mais se mettait beaucoup les gens dans la poche. Les Carrow n’avaient pas de dents contre lui, c’était aussi la vérité. Pourquoi? Parce qu’il s’était, par exemple, montré plus brillant que certain en se faisant discret, en sachant parfaitement que viendrait le moment où il pourrait se lever face à eux, en prenant en considération le fait qu’il ne le ferait pas seul. Il n’était pas assez fort contre eux et il le savait parfaitement. Il ne se surestimait pas, même qu’il se sous-estimait beaucoup, bien que ceci fusse une autre histoire.

Le serpentard eut une drôle de moue à la réplique suivante, ce qui lui fit déposer sur le blond un regard mélangé de mépris et d’amusement. Mais c’était Lloyd, remplit de contradiction, de sentiments divers et variés, s’entrechoquant constamment. En même temps, le mépris, il en avait pour tout le monde, ce n’était pas chose à se sentir mal avec lui. C’était comme ça. Une jalousie silencieuse qui avait grandit en même temps que lui. Personne ne savait d’où elle venait. C’était son passer et il l’avait étranglé pour le faire taire. Son sourire avait disparue pou maintenant laisser place à une expression beaucoup plus sérieuse sur son visage au ton maladif.

« Tu te trompe royalement, même. Ma couleur n’a rien à voir. De un, je suis impur. Ils se seraient tous vu très ravis et en auraient mille fois profité. De deux je suis… »

Stop! Le mot se répercuta dans son esprit et il coupa court à ce qu’il était entrain de raconter. Il pencha la tête de côté, dans une réflexion, fixant son regard océanique dans celui de l’aiglon. Ah la la, Weasley lui en voudrait s’il ne faisait pas l’effort de ramener un allier potentiel, non? Il secoua la tête, changea brusquement la trajectoire de ce qu’il était sur le point de dire et poursuit, s’avançant sur terrain dangereux. Oui, et s’il était possible qu’il soit justement un allier?

« De deux, mes parents sont aurores.» balança-t-il, appuyant ainsi la thèse qu’effectivement, les mangemorts pourraient lui en vouloir. Pas la vérité complète, toutefois, mais une partie. « Pour ce qui est de l’autorité? C’est plus compliqué… »

Son ton se fit beaucoup plus rêveur, beaucoup plus pensif qu’au départ. En effet, sa situation était plutôt compliquée. D’un côté, il ne pouvait pas faire autrement que de se mettre les serpents et les vipères de son côté, même s’il savait ne pas être très apprécié chez eux. Il avait la chance d’être protégé par certain d’entre eux, mais ça, n’est-ce pas qu’il n’en dirait rien? Il soupira avant de glisser ses mains dans ses poches.

«Ma situation est… difficile. Je ne peux pas me permettre, pour l’instant, d’agir en traitre pour les Serpentard. Je tien à ma tête. Et d’un autre côté… »

Il s’arrêta encore et releva un regard tout à fait différent, cette fois, plein de curiosité, un mélange de douceur soudaine et une pointe du courage des rouge et or semblait bien vouloir ressortir à travers ces yeux là. Maintenant. C’était le moment. Jouer la carte.

« Mais je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée de t’en parler. Ce serait trahir les résistants. » lâcha-t-il, disant ainsi clairement dans quel camp il s’était placé. Ho, il aurait pu croire, aussi, qu’il disait ça en espérant que le bleu et bronze ne lui dévoile ses secrets, non? Naaan pas du tout. Il voulait voir… Voir ce qu’il en pensait. Et si l’AD l’intéressait, c’était la méthode de rêve pour lui.

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« Tu te trompe royalement, même. Ma couleur n’a rien à voir. De un, je suis impur. Ils se seraient tous vu très ravis et en auraient mille fois profité. De deux je suis… »

Le Serdaigle médita un instant la réponse du Serpentard. Un impur donc ? Il n'avait pas peur de lui dire ça comme ça carrément, Matthew aurait très bien pu le dénoncer même si il n'en avait pas la moindre intention. Qu'avait-il voulu ajouter ? Le blond darda un énième regard curieux sur l'autre, se demandant ce qu'il pouvait bien cacher. C'était peut-être cela qui le rendait si intéressant en fait, le mystère qu'il dégageait... Il attisait la curiosité de Matthew comme jamais on ne l'avait attisée. Et le pire était sans doute que cette curiosité ne serait jamais satisfaite. Pas cool vraiment...
A moins que ? Il ouvrit de grand yeux lorsque l'autre termina tout de même sa phrase, il avait vraiment cru qu'il ne la finirait pas. Mais en fait il fut déçu. Des parents aurors ? Mouais, il s'était attendu à mieux comme scoop.
Il observa encore l'autre qui s'était fait plus rêveur, ne cherchant pas à l'interrompre alors qu'il continuait à parler presque comme pour lui même :

« Pour ce qui est de l’autorité? C’est plus compliqué… Ma situation est… difficile. Je ne peux pas me permettre, pour l’instant, d’agir en traitre pour les Serpentard. Je tien à ma tête. Et d’un autre côté… »

Complétement absorbé, Matthew écoutait de toute ses oreilles et réprima à grande peine un rugissement de dépit lorsque Kaitos arrêta encore sa phrase. Si il continuait à jouer ainsi avec ses nerfs et sa curiosité , le Serdaigle ne répondait plus de rien ! Par chance il reprit assez vite :

« Mais je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée de t’en parler. Ce serait trahir les résistants. »

Le mot était lâché, résistance. Et pour le coup Matthew allait bel et bien craquer et céder à son envie de l'attraper par le col afin de le secouer comme un prunier et lui faire dire exactement ce à quoi il pensait. Non il fallait rester calme, ne pas montrer à quel point ce mot avait attiré son attention et lui avait donné envie d'en savoir plus. Sa voix était calme lorsqu'il parla à son tour mais il ne pu toutefois pas réprimer le nouvel éclat de ses yeux qui brillaient un peu plus qu'ils ne l'auraient dû :

« Tu te donnes de grands air mais en fait je suis certain que tu ne sais pas grand chose. »

*Et toc, prend ça dans les dents mon garçon. Voilà qui t'apprendra à jouer avec mes nerfs et à ne pas vouloir me révéler tes secrets. Et avec un peu de chance peut-être même que cela va te pousser au vif et faire en sorte de te faire parler qui sait ?*

Ce long monologue avec lui même le fit sourire. Il savait parfaitement que l'autre ne tomberait pas dans un piège si grossier et il continua donc :

« De toute façon je ne vois pas en quoi me parler de la résistance pourrait bien les trahir. Je suis né dans une famille moldue, j'ai tout à perdre avec ce nouveau régime. Je n'ai pas encore été convoqué mais lorsque ce sera le cas je n'aurais pas d'autre choix que de fuir ou de laisser casser ma baguette. »

Voilà qui était dit. Il était tout à fait conscient de ce que serait son avenir dans ce monde régit par les mangemorts. Il était un bon magicien et un excellent élève mais il savait parfaitement que cela ne suffirait pas. Il n'était à leur yeux qu'un voleur de magie et ne méritait pas à sa place à Poudlard, en fait il en était réduit à attendre sa convocation avant de se décider à fuir. Il ne vivait à Poudlard que dans l'attente de ce moment, pensant à chaque jour comme si il avait été le dernier. Son regard se fit songeur, décidément l'avenir ne s'annonçait pas gai mais au moins cela prouverait bien à Kaitos qu'il n'avait aucune raison de se méfier de lui, non ?