Deux inconscients dans la forêt [Gin', Voldy, Sheldon]

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C'était un soir d'automne et deux jeunes Gryffondors évoluaient dehors malgré l'heure tardive. Ces deux élèves avaient seize ans et étaient cousins. L'une d'eux était une jolie jeune fille rousse, l'autre était un jeune garçon aux longs cheveux blonds. Il s'agissait de Kamo Prewett et de sa cousine Ginny Weasley. Et, inconscients comme ils pouvaient l'être, tous deux se dirigeaient vers la forêt interdite.
Ce n'était pas l'heure pour une promenade d'agrément? Et en quoi cela regardait-il Kamo? La forêt était interdite, certes, et alors? Kamo voulait l'explorer. Et puis, c'était une occasion idéale de défier les Mangemorts qui dirigeaient l'école, non?
Tous deux arrivèrent donc à la lisière avant de s'aventurer sur le sentier de la forêt. Kamo regardait autour de lui, admirant ce lieu si beau, si paisible en apparence, tout du moins. Cependant, il restait sur ses gardes, non pas pour se protéger lui. Il ne risquait rien voyons, il était bien au-dessus du danger! Un inconscient, un inconscient de première vous dis-je! Par contre, il ne voulait pas qu'il arrivât quoi que ce fût à sa cousine, il ne se le serait jamais pardonné. Il veillait donc sur elle, aux dangers qui pouvaient la guetter, pour s'interposer, la protéger si besoin était. Même s'il savait que Ginny risquait de ne pas apprécier cette attitude protectrice.

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Poudlard avait depuis cette année prit un autre nom, commençant par la même lettre, pour Ginny : celui de Prison. Poudlard n’était plus ce lieu accueillant où l’on était en sécurité sous le regard bienveillant de Dumbledore, non c’était maintenant sous le contrôle des mangemorts et de Severus Rogue que s’effectuaient les longues journées de cours. Dire qu’Harry, Ron et Hermione étaient là quelque part en train de lutter jour et nuit pour se cacher et survivre, mais qu’ils étaient libres ! Oui, le sentiment de liberté manquait à Ginny. Elle se sentait enfermée dans ce château, enfermée dans ses idées qu’elle ne pouvait exprimer à haute voix sans devoir murmurer et se cacher de peur d’être entendue et torturée…

C’est pour cela qu’elle avait suivit son cousin avec enthousiasme, pouvoir sortir et « s’échapper » un instant de l’atmosphère pesante de Poudlard, voila ce qui l’incitait à sortir de nuit, et à aller se promener dans la forêt interdite avec son cousin. Elle avait besoin de s’aérer l’esprit, de se défouler et d’oublier un instant tous ses soucis. Ils avaient tout deux 16ans, la jeunesse pour alliée et la folie comme complice, la forêt interdite était leur but.

Ginny et kamo avaient attendu dans la salle commune que tous les Gryffondors soient aller se coucher, puis ils s’étaient bien couvert, capes, gants et écharpes aux couleurs des rouges et or, avant de sortir rapidement baguette à la main pour éviter les mauvaises rencontres, ils avaient utiliser quelques passages secrets pour arriver plus rapidement dans le grand hall et pouvoir sortir dehors, là où les professeurs ne faisaient pas leurs rondes, et où le risque de se faire prendre était donc bien moins élevé. Une légère bruine humidifiait l’air et s’infiltrait dans les vêtements pour faire frissonner les deux étudiants.

Ginny se remémorait tout ce que lui avaient dit ses amis et son frère sur la forêt : il y avait des centaures, pas très agréable sans être pour autant agressif, des licornes qui malheureusement pouvaient mourir de manière plus ou moins naturelles, des loups-garous et aussi des araignées qui étaient plus petites que des poussières et d’autres de la taille d’un petit éléphant comme Aragog, décédé aujourd’hui, mais qui avait laissé une progéniture importante en nombre… La jeune fille frissonna, à cause du froid, ou peut être un peu de la peur.

Ils étaient désormais entrés dans la forêt, chacun d’eux avaient allumé sa baguette pour pouvoir se repérer dans l’ombre des arbres, car malgré la lune qui scintillait dans le ciel, pour se diriger une source lumineuse était nécessaire. Peu à peu, ils s’enfonçaient entre les arbres s’éloignant de la lisière.

Dire qu’Harry, son Harry était entré dans cette forêt à 11 ans, dès sa première année, il s’en était sortit sans aucune blessure, bien sur Hagrid avait été là pour le protéger, ainsi que Crockdur, mais le chien du gardien des clés de Poudlard ainsi que Drago Malefoy avaient tournés les talons et l’avaient abandonné en l’ombre sombre ayant tué la licorne qu’ils cherchaient, cette ombre qui n’était autre que Lord Voldemort. Et il avait survécut une fois de plus…

Pardon, tu disais ? J’étais dans mes pensées…

Elle se tourna vers son cousin Kamo, croyant qu’il lui avait parlé. Les quelques secondes d’inattention la firent trébucher sur l’une des innombrables branches qui parsemaient le sol de la forêt.

Aie…

Elle se pencha un instant pour se masser la cheville et faire une pause, ils venaient d’arriver tout près d’une clairière qui permettait d’observer le ciel étoilé.

Quelle belle soirée... elle débute vraiment bien…

Elle adressa un sourire à son cousin. Elle se sentait revivre grâce à sa sortie du château, c’est comme si en s’éloignant de ce lieu devenu maléfique elle reprenait un peu gout à la vie. Comme elle aurait voulu pouvoir suivre le trio infernal dans sa mission suicide, elle voulait tellement les aider, même si elle savait que pour les aider il fallait avant tout qu’elle « reste sage et ne fasse aucune bêtise ».

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La forêt interdite... Que de temps il avait passé ici, pauvre esprit réduit à une pure souffrance et condamné à parasiter les êtres qui voudraient bien l'accueillir ! Réduit à boire du sang de licorne afin de trouver la force de survivre, d'autant plus horrifié par sa propre chute qu'il avait été le plus grand. Et brulant aussi, brulant surtout. Brulant d'une haine farouche et d'une volonté implacable : il vivrait et il reviendrait, plus fort. Il se l'était promis.

Et le jour était venu. Sans cesse décalé, sans cesse repoussé par cet enfant agaçant. Cet enfant qui l'avait fait trébuché une première fois et qui continuait insolemment à se mettre en travers de sa route. Mais rien n'y ferait et personne, pas même Harry Potter ne pouvait contrecarrer son destin. Et il régnait aujourd'hui; il avait retrouvé sa place. On l'avait fait tomber, il était revenu plus fort. Et tout se payerait.

Ainsi ruminait-il tandis qu'il marchait d'un pas lourd dans cette forêt. Cette forêt qui avait vu sa déchéance et qui le retrouvait à présent dans toute sa grandeur. Il était seul, son visage était fermé tandis qu'il se plongeait dans les méandres complexes de ses pensées. Le prochain coup, et celui d'après, et le suivant encore. Il se projetait déjà dans l'avenir et mettait en place les plans tortueux qui faisait de lui le stratège mortel, cauchemars de ses opposants.

Il marchait au hasard et sa cape bruissait doucement dans le vent. Tout de noir vêtu et la capuche habituelle qui masquait ses traits déformés, comment le reconnaitre ? Peut être tout simplement grâce à l'aura glaciale qui l'entourait et qui faisait régner le silence autour de lui. Les animaux se taisait, la nature elle même semblait décidée à ne pas se faire remarquer alors qu'il évoluer entre ses bras.

Il ne semblait pas savoir vraiment ou il allait mais malgré tout, il était loin d'être perdu. Il connaissait parfaitement les lieux, n'y avait-il pas passé suffisamment de temps ? Au loin à l'est, il y avait Poudlard. Poudlard... Sa maison il fut un temps, sa seule demeure. Mais une maison qui lui avait été fermée, un lieu qu'il appréciait mais qu'il n'avait pu revoir depuis bien des années. Le sentiment de haine qui l'avait habité lorsque Dumbledore lui avait refusé le poste de professeur dans sa jeunesse lui remonta à la bouche, lui laissant un gout amer qu'il apprécia à sa juste valeur. Il aimait la haine et s'en nourrissait, elle était le fondement de son âme et sa force.

Il obliqua résolument vers l'ouest. Poudlard ne lui était plus fermé dorénavant mais ce n'était pas pour autant qu'il avait remis les pieds en ce fief de Dumbledore. Sa présence y était encore trop vive, et la rancœur aussi. D'ailleurs, il avait d'autres projets, plus grands.

Le fil de ses pensées cessa pour un instant de se dérouler, à quoi réfléchir de toute façon ? Tout était planifié, tout était prévu et rien ne pourrait plus l'empêcher d'accomplir son destin. Il n'avait plus qu'a se laisser entrainer sur la pente.

Un craquement subtil lui fit tendre l'oreille. Tiens... La nature commençait à s'habituer à sa présence ? Il eut un sourire méprisant en pensant aux nombreuses créatures qui habitaient ces bois, que devait-il craindre ? De toutes les bêtes immondes qui croupissaient ici, il était certainement le plus dangereux. Prudent toutefois, comme toujours : il sorti sa baguette, les sens aux aguets. Son pas se fit plus silencieux, sa démarche féline alors qu'il progressait lentement sur le sentier. Des voix... Centaures ?
Il n'aimait pas beaucoup ces créatures qui le lui rendait bien, toutefois elles avaient la bonnes habitude de s'écarter de son chemin et de ne pas chercher à le défier. Alors ? Des humains ? Au beau milieu de la foret interdite ? Voilà qui était plus que suspect.

Ce ne pouvait être que des gens recherchés, qui d'autre se cacherait ici ? Peut être même... Mais non... Il n'osait croire à sa chance : Potter ? Aurait-il eu l'idée de se cacher ici ? La foret était immense et c'était une cachette idéale.

"Quelle belle soirée... elle débute vraiment bien…"

Une voix de fille, de jeune fille. Une élève de Poudlard ? Si c'était le cas elle était bien sotte de quitter la sécurité de son dortoir, et nul doute que cette soirée se terminerait plutôt mal.

Lentement, calmement, il sorti du fourré ou il s'était dissimulé. Sa haute silhouette macabre se dressa derrière celle des deux enfants, sa capuche dissimulait toujours ses traits mais la lueur mauvaise de ses yeux était visible. Sa baguette était baissée, mais tenue d'une main ferme. Mortellement immobile, il couvait ses cibles d'un œil vif. S'amusant déjà de leur impuissance.

Sa voix suave trancha désagréablement le silence lorsqu'il émit :

"Ce n'est pas très prudent de se promener ici en cette heure tardive. Vous pourriez y faire... De mauvaises rencontres..."

L'ironie glacée qui suintait de chacune de ses paroles rendait l'atmosphère encore plus pesante. Patient comme le prédateur qu'il était, il attendit leur réaction avec un certain intérêt.

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Kamo avançait donc toujours dans la forêt, aux côtés de sa cousine, veillant à ce qu'aucun ennui ne lui arrivât. Du moins, dans la mesure du possible. En même temps, et tout en pénétrant de plus en plus profondément entre les arbres, le jeune garçon regardait toujours partout autour de lui. Pas de doute, c'était un très beau cadre! Si calme pour l'instant... Malgré les dangers qui paraissait-il risquaient de se présenter. Pour l'instant, c'était une promenade des plus agréables. C'était ce qui comptait, non?
Aucun des deux jeunes Gryffondors ne parlait, mais, aux yeux de Kamo, ce n'était pas un silence pesant. Il partageait avec sa cousine ce qu'il considérait comme un bon moment, et cela lui suffisait. Soudain, Ginny brisa le silence. Et pourtant, non, il n'avait rien dit? Qu'avait donc pu donc entendre la Gryffondor? Le jeune homme se fit encore plus attentif. Peu lui importait sa propre sécurité ou les risques qu'il pouvait prendre, par contre il ne voulait pas mettre Gin' dans une situation difficile et tenait à ce qu'elle restât indemne.

"Non... Je n'ai rien dit..." répondit-il, pensif.

Au même instant il vit, navré, Ginny trébucher. Prévenant, il amorça un mouvement pour la retenir, puis, pour la relever, mais tout avait été trop rapide.
*Pourvu qu'elle ne se soit pas vraiment fait mal!* pensa-t-il, avant de poser une question dans ce sens à l'intéressée, afin d'être rassuré... ou non.

"Ca va? Tu ne t'es pas fait trop mal?" s'enquit-il donc.

Oui, c'était une belle soirée qui avait bien commencé. Et puis, le ciel était parfaitement dégagé, leur permettant d'admirer la voûte étoilée, si belle, si fascinante.

"Et le ciel est magnifique, regarde" ajouta-t-elle, en lui montrant le ciel, voulant partager avec elle le plaisir de ce spectacle, si beau à ses yeux.

Dans l'instant qui suivit, une troisième voix, masculine s'ajouta à la conversation. Et Kamo vit Voldemort se dresser devant eux. Immédiatement, ayant senti à son propos, à sa voix qu'il était mal intentionné, le jeune Gryffondor s'était placé devant sa cousine, pour la protéger, pour lui servir de "bouclier" si cela était nécessaire. Il n'avait pas peur pour lui, ignorant trop le sens de ce mot, mais sa cousine... Peur n'était pas non plus adapté, mais son esprit était tout de même moins tranquille que s'il avait été seul.
L'observant, une expression impassible sur le visage qu'il savait adopter quand il estimait que c'était l'attitude la plus propice à la situation, il s'avisa que l'homme portait une cape noire, le dissimulant. Il sentait, percevait également son aura. Sans doute pour cela et aussi pour d'autres raisons dont Kamo n'avait pas conscience, il reconnut l'être qui s'était adressé à eux. C'était ce mage noir dont la plupart des sorciers n'osaient pas prononcer le nom, il en était sûr.

*Et il est une de ces mauvaises rencontres, c'est ça?* songea-t-il, pas plus effrayé pour autant que précédemment. Enfin, soit il était si inconscient ou courageux qu'il n'avait effectivement pas peur, soit il était si peu habitué à en ressentir qu'il ne la sentait pas. Toujours était-il qu'il n'en montrait pas. Son tempérament l'aurait poussé à exprimer cette pensée, mais quelque chose, il ne savait quoi l'en empêcha.
Le jeune homme avait un caractère excessif et totalement inconscient. Son attitude devait le prouver.

"Vous êtes Tom Elvis Jedusor alias Voldemort, c'est ça?" dit-il, sur le ton de la conversation.
Oui, Kamo savait que Voldemort s'appelait en réalité Tom Elvis Jedusor. Sans doute l'avait-il entendu dire par quelqu'un le sachant ou avait-il trouvé l'information dans un des nombreux livres qu'il avait consulté et dont il avait retenu le contenu. Et oui, il aurait sans doute mieux fait de ne pas mentionner le nom réel de son interlocuteur, mais il ne le mesurait pas. Oui, il l'appelait Voldemort, sa famille était convaincue, tout comme Albus Dumbledore l'avait dit à Harry, que "La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même". Sans compter qu'ils avaient sans doute eu l'occasion d'en parler avec l'ancien directeur de Poudlard. Et puis, ce n'était pas ce mot qui faisait de lui un danger, mais bien ce qu'il était, ses actes. Toujours était-il que Marya Diaghilev faisait partie des rares sorcière à oser dire "Voldemort" plutôt qu'autre chose et avait transmis cette idée et cette habitude à son fils.

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La jeune fille secoua la tête de gauche à droite, pour répondre négativement, heureusement elle allait bien et ne s’était pas vraiment fait mal. Elle leva les yeux vers le ciel, suivant du doigt la voute étoilée que lui désignait Kamo. Il avait raison, aucun nuage ne semblait troubler la quiétude du firmament et chacune des étoiles semblaient briller de milles feux. Si les centaures avaient été là, ils en auraient certainement discuté des heures pour affirmer tel ou tel présage que les milliards de petite lumières blanches semblaient leur hurler. Elle chercha du regard Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel, celle qui faisait partie de la constellation du grand chien. Par association d’idée, elle pensa à Sirius, Sirius Black qui était mort voila maintenant un an et quelques, et à son neveu Harry Potter. Où était-il ? Que faisait-il en ce moment même ?

Soudain une voix glaciale trancha l’air, dès la première parole Ginny se figea, ce n’était certainement pas la voix de Kamo, et rencontrer quelqu’un créature ou humain dans la forêt interdite n’était pas un bon présage. En quelques instants, elle avait vu le visage de son cousin se décomposer, puis elle l’avait vu disparaître derrière elle, faisant barrage entre la voix et elle. La rousse s’était ensuite retournée d’un bloc pour faire face au danger, tout en sortant sa baguette magique, puis elle s’était redressée d’un bond pour se mettre debout. Elle était légèrement plus petite que Prewett et s’était donc décalée d’un pas sur le côté pour jauger la situation. De mauvaises rencontres aucun doute que la personne qui se dressait devant eux se comptait parmi elles. Ce n’était pas un de leurs professeurs et pour s’être introduit dans le château il fallait forcement que ce soit un sorcier expérimenté, la cape noire qui le recouvrait et la baguette qu’il tenait fermement dans sa main droite le prouvaient. Mais alors qui était-il ?

Elle avait à peine eu le temps de formuler intérieurement cette question que Kamo répondait à voix haute, à croire que son cousin avait des dons de legillimencie insoupçonnés ! Les mots qu’il venait de prononcer résonnaient dans sa tête encore et encore. Tom Elvis Jedusor alias Voldemort. Tom Elvis Jedusor l’anagramme de Je suis Voldemort. Tom Elvis Jedusor, celui qui était devenu Lord Voldemort. Lord Voldemort que l’on surnommait soit le Seigneur des Ténèbres, soit celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ou encore tu-sais-qui. Tout le monde craignait son nom, sauf peut être Albus Dumbledore qui était maintenant décédé, et Harry Potter, qui n’avait d’autre choix que de fuir… Tom Elvis Jedusor, les trois mots qui avaient été écris sur le journal intime à la couverture noire qu’elle avait toujours, ou presque, sur elle lors de sa première année. Les trois mots qui l’avaient poussé à se confier pendant un an. Elle en frissonnait encore, sentant ses pieds flancher sous le poids de son corps. Elle se souvenait encore comme si c’était hier de ses moments de panique lorsqu’elle avait compris peu à peu qu’elle était manipulée, que c’était elle qui commettait tout ces crimes. Lorsqu’elle s’était réveillée dans la chambre des secrets, avec Harry, son sauveur. Lorsqu’elle avait du affronter les mangemorts au ministère. Mais cette fois-ci Harry Potter ne pourrait pas venir l’aider. Il n’y avait qu’elle et son cousin. Elle sentait les larmes monter dans ses yeux, pas de tristesse ou de peur, non des larmes de rage.

Tom Elvis Jedusor, combien de fois avait elle considéré ce nom comme celui d’un ami ? Combien de fois l’avait elle interpellé pour lui demander : « Tom, aujourd’hui j’ai… », « Tom je ne sais pas quoi faire, tu peux m’aider ? », « Tom, je suis si triste ! »… Mais maintenant elle savait : il détestait, non pire, il haïssait ces noms qu’on lui avait donnés. Tom Elvis Jedusor, évoquer ces noms devant le Seigneur des ténèbres c’était se condamner à mort, pas à un avada kedavra, non ce serait trop doux, trop généreux. Non, maintenant qu’il avait lancé ces mots, Kamo s’exposait à la plus douloureuse des morts, celle préparé avec attention par Lord Voldemort qui ne tolérait pas que l’on évoque son passé avec une telle impudence ! Oh, il le ferait passer par toutes les étapes de la torture physique et morale, il faudrait que son cousin cri grâce mille fois avant que Voldemort n’accepte de le délivrer de la souffrance et ne le tue. Quelle folie avait donc piqué son cousin ? Souhaitait-il mourir dans d’atroces souffrances ?

Les larmes de colère et de désespoir coulaient sur les joues tachetées de la rousse, elle les chassa d’un mouvement de la main laissant cependant son visage humide. Si elle voulait sauver son cousin, il n’y avait plus qu’un seul moyen, énerver Voldemort au point qu’il ne se préoccupe plus de Kamo et que celui-ci puisse se sauver. Elle fit une prière muette à ses parents, à sa famille, et à Harry, pour les supplier de la pardonner, pour leur promettre de veiller sur eux au ciel. Maintenant, il fallait trouver quelque chose qui l’énerve au point de l’aveugler de colère pour qu’il ne se souvienne pas que Kamo existait… Elle glissa discrètement à son cousin dans un souffle.

Fuis ! Promets-moi de fuir maintenant !

Sa voix tremblait légèrement lorsqu’elle se décala, échappant à la protection de son cousin pour obliger Voldemort à avoir deux cibles éloignées l’une de l’autre, ce qui l’obligerait à plus de concentration.

Hey, Tom… Dites-moi… Dis-moi combien d’enfants as-tu envoyé à l’orphelinat ? Dix, vingt, trente ? Tiens…. ça me rappelle quelqu’un un certain… Tom Jedusor. Tel père, tel fils ?

Ginny venait de se glisser derrière un arbre pour pouvoir éviter l’attaque du mage noir qui ne serait tarder. Autant dire que le pauvre arbre ne tiendrait pas longtemps, c’est pourquoi elle tentait aussi de sa protéger avec un protego, avant une nouvelle attaque verbale. Sa voix se faisait plus ferme, tandis qu’elle jetait tout ce qu’elle pouvait trouver dans ses souvenirs à Lord Voldemort. Elle cherchait juste à le rendre fou de rage.

Ca fait quoi de contrôler Poudlard sans même pouvoir empêcher que des sangs mêlés viennent y étudier ? Salazar n’est certainement pas fier de vo… de toi !

Elle s’élança jusqu'à un autre arbre, changeant de protection, mais étant temporairement à découvert. Lorsque soudain une forme noire passa devant ses yeux. Elle faillit faire une crise cardiaque en la voyant, et se jeta à droite de l’ombre avant de reconnaître un sombral. Etonnant que cette créature se soit approché, peut être avait elle sentit le parfum de la mort ?

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Les yeux brulant du lord s'était d'abord posé sur le garçon, encore un de ces idiots à la Potter qui jugeait bon de se mettre sur la trajectoire de sa baguette dans l'espoir de protéger les êtres aimés. Ridicule. A quoi bon d'ailleurs ? Gaspiller sa vie pour en sauver une autre.. C'était vraiment le comble de l'imbécilité d'autant plus que le mage noir qu'il était n'aurait aucun scrupule à tuer le deuxième après avoir tué le premier.
Idiot donc... Voilà au moins une case dans laquelle il pouvait ranger ce premier gamin. Il voulu tourner le regard vers la fille mais la voix calme qui prononçait les mots haït reporta illico son attention sur le premier.

Ainsi il osait prononcer son nom ? Et non pas le nom de guerre qu'il s'était donné et qui en soit, était déjà un affront mais bel et bien le premier. Celui qui lui avait été donné à la naissance et qu'il avait prit soin d'effacer des mémoires, le remplaçant par la terreur des actes terribles qu'il avait accomplit. Ainsi il osait ? La colère monta aussitôt dans son esprit, colère invisible sur son visage mais qui n'en restait pas moins palpable dans cet atmosphère moite et puant le mort. La tension monta encore d'un cran. Il n'avait pas trop su ce qu'il pourrait bien faire de ces deux là lorsqu'il avait engagé la conversation, mais à présent la question ne se posait plus. Il allait les tuer, doucement, délicieusement. Il commencerait par le garçon et attendrait que sa douleur atteigne son paroxysme avant d'accéder enfin à ses suppliques et à l'achever. Ensuite il s'occuperait de la fille, de la même façon. Ils allaient hurler tout les deux, ils le supplieraient et regretteraient amèrement leur bêtise. La nuit allait être longue pour eux deux.

Il levait déjà sa baguette, formant déjà dans son esprit les mots qui l'enverraient se tordre sur le sol mais la fille parla à son tour. Le ton moqueur et les mots provoquant qu'elle lui lançait firent éclater sa colère latente. Comment osait-elle parlait d'orphelinat ? Comment osait-elle parler de son père ? Et par dessus tout, comment se faisait-il qu'elle en sache autant sur lui ???
Fou de colère, il tourna aussitôt sa baguette vers elle, pivotant à une vitesse effroyable. Le sortilège d'attraction qu'il lança sur la jeune fille ne permettait pas le doute sur ses intention : il la voulait vivante !
Le sort surpuissant alla frapper l'arbre de plein fouet, ce qui ne faisait pas les affaires du lord ! Ne tenant pas spécialement à se prendre un arbre sur la tête, il annula son sort rapidement et proclama dans la nuit :

"Votre conduite est ridicule, vous savez qui je suis et donc vous ne pouvez ignorer l'étendu de mon pouvoir ! Votre affront se payera d'une façon ou d'une autre, toute tentative de fuite ne fera que me mettre en colère."

Il se détourna de l'arbre pour poser le regard sur le garçon. Ses pupilles reptilienne s'étirèrent en une seule ligne tandis qu'il les plongeait dans le regard qui lui faisait face, son esprit maléfique s'empara illico du peu de défense qui pouvait lui faire face. Froidement et méthodiquement, il se mit en devoir de déchirer le jeune esprit, le poussant au bord de la folie.

"Levicorpus ! Accio baguette !"

Des sorts simples mais prononcés par un maitre mage. La baguette n'attendit pas une seconde pour venir se loger dans la main dépourvue de ligne de vie. Le corps impuissant du gamin s'envola dans les airs et resta ainsi, immobile à quelque mètres de hauteur.
Le visage du lord avait retrouvé son impassibilité. Ainsi immobile, la baguette obligeamment levée pour garder son prisonnier à quelque mètres, il semblait presque calme.
C'était bien sur trompeur, sa colère restait la même mais elle était de ces fureurs dangereuses qui se cachent sournoisement pour mieux éclater par saccade. Les colères froides, les plus terribles.

"C'est terminé jeune fille. Il ne te reste plus qu'a sortir et à implorer ma pitié, je pourrais encore pardonner votre folie... Peut être..."

Il avait parlé sur un ton quelque peu amusé, le monde sorcier en son entier savait parfaitement qu'il était incapable du moindre pardon. Mais peut être ferait-il en sorte de les tuer un peu plus vite si ils avaient l'intelligence de flatter son égo en s'agenouillant devant lui... Encore que le premier soit bien incapable de ce genre de chose de là ou il était !

Sans attendre la réponse de la fille, il reporta son attention sur le corps lévitant. Son visage se fit plus répugnant lorsqu'il leva à nouveau sa baguette non sans délectation :

"ENDOLORIS !"

Il avait bâillonné son prisonnier d'un informulé. Ne souhaitant pas qu'on lui casse les oreilles, encore que le son des cris de souffrances ne soit pas si déplaisant que cela.... Fasciné, il observa les convulsions silencieuses et le regard révulsés de sa victime. Elle était quelque peu redescendu pendant qu'il mettait toutes sa puissance dans le sort de torture, négligeant le levicorpus.
Il relâcha le sortilège après quelques instants, relâchant du même coup son bâillon. Il ne voulait pas le rendre fou trop vite, ce ne serait pas drôle n'est-ce pas ?

"Je n'irais pas te chercher. Du moins pas avant d'en avoir terminé avec ton copain, ce qui pourrait prendre un certain temps..."

Il offrit un sourire carnassier au jeune homme et levant à nouveau sa baguette :

"Detractus !"

On s'était attendu à l'endoloris mais ce sortilège-ci était bien plus sournois. Il s'agissait d'un haut sortilège de magie noire imitant le pouvoir du détraqueur. Un pouvoir terrible puisqu'il permettait de plonger la victime dans ses pires souvenirs et de lui faire oublier tout bien-être. Au massacre physique se mêlait à présent la torture psychologique, peut être même était-elle la pire...

"Amusant ce sortilège n'est-ce pas ? Il n'est pas de mon invention mais de l'une de mes mangemortes... Je dois avouer que je suis assez content d'elle et mécontent de ne pas y avoir pensé moi même... Tu as remarqué comme la victime devient pâle ?"

Il parlait sur le ton de la conversation, semblant s'adresser à l'arbre qui cachait encore la gamine. Il n'avait pas fait le moindre pas vers elle, sachant très bien qu'elle viendrait. Devant son silence il eut une moue malsaine et leva pour la troisième fois sa baguette, murmurant déjà le sort :

"Endolo..."

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[Gin' est d'accord pour que je la mentionne comme je vais le faire dans mon post]

Tandis qu'il tentait de protéger Ginny et était encore debout, décidé à les défendre tous deux si cela s'avérait nécessaire, il entendit sa cousine lui demander de lui faire une promesse: celle de fuir dans l'instant. Il n'eut pas le temps de lui répondre, mais la réponse s'imposait d'elle-même à son esprit. Il ne fuirait pas! D'abord, ce n'était pas dans son tempérament de ne pas affronter le danger. Mais, surtout, il n'allait tout de même pas partir laissant sa cousine là, toute seule, face au mage noir! Ce n'était certainement pas très prudent de sa part, mais peut lui importait de l'être ou de ne pas l'être.
Dans l'instant qui suivit, il entendit Ginny s'adresser à Voldemort. Elle semblait... être en train de le provoquer. En fait, Kamo avait l'impression qu'elle tentait de "faire diversion", de "détourner" l'attention du mage noir. Mais, il n'admettait pas que ce fût elle qui prît les risques pour le protéger lui. Et il n'était plus à l'endroit adéquat pour empêcher sa cousine de recevoir un sort.
Le jeune Gryffondor sentait l'atmosphère qui pesait dans la forêt: elle était lourde, lourde de la colère du mage noir. Il écouta ensuite ce qu'il disait, n'y répondant pas. Il n'y avait rien à dire. Il ne fuirait effectivement pas, mais les paroles de Voldemort n'y étaient pour rien. Un instant plus tard, il sentit qu'on pénétrait dans son esprit. Non, mais, qu'est-ce que c'était que ces manières! Et puis, il n'était pas d'accord, c'était de la violation pure et simple. Kamo tenta de résister à cette intrusion, mais n'étant pas occlumens, sa tentative ne fut guère efficace. Il sentait en dépit de son opposition farouche son esprit se déchirer. Sa résistance avait beau être inefficace et vouée à l'échec, il continuait à tenter de le faire. Il n'était pas dit qu'il se serait laissé faire! L'intention de tenter de désarmer le mage noir le traversa, mais il ne fut pas assez rapide. Il sentit, vit le sol s'éloigner de lui et sa baguette s'échapper pour atterrir dans les mains de Voldemort. Il se retrouvait donc sans défense, sans défense magique, sans défense autre que les mots.
Lévitant dans les airs, ce qui n'était pas précisément fait pour lui plaire, il entendit les paroles qui s'adressaient à Ginny, espérant qu'elle ne céderait pas, même si c'était pour le sauver. Il n'avait pas eu le temps de réagir, de voir les événements arriver, et cela continuait. Il sentit bientôt une douleur extrême, sans nom, l'envahir. Il avait l'impression que son cerveau allait exploser et son corps était pris de violentes convulsions. Lorsqu'un léger gémissement de douleur tenta de sortir, le jeune homme sentit le bâillon. Mais, de toute façon, il n'implorerait pas la pitié du mage noir, dût-il souffrir mille morts. Et puis, la douleur cessa et le bâillon disparut, bien que ses muscles ressentissent encore l'effet du sortilège impardonnable. Voyant l'expression du mage noir, il vit à quel point il se régalait de le faire souffrir.
Sans qu'il comprît ce qui se passait, des images vinrent se présenter à son esprit. Sa première année à Poudlard. La chambre des secrets qui avait été rouverte. Puis, la disparition de Ginny et le message disant que son squelette allait rester dans la chambre des secrets, pour toujours. Elle allait mourir et lui, lui ne pourrait rien faire, strictement rien faire pour la sauver. Il ne la verrait plus, plus jamais. Il voyait déjà la scène, ce qui allait advenir, imaginait Ginny sans vie...

"Non! Gin'..." ne put-il s'empêcher de murmurer, plongé dans son souvenir, ayant oublié jusqu'à la forêt, que c'était du passé et que sa cousine avait survécu, sauvée par Harry. Quant au teint du jeune anglo-russe, il était devenu livide. Son regard parcourant le paysage, une expression perdue sur le visage du jeune garçon, il aperçut soudain Ginny. Devenait-il totalement et complètement fou? Ce fut pourtant ce qui lui fit réaliser que c'était un souvenir, rien d'autre qu'un souvenir, aussi douloureux fût-il. Ce qui le "réveilla".
Sentant qu'elle était en danger, il reprit la parole, bien décidé à provoquer Voldemort, plus encore que Gin' ne l'avait fait, en somme de le surprovoquer. S'il y laissait sa vie, peut lui importait, pour peu qu'il pût la sauver, elle. Chacun à son tour, comme dans un jeu de balle, tentait d'énerver Voldemort, de détourner son attention pour protéger l'autre.

"Tom Jedusor!" l'appela-t-il, afin d'attirer son attention.

"Tu prétends au titre du sorcier le plus puissant, n'est-ce pas Tom Jedusor. Seuls les sangs purs sont dignes de pratiquer la magie pour toi. Pourtant, tu es toi-même un sorcier de sang-mêlé puisque ton père était moldu. Tu ne trouves pas ça un peu contradictoire, Tom Jedusor?" dit Kamo, insistant bien sur les "tu" et les "Tom Jedusor".

Oui, Kamo l'appelait par les noms qu'il détestait tant, oui, il le tutoyait, ce pour le provoquer justement, pour qu'il ignore Ginny. Oui, il savait que Tom Elvis Jedusor était un sorcier de sang mêlé, sans doute Hermione ou Ginny lui avaient-elle parlé de lui, révélé cette information qu'il tentait présentement de retourner contre le mage noir.

"Le plus grand sorcier du monde, ne t'en déplaise, était Albus Dumbledore, et tu ne lui arrives pas à la cheville"

Il adressa un regard à Ginny, espérant qu'elle comprendrait. Il n'avait pas sa baguette, mais elle, oui. Il comptait sur elle pour créer une illusion. Et bientôt, une image de Dumbledore apparut.

"Tu vois, Tom Jedusor, Albus Dumbledore est toujours là."

Se souvenant d'une phrase prononcée par Harry, Kamo prononça à son tour ces mots:

"Le professeur Dumbledore ne sera jamais vraiment parti tant que quelqu'un lui restera fidèle"

Invité

Juste à côté d’elle, un sort puissant s’écrasa contre l’arbre qui lui servait de bouclier, la rousse frissonna. Intérieurement Ginny bénissait le fait de n’avoir connu que le Tom Jedusor de l’époque, moins puissant certes, moins méchant aussi. Elle ignorait donc certainement l’étendue réelle du pouvoir du Lord, elle ne pouvait que l’imaginer, mais elle ne connaissait pas assez la magie noire pour réellement l’évaluer. Comment aurait elle pu avoir un aperçu de son pouvoir alors qu’elle-même n’avait pas fini ses études et n’était donc même pas encore une sorcière confirmée. Elle constata que son cousin n’avait pas écouté son conseil, il était encore là, présent et donc en danger !

Avec terreur elle écouta les sortilèges que lançait le mage noir, elle savait qu’il les lançait à voix haute pour qu’elle sache exactement ce qu’il faisait subir à son cousin, il aurait pu facilement les jeter en informuler, mais il préférait lui faire savoir ce que Kamo vivait, minute par minute. Heureusement le jaune homme avait peur des balais, pas du vide. Au moins le sortilège de levicorpus ne lui ferait pas peur. Et même désarmé, il avait encore de la ressource pour répondre et répliquer. Mais Lord Voldemort n’était pas le genre d’ennemi à laisser un répits, à peine avait il suspendu son adversaire dans les airs qu’il s’adressait à Ginny de sa voix froide et sifflante. Avait-il une seule seconde en tête la possibilité qu’elle puisse accepter sa proposition, ou était une question rhétorique ? Non, de toute façon il se moquait ouvertement d’elle, tant mieux elle ferait de même… Mieux vaut rire que pleurer et au vu de la situation… A ce moment là, un nouveau sort fut jeté.

Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom venait de lancer un sortilège interdit sur Kamo, l’un des trois sortilèges qu’il maitrisait le mieux, contrôle de l’esprit, douleur et mort, les trois armes principales du Lord. Ginny fut pourtant surprise de n’entendre aucun cri de son cousin, était ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Il était inconcevable que Lord Voldemort ai raté son sortilège, mais alors… qu’arrivait il à son cousin ? Ginny pressait sa main gauche contre sa bouche pour s’empêcher de crier à Kamo son soutient, de savoir ce qui se passait et de lui demander s’il allait bien. Pourquoi était il resté ? Le fou ! Bien sur il était resté pour la protéger, tout comme elle restait pour le protéger, mais à eux deux ils se mettaient dans une position difficile.

Jamais Voldemort ne s’amusait à chasser sa proie, il préférait qu’elle se jette dans la gueule du loup/serpent. Mais Ginny n’allait pas se laisser avoir, elle ne bougerait pas, pour l’instant elle était en sécurité, protégée temporairement par l’arbre qui la cachait. Le Lord quand à lui ne perdait pas son temps, puisqu’il lança un nouveau sortilège, que la rousse ne connaissait pas, il avait dit quoi ? Detractus… Un sortilège qui amusait le Lord était forcement un sortilège qui faisait souffrir atrocement la victime. L’invention d’une mangemorte ? Puif, certainement Bellatrix Black Lestrange ! Dire que la poursuiveuse et son cousin avaient certainement des liens de sang éloignés avec la plus fidèle mangemorte de Lord Voldemort… La plus cruelle de ses serviteurs, celle qui était à ses côtés depuis de longues années et qui avait passé plusieurs années à Azkaban pour ne pas le trahir. Celle aussi qui avait tué Sirius Black, le parrain d’Harry Potter et un membre de l’Ordre du Phoenix, un brave homme chez qui ils avaient passé les vacances avant qu’au ministère il ne soit poussé vers la grande faucheuse.

Pâle ? Son cousin palissait ? Elle se retint à temps de faire un pas en avant pour constater elle-même l’état de son cousin. Se mordant la lèvre inférieure elle se mit à réfléchir, cherchant un moyen de s’en sortir avec le moins de blessures pour elle et Kamo. A ce moment là, il sembla aller mieux, puisqu’il reprit la parole, avec plus de force et de témérité encore qu’avant. Elle se décala légèrement et tenta de l’apercevoir, il flottait en l’air, suspendu par le sortilège du levicorpus. La jeune fille serait toujours sa baguette dans les mains, c’était leur dernier espoir pour résister au mage noir, tandis que le jeune anglo-russe continuait sa provocation, évoquant la pureté du sang du Lord, et lui rappelant son pire ennemi, Albus Dumbledore. Lorsque Kamo croisa son regard, elle comprit enfin. Oh, non il ne voulait tout de même pas que… Si, c’était ce à quoi il pensait certainement. Bien puisqu’il le fallait…

La benjamine des Weasley se concentrait sur ses souvenirs de l’ancien directeur de Poudlard, sa première rencontre avec lui, sa gentillesse avec elle lorsqu’à la fin de sa première année elle s’était retrouvée dans son bureau avec Harry, Ron et ses parents à cause de Tom Jedusor, tous les discours qu’ils avaient fait, surtout ceux en début d’année toujours pleins d’humour ou de recommandations, toutes les fois où elle l’avait croisé par hasard, quand il parlait avec Harry, et dernièrement quand elle avait croisé son tableau, le dernier signe qu’il avait existé un jour sur Terre.

Illudo Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore!

Quelle idée ses parents avaient eu de lui donner un tel nom à rallonge! D’ailleurs ça lui rappelait lorsque son grand frère Ron lui avait offert sa première carte de chocogrenouille que tous les sorciers collectionnaient, c’était Albus Dumbledore, il n’était pas une carte très rare et on le croisait souvent en ouvrant une boite de ces grenouilles chocolatées. On le croisait souvent à Poudlard, avant… avant la nuit fatidique d’il y a moins de six mois. Celle qui avait tout changé.

La silhouette de Dumbledore était apparut entre Kamo et Voldemort, d’abord tremblotante, elle s’était affirmée pour devenir plus réaliste et détaillée grâce aux nombreux souvenirs de Ginny. Puis, Kamo lança une dernière pique, reprenant les paroles d’Harry dans la chambre des secrets. Cette phrase qui avait atteint le subconscient de la jeune fille alors qu’elle était évanouit mourante sur le sol dur de pierres de la chambre des secrets. Albus serait toujours là dans leurs cœurs. Et Harry Potter serait toujours là pour défendre les innocents ! En ce moment il se battait pour sa survie et pour la liberté de tous les sorciers d’Angleterre. Il luttait clandestinement contre le mage noir et de nombreux alliés le soutenaient.

A ce moment là, le vieil homme prit la parole et baissant légèrement la tête pour fixer Tom Jedusor au dessus de ses lunettes, il planta ses deux prunelles azur dans les yeux de son éternel ennemi et ancien élève. Le grand sorcier, lui lançait un de ces regard bleu troublant et pénétrant qui donnaient l’impression qu’il pouvait lire dans le cœur de chacun de ses élèves.

Tom, tu as quelque chose à me dire ?

Le regard perçant du professeur qui faisait avouer une faute, le coup d’œil de l’ainé qui désapprouve ce que vient de faire son élève et qui sans le réprimander est terriblement déçue. Quoi, encore une fois il a fait une bêtise ? Torturer des adolescents dans une forêt ? Tutututut…

Invité

Il avait été interrompu par le gamin, encore...
Ainsi donc celui-ci se retrouvait sous sa baguette, complétement à sa merci et soumit à sa torture et il trouvait encore le moyen de le provoquer en l'appelant par ce nom ?
Si il prétendait au titre de plus grand sorcier du monde ? Évidemment, n'était-ce pas suffisamment clair ? N'avait il pas brisé tous ses opposants l'un après l'autre pour finir par se hisser à la tête de la société sorcière ? N'avait-il pas vaincu la mort et n'était-il pas le plus puissant de tous les mages ? Cela ne suffisait-il pas ? Le nom honni amena un rictus méprisant sur son visage. Dumbledore était mort, ce fait à lui seul prouvait qu'il n'était pas le plus grand. Les grands ne périssaient pas ridiculement écrasés à bas d'une tour. Lui même avait eu du mal à y croire lorsqu'on lui avait rapporté la nouvelle. Comment Albus Dumbledore avait-il pu se laisser surprendre ainsi ? Pitoyable vraiment...
Il allait répondre sèchement au gamin pour lui expliquer le fond de sa pensée et peut être éventuellement terminer cette explication par un avada vengeur lorsque soudainement...

Figé... Oui c'est bien le seul mot qui pourrait décrire la réaction du mage face à cette soudaine apparition. C'était... Impossible. Tout simplement impossible. Et pourtant non, pas si impossible cela puisqu'il avait prouvé lui même que la mort n'était pas un obstacle insurmontable. Mais Dumbledore n'aurait jamais accepté de faire les mêmes sacrifices que lui dans ce but, alors ? Comment était était-ce possible ? Non, ce n'était pas possible, tout simplement...
Le cheminement de sa pensée n'avait pris que quelques secondes. Secondes pendant laquelle il avait reculé aussi soudainement que si il avait été piqué par un serpent, un air stupéfait et quelque peu inquiet sur le visage. Illusion oui, bien sur. Ce n'était pas très difficile à comprendre et il avait flairé l'arnaque en très peu de temps mais cela n'empêchait pas qu'il avait été surpris. Et il détestait les surprises, c'était une des nombreuses choses qui pouvait le mettre de mauvaise humeur.

Il ne se souvenait pas vraiment de la phrase prononcée par le garçon, et pour cause puisqu'elle avait été dite à l'un de ses horcruxes mais par contre il ressentit un désagréable frisson lorsque l'illusion le fixa, par le démon qu'il détestait ce regard ! Et qu'elle parla :

Tom, tu as quelque chose à me dire ?

Il tremblait de rage. Rares étaient ces moments où il perdait à tel point le contrôle de lui même. Oh certes il se mettait souvent en colère, certes il torturait souvent à bout de bras mais jamais il ne perdait totalement pied. Il gardait toujours cette petite étincelle de raison qui le rendait si machiavélique et si dangereux. Non pas qu'il ne puisse pas être dangereux à ce moment là... Dangereux n'étant peut être pas le mot exact... Mais existait-il un mot assez fort pour décrire tout ceci ?

La soudaineté avec laquelle il pointa l'illusion de sa baguette n'avait d'égale que la fureur qui faisait briller ses prunelles. Il annula le sort d'un geste sec et si empli de colère que l'on aurait pu croire qu'il avait eu l'intention d'avadakedavriser l'image.
Il n'en était pas encore à ce point toutefois. Mais sa voix raisonna fortement dans la forêt lorsqu'il annonça :

« Vous n'auriez pas dû faire ça... »

Sentence de mort. C'est ce qu'il avait décidé en cette soirée macabre, mais en même temps ne l'avait-on pas cherché ? Ils allaient mourir tout les deux, plus ou moins vite selon les circonstances mais ils n'auraient en tout cas pas la moindre chance. Il n'avait plus envie de jouer, il voulait du sang, et il voulait qu'on le supplie...

« Incendio ! »

Le feu, voilà qui allait purger les crimes de ces deux là. La sèche végétation automnale s'embrasa comme une allumette et rapidement une chaleur insoutenable monta sur la scène. Si avec ça il ne forçait pas la gamine à sortir... En attendant il allait s'occuper de l'autre, le voir mourir la déciderait peut être aussi à se découvrir, et ensuite il pourrait prendre son temps avec elle...

« Voici le prix de votre insolence, cela servira au moins d'exemple »

Un exemple oui, il n'en avait pas vraiment besoin mais autant que ça serve. Il s'arrangerait pour que leur cadavres soient retrouvés plus ou moins mutilés, et pour faire enfler les rumeurs sur cette affaire. De quoi défrayer la chronique et augmenter un peu le climat de peur qui empêchait le gens de s'opposer à son régime

« AVADA.... »

Mais pourquoi diable ne le laissait-on jamais terminer ses phrases ?? De plus en plus furieux il tourna la tête vers le nouvelle arrivant qui l'avait interpelé, encore un suicidaire ?

» Sheldon Souray
» Mr Sheldon Souray