Echec et Mat [RP TERMINE]

Un vent froid soufflait sur Wiltshire. Un vent dur et glacé qui n'admettait pas le moindre obstacle sur son passage et qui sifflait toute sa fureur de se voir buter contre les murs épais du manoir Malefoy.
Silencieux et pensif, un homme se tenait devant la fenêtre hermétiquement clause. Son regard brûlant était perdu dans la brume, songeur.
Il avait tout gagné, le ministère était à ses pieds sous les traits d'un ministre fantoche qu'il pouvait agiter à sa guise comme une marionnette. Son plus grand ennemi était mort de la main d'un de ses fidèles mangemorts, le monde tremblait devant lui et nul n'osait plus se dresser contre sa destinée, du moins en apparence...

Fronçant les sourcils, il visualisa ce qu'il savait de l'ordre du phénix. Bien sur, ses éternels adversaires étaient complètement désorganisés depuis la mort de leur chef mais ce n'était pas pour autant qu'ils se laissaient attraper et un ennemi en liberté est un ennemi dangereux.
Il allait devoir prendre des mesures drastiques contre ces fauteurs de troubles. Il lui faudrait aussi accélérer la mise à l'écart des sangs de bourbe du pouvoir.
Tout ceci méritait réflexion. Bien sur, si il s'y était vraiment attelé alors il aurait fini par réussir à éliminer totalement la pitoyable organisation de Dumbledore mais voilà, il avait d'autres projets en tête.
Il ne pouvait être partout et bien qu'il ait toujours détester déléguer les tâches importantes il n'avait pas d'autres choix.
Restait à savoir à qui il déléguerait cette affaire là. Il n'eut pas besoin d'un grand temps de réflexion. Hydromel contrôlait Sainte Mangouste, Severus s'occupait de Poudlard, restait une mangemorte de haut rang pour vaquer à ce genre de mission d'élimination. D'ailleurs, elle serait plus que ravie de ce genre de travail.
Sa décision était prise. Il se laissa néanmoins encore quelques instant de solitude avant de convoquer sa fidèle servante.

Son esprit vagabonda encore un peu, ses capacités extraordinaire lui permettant de peaufiner des plans prodigieux et tortueux pour des situations futurs et non arrêtée. Déjà, il se projetait dans l'avenir et plaçait ses pions, visant déjà la victoire totale, échec et mat...
Mais un détail continuait de le tarauder. Un détail qui ne pouvais être important puisqu'il ne s'agissait que d'un gamin : qu'était donc Harry Potter face à Lord Voldemort ? Que pourrait-il faire de plus que son illustre directeur ? Rien sans doute...
Et pourtant... Cette prophétie... Le lord n'y avait jamais vraiment cru, en fait il avait tenté de le tuer dès sa naissance par pure prudence. Un simple sécurité mais il s'en était longtemps mordu les doigts.
Néanmoins, il avait compris que sa chute désastreuse n'avais été que le fruit du hasard. Il n'avait pas pris en compte le puissant sortilège que le sacrifice de sa mère avait activé pour la protection du fils. C'était une simple erreur de sa part, en rien un signe du destin.
Mais les choses avaient mal tournées. En de nombreuses occasions, le garçon s'était mit sur son chemin et chose incroyable, l'avait tenu longtemps en échec.
Aujourd'hui encore, alors que tout était contre lui, le sale môme trouvait encore le moyen de lui échapper, caché il ne savait ou.
Et il y avait pire : le mage savait qu'il avait été très prêt de le tuer lors de cette folle poursuite dans le ciel mais l'acte stupéfiant de sa baguette l'avait sauvé : pulvérisant du même coup celle de Lucius.
Voilà qui changeait tout... Pourquoi cette baguette avait-elle agit ainsi ? Quel pouvoir inconnu et étonnant avait bien pu produire un tel effet ? Encore un hasard ?

Nagini, consciente de la colère latente de son maître siffla sauvagement dans son coin. L'atmosphère était tendue.
Non c'était impossible, il y avait bien trop de coïncidence. Il allait devoir prendre vraiment au sérieux cette prophétie. Et pour commencer, il lui fallait des informations. C'était décidé, il interrogerait celui qui connaissait tout les secrets des baguettes.
Ayant arrêté ses plans, le lord se décida enfin à appeler celle qui les exécuteraient. Ses longs doigts grimpèrent tels des mygales le long de sa manche et une brûlure délicieuse réveilla sa marque lorsqu'il la toucha : brûlure qui à l'heure actuelle devait être ressentit par Bellatrix...

Quelques minutes passèrent, minutes qu'égrenait patiemment le mage. Le destin était en marche.
Enfin, un plop caractéristique lui apprit que sa fidèle était là. Sa cape noire fendit l'air lorsqu'il se retourna pour la toiser de toute sa haute taille.

Bellatrix sentit cette sensation caractéristique sur son avant bras gauche, cette douce brûlure qui chatouillait ses sens. Enfin, son maître l'appelait à lui. Son maître, l'être le plus exceptionnel que le monde de la sorcellerie ait donné d'être l'appelait, elle, son plus fidèle mangemort, elle la plus dévouée à sa cause. Elle souleva la manche de sa robe et vit la marque des ténèbres rougie sur sa peau blanche et éclata d'un grand rire aigü..

- Ahahahahahahahha..... j'arrive mon maître....

Elle se volatilisa comme par enchantement et arriva devant le Seigneur des Ténèbres. Elle se tint droite comme un i, se dressant fière sa chevelure en arrière d'un geste de la tête. Elle regardait son maître droit dans les yeux non sans un air de soumission profonde. Ses longs doigts se serraient le long de sa cape dans un signe de nervosité. Sa silhouette noble impressionnait nombre de sorciers mais pas lui. Lui la regardait toujours avec les mêmes yeux. Mieux que personne il la connaissait, il savait qui elle était.

- Je suis là mon maître, dit-elle de sa voix froide et cassante, prête à vous servir. Que puis-je faire pour vous ?

Elle était là en effet.
Droite comme toujours, fière mais aussi fanatique, prête à exécuter le moindre de ses ordres. Une mangemorte précieuse.
Une fois encore, elle le regardait droit dans les yeux. Mais sans défi, plutôt comme une offrande à son pouvoir de legilimens, comme une preuve de sa loyauté sans faille.
Son esprit effleura le sien, plus par habitude que par véritable volonté. Il savait ce qu'il y lirait : dévotion, dévotion, dévotion et désir d'agir.

Désir d'agir... Voilà qui allait très bien avec les plans du mage. Il allait avoir du travail ce soir.
Pour commencer, il donna ses ordres :

"J'ai deux missions pour toi aujourd'hui Bellatrix. Deux missions extrêmement importante et qui ne peuvent souffrir le moindre retard, d'ailleurs, nous accomplirons l'une d'entre elles ensemble dès ce soir mais écoute donc l'énoncé de la première."

Il terminait à peine sa phrase que la porte claqua. Se détachant presque de ses gonds de par la force phénoménal du sort informulé que le Lord lui lança.
C'est d'une voix plus forte qu'il lança :

"Je ne veux pas être dérangé."

Un bruit à coté annonça que les mangemorts avaient parfaitement saisit le message. Plus personne n'entrerait plus dans cette pièce avant qu'il ne le décide.
Tranquillisé, il continua donc :

"Tu n'es pas sans savoir que l'ordre du phénix est désorganisé depuis la mort de Dumbledore. Une grande victoire pour nous mais ce n'est pas terminé pour autant. L'organisation existe toujours et continu de tenter de me mettre des bâtons dans les roues.
Bien sur, ils ne sont plus vraiment dangereux à présent mais ils peuvent être gênant. Enquête la dessus, trouve les. Si tu le peux ramènent les moi pour qu'ils parlent, sinon : tuent les. Tu as carte blanche et tu peux prendre tout les moyens qu'il te faut."

Il donnait ainsi un pouvoir illimité à la mangemorte et il le savait. Mais il savait aussi qu'elle prendrait grand plaisir à exécuter sa tâche jusqu'au bout. Il lui rappela toutefois :

"Tu es celle à qui je donne cette mission, je n'oublierais pas que tu en es responsable : je saurais récompenser ou punir selon tes résultats, songe-y."

Ayant déléguer sa tâche, il se sentit plus libre. Il allait pouvoir se concentrer sur l'essentiel. Quitte à revenir là dessus plus tard lorsqu'il en aurait le temps. Et pour ce qui était de l'essentiel, il allait s'y mettre tout de suite.

"La deuxième mission me concerne, c'est moi qui la mènerait jusqu'au bout mais tu m'aideras pour la première partie. Je veux Ollivender, vivant."

Un silence suivit sa phrase, lourd de sens. Le maitre des baguettes était en grave danger.

"Si tu as des questions concernant ta première mission, c'est maintenant. Ensuite, nous transplaneront chez Ollivender, il faudra être rapide et efficace et surtout ; silence total sur cette affaire. Elle ne concerne que moi."

Bellatrix savait que son maître était en train de lire en elle et elle en éprouvait une certaine satisfaction. Elle n'était que dévotion pour son maître, elle était entièrement à son service, elle ne respirait que par lui . Jamais elle n'aurait l'idée de fermer son esprit, elle était fière d'être son plus fidèle serviteur. Elle le regardait avec une passion sans faille, car c'est bien la passion qui animait cette femme. Elle ferait tout pour lui. Elle ne voulait jamais avoir à revivre ce qui s'était passé dix sept ans plus tôt. Ce n'était pas l'enfermement aux mains , et quelles mains, des détraqueurs plus que l'absence du seigneur des ténèbres à ses cotés qui lui fut difficile. Ne pas savoir ce qu'il était devenu, dans quel état il était et comment il allait revenir avait été une véritable torture. Bellatrix avait toujours cru en son maître, en ses préceptes, ses idées... et durant ces années à Azkaban, seule la très forte conviction qu'il était en vie l'avait fait tenir.

Heureusement, Bellatrix gardait de très bons souvenirs de cette prison pour sorciers. Elle entendait encore les cris de son traître de cousin enfermé à Azkaban pour un crime qu'il n'avait pas connu et en éprouvait un plaisir sans faille. D'ailleurs c'était elle qui avait conduit ce membre hybride de l'ordre à la mort, elle en était très fière. Son autre souvenir intense de ses journées passées sur l'île, fut lorsqu'elle sentit enfin pour la première fois depuis dix sept ans la marque des ténèbres tatouée sur son avant bras gauche la brûler. Elle sut dans l'instant qu'il était de retour et ne put alors réprimer un long rire fanatique avant de quitter la prison aec d'autres fidèles du seigneur des ténèbres.

Elle se tenait donc devant lui, l'excitation la parcourant, il allait lui confier une mission à elle et à elle seule

"J'ai deux missions pour toi aujourd'hui Bellatrix. Deux missions extrêmement importante et qui ne peuvent souffrir le moindre retard, d'ailleurs, nous accomplirons l'une d'entre elles ensemble dès ce soir mais écoute donc l'énoncé de la première."

Il lui expliqua alors qu'il lui donnait les pleins pouvoirs pour poursuivre les membres restant de l'Ordre du phénix. Elle en éprouva une joie sans faille, toutes ses victimes potentielles qu'elle pourrait torturer, tous ces monstres de l'Ordre qu'elle pourrait éliminer à sa guise..

"Tu es celle à qui je donne cette mission, je n'oublierais pas que tu en es responsable : je saurais récompenser ou punir selon tes résultats, songe-y."

Belllatrix n'attendais d'autres récompenses que la reconnaissance de son bien aimé maître mais à l'évocation d'être punie en cas d'échec, elle ne put se retenir de tressaillir. Elle ne connaissait que trop la duleur d'une punition infligée par le seigneur des ténèbres. Et surtout, elle ne voulait pas le décevoir.

- Je vous serais toujours dévouée mon bon maitre, je vous obéirai, je les attraperai tous !,dit-elle de sa voix stridente, le regard s'illuminant de cruauté.

"La deuxième mission me concerne, c'est moi qui la mènerait jusqu'au bout mais tu m'aideras pour la première partie. Je veux Ollivender, vivant."

[i]Elle leva son regard vers lui puis baissa aussitôt les yeux. S'il voyait sa réaction, il lirait dans ses pensées et saurait quelles questions la traversaient. Bellatrix se demandait pourquoi il tenait à capturer le marchand de baguettes, quel pouvait être le projet caché derrière. Elle savait qu'elle ne devait pas être curieuse et obéir sans discuter. Après tout son maître fréquentait les hautes sphères de la magie et avait sans doute des projets qu'elle ne pouvait pas comprendre.

Bien, elle était maintenant invitée à poser des questions si elles en avait, mais bien entendu, seulement sur la mission qui concernait l'Ordre du Phénix.[i]

- Juste savoir si je dois les tuer, les torturer, les capturer ou faire à ma guise selon le membre de l'Ordre ?

- Je vous serais toujours dévouée mon bon maitre, je vous obéirai, je les attraperai tous !


La cruauté qui régnait dans ses yeux amusa le Lord. Il était peut être l'incarnation du mal mais il y avait une certaine concurrence dans ce regard là !


Elle le baissa rapidement, voulant cacher sa curiosité. Inutile puisqu'il la sentit aussitôt dans son esprit, brulant comme un feu interdit. La curiosité était mal vu chez les mangemorts.
Elle eut cependant la sagesse de ne pas l'extérioriser. La laissant cachée au fond de ses pensées. Sage décision.


Puis elle l'interrogea, désirant sans doute montrer qu'elle n'avait pas l'intention de laisser libre court à ses interrogations ;


Devait-elle les tuer, les torturer, les capturer ? Bonne question et qui méritait une réponse clair.


"Capture ceux que tu pourras. Mais n'oublie pas que je préfère les savoir morts qu'en liberté. Si ils ne veulent pas se rendre alors n'hésite pas à m'en débarrasser. Quand à ceux qui se rendront, tâche de les faire parler. Si je suis présent alors je m'en occuperais moi même mais je vais être très occupé, je te laisse donc faire."


Il attendit quelques secondes, dardant son regard brûlant sur la mangemorte dans l'attente d'autres questions. Celle-ci ne venant pas, il se décida à mettre en branle la première partie de son plan.


Le bruissement de sa cape seul pu témoigner du transplanage du mage, aussitôt suivit par celle qui devait l'assister.



Autrefois bondé à toute heure du jour et de la nuit, le chemin de traverse était à présent peu fréquenté le jour et carrément désert dès la tombée de celui-ci. Les heures sombres dissuadaient les sorciers de faire leurs habituelles et interminables emplettes. On se déplaçait à présent uniquement en groupe et sous le soleil de préférence. La prudence primait.


Et les évènement de ce soir devaient donner raison à nos respectables et prudents sorciers. Dans l'ombre d'une ruelle, deux silhouettes venaient d'apparaître.
Les solides capuches ne suffisaient pas à cacher complètement les masques en os qui brillaient sous les rayons de la lune. Mais c'était sans importance, les mangemorts n'avaient plus rien à craindre du ministère à présent.


Ils n'étaient que deux mais un nombre plus important aurait été totalement inutile. Lord Voldemort à lui seul devait bien suffire à maitriser un pauvre sorcier qui n'avait par ailleurs rien demandé à personne non ? Bellatrix n'étant là que par sécurité et parce que le mage ne laissait jamais rien au hasard.
Un geste impérieux, une formule brève et déjà la boutique du pauvre vendeur était en flamme. Son habitation était juste au dessus. Il ne tarderait pas à en sortir si il ne voulait pas finir rôti. Le mage jugea bon de rappeler :


"Il me le faut vivant !"


La scène était cataclysmique et ne pouvait passer inaperçue. Mais nul n'oserait s'en mêler, il était le maitre.





HJ ; je te laisse capturer notre cher Ollivander lol. Tu peux utiliser le système de PNJ si tu souhaite le jouer, c'est comme tu veux. Ensuite nous retransplanerons au manoir.

Les flammes détruisaient tout.
Des centaines d'écrins contenant des baguettes qui était pour certaines très précieuses brulaient à une vitesse effroyable. Un patrimoine gigantesque était en train de disparaitre.
Etait-il possible que le mage en ressente la moindre émotion ? Le plus petit pincement de cœur pour ces loyales campagne qui ne trouveraient jamais leur sorcier ?

Surement pas. Un sourire carnassier se lisait sur les traits voraces. Il avait retiré son masque : à quoi bon cacher son visage ?
Et il marchait dans les flammes, fière silhouette macabre. Et les flammes nées de sa baguette s'écartaient pour lui faire place, entre artisan de la mort on ne pouvait que se comprendre.

Bellatrix avait prit les devants. Il pouvait donc prendre son temps, sachant qu'elle lui obéirait en tout point.
Il pressa le pas cependant, connaissant le fanatisme de sa mangemorte il redoutait un excès de zèle. Il avait absolument besoin de cet homme et si possible en bon état.
Mais il n'avait pas de raison de s'inquiéter.

Il arriva à l'escalier alors que le vieil homme interrogeait sa loyale servante. Pas si bête, celui-ci avait plongé la main dans la poche de sa robe.
La force lui manqua cependant à la vue de cette terrible apparition. Quel sorcier n'avait pas fait se terrible cauchemars de se réveiller un jour pour se retrouver face à ce regard brulant ?
L'homme sembla suffoquer, cherchant l'air. Un rire maniaque lui vrillant les tympan. Comme c'était drôle de voir la peur qui se lisait dans les prunelles implorantes ! Le mage ne s'amusait jamais autant que dans ces moments là. N'avait-il pas juré il y a bien des années que la seule évocation de son nom ferait trembler les foules ? Que dire de sa silhouette ?

"Mister Ollivander..."

Le salut était ridiculement respectueux, si respectueux en fait qu'il en devenait insultant. Le vieux sorcier ne pu que bégayer :

"V...Vouus !"

L'amusement faisait luire les prunelles rouges :

"Moi oui... Pensiez vous ne jamais me revoir ? On n'oublie pas facilement celui qui vous a confié votre première baguette. Une baguette dont je suis fort content d'ailleurs, mis à part quelques exceptions dont nous devons parler."


"Des excee...Excepption ?"

"Des exceptions oui... Il semblerait qu'un lien étrange unisse ma baguette à celle d'un certain garçon... Un lien que vous connaissiez mais que vous vous êtent bien gardé de me confier lorsque je passait pour la première fois le seuil de votre boutique."

Le souvenir sembla troubler le vendeur. Comment aurait-il pu savoir le jour ou il confia sa baguette à ce jeune Serpentard qu'il était en train d'armer la plus effroyable menace que le monde sorcier eut connu ? Sans doute s'était-il longtemps mordu les doigts de son erreurs, et il se les mordraient encore. Déjà, la main lourde de la mangemorte se posait sur son épaule.

"Ramène le au manoir Bellatrix. Et prend lui sa baguette"

Ayant vérifié que la femme maitrisait bien la situation, il transplana. Laissant le reste de la boutique bruler...

Le vieil homme n'avait plus rien dit après l'apparition du Seigneur des Ténèbres. Enfin si, il avait bien balbutié quelques mots guidé par la peur et l'incompréhension. Bellatrix avait entendu chaque mot prononcé par son maître mais avait fermé son esprit à toute curiosité. Elle savait où était sa place dans cette histoire et toute sa concentration allait vers la surveillance du marchand de baguette. Elle avait vu qu'il avait glissé sa main vers sa baguette, son maître lui avait dit d'y faire attention et c'était bien son intention.

- Alors, monsieur Ollivander, dit-elle d'un air supérieur, on se rattache à la seule baguette qui reste en ce lieu ?

Elle éclata d'un grand rire emplit de sadisme puis le regarda d'un air faussement boudeur, celui d'une petite fille mécontente comme elle savait si bien le faire.

- Vous n'avez quand même pas l'intention de m'attaquer ? Vous n'allez pas faire ça...?

Reprenant son naturel railleur et mesquin, elle lui lança un regard lourd de menace. Son maître était parti et elle avait maintenant la charge de ramener le vieil homme au manoir. Soit ! Rien de bien compliqué, le vieillard était si affaibli qu'elle avait de la peine à s'en prendre à lui. Non pas qu'elle ait pitié de cet homme, non, ça elle en était incapable. Mais faire face à une proie trop facile n'avait vraiment rien d'excitant. Mais il lui fallait vite en finir avec cette histoire. Elle avait hâte de passer à la suite. S'en prendre aux membres de l'Ordre était un plaisir qu'elle allait savoir savourer...
Mais elle n'en était pas encore là. Pour le moment elle devait ramener le vieux avec elle. Bellatrix avait sa baguette pointée vers lui depuis un moment déjà. Elle se demandait s'il mesurait pleinement les risques encourus à se retrouver face à cette baguette qu'il lui avait vendu des années auparavant. Sans nul doute oui. Tout le monde connaissait les risques à se retrouver face à Bellatrix Lestrange...

- Veuillez, je vous prie enlever votre main de la poche de votre robe de chambre, demanda t-elle les dents serrées.

Elle jaugea le vieil homme et prise d'un véritable ennui se dit qu'il valait mieux en finir vite. Il n'y avait aucun attrait chez lui à jouer au chat et à la souris. Et puis les flammes continuaient à se propager autour d'eux. Autant partir au plus vite.

- Stupéfix ! hurla t'elle.

Sa baguette lança un raie du lumière vers le fabricant de baguette qui n'ayant pas eu le temps de réagir se retrouva alors dans l'incapacité de bouger. Le corps du vieil homme glissa et dans un bruit sourd, il s'effondra sur le sol, la main toujours dans sa poche tenant fermement sa baguette. Bellatrix s'approcha, elle le poussa légèrement du pied, se pencha au dessus de lui, récupéra la baguette de monsieur Ollivander. Il était couché sur le sol, un rictus dessiné sur ses lèvres et le regard ouvert et brillant d'effroi. Elle glissa la baguette dans une de ses poches, serra la main du vieil homme et transplana en direction du manoir.
*Je vous ramène le fabricant comme vous le vouliez... Je vous servirais jusqu'au bout.*
Elle parlait souvent à son maître en pensée comme s'il était là. Cela lui donnait du courage de l'imaginer auprès d'elle. C'est donc, fière d'avoir mené à bien cette mission qu'elle atterri au manoir avec monsieur Ollivander. elle se redressait déjà et jaugeait les autres mangemorts présents d'un air supérieur. Elle se sentait ici en terrain conquis.

Un ennui certain s'était emparé de lui à son retour au manoir. Deux mangemorts l'attendaient et le saluèrent respectueusement. un rapport de mission sans doute. N'avait-il pas dit pourtant qu'il ne voulait pas être dérangé ? Il allait encore devoir sévir... Cette perspective alléchante cependant de le dérida pas. Il avait déjà suffisamment de travail pour ne pas vouloir perdre de temps.
Le vieil homme quand à lui n'allait pas tarder à le suivre; accompagné de Bellatrix et le mage se doutait bien qu'il n'aurait aucun mal à obtenir les informations qui l'intéressait. En fait ce serait même trop facile. Il parlerait sans se faire prier, c'était une chose certaine. D'ailleurs, pourquoi prendrait-il le risque de se taire ?

Soupirant devant une telle facilité, il retira la cape trop chaude qui entourait sa silhouette et resta ainsi en une robe simple et bien entendu noire qui ne lui enlevait rien de sa prestance.
Son invité de se fit pas attendre et s'écrasa assez pitoyablement sur l'épais tapis du salon Malefoy. Bellatrix avait toujours fait preuve d'une maîtrise parfaite du sortilège de stupefixion.
Le lord pu sentir l'étonnement et la curiosité des mangemorts qui avaient bien entendu reconnu le fabricant de baguettes magique mais il ne leur accorda pas un regard au contraire de Bellatrix qui les fixa d'un air supérieur.

Il eut un hochement de tête approbateur pour sa mangemorte. Elle avait bien travaillé ce soir et il était clair qu'elle s'acquitterait avec encore plus de fanatisme et de contentement de sa deuxième mission. Il pouvait presque entendre ses neurones travailler à la meilleur façon de coincer les membres de l'ordre et à la mort la plus douloureuse qu'elle pourrait bien leur infliger. Oui, il avait eut raison de la choisir pour ce travail.
Il l'imagina un instant, traquant sans relâche ses ennemis et eut un sourire cruel. L'ordre n'aurait pas pu avoir un ennemi plus mortel à l'exception bien sur de lui même.

Mais un travail l'attendait ailleurs, et il allait devoir s'en acquitter rapidement. Il n'y avait plus de temps à perdre. D'un geste, il intima aux mangemorts de se tenir à l'écart. Il aurait sans doute pu les renvoyer, n'ayant pas besoin d'eux mais il connaissait le plaisir que Bellatrix éprouvait à le voir à l'œuvre lors des interrogatoire. Après tout : qu'elle amuse. Il n'avait rien contre et tout ce qu'elle pourrait entendre ne poserait pas de problème, elle avait assez à penser avec sa propre mission. Quand aux deux autres, il tenait à ce qu'il reste présent puisqu'ils avaient eut la mauvaise idée de venir le déranger. Il aurait une conversation avec eux un peu plus tard.

L'enervatum qui le toucha réveilla le bonhomme mais il ne semblait pas vraiment décidé à faire face à son instant. Un gémissement lui échappa lorsqu'il ouvrit un œil pour s'apercevoir que non, ce n'était pas un cauchemar et que oui, sa boutique avait brulé, ses baguettes étaient détruites et lui même allait certainement connaitre un sort funeste.
Cette vérité douloureuse avalée, il s'embarqua donc bien malgré lui dans une interminable nuit : son calvaire ne faisait que commencer...


HJ : et voilà ! Rp terminé
Merci à toi et au plaisir d'en faire un autre !