La vie est un rêve, mais rêver n'est pas vivre [PV Lolo chiwi]

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Les cours n’avaient rien de très passionnant. Et encore moins lorsqu’on se trouvait à être en dernière année d’étude. C’était… bête et stupide, surtout qu’il avait l’impression d’avoir déjà touché à tous les sujets, d’avoir tout vu, tout vécu. Il ne s’attendait vraiment plus à grand-chose, en vérité, ne voyant plus la moindre surprise. Y’avait pas à dire, le jeune homme avait eut une vie fort chargé d’évènements de toutes sortes. Il aurait sans doute préféré ne rien subir, avoir une petite vie tranquille à lui, mais au fond, c’était ce qui le caractérisait, non? Mais il s’en sortait. Et encore, on insinuait qu’il était bon élèves, bien qu’on le traitait parfois d’un peu paresseux, incapable de trouver un intérêt aux études, qu’il n’irait sans doute jamais plus loin que les petites études même s’il avait les capacités de faire plus. Il n’était certes pas très doué pour la pratique et tout ce qui allait avec, mais lorsqu’il se donnait vraiment la peine, il s’en sortait merveilleusement bien. En vérité, les gens ignoraient comment il faisait : un jour il n’arrivait à lancer aucun sort, le lendemain, il l’avait à la perfection. C’était comme ça parce que seul, l’esprit humain avec l’homme qu’il était ne donnait aucun résultat très concluant. Toutefois, lorsque l’animal se montrait sauvage, plus présent en lui, plus agressif surtout, il y arrivait. Et les sorts, à ces moments là, étaient parfaits. Pas les plus puissants qui soient. Juste parfait. Plus fort qu’un première, deuxième, troisième et quatrième, certes. Il équivalait son rang de septième année, même. Mais c’était… à peu près tout, en vérité. Et il s’en moquait. Il s’était entrainé dure pour arriver à ce niveau, et continuait toujours. Il ne s’en décourageait pas, bien qu’il ne semble plus s’y intéresser non plus. C’était du Lloyd tout craché. Il se lassait. Trouvait tout un peu trop redondant. Il lui fallait du changement. Quelque chose pour qu’il s’adapte, qui fasse différent.

Il s’éloignait à présent de la salle de cours, laissant entre ses murs insignifiant ce qu’il y avait appris, cherchant à ne pas se souvenir. En vérité, il n’avait jamais étudié. Il n’avait jamais ouvert un livre, même pour ses B.U.S.E.S. Rien à faire. Il apprenait trop facilement. Il mémorisait tout. Absolument tout. Il ne prenait pas non plus de note, sauf peut-être lorsqu’il en voyait l’utilité. Mais rares étaient ces cas, en vérité, on ne pouvait le nier. Le jeune adulte se dirigea vers l’extérieur du parc, refusant de demeurer cloîtrer à l’intérieur, entre quatre froids murs et moisis du célèbres collège de sorcellerie. Et il détestait cette ambiance lugubre qui y pesait depuis le début de l’année scolaire. Les mangemort envahissaient les lieux, sa Any n’étaient pas à ses côtés, il aurait aimé être là pour la protéger, mais en vain.

Et ce fut la première personne qu’il aperçu. La tignasse noire et blonde, l’une près de l’autre. Soupirant, le jeune adulte s’approcha de ce pas plus silencieux que la nuit. Un prédateur dans le corps d’un homme. C’était étrange cette manie qu’il avait de se montré le plus discret possible. C’était comme s’il ne le faisait pas exprès, même. Il s’avança jusqu’à arriver a leur niveau. Il n’aura pas été étonné que Bill ne le remarque, bien que ce dernier se montre un peu distant. Aussi le louveteau, bien que plus très louveteau maintenant, s’arrêta devant les deux étudiants.

« Ce n’est pas toujours bien de trop couver ceux qu’on aime… Elle fera quoi quand tu ne seras plus là? Elle devient trop dépendante à mon avis… » marmonnait-il de manière à ne pas déranger la fillette à moitié endormi, ou complètement.

Ce n’était pas méchant. Après tout, Bill avait l’habitude d’entendre les opinion du serpentard qui ne se cachait plus vraiment de qui que se soit, qui vivait très bien, même, aujourd’hui, et qui arrivait, malgré tout, à se montrer plus fort que d’autre de ce côté moral, en vérité. Il avait changé, lui aussi… Vieilli et bien grandit, le lupus n’était plus si inoffensif, non? Mais il était sincère et vrai. Il n’était ni menteur ni cruel pour rien, bien qu’il gardait toujours ce petit côté agressif, dure sur mots et gestes.

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« Je… Le sais mais… Regarde… »

« Je ne veux pas qu’elle finisse comme Philippe… Tu sais… Elle… »

« Oh bonjour Lloyd. »

« Assis toi… »

« Quand Tom a disparu, je me suis renfermé et j’ai… Je n’ai pas réalisé que Kya existait… J’ai… Du temps à rattraper. Et puis, maintenant que Tom est… A nouveau parti, je n’ai… Pas vraiment envie de lui réattribuer… Le même sort. »

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Le jeune homme ne répondit pas, laissant son camarade de maison déblatérer un peu tout seul, quelques instants. Il dada les yeux sur la main blanchâtre qu’il lui présenta de sa sœur, sans démontrer la moindre petite expression, laissant simplement présager ainsi une réflexion personnelle qu’il n’avouerait pas. Bill ne se poserait pas de question sur son comportement, n’est-ce pas? Après tout, il le connaissait pratiquement par cœur, depuis le temps.

Lloyd prit toutefois le temps de lancer un regard curieux à la fillette, tout juste récente entre les murs du célèbre collège de magie. Ce que lui, qui l’inquiéta, était qu’elle agisse un peu trop en tête fore et qu’elle ne se fasse taper dessus par les Carrow. Il n’y avait pas à dire, mais cette année-ci était particulièrement la plus pénible qui soit. La fillette en question se redressa enfin, lui décrochant un sourire familier auquel il répondit sans trop se montrer déplaisant.

« Salut, Kya… »

Il semblait toujours avoir autant de mal à répondre à la petite teigne, comme si, d’une manière ou du autre, l’héritière Kaulitz créé un malaise chez le jeune adulte. Comme si… Enfin, il n’en savait trop rien exactement. La jeune fille de serpentard prétexta qu’elle avait laissé quelque chose. Était-ce sa faute? Était-ce pour l’éviter lui? Pourtant… Dieu seul savait à quel point Lloyd donnerait tout pour la veiller si Bill ne le pouvait. Parce qu’elle était comme lui, quelque part. Il ne savait comment expliquer ce sentiment si complexe qu’il pouvait bien ressentir pour la petite blonde. C’était hors de l’ordinaire, voilà tout.

Il la fixa s’éloigner, en silence, n’entendant que le vent, sa propre respiration, et parfois, le mouvement faible de son comparse vert et argent, abordant plus fièrement les couleurs de Salazar que sa propre personne. C’était très étrange… Bill était réputé pour ne pas apprécier les né-moldu ou les non pur. Et pourtant, c’était exactement ce qu’il était. Un mêlé, hybride par la même occasion qui plus était.

Le jeune adulte accepta de s’asseoir près du serpentard lorsque ce dernier l’invita à le faire. S’adossant au bois ferme de l’arbre, il y appuya la tête pour fixer ce vide si particulier en lui. Il le laissa parler, sans vraiment répondre tout de suite, le laissant un peu seul soudainement. Il du bien mettre une bonne demi seconde avant de dire le moindre petit mot.

« Ridicule. » lâcha-t-il à travers le silence qui les avait alors divisé. « Le temps ne se rattrape pas. Tu ne peux pas juste dire que tu veux rattraper le temps avec elle, c’est chose impossible. Faire en sorte que celui qui est présent en ce moment et celui qui arrivera demain, par contre, ne se perde pas, est bien mieux. Tu vis trop dans le passé, Bill, c’est triste à voir. »

Dire que c’était lui qui disait ça. Non, vraiment, il n’y avait pas à dire, il avait bien grandit, il avait bien vieillit… Il avait bien évolué, surtout. Dans le bon sans, en tous cas. Comparé tous ceux qu’il avait rencontré au cours de ses années au collège, du moins. Il tourna finalement la tête vers lui, dardant sur lui un regard sévère, certes, mais de camarade qui ne laisse pas tomber autrui aussi facilement.

« Et tu ne veux pas lui réattribuer le même sort? Mais qu’elle pensée stupide! Ne le fait pas, c’est tout, à la fin! C’est pourtant pas compliqué… Si tu as trop peur pour elle, c’est sur qu’elle sombrera. Point barre. Et lorsqu’elle se retrouvera seule, qu’elle ne saura pas se débrouiller parce que tu ne lui en a pas donné la chance, elle sombrera aussi. Évidemment qu’elle aura des problèmes! Tout le monde en a! Tout le monde passe par là. C’est tout! Tu n’y peu rien! Alors arrêtes de te battre contre ça… »

Oui, enfin, peut-être y allait-il un peu trop fort, là. Mais… En parlant, lui-même paraissait étrangement bouleversé, comme s’il avait voulu faire comprendre à Bill ce que lui-même avait fini par comprendre, ce qui justement l’avait fait évoluer et épanouir de la sorte. Et il aurait sans doute voulu que Bill le réalise pour lui aussi, peut-être, avec un peu de chance, cesser de tomber dans le vide.

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« Je vis dans le passé… »

« Si je vis dans le passé, c’est que je n’ai pas d’avenir. Je ne le vois pas, Lloyd. J’ai l’impression qu’il n’y a rien, que du vide. »

« J’ai un frère jumeau en fugue, un autre à l’hôpital entre la vie et la mort, une sœur fragile, une mère aveugle, une petite amie qui s’est réfugiée dans les bras de Tom et pourtant, cette image devant les yeux depuis deux ans… Toujours ce même visage… Toujours cette même peine… Toujours cette même menace. Et Rogue… Je ne sais pas… Je ne sais plus… Quoi penser de lui et… »

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Il ne pu faire autrement que de ne taire ses pensées, en cet instant précis. Pourquoi? Pourquoi s’obstinait-il tant à demeurer comme il était? C’était quelque chose que le jeune adulte ne comprenait absolument pas. En vérité, il ne voyait pas, tout simplement, où était le problème, il ne voyait pas pourquoi Bill s’en faisait tant que ça pour des rien du tout. Enfin, c’était sa manière d’être, sans doute. Lloyd était très différent sur ce point. Il était las et indifférent. Il l’avait toujours été et cette caractéristique ne semblait pas s’en aller en s’améliorant. Au contraire, peu importe ce qui lui arrivait, il semblait toujours tout prendre à la légère, sans se poser de question, en faisant comme si de rien n’était, se disant que ça ne faisait rien, que ce n’était pas très grave et que forcément, ça ne pouvait jamais aller trop pire ni trop mal. Que tout finissait toujours par revenir à la normale, peu importe tout ce qu’il aurait tenté de faire, peu importe toute les tentatives pour sauver le monde ou ceux qu’il aimait, ça n’aurait, de toute façon, strictement servit à rien, alors à quoi bon se battre contre la vie elle-même? Elle aurait toujours le dessus.

Il fini par détourner les yeux et appuyer directement sa tête contre le tronc d’arbre, sur lequel il y reposait tout son être, à présent, dardant sur ce paysage, devant, un sentiment e vide intérieur, de manque. Mais il ne s’en faisait pas. Parce qu’il savait exactement d’où cela lui venait, en vérité. Il aurait voulu… Enfin… Il aurait souhaité donner ce que lui ressentait, à Bill, et prendre sur ses épaules ce que son camarade avait. Son mal qui lui rongeait les os et l’âme. Il le laissa parler, discuter, sans intervenir, sans répliquer, dans le calme le plus étrange qui soit chez lui. Jusqu’à ce que, du moins, il ne s’interrompe dans son monologue. Il y avait autre chose qu’il se refusait de divulgué au louveteau. Évidemment, le serpentard ne lui en voudrait pas. Après tout, s’il ne voulait rien lui dit, grand bien lui fasse. C’était peut-être parce qu’il ne lui faisait pas assez confiance. Mouais… Qui le faisait vraiment, au fond? Any? Any… Oui, sans doute était-elle la seule à avoir une confiance aveugle en lui. Il ne savait pas trop si c’était normal. Après tout, il était difficile de faire confiance à une bête qui, à tout moment, frappait, mordait, enrageait. Ou pire encore, comment faire confiance en quelqu’un qui ignore toutes les règles? Enfin, pourtant, il n’était pas traitre. Malgré le passé. Malgré ce qu’il avait déjà pu faire… Mais justement, c’était passé, quoi.

Enfin, Lloyd murmura, à côté de son ami, lorsque celui-ci se fut tut depuis quelques secondes, voir près d’une minute, maintenant.

« Moi, mon soucis est que… J’ai un ami… Une personne très chère pour moi qui ne vois pas, qui se noie dans sa noirceur… Qui devient aveugle et souffrante… Et je me demande ce qui arriverait si je tentais de l’aide? Est-ce que je coulerais avec elle? »

Il sourit, sincèrement, cette fois, en dardant un regard particulièrement perçant, frappant sur le Kaulitz, à côté de lui. Il ne voyait pas comment, mais suivait son instinct. Il réfléchirait après, ce n’était pas très grave.

« Tu te souviens? Moi oui. En troisième année. Tu m’as dit : ‘’Ça fait trois ans que tu m’inquiète’’. Tu avais remarqué, n’est-ce pas? Étrangement, j’ai voulu te repousser… J’ai voulu… t’éloigner de moi… Je n’ai pas vraiment réussi, hein…? Quoi qu’il en soit… Bill? Arrêtes, tu m’inquiètes. Je te connais plus que tu ne le penses, je crois. Tu peux me cacher tout ce que tu veux, je ne chercherai même pas à savoir. Mais je voudrais bien retrouver mon préfet qui risquait tout sans trop se poser de question. Pour Philippe, tu n’y peux rien de rien. Tu te fais tellement souffrir pour ceux qui t’entour alors que tu n’en ai pas le responsable… Je comprends pas… Je comprends pas comment… comment c’est possible. J’t’aime bien Bill, et tu sais que, même si j’ai l’air d’un parfait crétin, par moment, que je ne laisserai pas tomber hein? »

Il s’arrêta, comme s’il était entrain de perdre le fil de son propre monologue. Après tout, le serpentard n’avait pas exactement l’habitude de parler autant. Secouant un peu la tête, il se plongea dans le regard si sombre de son voisin de chambre. Comme s’il avait compris quelque chose qu’il ne révèlerait pas lui-même. C’était, à la base, de la qu’était partie l’intérêt qu’on lui avait porté sur la legilimencie, parce qu’il avait toujours eut cet air si précoce à ce sujet, si facile à deviner le fond des gens. Un talent chez lui qu’il travaillait déjà. Il se tut de nouveau, donc, songeur, avant de reprendre sur un ton qui lui appartenait de près, sur ce ton si… en manque de toute conviction, d’expression, vide de tout. Mais ça avait toujours été lui, après tout.

« Je ne veux pas savoir ce qui se cache dans ta tête si tu ne me fait pas confiance. Tu as peur de me mettre dans la merde, on dirait. Comme si c’était si grave… Tu sais, ça me fait penser à Any… Any et tous ses secrets… Dont j’ai l’impression ne pas tout connaitre non plus, mais je n’insiste pas, hein? Je vois juste que tu t’en rends malade, en ce moment. »

Il n’y avait vraiment pas à dire, il n’avait pas pour habitude de parler autant que ça.

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« Ce n’est pas une question de confiance Lloyd… Je te fais confiance… Même si t’a l’air d’un parfait crétin… »

« Je tiens beaucoup à toi. Tu es un ami pour moi, le meilleur que je puisse avoir, que je puisse espérer. J’ai confiance en toi. C’est qu’il… Y a des choses dont je ne suis pas fier, hein. Tu sais… Des choses dont on ne peut pas se vanter, parce qu’on a déjà du mal à les assumer soi même… »

« Les Kaulitz sont tous dans un sacré pétrin… »

« Lloyd ? Comment va Any ? »

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Il rit, doucement, rien de plus, rien de moins. Mouais… Un parfait crétin… Il pouvait le dire. Même lui le pensait, quelque part. Au fond, ils avaient tous les deux l’air de parfaits crétins, par moment, décidément. Et s’il n’y avait pas eut tous ces souvenirs, pour les réunir? Et s’il n’y avait pas eut toutes ces différence, toutes ces inquiétudes? Et si Bill n’avait pas été un bon préfet, cela ne se serait jamais produit. Ils ne se seraient pas aimés. Ils ne se seraient pas non plus adressé la parole. En fait, Lloyd ignorait comment cette amitié avait bien pu pouvoir se développer entre eux deux. Ils étaient pourtant si… si différents, si lointain, l’un de l’autre. Pourtant, d’un autre côté, ils semblaient se connaître presque par cœur. Chacun avec ses petits secret, certes, mais, au fond, ce n’était pas dramatique, n’est-ce pas? Qui n’en avait pas de nos jours… Lui. Il n’en avait pas. Il n’avait aucun secret. Le monde entier pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Parce qu’il n’avait honte de rien en particulier. Les seuls secrets qu’il avait pu avoir, il les avait éliminé de sa conscience et ne s’en inquiétait pas plus qu’il ne le fallait, au fond. Et il ne savait pas si c’était une bonne chose, en fait, mais il s’en sentait libéré, lui. Bill? Bill les garder et grandissait avec eux sans pouvoir s’en défaire. C’était la grosse différence, entre eux deux.

Il ferma un peu les yeux, laissant Bill marmonner à côté de lui. Ho, il l’écoutait. Il ne pouvait en faire autrement, tout de même. Après tout, lui-même le considérait comme un ai cher à son cœur, à ses yeux duquel il souffrirait sans doute grandement la perte, si cela devait un jour se produire. Il ne voulait pas savoir ce qui faisait tant souffrir son ex préfet, en ce moment. Après tout, ça ne le regardait absolument pas, et, franchement, le serpentard n’avait pas la réputation de s’intéresser plus qu’il ne le fallait vraiment à la vie des autres, préférant de loin s’y tenir à distance.

Bill insinuait que sa famille était dans un sacré pétrin. Mouais… En fait, il ne savait vraiment pas grand-chose à ce qui se rapportait à ça, d’ailleurs. Et vise versa, personne ne savait rien des liens que Lloyd entretenait. Certains avaient des doutes. D’autres étaient plutôt convaincu. Il était adopté, mais il ne parlait jamais de Tonks ou de Lupin. Comme à eux, il ne leur parlait non plus jamais de ses amis d’école, de ce qu’il y faisait, de ses notes ou de ses cours. Non, il avait pris pour habitude d’absolument tout garder pour lui, sans en demander l’avis des autres, sans les impliquer dans son existence, comme si ce seul fait aurait pu l’effrayer.

Finalement, le jeune adulte rouvrit enfin les yeux, quelque peu aveuglé, sur le coup du moment, par les rayons du soleil qui perçaient agressivement à travers les branchages, au dessus de leurs têtes. Il sourit un peu lorsque son compagnon de classe, de chambre, du quotidien parla d’Anystala. Que pouvait-il lui dire? Non… Plutôt… Pouvait-il lui annoncer ça, tout simplement?

« Hey bien… Any se porte bien… Ou presque… Je la sens quelque peu distante. Elle est inquiète. Ce n’est pas facile pour elle de fuir ainsi… »

Bill savait sans doute que l’ancienne blonde était mangemorte. Sarah avait forcément due le lui en parler, n’est-ce pas? Non? Il l’ignorait. Tant pis, il avait peut-être commis une bête. Mais… Il lui faisait confiance qu’il n’irait pas le trahir lui ou sa douce. Finalement, le jeune homme, plus amusé, se redressa un peu, ayant quelque peu mal dans le dos dans cette position.

« Je… Je l’ai demandé en fiançailles. »

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« Je me doute… »

« Oh ! Lloyd ! Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?! C’est magnifique ! Je suis tellement content pour toi ! »

« Et elle a dit quoi ? Hein ? »

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Bill… Ah! S’avait-il seulement à quel point il était facile à lire? Réalisait-il seulement qu’on n’avait pas besoin d’être legilimen pour le deviner? Lloyd y arrivait bien, malgré qu’il ne se déliait pas la langue à ce sujet, il n’était pas question pour lui d’aller le trahir, d’aucune manière que ce soit. Son ami tenait à se taire, il n’irait pas lui dire ce qu’il penser percevoir sous cette carapace. C’était amusant de voir toute la différence des rôles, échangés, à cet instant. En effet, quelques années plutôt, ça avait plutôt été à lui de vouloir savoir ce que le jeune homme cachait dans sa cervelle. Lloyd ne se souvenait avoir déjà avoué, toutefois, mais il lui avait été très utile, ça, il ne pouvait en dire le contraire. D’ailleurs, qui savait vraiment? Ces choses hantaient toujours le jeune homme, bien qu’il semblait s’en être presque complètement libéré, à présent, et n’allait que de mieux en mieux, chassant cet air si mélancolique. En fait, il était le grand triste et malheureux des serpentards. Il avait eut cette réputation. Celle d’être si asocial et indifférent. Encore aujourd’hui, cela semblait le suivre comme son ombre, bien que d’autres rumeurs, maintenant, prenaient jours autour de sa personne.

Il eut ce petit air rêveur et pensif, quelques secondes, jusqu’à ce qu’il ne se sente prisonnier et qu’un sourire vint dépeindre sur ses lèvres pâle. Oui, il était heureux et pouvait vraiment le dire. Any en fiançailles… Et cela semblait réjouir son ami. Ce qui ne fit qu’accentuer son propre petit bonheur. S’il pouvait lui redonner le sourire, c’était bien. Et s’il pouvait le lui faire garder, se serait encore mieux. Pourquoi il ne lui avait pas dit plutôt? Peut-être parce que l’idée ne lui était pas passé par l’esprit. Peut-être parce qu’il avait été trop inquiet pur son ami pour songer à sa propre personne? Oui, peut-être était-ce exactement ça… Une preuve de plus qu’il n’avait peut-être pas toute son appartenance aux rumeurs autour des serpentards et de leurs tendances. Enfin, n’avait-il pas toujours été un peu différent et marginal, à sa façon, même s’il n’a jamais vraiment voulu l’avouer? Si, justement.

Il le laissa l’embrasser sur la joue et mettre la main dans son épaisse chevelure d’ébène qu’il cherchait tant a garder avec autant de classe que possible. Il ne savait vraiment pas pourquoi les gens s’amusaient temps à les lui foutre en bordel. Décidément, ils c’étaient tous passé le mot pour le décoiffé, c’était un fait incompréhensible. Et même s’il cherchait à connaitre la raison de cet acte envers lui, il n’y voyait rien. Un signe d’attachement, peut-être…

D’un geste de la main, il chercha à repousser un peu son ami, avec une drôle d’expression faussement choquée à laquelle il ne résista pas une seule seconde. Suite à quoi il grogna un peu avant de vainement tenter de se remettre les cheveux en ordre, sans grand succès, comme quoi ça ne servait à rien de s’opposer à ce genre de chose…

«Tsk! T’étais pas obliger de me mettre la tête en champ de bataille! »lâcha-t-il évidemment en plaisant.

Comme il les aimait. Comme il les chérissait, ces moments là, qu’il avait, tout au fond de lui, si peur de perdre en un instant, de se réveiller et de se rendre compte que ce n’était même pas la réalité. Parano? Oui… Peut-être était-ce le cas… Qui ne le serait pas, dans son cas? Franchement, me direz-vous? Mais il n’était pas mécontent et s’amusa de la scène. Si cela pouvait rendre le lien entre les deux jeunes hommes plus solide, soit, il ne dirait pas non.

« Ben… tu sais… Elle a dit oui. »

Comme s’il avait seulement était possible d’obtenir une autre réponse, n’est-ce pas? Franchement…

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« C’est ta faute, il sont tout juste assez long pour nous pousser dans le désir de te décoiffer ! »

« Alors vous vous mariez quand ? »

« Oh… Pardon, vous n’en avez peut-être pas encore parlé. Tu me tiens au courant, dis. Tu me diras tout… »

« Dis Lloyd… On restera toujours des amis, hein ? On restera toujours des amis… Quoiqu’il arrive ? »

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Il pu se faire sentir, ce petit grondement de mécontentement, bien que pas méchant pour deux sous, celui-là. Lloyd attrapa carrément, de sa pleine main, une mèche de ses propres cheveux, la tirant de manière a ce qu’il puisse bien la voir et resta stoïque devant le spectacle. Mouaaais c’est ça! Qu’elle idée de dire que ses cheveux donnaient envie qu’on les ébouriffa à chaque fois qu’on le voyait! Il finirait bien par se vexer. Évidemment, on ne disait pas sur qui il finirait par se vexer, puisque Bill n’était pas le seul à agir de la sorte envers lui. Tonks faisait pareil, tous, absolument tous les matins. Et elle s’arrangeait, bien évidemment, pour le faire exprès, exactement après qu’il se soit arrangé, donc juste bien pour l’énerver. Parce que, en effet, s’il y avait bien quelque chose pour l’énerver, c’était ça. Rien de bien méchant là dedans, il le savait parfaitement, juste que ça l’agaçait, sans plus. Le pire était sans dote que Bill le savait et qu’il faisait exprès aussi, même.

Il attrapa finalement le capuchon de sa cape de sorcier et le glissa rapidement sur sa tête, après avoir replacé cette mèche d’ébène à sa place, et le maintenait en place de ses deux mains, lançant un regard qui se voulu menaçant, bien qu’un brin d’amusement semblait continuer de vouloir percer à travers ses iris océanique, des eaux des caraïbes, ou on ne savait plus très bien comment les décrire.

« N’importe quoi. Ils sont très bien mes cheveux. »

Il fit mine de bouder en tournant vivement la tête dans la direction du lac, plus loin. Il laissa Bill s’amuser de lui encore une fois, lui faisant esquisser un sourire comme il lui en faisait bien. Jamais très large, jamais immense, mais il démontrait ainsi son plaisir à être en compagnie du serpentard, et c’était déjà très bien, surtout venant de lui. Quand se mariaient-ils? Faudrait déjà que le louveteau trouve le courage pour en parler à Tonks et Lupin, non? Ce qui n’était, en vérité, pas chose facile. Ho, Lupin, tout baignait parfaitement, il ne craignait pas la réaction du vieux loup à ce sujet. C’était plutôt pour la métamorphomage qu’il s’inquiétait plus. Toujours sur son fixe donc, n’ayant toujours pas voulu retourner la tête vers le vert et argent, il répondit simplement, indiquant ici sa propre confusion et inquiétude à ce sujet…

« Tu sais… Faudrait juste… Faudrait déjà que j’en parle à ma famille. Ça fait sept ans que je suis avec Any’ et ils ne sont même pas au courant. J’imagine bien la crise lorsque je dis : ‘’ho! Any? Elle est mangemorte en cavale!’’ Ça le fait plus ou moins, quoi… » soupira-t-il, las, dans un mélange de parole et de réflexion.

Toutefois, ce qui suivit la conversation ordonna, mine de rien, au lycanthrope de lâche le capuche et de tourner son visage un peu pâle vers son ami. Mais qu’est-ce qu’il était entrain de lui raconter, encore. Il n’arrêterait donc jamais, n’est-ce pas? Il n’arrêterait donc jamais de s’en faire pour tout et pour rien, sur tous les sujets du monde, quitte à s’en inventé, hein? Il devait s’avouer, au fond, que c’était un peu exaspérant et alla jusqu’à se demandé s’il avait été comme ça, lui aussi… Sans doute. Peut-être l’était-il encore, même, sans vraiment s’en rendre compte, et qu’il tapait sur le système nerveux de tout le monde? Bah, comme s’il en avait quelque chose à faire d’énerver les gens qui l’entouraient. Mais la question de Bill le laissa silencieux quelques courts, très courts instants. Il y avait quelque chose à chercher sous l’eau qui dormait, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et plus il l’entendait, plus il avait l’impression que c’était beaucoup plus gros, voir grave, que ce qu’il s’était imaginé au début. Pourquoi avait-il si peur e le perdre, soudainement?

« Et après c’est moi le parfait crétin. » commença-t-il sur un ton qu’il voulu, dans le but premier de seulement détendre le serpentard. « T’es stupide. Quoi qu’il arrive, évidemment. »

Il ne savait pas très bien comment dire ça… Il n’était franchement pas doué. Ho, ça lui arrivait de balancer, comme ça, quelques magnifiques paroles réconfortante et tout le tralapoint qui s’en suit, mais, là, tout de suite et dans l’immédiat; pas vraiment… Il haussa donc les épaules et s’approcha de lui, collant sa tête près de la sienne…

« Il y a toujours un moyen pour faire sûr que jamais on ne se perde. Je ne peux pas te dire : ‘’Faisons un pacte de sang’’, ça te contaminerait. »

Il ria sur un ton un peu ironique pour ce coup. C’était mal dit et surtout très mal pensé, mais il ne pouvait pas revenir en arrière sur ses paroles. Moui, trouver autre chose.

« Il y a pas un sortilège qui serve pour ce genre de truc? Comme ça, ça t’obligerait à me servir de pouf quand je suis fatigué! »

Il lâcha la dernière phrase sur un ton beaucoup plus humoristique. Ho, il n’avait de toute évidence pas envie que cette ambiance disparaisse, comme s’il s’y sentait beaucoup plus à l’aise que n’importe où ailleurs.

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« Hey ! Fais pas ton sale mioche ! »

« Pouahahah ! Je crois que ça va être quelque chose ! »

« Tu sais… Si tu l’aimes, quoi que pourront en penser Tonks et Lupin, ils finiront bien par comprendre… Et puis… Tu l’as dit, ça fait sept ans que tu es avec elle… Ce n’est pas comme si… Et bien, comme si c’était tout jeune tout fou… Au bout de sept ans tu sais… C’est que les sentiments sont forts et irrévocables… Ils sauront bien qu’ils ne pourront rien faire contre tes sentiments… »

« Je pense que tu n’as pas besoin de sort pour faire de moi ton pouf si tu le décides ! »

« En fait, il y a bien à moyen pour que je te garde comme mon frère… Un frère, c’est une personne à qui tu peux tout dire, les moindres secrets… Les plus terribles aussi… Sans que jamais ils ne soient trahis… Tu vois ? »

« Quand j’étais en première année, je suis entré dans le bureau de Rogue pour obtenir un renseignement… Tu sais, les potions, j’aimais déjà beaucoup ça… Et dans le bureau, il y avait une pensine. Tu sais, cet objet magique dans lequel on peut laisser ses souvenirs. Le bureau était vide et j’attendais. Je me suis approcher et… J’ai vu un souvenir de Rogue, un souvenir dans lequel Any l’appelait… Papa. J’étais surpris et… Pétrifié lorsque je suis ressorti de là et que je suis tombé nez à nez avec mon directeur de Maison… J’étais jeune et mes liens avec Rogue n’étaient pas ce qu’ils sont devenus. Et il ne voulait pas que je le répète. Il m’a fait signé une sorte de contrat magique et de ce fait, je ne pouvais pas répéter ce secret à qui conque ne serait pas au courant… Je prononçais des paroles incompréhensibles… »

« Par la suite, je me suis renseigné sur ces contrats magiques, ces pactes… J’ai lu beaucoup de choses à la bibliothèque… »

» Mais qui est qui??